risée

1. risée

n.f. [ de 1. ris ]
Moquerie collective : En faisant cette déclaration, il s'est exposé à la risée du public dérision, raillerie
Être la risée de,
être un objet de moquerie pour : Cet employé est la risée de ses collègues.

2. risée

n.f. [ de 2. ris ]
En mer, rafale de vent soudaine.
Maxipoche 2014 © Larousse 2013

risée

(ʀize)
nom féminin
être celui dont on se moque Si nous arrivons en retard, nous serons la risée de tout le monde !
Kernerman English Multilingual Dictionary © 2006-2013 K Dictionaries Ltd.

RISÉE

(ri-zée) s. f.
Éclat de rire.
À tous les éclats de risée [du parterre], il haussait les épaules [MOL., Critique, 6]
Ils ne sont pas joyeux.... Vous ne les voyez pas jeter une risée [GRESSET, Sidn. I, 8]
Particulièrement. Éclat de rire de plusieurs personnes qui se moquent.
Elle envoya emprunter un jour toute la parure de Mme de Soubise, ne doutant point d'être comme elle dès qu'elle l'aurait mise ; ce fut une grande risée [SÉV., 367]
Que vous dirai-je ? hélas ! leurs têtes exposées Du vainqueur insolent excitent les risées [VOLT., Orphel. I, 3]
Il signifie aussi moquerie simplement.
C'est une grande atteinte aux vices, que de les exposer à la risée de tout le monde [MOL., Tart. préf.]
Confondre avec risée leur égarement et leur folie [PASC., Prov. X]
Là vous aurez à essuyer la risée et les railleries des libertins [BOSSUET, 1er avert. 21]
Il en revint couvert de honte et de risée [BOILEAU, Sat. I]
Qui, moi ? j'aurais voulu, honteuse et méprisée, D'un peuple qui me hait soutenir la risée ? [RAC., Bérén. IV, 5]
Objet de la moquerie.
Genest, dont cette secte [le christianisme] aussi folle que vaine A si longtemps été la risée et la haine [ROTR., St Gen. V, 5]
Ils demeurent la risée des peuples et l'objet de leur aversion [BOSSUET, Hist. II, 10]
Combien de fois Isaïe a-t-il été la risée du peuple et des rois ! [ID., ib. II, 4]
Il est honteux que les hommes de génie s'exposent par cette petite guerre [satires de Boursault et de Molière] à être la risée des sots [VOLT., Vie de Molière.]
Terme de marine. Augmentation subite et peu durable de la force du vent.
Sur le midi, le vent a calmé, y ayant quelques risées dépendantes du N. E. jusqu'à l'est [, Journal de la route, 1689, dans JAL]

HISTORIQUE

  • XIIIe s.
    Pierres qui de saint Clost fu nez, S'est tant travailliez et penez Par proiere de ses amis, Que il nos a en rime mis Une risée et un gabet De renart qui tant set d'abet [, Ren. 4855]
    â iceste parole i ot moult grant risée, Qui puis lor fu à honte et à dolor tournée [, Ch. d'Ant. V, 836]
  • XIVe s.
    Ainsi li singes [à la cour du roi Lion] s'appareille A faire choses desgisées, Pour le roy servir de risées [J. DE CONDÉ, t. III, p. 78]
  • XVe s.
    Et faisoit on grant risée, pour ce que c'estoient tous gens de povre estat [FENIN, 1418]
    Il luy eschappa ung mot de risée touchant les vins.... [COMM., IV, 10]
    Nous ne voulons autre servant que vous ; les autres s'en voisent [s'en aillent] ; si dirons nos risées plus hardiement [, Perceforest, t. I, f° 121]
  • XVIe s.
    [Auguste] se jouant et mettant en risée.... [MONT., II, 188]

ÉTYMOLOGIE

  • Ris 1.
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877

risée

RISÉE. n. f. Grand éclat de rire que font plusieurs personnes ensemble, en se moquant de quelqu'un ou de quelque chose. Il s'éleva une grande risée, une risée universelle de toute l'assemblée. On fit de grandes risées.

Il signifie aussi Moquerie. S'exposer à la risée du public. Être l'objet de la risée publique.

Il désigne encore l'Objet de la risée, de la moquerie. Il est devenu la risée de tout le monde, la risée du public, de la ville entière. Servir de risée à quelqu'un.

Dictionnaire de L'Académie française 8th Edition © 1932-5

risée

Risée, Risio, Risus, Cachinnatio.

Jean Nicot's Thresor de la langue française © 1606

risée


RISÉE, s. f. [Rizé-e: 2e é fer. et long, 3e e muet.] 1°. Grand éclat de rire de plusieurs persones. "Il s'éleva une grande risée dans l'assemblée: on fit de grandes risées. = 2°. Moquerie. "S'exposer à la risée: être l'objet de la risée. = 3°. Il se prend pour l'objet même de la risée; comme terreur et éfroi, pour l'objet de l'éfroi, de la terreur. Cette femme s'est rendûe la fâble et la risée de toute la ville. "Il fut la risée de toute la compagnie: il lui servit de risée.
   Et votre abaissement servira de risée
   À~ vos propres flateurs.
       Rousseau.
Je vais servir à tous de fâble et de risée.
La Chaussée.

Jean-François Féraud's Dictionaire critique de la langue française © 1787-1788
Synonymes et Contraires

risée

nom féminin risée
Moquerie collective.
Le Grand Dictionnaire des Synonymes et Contraires © Larousse 2004
Traductions

risée

בוז (ז), טלולא (נ), לצון (ז), לָצוֹן

risée

Gespött

risée

berlina

risée

[ʀize] nf
être la risée de → to be the laughing stock of
Collins English/French Electronic Resource. © HarperCollins Publishers 2005