poste

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1. poste

n.f. [ it. posta, de porre, placer, du lat. ponere, poser ]
1. Entreprise publique, chargée du ramassage, du transport et de la distribution du courrier et des colis, ainsi que d'opérations financières : Envoyer une lettre par la poste.
2. Bureau, local où s'effectuent les opérations postales : Je dois aller à la poste pour retirer un pli recommandé.
3. Anc. Relais de chevaux établi le long d'un trajet, qui permettait de remplacer les attelages fatigués.
Poste restante

2. poste

n.m. [ it. posto ]
1. Local affecté à une destination particulière, où qqn remplit une fonction déterminée : Un poste de douane. Un poste de secours.
2. Emploi professionnel ; lieu où s'exerce cette activité ; division de la journée en périodes de travail : Il occupe le poste d'assistant. L'employé a quitté son poste à peine 5 minutes. Elle a un poste de nuit.
3. Installation distributrice ; emplacement aménagé pour recevoir certaines installations techniques : Un poste d'essence, d'incendie, de ravitaillement.
4. Appareil récepteur de radio ou de télévision : Éteins le poste !
5. Chacun des différents appareils d'une installation téléphonique intérieure : Je te donne le numéro de mon poste, au bureau.
6. Locaux d'un commissariat de police ; antenne d'un commissariat (on dit aussi un poste de police) : Ils ont passé la nuit au poste.
7. Endroit fixé à un militaire ou à une petite unité pour assurer une mission de surveillance ou de combat : Abandonner son poste déserter
Être fidèle au poste,
ne pas manquer à ses obligations : Un chroniqueur sportif fidèle au poste ; fam., être vigoureux, résistant, solide : À quatre-vingts ans, elle est toujours fidèle au poste.
Poste de commandement ou P.C.,
emplacement où s'établit un chef militaire pour exercer son commandement.
Poste de pilotage,
dans un avion, une fusée, lieu où se tiennent le pilote, le commandant de bord cabine, habitacle
Maxipoche 2014 © Larousse 2013

