secours

secours

[ səkur] n.m.
1. Action de secourir qqn ; aide apportée à qqn qui est en danger : Porter secours à qqn assistance
2. Aide financière, matérielle : Les familles sinistrées ont reçu un secours de la mairie subside, subvention
3. Ensemble des moyens utilisés pour porter assistance à qqn en danger : Le secours en mer, en montagne sauvetage
4. Renfort en hommes, en matériel : Les secours seront bientôt sur place.
5. Moyen qui permet de résoudre un problème : Sans le secours d'un ordinateur, je n'y arriverai pas aide ne me sert à rien ; service, utilité
De secours,
destiné à servir en cas de nécessité, en remplacement de qqch : Une roue de secours rechange
n.m. pl.
Choses qui servent à secourir : Des secours en espèces et en matériel appui, ressource
Maxipoche 2014 © Larousse 2013

SECOURS

(se-kour ; l's ne se lie pas ; cependant quelques-uns la lient : des se-kour-z habiles) s. m.
Ce qui sert dans un cas pressant pour en sortir.
Il ne faut pas tant d'art pour conserver ses jours ; Et, grâce aux dons de la nature, La main est le plus sûr et le plus prompt secours [LA FONT., Fabl. X, 16]
Je fis ouvrir ma porte, j'envoyai mes gens au secours [dans un incendie] [SÉV., 20]
Voyons ce qu'il faut attendre de ceux [les amis] qui semblent les plus assurés : faiblesse, méconnaissance, secours en parole, abandonnement en effet [BOSSUET, 3e sermon, Passion, 2]
Henriette, d'un si grand cœur, est contrainte de demander du secours ; Anne, d'un si grand cœur, n'en peut donner assez [ID., Reine d'Anglet.]
L'armée victorieuse d'Annibal vint vainement au secours de Capoue [ID., Hist. III, 6]
Les dieux m'ont donné du courage, Et c'est un assez grand secours [QUIN., Cadm. IV, 4]
....Que tous les Juifs dans Suse répandus ....Me prêtent de leurs vœux le secours salutaire [RAC., Esth. I, 3]
Le péril des Juifs presse et veut un prompt secours [ID., ib. III, 8]
Il se dit, au sens actif, du secours que l'on donne. Mon secours vous est inutile.
Tel qu'un ruisseau docile Obéit à la main qui détourne son cours, Et, laissant de ses eaux partager le secours, Va rendre tout un champ fertile [RAC., Esth. II, 9]
Je craignais que le ciel, par un cruel secours, Ne vous offrît la mort que vous cherchiez toujours [ID., Andr. I, 1]
J'entrevois vos mépris, et juge à vos discours Combien j'achèterais vos superbes secours [ID., Iph. IV, 6]
Il se dit, au sens passif, du secours que l'on reçoit. Venez à mon secours.
J'assurerai tes jours, Et mourrai, s'il le faut, moi-même à ton secours [CORN., Théod. IV, 6]
Phalante, transporté de fureur, accourait au secours de son frère [FÉN., Tél. XVI]
Au secours ! à mon secours ! cri par lequel on demande du secours.
Soins, services qu'on donne à un malade.
Il reste une certaine timidité après les grandes maladies, qui ne permet pas qu'on s'éloigne du secours [SÉV., 379]
Elle ne fit appeler des secours et avertir ma mère que le quatrième jour de sa maladie [GENLIS, Mères riv. t. I, p. 188, dans POUGENS]
Il se dit simplement de ce qui sert, qui est utile.
Appelez la mémoire ou l'esprit au secours [CORN., Ment. V, 3]
Vous me dites des merveilles de votre santé.... la Saône vous aura été d'un grand secours avec sa tranquillité [SÉV., à Mme de Grignan, 23 juin 1677]
C'est [le mot vapeurs] un secours pour expliquer mille choses qui n'ont pas de nom [ID., 6 juill. 1689]
M. de Gèvres, qui a donné du secours à cette horrible action [un enlèvement] [ID., 28 mars 1689]
La vanité des choses humaines, tant de fois étalée dans cette chaire, ne se montre que trop d'elle-même sans le secours de ma voix [BOSSUET, Duch. d'Orl.]
Elle [Élisabeth d'Angleterre] croyait les images d'un grand secours pour exciter la dévotion [ID., Var. 10]
Le secours de l'absence Est un puissant secours ; C'est l'unique espérance Des cœurs qui veulent fuir les funestes amours [QUIN., Rol. I, 5]
Mais bientôt la raison arrivant au secours [BOILEAU, Disc. au roi.]
Mais bientôt de son art employant le secours.... [J. B. ROUSS., Cantate, Circé.]
Le secours de vos sages avis [J. J. ROUSS., Lett. à Mme de Warens, 29 juin 1735]
Au plur. Choses qui servent à secourir, telles qu'argent donné, prêt, aumône, etc. Des familles pauvres ont reçu des secours.
Figurez-vous.... quelle joie ce peut être.... que de donner adroitement quelques petits secours aux modestes nécessités d'une vertueuse famille [MOL., l'Avare, I, 2]
Qu'admira-t-on davantage, ou du secours de la princesse Anne qui vint si à propos, ou de ce qu'il vint d'une main dont on ne l'attendait pas ? [BOSSUET, Anne de Gonz.]
Combien de familles, de communautés chancelantes ont été soutenues par les secours que Mme la Dauphine leur donnait ! [FLÉCHIER, Dauphine.]
Troupes envoyées au secours d'une armée, d'un parti trop faible pour résister à ses adversaires. Un secours de trois mille hommes. Secours étranger. Le secours envoyé par la France aux États-Unis était commandé par Rochambeau.
Elle vit périr ses vaisseaux et presque toute l'espérance d'un si grand secours [BOSSUET, Reine d'Anglet.]
Par extension.
Ah, tête ! ah, ventre ! que ne le trouvé-je à cette heure avec tout son secours ! que ne paraît-il à mes yeux au milieu de trente personnes ! [MOL., Scapin, II, 9]
L'action de secourir une place assiégée.
Si le comte d'Harcourt fût mort après la prise des îles Sainte-Marguerite ou le secours de Casal [SÉV., à Bussy, 6 août 1675]
Le corps d'armée qui vient secourir une place assiégée. Le secours est entré dans la place. Porte de secours, porte d'une citadelle donnant dans la campagne, et par laquelle on peut recevoir du secours ou se retirer.
Église auxiliaire d'une paroisse, dite plus ordinairement succursale. Cette église n'est pas une paroisse, ce n'est qu'un secours.
Se disait, parmi les convulsionnaires de Saint-Médard, des coups et des différents supplices que les convulsionnaires réclamaient comme des soulagements.
Richelieu s'est mis à lui porter secours à grands coups de souliers ferrés, de telle sorte qu'elle en jurait entre ses dents, cette convulsionnaire [DECOURCHAMPS, Souv. de la marquise de Créquy, t. III, ch. 3]

