habillement
habillement
n.m.habillement
(abijmɑ̃)nom masculin
HABILLEMENT
(a-bi-lle-man, ll mouillées, et non a-bi-ye-man) s. m.HISTORIQUE
- XIVe s. Une grange et pressouer avec toutes les cuves et cuviers et autres abillemens [outils] appartenans audit pressouer [DU CANGE, abilhamentum.]
- XVe s. Pour le plus contraindre à dire et confesser à leur bon plaisir, luy firent monstrer les habillemens de gehaine et assembler trois sergens pour le questionner [, Preuves sur le meurtre du duc de Bourg. p. 276, dans LACURNE]Le roy à tout son habillement de nuict sur sa teste vint à la grand fenestre, et la royne aux treillis [, Petit Jehan de Saintré, p. 534, dans LACURNE]....Ils ne les nourrissent [leurs enfants] seullement que à faire les sotz en habillemens et en parolles [COMM., I, 10]
ÉTYMOLOGIE
- Habiller ; provenç. habilhament ; espag. habillamiento. Habillement, dans l'ancien français, signifie tout ce qui rend dispos, utile à un emploi, et, par conséquent, outil.
habillement
Il signifie aussi Ce dont on est vêtu. Les diverses parties de l'habillement.
habillement
Habillement, m. acut. Est un mot general pour toute sorte de vesture d'homme et de femme, Vestis, Vestimentum, Indumentum. Selon ce on dit, L'habillement en est riche. et, Il a de beaux habillements, Vestitus maximi pretij est, Splendide indutus est, Vestitu splendido vtitur. Il se prend aussi pour la mode et façon de vestir d'une nation, comme, Il est vestu d'un habillement Espagnol, ou à l'Espagnole, Cultus habitusque illius est Hispanicus. Liu. lib. 23. Il est aussi usurpé en termes de guerre pour l'armure et harnois, de tout le corps de l'homme d'armes, soit heaume, ventaille, bassinet, cappeline, corps de cuyrasse ou hallecret, brassals, cuyssotes, greves et autres pieces dudit harnois. Nicole Gilles en ses Annales: Iceluy Ninus trouva premier les harnois et habillements de guerre. Et quand on en veut particulariser une piece, on le fait par adjonction, comme, Habillement de teste pour le heaume, etc.
Sorte d'habillement de quoy usoient les Sardes, Mastruca, inde Mastrucatus.
Toute sorte d'habillement, Stola.
Une sorte d'habillement ancien, Regilla regillae, Vdo vdonis.
Une sorte d'habillement ancien à usage de femme Rica.
Une sorte d'habillement ancien de quoy usoient les Rois et les augures, Trabea trabeae.
Une sorte d'habillement grossier de vil pris, Leuidensa.
Sorte d'habillement court qui couvre seulement le ventre, Semicinctium semicinctij.
Habillement double, Diplois, diploidis.
Maniere d'habillement qui n'a point de cocluchon, Bardiacus.
Habillement qui est velu de deux costez, Amphimallum.
Habillement de femmes long jusques aux talons, Stola.
Habillemens ou ornemens d'or, principalement de femmes, Aurum.
Habillement des Philosophes du temps passé, Abolla.
Il estoit venu habillé de dueil, Lugubri habitu venerat.
Habillement de laine qui ne fut jamais teincte, Coloriae vestes.
Habillement de toile, Lintea vestis.
Habillement fait par cercles et cameloté ou damassé, Scutulata vestis.
Un habillement pers, Cumatile.
Prendre habillement portant signification de dueil et d'ennuy, à cause d'aucun parent qui est accusé et en danger, Vestem cum aliquo mutare.
Changer d'habillemens, Vestem immutare.
Homme vestu d'habillemens à manches, Homo manuleatus.
Ils vindrent vestus d'habillemens blancs, In tunicis albis venerunt.
habillement
HABILLEMENT, s. m. HABILLER, v. act. [L'h est muette: habi-glie-man, glié; mouillez les ll; 3e e muet au 1er, é fer. au 2d.] Habillement, vêtement, habit. Habiller, vétir, mettre un habit. "Magnifique habillement. "Valet qui habille son maître. "Il s'habilloit; il n'est pas encôre habillé. = Il régit quelquefois la prép. de. "Il s'habilla, il étoit habillé de velours.
Habiller signifie aussi doner, faire faire un habit à quelqu'un. "Habiller les troupes, les paûvres, les domestiques. = Faire un habit: "C'est un tel Tâilleur qui l'habille; et neutralement: ce Tâilleur habille bien. = On dit aussi qu'un habit habille bien, pour dire qu'il est bien fait; et qu'un homme s'habille bien, pour dire qu'il se met bien, et de bon goût. En ce sens, se mettre est plus usité.
Habiller s'emploie aussi au figuré, mais seulement dans le style badin, enjoué ou critique. "On troûve la réflexion de M. de Grignan admirable; mais vous l' avez habillée pour paroître devant le monde. Sévigné. "L'Histoire s'habille en Roman. Coyer. "Habiller galamment la raison. J. J. Rouss.
Souvent j'habille en vers une maligne prôse.
Boil.
Rousseau exhorte à fuir ces esprits téméraires, qu'on voit:
En argumens habiller tous leurs doutes.
Dans une de ses Lettres à sa fille, Mme. de Sévigné force un peu la métaphôre. "Elle trouve bien plus honête d'habiller son visage, et parce que vous montrez celui que Dieu vous a doné, vous lui paroissez toute déshabillée.
Habillement. Voy. HABIT.