plaisanterie

plaisanterie

n.f.
1. Chose que l'on dit ou que l'on fait pour amuser ; facétie : Ses plaisanteries ne me font pas rire pitrerie
2. Chose dérisoire ou très facile à faire : C'était une plaisanterie de rédiger ce rapport ! un jeu d'enfant ; bagatelle, broutille
Maxipoche 2014 © Larousse 2013

PLAISANTERIE

(plè-zan-te-rie) s. f.
Ce qui est dit ou fait pour amuser.
Il faut s'appliquer avec soin dans les grandes affaires, encore plus que dans les autres, à se défendre du goût que l'on trouve à la plaisanterie [RETZ, Mém. t. IV, liv. V, p. 77, dans POUGENS]
M. de Chaulnes m'a conté mille bonnes ou mauvaises plaisanteries ; telles qu'elles sont, je vous conjure d'y répondre [SÉV., 20 et 21 juill. 1689]
Mon fils me fit l'autre jour une assez méchante plaisanterie [ID., 442]
Il ne faut jamais hasarder la plaisanterie même la plus douce et la plus permise qu'avec des gens polis ou qui ont de l'esprit [LA BRUY., V]
Il faut avouer en général que le ton de la plaisanterie est, de toutes les clefs de la musique française, celle qui se chante le plus aisément [VOLT., Lett. Mme du Deffant, 21 nov. 1766]
Les plaisanteries ne sont bonnes que quand elles sont toutes chaudes [ID., Lett. la Chalotais, 21 mars 1763]
La plaisanterie expliquée cesse d'être plaisanterie ; et un commentateur de bons mots n'est guère capable d'en dire [ID., Dictionn. philosophique, Prior.]
Contraste et ressemblance, voilà les sources de la bonne plaisanterie, et c'est par là que la parodie est ingénieuse et piquante [MARMONTEL, Œuv. t. IX, p. 172]
Vous êtes grand railleur, milord ; mais je parie Que vous ne rirez pas de ma plaisanterie [C. DELAVIGNE, Enfants d'Édouard, II, 1]
Faire la plaisanterie de, faire une chose pour plaisanter.
M. de Chaulnes fit la plaisanterie de m'envoyer quérir par ses gardes, m'écrivant que j'étais nécessaire pour le service du roi [SÉV., 79]
Tourner en plaisanterie, railler, se moquer.
Ce langage est à la mode, et l'on le tourne en plaisanterie à la cour [MOL., Critique, 1]
Plaisanterie à part, ou sans plaisanterie, parlant sérieusement. Il entend bien, il entend la plaisanterie, il ne s'offense point de ce qu'on dit en plaisantant.
Il entendait la plaisanterie, aimait les bons mots, et en disait [ROLLIN, Hist. anc. Œuvres, t. VI, p. 146, dans POUGENS]
L'orgueil n'entend pas aussi bien la plaisanterie que la vanité [MARMONTEL, Œuv. t. V, p. 405]
On dit aussi en ce sens : entendre plaisanterie. Il n'entend pas plaisanterie, il est susceptible, ou bien il est sévère et veut qu'on soit exact. Entendre la plaisanterie, entendre bien la plaisanterie, avoir la facilité, l'art, le talent de bien plaisanter. Savoir manier la plaisanterie, manier bien la plaisanterie, a le même sens, et ne prête pas à l'équivoque. Familièrement. Cela passe la plaisanterie, cela est excessif, violent.
Comment au cachot ! mais cela passe la plaisanterie, au moins, [AL. DUVAL, Menuis. de Livonie, II, 8]
Dérision offensante. Je suis las de cette plaisanterie. Ceci dégénère en plaisanterie.

ÉTYMOLOGIE

  • Plaisanter.
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877

plaisanterie

PLAISANTERIE. n. f. Raillerie, badinerie, chose dite ou faite pour amuser. Plaisanterie fine, piquante. Plaisanterie de bon goût, de mauvais goût. Plaisanterie risquée, hasardée. Il ne faut pas tourner tout en plaisanterie. Il pousse trop loin la plaisanterie. Il sait manier, il manie bien la plaisanterie. Il fit la plaisanterie de le traiter comme s'il ne le connaissait pas. Il s'est attiré de méchantes affaires par ses plaisanteries. Se prêter à la plaisanterie. La plaisanterie n'est pas de saison.

Par plaisanterie, par manière de plaisanterie, Par badinerie, sans prendre la chose au sérieux.

Plaisanterie à part, Sérieusement.

Fam., Cela passe la plaisanterie, Cela est excessif, blessant.

Entendre, entendre bien la plaisanterie, Prendre bien les choses dites en plaisantant, ne point s'en offenser. Il n'entend pas plaisanterie signifie encore Il est susceptible; et plus souvent, Il est sévère, il veut qu'on soit exact. Il se fait obéir, il n'entend pas plaisanterie.

PLAISANTERIE signifie encore, par ironie, Dérision. Ceci a l'air d'une plaisanterie. Je suis las de cette plaisanterie. Cela dégénère en plaisanterie.

Il signifie aussi Bagatelle, chose aisée. C'est une plaisanterie pour lui de faire cela.

Dictionnaire de L'Académie française 8th Edition © 1932-5
Synonymes et Contraires

plaisanterie

nom féminin plaisanterie
1.  Parole destinée à faire rire.
2.  Propos visant à se moquer.
3.  Chose peu sérieuse.
Le Grand Dictionnaire des Synonymes et Contraires © Larousse 2004
Traductions

plaisanterie

joke, jest, crack, idle comment, pleasantryבדחנות (נ), בדיחה (נ), הלצה (נ), התבדחות (נ), התלוצצות (נ), לצון (ז), מהתלה (נ), צ'זבט (ז), שובבות (נ), בְּדִיחָה, הֲלָצָה, הִתְבַּדְּחוּת, הִתְלוֹצְצוּת, לָצוֹן, מַהֲתַלָּה, שׁוֹבָבוּתgrap, scherts, lachtertje, plagerij, lachertjebromaScherz, Spaß, Witzbrincadeirabazzecola, burla, celia, divertimento, freddura, scherzo, spassoшега笑話vtipjoke농담skämt (plɛzɑ̃tʀi)
nom féminin
propos drôles une mauvaise plaisanterie
Kernerman English Multilingual Dictionary © 2006-2013 K Dictionaries Ltd.

plaisanterie

[plɛzɑ̃tʀi] nf
(= anecdote, propos) → joke
(= action) → joking no pl
Collins English/French Electronic Resource. © HarperCollins Publishers 2005