POSTE1

(po-st') s. f.
Établissement de chevaux, placé de distance en distance pour le service des voyageurs. Chevaux de poste. Chaise de poste.
Afin que les ordres du prince pussent être portés avec plus de diligence, Cyrus établit d'espace en espace des postes où des courriers qui marchaient jour et nuit trouvaient des chevaux tout prêts et, par ce moyen, faisaient une diligence incroyable [ROLLIN, Hist. anc. Œuv. t. III, p. 274, dans POUGENS]
L'établissement des postes en France date du mois de juin 1474, sous le règne de Louis XI ; le gouvernement profita des relais et messagers qu'avait établis l'université de Paris dans toutes les provinces du royaume, au moyen desquels elle entretenait des correspondances avec les familles qui y envoyaient leurs enfants [GOUIN, Ess. hist. sur les postes, p. 1, 1823]
Maître de poste, celui qui, moyennant certains avantages, fournit des relais aux voitures de l'administration des postes.
Jusqu'au moment de la Révolution, les maîtres de poste ont joui des priviléges qui leur avaient été accordés par nos rois ; ils consistaient dans l'exemption de la taille sur cent arpents de terre qu'ils faisaient valoir comme propriétaires ou comme locataires ; exemption de logements de guerre, de milice pour l'aîné de leurs enfants et le premier de leurs postillons [ID., ib. p. 6]
La manière de voyager avec des chevaux de poste. La poste fatigue beaucoup.
Il est venu de son armée en poste répondre lui-même [SÉV., 134]
M. de la Feuillade a pris la poste, et s'en est venu droit à Versailles [ID., 206]
Fig. En poste, avec une extrême rapidité.
Ils vont bizarrement en poste à l'hôpital [RÉGNIER, Sat. IV]
On dit dans le même sens : prendre la poste.
Voilà donc le bon homme enfin à sa seconde [femme], C'est-à-dire qu'il prend la poste à l'autre monde ; Un peu moins de deux mois le met dans le cercueil [CORN., Suite du Ment. I, 1]
Courir la poste, courir sur des chevaux de poste, ou en chaise avec des chevaux de poste.
Laquelle est de toutes ces choses qui se pourra faire en courant la poste [MALH., Sénèque, X]
Fig. Courir la poste, aller un train de poste, marcher précipitamment, et, en général, faire trop vite.
L'un va en tortue et l'autre court la poste [MOL., l'Am méd. II, 5]
On dit aussi : faire tout en courant la poste, faire tout à la hâte. Ce n'est pas une chose qui se fasse en courant la poste, c'est une chose qui demande du temps et du soin.
La maison où sont les chevaux de poste. Il n'a pu se procurer des chevaux à la poste.
Mesure de chemin ordinairement de deux lieues. Il y a six postes de telle ville à telle autre.
Ne me retarde point de grâce ; Je dois faire aujourd'hui vingt postes sans manquer [LA FONT., Fabl. II, 15]
Vous venez de courir quarante postes sans vous arrêter [CAMPISTRON, l'Amante amant.]
Poste trois quarts, huit francs soixante-quinze centimes ; tiens, voilà dix francs [SCRIBE, le Tête à tête ou Trente lieues en poste, dans les Historiettes et proverbes]
Fig. et dans le langage libre de la Fontaine. Plaisirs amoureux.
Gaillardement six postes se sont faites [LA FONT., Berc.]
Poste royale, poste qui se payait double à l'entrée et à la sortie de certaines villes et des lieux où est la cour.
Administration publique pour le transport des lettres.
Vous jugez bien que je ne suis point en colère contre la poste [SÉV., 104]
Votre lettre est venue par la poste [BOSSUET, Lett. abb. 50]
Les conspirations dans l'État sont devenues difficiles, parce que, depuis l'invention des postes, tous les secrets des particuliers sont dans le pouvoir du public [MONTESQ., Rom. 21]
La poste est le lien de toutes les affaires, de toutes les négociations ; les absents deviennent par elle présents ; elle est la consolation de la vie [VOLT., Dict. phil. Poste.]
Jamais le ministère qui a eu le département des postes n'a ouvert les lettres d'aucun particulier, excepté quand il a eu besoin de savoir ce qu'elles contenaient [ID., ib.]
Je suis sûr que, si j'étais plus jeune, je verrais le temps où l'on pourrait écrire de Paris à Pékin par la poste, et recevoir réponse au bout de sept ou huit mois [ID., Lett. Richelieu, 16 déc. 1771]
Voyons un peu sui le livre de poste où nous pourrons nous arrêter pour déjeuner [SCRIBE, le Tête à tête ou Trente lieues en poste]
Malle-poste, voy. MALLE. Grande poste, celle qui porte les lettres dans les provinces et dans les pays étrangers. Petite poste, poste pour la distribution des lettres dans la ville et la banlieue ; elle fut établie en 1759, sous le ministère de M. de Silhouette.
On paye au bureau de la petite poste pour faire faire des visites de bonne année, à deux sous la pièce ; le député est habillé de noir, l'épée au côté [LEMIERRE, Fastes]
(XVIIIe siècle, cela ne se fait plus). Poste restante, suscription qui indique qu'une lettre doit rester au bureau jusqu'à ce qu'on la réclame.
Le courrier qui porte les lettres. La poste vient d'arriver.
Je ne comprends rien aux postes, elles sont déréglées, et ces gens si obligeants qui partent à minuit pour porter mes lettres, n'ont point assez de soin de me rapporter vos réponses [SÉV., 28]
Je n'ai point de nouvelles de la Russie, vous pensez bien, Monseigneur, qu'on ne m'écrit pas toutes les postes [VOLT., Lett. Richelieu, 8 juin 1772]
La maison, le bureau où l'on porte les lettres. Porter une lettre à la poste.
Vendredi j'arrive à Laval, j'arrête à la poste ; je vois arriver justement cet honnête homme, cet homme si obligeant [l'employé].... qui m'apportait votre lettre [SÉV., 104]
Train-poste, voy. TRAIN. Le bâtiment-poste, bâtiment destiné à faire le service de la correspondance et du transport des voyageurs entre deux ou plusieurs ports de mer. La poste aux choux, se dit, par plaisanterie, du petit canot qui va chercher les provisions, pendant le séjour en rade.
À sa poste, à sa disposition, à sa convenance (locution vieillie).
J'avais songé en moi-même que ç'aurait été une bonne affaire de pouvoir introduire ici un médecin à notre poste, pour le dégoûter de son monsieur Purgon [MOL., Mal. imag. III, 2]
Dieu fasse paix au gentil Arioste, Et daigne aussi mettre en lieu de repos Jean la Fontaine auteur fait à la poste Du Ferrarois, adoptant ses bons mots [SENECÉ, Camille.]
À poste, c'est-à-dire à certains termes différents dont on est convenu (locution vieillie). Payer à poste. Acheter à poste.