HISTORIQUE

  • XIe s.
    [à] Nostre parent [nous] devum estre à sucurs [, Ch. de Rol. CLXXXII]
  • XIIe s.
    Mais trop vient lent, dame, vostre secours [, Couci, VII]
    Ne n'iert [sera] nus [nul] si hardiz qui lui fasse secors [, Sax. XXVII]
  • XIIIe s.
    Cil poples est plus fiers que lupart ne lion ; Envers si faite gent nient ne dureron, Se del soudan de Perse prochain souscors n'avon [, Ch. d'Ant. II, 915]
  • XVe s.
    Le suppliant advisa que l'une d'icelles femmes avoit de l'argent ou [au] secours [poche, doublure] de sa robe [DU CANGE, succursus.]
  • XVIe s.
    Ceux du secours d'Argos [les troupes fournies par Argos] [AMYOT, Alc. 33]
    Et ceulx là rompus et fuyans à val de roupte meirent en telle perplexité ceulx qui s'estoient ralliez ensemble pour aller au secours, qu'ilz ne sçavoient qu'ilz devoient faire [ID., Aratus, 39]
    Estant aussi tost arrivé en France si bien à point, et non en secours de Pise, comme l'on dit [secours de Pise, secours qui arrive trop tard] [BRANT., Cap. franç. t. III, p. 60, dans LACURNE]
    Il n'est secours que de vray ami [LEROUX DE LINCY, Prov. t. II, p. 316]

ÉTYMOLOGIE

  • Bourguig. secor ; provenç. socors, secors ; espagn. socorro ; portug. soccorro ; ital. soccorso ; du supin succursum, de succurrere, secourir.
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877

secours

SECOURS. n. m. Aide, assistance dans le danger, dans le besoin. Prompt secours. Secours lent, tardif. Secours divin. Secours d'argent, d'hommes, de vivres. Aller, courir, accourir au secours. Il est venu à mon secours. Prêter secours. Refuser, accorder, obtenir du secours. Demander secours, du secours à quelqu'un, le secours de quelqu'un. Je n'ai eu secours que de Dieu. On n'a pas grand secours de lui. Il a péri faute de secours. Appeler quelqu'un à son secours, au secours. Envoyer chercher du secours. Crier au secours. Les secours de la religion. Venez à mon secours ou simplement, sans verbe, À mon secours, au secours!

