moquerie

moquerie

n.f.
1. Action de se moquer : Être en butte à la moquerie de ses collègues persiflage, raillerie
2. Action, parole par lesquelles on se moque : Il n'est pas sensible aux moqueries de ses voisins quolibet, sarcasme
Maxipoche 2014 © Larousse 2013

moquerie

(mɔkʀi)
nom féminin
1. flatterie action de se moquer de qqn La moquerie est le seul moyen qu'il ait trouvé pour se faire remarquer.
2. ce qu'on dit pour se moquer de qqn Ses moqueries ont fini par m'énerver.
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MOQUERIE

(mo-ke-rie) s. f.
Action de se moquer.
C'est une chose bien remarquable sur ce sujet, que, dans les premières paroles que Dieu a dites à l'homme depuis sa chute, on trouve un discours de moquerie et une ironie piquante, selon les Pères [PASC., Prov. II]
Cette belle faiblesse naturelle et cette disposition aux larmes qui ont été l'objet de la moquerie de votre fermeté et de votre philosophie [SÉV., 25 mai 1680]
De peur d'exposer une si grande vérité à la moquerie [BOSSUET, Hist. II, 5]
Nos beaux jours sont finis, nos honneurs sont passés ; Bientôt vous allez voir vos froides rêveries Du public exciter les justes moqueries [BOILEAU, Ép. X]
La moquerie est souvent indigence d'esprit [LA BRUY., V]
La moquerie est, de toutes les injures, celle qui se pardonne le moins.... elle attaque l'homme dans son dernier retranchement [ID., XI]
La moquerie a cela de particulier, qu'elle nuit essentiellement à ce qui est bon, mais point à ce qui est fort [STAËL, Allem. III, 21]
La raillerie, la fine moquerie de Pascal a fait ce que n'avaient pu les arrêts, les édits, a chassé de partout les jésuites [P. L. COUR., Pamphlet des pamphlets.]
Chose absurde, impertinente. C'est une moquerie que de vouloir soutenir une telle proposition.

SYNONYME

  • MOQUERIE, PLAISANTERIE. Par la moquerie on tourne en ridicule ; elle est donc toujours plus ou moins offensante. La plaisanterie n'a point nécessairement ce caractère ; sans doute elle peut être outrageante, mais elle peut aussi être innocente, obligeante, piquante.

HISTORIQUE

  • XIIIe s.
    Et mons Philippe dit que je disoie voir [vrai] ; car il ne le disoit que par moquerie [JOINV., 250]
  • XIVe s.
    Pluseurs se esjoissent.... plus que il n'appartient en oïr et escouter.... moqueries des autres [ORESME, Eth. 136]
    Quant au bord du fossé vint li ducs chiere lie, Et voit les assaillans faisant grant envaïe, Or voit bien et congnoist que c'est sans moquerie [, Guesclin, V. 19997]
    Car qui est povrez homs, vous vez que Diex l'oblie ; Et li mondes en fait aussi se [sa] moquerie [, Baud. de Seb. I, 586]
    Ele l'a prié que il ne la vueille pas lessier estre à moquerie et à derision de leur anemis [BERCHEURE, f° 20, verso.]
  • XVe s.
    Je rompiz la parolle et la convertiz en moquerie [COMM., IV, 11]
  • XVIe s.
    Un traict de moquerie [AMYOT, Lyc. 19]
    Mocqueries, folatreries et menteries joyeuses [RAB., Garg. I, prologue.]
    C'est une espece de mocquerie et d'injure de vouloir faire valoir un homme par des qualitez mesadvenantes à son rang [MONT., I, 288]

ÉTYMOLOGIE

  • Moquer ; bourguig. môque.
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877

moquerie

MOQUERIE. n. f. Action de se moquer. Il se dit aussi des Paroles ou des actions par lesquelles on se moque. Moquerie maligne, outrageuse. Il fut exposé aux insultes et aux moqueries de la multitude.
Dictionnaire de L'Académie française 8th Edition © 1932-5

moquerie


MOQUERIE, s. f. MOQUEUR, EûSE, adj. et subst. [Mokerî-e, keur, keû-ze; 2e e muet au 1er, lon. au 3e.] Moquerie se dit des paroles ou actions, par lesquelles on se moque. "Il est l'objet des moqueries de la société où il vit. = Chôse absurde, impertinente. "C'est une moquerie de vouloir soutenir une telle proposition. Le 1er sens répond au n°. 1°. et le 2d. au n°. 4°. de moquer. Voy. PLAISANTERIE. = Moqueur, eûse: c'est, 1°. celui, celle qui se râille, qui se moque facilement et habituellement. "Il est naturellement moqueur: elle a l'air moqueur, l'humeur moqueûse. "Un ris moqueur. = 2°. Subst. Celui, celle qui ne parle pas sérieûsement. "Ne le ou la croyez pas: c'est un moqueur, une moqueûse.

Jean-François Féraud's Dictionaire critique de la langue française © 1787-1788
Synonymes et Contraires

moquerie

nom féminin moquerie
Action ou parole moqueuse.
gouaillerie, ironie, lazzi, persiflage, plaisanterie, pointe, quolibet, raillerie, risée, sarcasme -familier: chinage -littéraire: brocard, trait.
Le Grand Dictionnaire des Synonymes et Contraires © Larousse 2004
Traductions

moquerie

mockery, gibe, jibe, jeer

moquerie

גיחוך (ז), הלעזה (נ), התקלסות (נ), לגלגנות (נ), לגלוג (ז), לעג (ז), לעגנות (נ), לצון (ז), סניטה (נ), קלס (ז), שחוק (ז), שיטוי (ז), שנינה (נ), הִתְקַלְּסוּת, לַגְלְגָנוּת, לִגְלוּג, לַעַג, לַעֲגָנוּת, לָצוֹן, קְלָס

moquerie

Gespött

moquerie

burla

moquerie

[mɔkʀi] nf
(= action) → mockery no pl
(= parole) → taunt
des moqueries incessantes → constant taunts
Collins English/French Electronic Resource. © HarperCollins Publishers 2005