HISTORIQUE

  • XIIIe s.
    Et quant l'en se part de Cambalue, par laquele voie que l'en veult, et l'en a alé XXV milles, si treuvent les messages du seigneur une poeste [var. poste] que il appellent iamb, et que nous disons poeste de chevaux [MARC POL, p. 335]
    Et à chascune journée a une poste là ou les mesajes qe vont por la contrée herbergient [ID., p. 751]
  • XIVe s.
    Nous avons ordené et ordenons que nul ne fasse fausse poste [passe-volant, soldat qui n'existe pas], sur peine de perdre chevaux et hernois [DU CANGE, posta.]
  • XVe s.
    Item, tout ce temps durant, y avoit au royaume de France doubles officiers ; car chacune partie contendoit de les faire à sa poste [FENIN, 1414]
    Le roy, estant à Ansenis, sceut incontinent par le moyen des postes les nouvelles de cette prise [JALIGNY, Hist. de Ch. VIII, p. 30, dans LACURNE]
    Là un courier envoyé exprès et venu en poste lui apporta les bonnes et agreables nouvelles de la reduction de plusieurs places à son obeissance [ANDRÉ DE LA VIGNE, Voy. de Naples de Ch. VIII, p. 128, dans LACURNE]
  • XVIe s.
    La derniere poste par moi expediée [, Lett. de Louis XII, t. II, p. 168, dans LACURNE]
    Il [l'empereur, en 1510] dit qu'il n'a oncques accoutumé de tenir postes, mais qu'il depeche tousjours ces couriers qui font autant de diligence comme les postes [ID., ib. t. I, p. 277]
    Ung jour après nous arriva un poste [courrier], Très bien parlant, et devisant à poste.... [J. MAROT, v, 212]
    J'escris tousjours en poste [à la hâte] [MONT., I, 293]
    Qu'il [Dieu] chevauche sur les ailes des vens, que tant les vens que les esclairs sont ses postes [CALV., Inst. 13]
    Il n'y a que vingt et quatre postes de Paris à Metz [CARL., v, 31]
    Il attiltra un certain orateur faict à sa poste nommé Hippon, qui.... [AMYOT, Dion, 48]
    La petite verolle et rougeolle sont comme les postes, herauts et messagers de la peste [PARÉ, XXII, 1]
    Une poste volante [courrier dépêché en toute diligence] [VILLEROY, Mém. t. VII, p. 349, dans LACURNE]
    À chaque bout de champ les uns et les autres faisoient des chevaliers à leur poste [à leur gré] [PASQUIER, Recherches, II, 17]

ÉTYMOLOGIE

  • Wall. posse ; bas-lat. posta, station ; ital. posta ; du participe latin positus, placé, de ponere, placer (voy. PONDRE).

POSTE2

(po-st') s. f.
Petite balle de plomb, dont on emploie plusieurs à la fois pour charger un fusil, un pistolet.

ÉTYMOLOGIE

  • Ainsi dites peut-être parce qu'elles vont comme la poste

POSTE3

s. f.
Terme d'architecture. Voy. POSTES.

