risée
1. risée
n.f. [ de 1. ris ]2. risée
n.f. [ de 2. ris ]risée
(ʀize)nom féminin
RISÉE
(ri-zée) s. f.HISTORIQUE
- XIIIe s. Pierres qui de saint Clost fu nez, S'est tant travailliez et penez Par proiere de ses amis, Que il nos a en rime mis Une risée et un gabet De renart qui tant set d'abet [, Ren. 4855]â iceste parole i ot moult grant risée, Qui puis lor fu à honte et à dolor tournée [, Ch. d'Ant. V, 836]
- XIVe s. Ainsi li singes [à la cour du roi Lion] s'appareille A faire choses desgisées, Pour le roy servir de risées [J. DE CONDÉ, t. III, p. 78]
- XVe s. Et faisoit on grant risée, pour ce que c'estoient tous gens de povre estat [FENIN, 1418]Il luy eschappa ung mot de risée touchant les vins.... [COMM., IV, 10]Nous ne voulons autre servant que vous ; les autres s'en voisent [s'en aillent] ; si dirons nos risées plus hardiement [, Perceforest, t. I, f° 121]
- XVIe s. [Auguste] se jouant et mettant en risée.... [MONT., II, 188]
ÉTYMOLOGIE
- Ris 1.
risée
Il signifie aussi Moquerie. S'exposer à la risée du public. Être l'objet de la risée publique.
Il désigne encore l'Objet de la risée, de la moquerie. Il est devenu la risée de tout le monde, la risée du public, de la ville entière. Servir de risée à quelqu'un.
risée
Risée, Risio, Risus, Cachinnatio.
risée
RISÉE, s. f. [Rizé-e: 2e é fer. et long, 3e e muet.] 1°. Grand éclat de rire de plusieurs persones. "Il s'éleva une grande risée dans l'assemblée: on fit de grandes risées. = 2°. Moquerie. "S'exposer à la risée: être l'objet de la risée. = 3°. Il se prend pour l'objet même de la risée; comme terreur et éfroi, pour l'objet de l'éfroi, de la terreur. Cette femme s'est rendûe la fâble et la risée de toute la ville. "Il fut la risée de toute la compagnie: il lui servit de risée.
Et votre abaissement servira de risée
À~ vos propres flateurs.
Rousseau.
Je vais servir à tous de fâble et de risée.
La Chaussée.