dérision

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dérision

n.f. [ du lat. deridere, se moquer ]
Moquerie méprisante : Sa proposition a été accueillie avec dérision dédain, mépris
Tourner qqch, qqn en dérision,
s'en moquer : Ce chansonnier tourne les hommes politiques en dérision.
Maxipoche 2014 © Larousse 2013

DÉRISION

(dé-ri-zion ; en poésie, de quatre syllabes) s. f.
Moquerie méprisante.
Peu s'en faut qu'elle ne s'emporte jusqu'à la dérision [de la religion], qui est le dernier excès et comme le triomphe de l'orgueil [BOSSUET, Anne de Gonz.]
Tourner le nom de Dieu en dérision [ID., Vict. 1]
Ils les portèrent en dérision par toute la ville [MAUCROIX, Schisme, liv. I, dans RICHELET]
Et tout le peuple même avec dérision Observant la rougeur qui couvrait mon visage.... [RAC., Esth. III, 1]
Faire des dérisions injustes de la piété même [MASS., Car. Inconst.]
Ils ont regardé la pénitence comme des dérisions publiques des sacrements [ID., ib.]
Notre zèle, loin de ramener les pécheurs, leur fournit contre nous des dérisions et des censures [ID., Confér. Cond. des cl. d. le mond.]
Et qu'est-ce que la gloire ? un vain son répété, Une dérision de notre vanité ! [LAMART., Harm. III, 9]
Familièrement. C'est une dérision, c'est-à-dire c'est se moquer. C'est une dérision que d'offrir cent francs pour un pareil travail.

HISTORIQUE

  • XIVe s.
    Il semble que l'en face de eulx une derision, quant l'en les loe [ORESME, Eth. 28]
    Mes seroit par aventure une derision de vouloir bien au vin que l'en aime [ID., ib. 232]
    Et il deffendent aucunes contumelies et derisions estre dites [ID., ib. 137]
    Estre à moquerie et à derision de ses anemis [BERCHEURE, f° 20, verso]
    Il cuida que la dame lui dist derision [, Guesclin. 102]
  • XVe s.
    Et pourtant iceux, voyant qu'ils ne pouvoient rien besogner, se departirent de là en faisant plusieurs derisions [pilleries] sur le pays [MONSTREL., II, ch. 169]
    Aucuns de ce conseil le prindrent à desrision tant à cause de son petit estat que des termes qu'il tenoit [COMM., V, 14]
  • XVIe s.
    Panurge luy fist la babou en signe de derision [RAB., Pant. IV, 57]

ÉTYMOLOGIE

  • Provenç. derrizio ; ital. derisione, dirisione ; du latin derisionem (voy. DÉRISEUR).
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877

dérision

DÉRISION. n. f. Moquerie souvent accompagnée de mépris. Tourner en dérision. Faire quelque chose en dérision de quelqu'un. Dire quelque chose par dérision. C'est un homme qui tourne tout en dérision. C'est une dérision, une dérision amère que de prêcher l'abstinence aux gens dépourvus de tout. C'est une dérision que d'offrir cent francs pour un pareil travail.
Dictionnaire de L'Académie française 8th Edition © 1932-5

derision

Derision, Illusio, Irrisio, Derisus, huius derisus. Deridiculum.

Jean Nicot's Thresor de la langue française © 1606

dérision


DÉRISION, s. f. [Déri-zion; 1re e fer.] Moquerie. Son emploi est borné. "Tourner en dérision: "Ils tournent en dérision les chôses les plus respectables. Faire quelque chôse en dérision. Il ne se dit que dans des phrâses pareilles.

Jean-François Féraud's Dictionaire critique de la langue française © 1787-1788
Synonymes et Contraires

dérision

nom féminin dérision
Le Grand Dictionnaire des Synonymes et Contraires © Larousse 2004
Traductions

dérision

derision, mockeryהיתול (ז), התקלסות (נ), לעג (ז), צחקנות (נ), הִתּוּל, הִתְקַלְּסוּתbelachelijk iets, spot, hoonirrisione, schernohånhån (deʀizjɔ̃)
nom féminin
moquerie
se moquer de qqn
Kernerman English Multilingual Dictionary © 2006-2013 K Dictionaries Ltd.

dérision

[deʀizjɔ̃] nfderision, mockery
tourner en dérision → to ridicule
par dérision → in mockery
Collins English/French Electronic Resource. © HarperCollins Publishers 2005