POSTE4

(po-st') s. m.
Lieu assigné à quelqu'un pour un office quelconque. Aller à son poste. Mourir à son poste.
Je défendais mon poste, il l'a soudain forcé [CORN., Sertor. V, 5]
Et que chacun enfin, d'un même esprit poussé, Garde en mourant le poste où je l'aurai placé [RAC., Athal. IV, 5]
Le maréchal, repoussé [par l'empereur qui refusa son plan], se tut ; puis il retourna à son poste, en murmurant contre une prudence intempestive, à laquelle il n'était pas accoutumé, et qu'il ne savait à quoi attribuer [SÉGUR, Hist. de Nap. VII, 7]
Poste d'honneur, celui qui est regardé comme le plus périlleux.
La place où je t'envoie est ton poste d'honneur [VOLT., Brutus, IV, 6]
Être à poste fixe dans un lieu, y être à demeure, y être sédentaire. Être à son poste, être où le devoir exige qu'on soit.
Tout est si brouillé du côté de l'Angleterre, que chacun demeure à son poste [SÉV., 497]
Fig.
Demeurons dans le poste où le ciel nous a mis [L. RAC., Relig. ch. VI]
Terme de guerre. Tout lieu, fortifié ou non, où un corps de troupes peut tenir et être logé.
Je me souviens qu'il nous ravissait, en nous racontant comme en Catalogne, dans les lieux où ce fameux capitaine [César], par l'avantage des postes, contraignit cinq légions romaines et deux chefs expérimentés à poser les armes sans combat.... [BOSSUET, Louis de Bourbon.]
Tous les postes, vers Marchiennes, le long de la Scarpe, sont emportés l'un après l'autre avec rapidité [dans la bataille de Denain] [VOLT., Louis XIV, 23]
Les Hollandais enlevèrent aux Portugais les meilleurs postes qu'ils avaient dans le continent, et les chassèrent de toutes les îles où croissent les épiceries [RAYNAL, Hist. phil. V, 34]
Guerre, affaire de postes, guerre, affaire où l'on se dispute des postes. C'est pour avoir lu les détails des batailles de Crécy, de Poitiers, d'Azincourt, de Saint-Quentin, de Gravelines, etc.
que le célèbre maréchal de Saxe se déterminait à chercher, autant qu'il pouvait, ce qu'il appelait des affaires de postes [VOLT., Fragm. sur l'hist. art. XI]
Fig.
Je ne savais pas qu'une première représentation fût un jour de bataille, ni qu'il fallût prendre ses postes et avoir un mot de ralliement [VOLT., Lett. Richelieu, 30 janv. 1774]
Poste avancé, se dit des postes placés le plus près de l'ennemi.
Un corps de garde. Visiter les postes. La garde sortit du poste. Il faisait du tapage, on le mit au poste. Poste d'honneur, celui qui est établi pour garder un personnage éminent, un corps constitué, et lui rendre des honneurs. Poste de pompiers, de sergents de ville, etc. lieu où se tiennent des pompiers, des sergents de ville, en cas de besoin.
Les soldats placés dans un poste. Relever un poste. Doubler les postes.
Nos sentinelles sont renversées sur leurs postes, les postes sur leurs bataillons, les bataillons sur la division ; et ce n'était point un coup de main, car les Russes avaient montré du canon [SÉGUR, Hist. de Nap. IX, 2]
Il se dit de toutes sortes d'emplois et de fonctions.
Voyez d'ailleurs Galba, quel pouvoir il nous laisse, En quel poste sous lui nous a mis sa faiblesse [CORN., Othon, II, 4]
Le marquis d'Uxelles tient un grand poste à Mayence [SÉV., 576]
Il y a même des stupides, et j'ose dire des imbéciles, qui se placent en de beaux postes [LA BRUY., VI]
Les postes éminents rendent les grands hommes encore plus grands, et les petits beaucoup plus petits [ID., XI]
Je crois pouvoir dire d'un poste éminent et délicat, qu'on y monte plus aisément qu'on ne s'y conserve [ID., VIII]
Terme de marine. Emplacement destiné à être occupé par un bâtiment dans un port. Place assignée à un bâtiment, dans une armée navale. Poste des aspirants, des chirurgiens, des maîtres, des malades, des blessés, emplacement destiné aux repas, réunions, couchage, pansements. Ancre de poste, ancre de bossoir. Un objet est dit être à son poste quand il est à sa place. Mettre une ancre à poste, la saisir fortement le long du bord en arrière des bossoirs ou ailleurs s'il y a lieu.
Nombre d'heures pendant lequel le même mineur reste au travail sans être relevé.

HISTORIQUE

  • XVIe s.
    Messire de Grimaulx, voyant que l'assault estoit prest à donner, ordonna pour la defense de la breche, sept postes, chascune de trentehommes [J. D'AUTON, Ann. de Louis XII, p. 76, dans LACURNE]

ÉTYMOLOGIE

  • Le poste ne diffère de la poste que par le genre. On trouve dans les anciens textes poste, qu'il faut écrire et prononcer posté, venant du latin potestatem, et que, par conséquent, il ne faut pas confondre avec poste.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

    4. POSTE.
    Ajoutez :
  • En termes de fortification, on donne particulièrement le nom de poste militaire à un lieu fortifié d'une manière permanente, mais, en général, mal flanqué et n'ayant qu'un médiocre profil.