Il se dit particulièrement des Troupes qu'on envoie ou qui viennent secourir, seconder ceux qui sont trop faibles pour résister avec avantage à l'ennemi. Secours étranger. Secours par mer. Secours par terre. On lui envoya un secours de vingt mille hommes.

Porte de secours, Porte d'une citadelle qui donne dans la campagne et par laquelle on peut recevoir du secours ou se retirer.

Sortie de secours, Issue ménagée pour le cas d'incendie ou de panique.

Poste de secours, Endroit où l'on peut trouver un secours médical en campagne, dans une cérémonie, sur la route, etc.

Chapelle de secours, Succursale d'une paroisse.

En termes d'Automobilisme, Roue de secours, Roue supplémentaire destinée à remplacer une roue dont le pneumatique viendrait à crever.

Dictionnaire de L'Académie française 8th Edition © 1932-5

secours

Secours, Auxilium, Subsidium, Suppetiae.

Le secours d'Espagne, Serum auxilium. B.

Secours estranger, Auxiliares copiae.

Appeler à son secours, Inuocare.

Requerir aucun à son secours, Quiritare, vel Quiritari, Subsidium inuocare.

Demander secours, Fidem alicuius implorare.

Les plus anciens tendoyent les mains à Cesar, et luy demandoyent secours, ou se rendoyent à luy, Omnes maiores natu manus ad Caesarem tendere.

¶ Aller au secours, Ire in subsidium.

Courir au secours, Currere subsidio.

Courir au devant au secours des siens qui s'enfuyent, Occurrere suppetias fugientibus suis.

Envoyer querir du secours, Auxilia ex aliquo loco accersere.

Envoyer secours, Mittere subsidium, et subsidio exercitum Augere auxilia.

Venir au secours, Venire subsidio.

Je luy suis venu au secours tout à temps, Suppetias tempore adueni modo.

Ils semerent un bruit entre leurs gens, qu'il leur venoit du secours des Romains, Suos modo fama Romani auxilij aduentantis impleuerunt.

Donner secours, Adiuuare auxilio, Auxilium ferre, vel dare, vel praebere, Ferre opem, vel praesidium, aut subsidium, Afferre suppetias, Manum porrigere. Prenez ce qui est cy devant au mot Secourir.

Donner secours à aucun, et le defendre, Subleuare.

Qui donne secours, Auxiliarius, Auxiliator, Opifex, Opifer.

J'ay secours de mon pere, Auxilium mihi est a patre.

Ils n'ont point en eux d'aide ou secours pour bien et heureusement vivre, Nihil opis est in ipsis ad bene beateque viuendum.

Privé de tout secours, Orbus auxilij.

Bandes de gensdarmes qui viennent au secours, Subsidiariae cohortes.

User de son dernier secours, Descendere ad extremum auxilium.

Jean Nicot's Thresor de la langue française © 1606
Synonymes et Contraires

secours

nom masculin secours
1.  Action de secourir quelqu'un.
abandon, trahison -familier: lâchage -littéraire: délaissement.
3.  Ce qui aide.
Le Grand Dictionnaire des Synonymes et Contraires © Larousse 2004
Traductions

secours

Erste Hilfe, Unfallhilfehelp, assistance, first aid, rescue, reliefEHBO, eerstehulp, hulp, hulpgoederen, hulptroepen, steun, eerste hulpישועה (נ), סיוע (ז), עזר (ז), תשועה (נ), יְשׁוּעָהførstehjælpsukurosocorrosocorroβοήθειαsoccorso (səkuʀ)
nom masculin
1. aide apportée à qqn en danger porter secours à qqn Au secours ! appeler au secours
2. soins apportés à qqn en danger les premiers secours
3. qui sert en cas de besoin, de danger une issue de secours une roue de secours
4. aide financière ou matérielle demander un secours à ses parents
Kernerman English Multilingual Dictionary © 2006-2013 K Dictionaries Ltd.

secours

[s(ə)kuʀ]
nmhelp
d'un grand secours
Cela lui a été d'un grand secours → This was a great help to him.
au secours! → help!
appeler au secours → to shout for help, to call for help
appeler qn à son secours → to call sb to one's assistance
porter secours à qn → to give sb assistance, to help sb
Il est allé chercher du secours → He went to get help.
le secours en montagne → mountain rescue
une sortie de secours → an emergency exit
la roue de secours → the spare wheel
nmplaid sg
les premiers secours → first aid sg
vb
voir secourir
Collins English/French Electronic Resource. © HarperCollins Publishers 2005
Collins Multilingual Translator © HarperCollins Publishers 2009