POSTE5

(po-st') s. m.
Nom, en Provence, d'une espèce de filet.
Il [un squale] dévorait les thons pris aux filets dits postes, que tendent les pêcheurs le long de nos côtes [, Extr. du Sémaphore, dans Journ. offic. 2 oct. 1876, p. 7280, 2e col.]
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877

poste

POSTE. n. f. Il s'est dit d'un Établissement de chevaux qui était autrefois placé de distance en distance, pour le service des voyageurs. Chevaux de poste. Chaise de poste. On a établi des postes sur telles et telles routes. Maître de poste. La poste aux chevaux. Depuis l'établissement des chemins de fer, les postes ont été supprimées.

Il se disait aussi de la Manière de voyager avec des chevaux de poste. Prendre la poste. Aller en poste. Voyager en poste. Atteler en poste. Chaise de poste.

Fig. et fam., Courir la poste, Se dépêcher, aller très vite. Ne lisez pas si vite, vous courez la poste.

POSTE se disait aussi de la Maison où étaient les chevaux de poste. S'arrêter à la première poste.

Il désignait encore une Mesure de chemin fixée communément à deux lieues. Il y a six postes, poste et demie, double poste, tant de postes de telle ville à telle autre. Courir trois postes, quatre postes sur le même cheval.

POSTE se dit aujourd'hui de l'Administration publique qui assure le transport des correspondances. Bureau de poste. Mettre une lettre à la poste. Le service de la poste. L'Administration des Postes.

Il se dit aussi du Courrier qui porte les lettres. La poste va partir. Portez cette lettre avant que la poste soit partie. La poste vient d'arriver, ne fait que d'arriver.

Il se dit encore de la Maison, du bureau où se font les diverses opérations postales. La poste est dans telle rue. Porter ses lettres à la poste. La poste ouvre à telle heure, ferme à telle heure.

Poste restante, Guichet où l'on garde certaines lettres jusqu'à ce que le destinataire vienne les réclamer personnellement.

Fam., Grande poste, Bureau central de la poste. Il faut porter cette lettre à la grande poste pour qu'elle parle plus vite.

Malle-poste. Voyez MALLE.

Timbre-poste. Voyez TIMBRE.

Train-poste. Voyez TRAIN.

poste

POSTE. n. f. T. d'Architecture. Voyez POSTES.

poste

POSTE. n. m. T. de Guerre. Lieu où un soldat, un officier, une troupe sont placés par leur chef pour une opération militaire. Poste avancé. Poste dangereux, périlleux. Quitter un poste. Garder son poste. Défendre son poste. Emporter un poste. On força les ennemis dans leur poste.

Poste de surveillance, poste d'écoute, petit poste, Endroit situé devant les lignes, où sont placés des soldats pour surveiller l'ennemi.

Poste d'honneur, Celui qui est regardé comme le plus périlleux. On appelle aussi Poste d'honneur une Troupe chargée de garder un personnage éminent, un corps constitué, et de lui rendre des honneurs.

En termes de Marine, Poste d'appareillage, de manoeuvre, de combat, d'incendie, etc., Place assignée à chaque homme pour l'appareillage, la manoeuvre, le combat, l'incendie, etc.

POSTE se dit quelquefois particulièrement d'un Corps de garde. Le poste de la mairie. Le poste de police. La garde sortit du poste.

Mener, conduire quelqu'un au poste se dit de Quelqu'un qu'on vient d'arrêter et qu'on mène au poste de police.

POSTE se dit aussi des Soldats placés ou destinés à être placés dans un poste. Enlever un poste. Relever un poste. Replier un poste. Placer des petits postes. Un poste de gardiens de la paix, de pompiers, de douaniers. Doubler les postes. Chef de poste.

POSTE se dit, par extension, d'une Position, d'une fonction, d'un emploi. Être dans un poste élevé, dans un poste enviable, dans un poste modeste. Il mériterait un meilleur poste. Être à poste fixe dans un lieu, Y être à demeure, y être sédentaire.

Être à son poste, Être où le devoir exige que l'on soit. On dit dans le même sens Aller, se rendre, retourner à son poste; mourir à son poste.

POSTE se dit aussi de l'Endroit où est placé un appareil de téléphone, de télégraphie sans fil, etc. Il y a plusieurs postes téléphoniques dans cette maison. Poste principal. Poste secondaire.

Il se dit, par extension, de l'Appareil lui- même. Un poste de télégraphie sans fil. Un poste d'incendie.

Dictionnaire de L'Académie française 8th Edition © 1932-5

poste

Poste, penac. Ores est masculin, et signifie un messager qui va ça et là en diligence faire ses messages, Larius, Cursor, Nuntius alipes, Pegasida, ou Pegaseus nuntius, Ce nom est appliqué à tous messagers allans en haste soyent de pied soyent de cheval. Et l'Espagnol dit aussi bien Correo de pié comme Correo de cavallo, de tels courriers de pied use le Turc, qui sont cent en nombre tous Persiens, appelez Peieler, ferrez aux pieds comme chevaux. És religions de Nonains Poste est appelé le serviteur qui va çà et là pour leurs menuës besongnes. De là, par translation l'on appelle (mesmes aux colleges d'escoliers) Poste celuy qui n'arreste en place, ains trotte ça et là, et n'entend à son estude, Cursator, Dont vient le verbe Postiquer, qui signifie courir et errer en divers lieux et faire des fourbes, et le nom Postiqueur. Et ores est feminin, et signifie l'attirail des chevaux de course que le chevaucheur tient au lieu où il est establi pour en fournir à ceux qui vont en poste. Selon ce on dit, Il a la poste, ou tient la poste de tel ou tel lieu. Et la poste, ou le logis de la poste est là, et, Courir la poste, et aller en poste, et Chevaux de poste, Equi cursorij, Cursores equos meritorios habet, Cursoriorum equorum diuersorium, Cursoriis equis iter facere, Pour ce aucuns cuident que ce mot vient du Latin Postus, fait de Positus par syncope, Quia huiusmodi equi cursorij sunt certis in locis ac stationibus dispositi. Mais ils s'abusent. Poste aussi avec une diction possessive signifie façon, maniere, volonté, guise, comme, Il est fait à ma poste, Mihi est morigerus, ad mores meos effictus est, Il luy a apposté, ou baillé des tesmoings faits à sa poste, Testes ex sinu suo illi apposuit, Bud. ex Cicer. Et quand il n'est joinct à telles particules possessives, il signifie pourpensé, attiltré, comme, Cela est fait à poste, Praestructa res est, Praestructum consulto id erat, Bud. ex Sueton.

La charge, redevance et necessité de fournir de chevaux pour la poste, Angaria, Angariarum praestatio.

Le maistre des postes et chevaux ou mulets publiques et destinez à courir pour les affaires de l'Empereur, ou de ceux qui avoyent permission de luy d'en user, Curiosus.

Charge de nourrir des chevaux pour la poste, Angariarum exhibitio.

Les postes et chevaucheurs d'escuirie, Cursores insigniti, Cursores alipedes, vel armillati, B.

Jean Nicot's Thresor de la langue française © 1606

poste


POSTE, s. f. [2e e muet.] 1°. Il se dit de l'établissement des relais, pour faire diligemment des courses et des voyages. Prendre la poste: aller en poste. "On a établi des postes des deux en deux lieûes. Courir ou courre la poste. = 2°. De la maison, où sont ces relais. = 3°. De la distance qu'il y a d'une de ces maisons à l'aûtre. "De cette Ville à telle autre, il y a dix, vingt, trente postes. = 4°. De l'exercice qu'on fait en courant la poste à cheval. "La poste fatigue beaucoup. = 5°. Du Courrier qui porte les lettres. = 6°. Du Bureau où on les envoie, et où elles sont distribuées.
   On dit, Fig. st. famil. Faire tout en poste, ou, en courant la poste, à la hâte. Et d'une afaire qui demande du temps et des soins, que ce n'est pas une chôse qui se fasse en courant la poste. = À~ poste, adv. à certains termes diférens. Acheter, prendre un bijou à poste. = À~ sa poste, à sa disposition. Mettre en certains endroits des gens à sa poste. * Quelques-uns disent mal-à-propos, à son poste. = Cette locution, ainsi que la précédente, n'est que du style familier. Elle est peu digne du style de l'Histoire. D'Avrigni l'a employée. "Ils ne pouvoient désirer de Métropolitain plus à leur poste.
   7°. POSTE, petite balle de plomb, dont on charge un fusil, un pistolet.

poste


POSTE, s. m. POSTER, v. act. [2e. e muet au 1er, é fermé au 2d.] Poste est, 1°, en termes de guerre, lieu où un soldat, un Oficier est placé par son commandant; et aussi, un lieu où l'on a placé des troupes, ou qui est propre à y en placer. Poste avancé. Poste avantageux, ou mauvais, délicat, dangereux. Garder son poste. Quiter un poste. Forcer les énemis dans leur poste: les déloger d' un poste, etc. = Il se prend aussi pour les soldats qu'on a mis dans un poste. Enlever, retirer un poste. 2°. Emploi: "Être dans un poste élevé; dans un beau, un grand poste. * L'Éditeur des oeuvres de Bossuet se sert du mot poste dans un endroit où il est ridicule. "Au poste près, que Mde de la Valière ocupoit à la Cour, elle se conduisoit avec une sagesse et une douceur qui la firent aimer de tout le monde. — Est-ce un poste que d'être la Maîtresse d'un Roi?
   POSTER, placer dans un poste. Il ne se dit bien que dans le 1er sens de ce subst. "Poster des troupes. On les posta avantageûsement. = Dans le second sens, on ne le dit que dans le style familier: "On l'a bien posté: il méritait d'être mieux posté. — Dans le style simple même, on doit dire placé.

Jean-François Féraud's Dictionaire critique de la langue française © 1787-1788
Synonymes et Contraires

poste

nom masculin poste
Le Grand Dictionnaire des Synonymes et Contraires © Larousse 2004
Traductions

poste

(pɔst)
nom féminin
service qui transmet les lettres et les colis aller à la poste envoyer qqch par la poste

poste

Post, Posten, Amt, Schichtpost, mail, position, station, set, place, stand, tour, post office, job, shiftpost, betrekking, ambt, baan, plaats, posterijen, wachtpost, werkkring, (wacht)post, functie, inrichting, pleisterplaats voor postpaarden, politiepost, post op begroting, postkantoor, toestel [radio, tv], standplaatsדואר (ז), חוני (ז), משרה (נ), עמדה (נ), שלוחה (נ), תחנה (נ), תפקיד (ז), דֹּאַר, חֹנִי, מְשַׁדֵּר, תַּחֲנָה, דוארبريد, مَنْصِب, نِظَامٌ بَرِيدِيّpošta, funkcepoŝtocorreo, puestoposti, toimiposta, posizione, posto, carica郵便, 地位우편, 지위paštaspostvesen, postpoczta, posadacorreia, correio, correios, postopoştăпочта, пост, почтовая службаpoštapoštapost, befattningไปรษณีย์, ตำแหน่งmektup, görev, postaпошта邮件, 职位post, stillingπόστο, ταχυδρομική υπηρεσίαpošta, pozicijabưu chính, vị trí (pɔst)
nom masculin
1. local de la police passer la nuit au poste
2. travail, emploi poste vacant occuper un poste à responsabilités
3. emplacement qui sert à un usage particulier poste de secours poste de pilotage
4. appareil récepteur poste de radio poste de télévision
Kernerman English Multilingual Dictionary © 2006-2013 K Dictionaries Ltd.

poste

[pɔst]
nf
(= bureau) → post office
Je vais à la poste pour acheter des timbres → I'm going to the post office to buy some stamps.
(= service) → post
Je vais l'envoyer par la poste → I'm going to send it by post.
mettre une lettre à la poste → to post a letter
nm
(= fonction) → post
Jean-Pierre a trouvé un poste de professeur → Jean-Pierre has found a teaching post.
être en poste
Il a été en poste à Ryad → He has been working in Riyadh.
(= emplacement) → post
à vos postes! → to your places!
il reste fidèle au poste → he's always there
[police] → police station
emmener qn au poste → to take sb to the police station
(TÉLÉCOMMUNICATIONS)extension
Pouvez-vous me passer le poste de M. Salzedo? → Can you put me through to Mr Salzedo's extension?
[radio, TV] → set
[budget] → item
poste de commandement nm (MILITAIRE)headquarters
poste de contrôle nmcheckpoint
poste de douane nmcustoms post
poste de péage nmtoll booth
poste de pilotage nmcockpit
poste de police nmpolice station
poste de radio nmradio set
poste de secours nmfirst-aid post
poste d'essence nmfilling station
poste de télévision nmtelevision set
poste de travail nmwork station
poste d'incendie nmfire point
poste émetteur nmtransmitting set, transmitter
Collins English/French Electronic Resource. © HarperCollins Publishers 2005
Collins Multilingual Translator © HarperCollins Publishers 2009