piquer

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piquer

v.t. [ lat. pop. pikkare ]
1. Percer la peau avec qqch de pointu : Piquer son doigt avec une aiguille.
2. Enfoncer par la pointe : Piquer une broche dans une volaille 1. ficher, planter
3. Injecter un produit par une piqûre : Piquer un chien contre la rage vacciner
4. Faire à un animal une piqûre entraînant la mort : Il a dû faire piquer son chien malade euthanasier
5. Enfoncer son dard, son aiguillon, en parlant d'un insecte : Un moustique l'a piqué.
6. Parsemer de petits trous, de taches d'humidité : Les vers piquent le bois. L'humidité a piqué le papier peint moucheter, tacheter
7. Fixer avec un instrument pointu : Piquer une carte postale sur un mur épingler
8. Prendre avec qqch de pointu : Piquer un cornichon avec une fourchette.
9. Percer un morceau de viande pour y introduire un assaisonnement : Piquer un rôti de bœuf de lardons le larder
10. Coudre des étoffes ensemble à la main ou à la machine : La couturière a piqué la robe.
11. Produire une sensation âpre au goût ou à l'odorat, ou aiguë sur la peau : Cette sauce pique la langue irriter pincer
12. Litt. Exciter un sentiment : Piquer l'amour-propre, l'intérêt de qqn aiguillonner, attiser
13. Fam. Voler : Je pense que c'est elle qui m'a piqué ma disquette dérober, prendre
14. Fam. Prendre qqn sur le fait ; l'arrêter : Piquer un étudiant en train de tricher attraper, surprendre appréhender
Piquer qqn au vif,
irriter son amour-propre.
Piquer un cent mètres, un sprint,
Fam. se mettre à courir soudainement.
Piquer une crise, une colère,
avoir une crise, une colère subite.
Piquer une tête dans l'eau ou piquer une tête,
tomber ou s'élancer la tête la première ; plonger.
Piquer un fard
Fam.fard.
Piquer un somme ou, fam., un roupillon,
se laisser aller à dormir un moment.
v.i.
1. Être piquant : Il est mal rasé, sa barbe pique.
2. Être très relevé, pimenté : La moutarde pique.
3. En parlant d'une boisson, commencer à aigrir : Ce cidre pique.
4. Être le siège d'une sensation de picotement, de petite brûlure : Il y a de la fumée, mes yeux piquent.
5. Pour un avion, effectuer brusquement une descente rapide.
Piquer des deux,
donner vivement des éperons à un cheval ; fig., presser l'allure, se dépêcher.
Piquer du nez,
en parlant de qqn, laisser tomber sa tête en avant en s'assoupissant.

se piquer

v.pr.
1. Se blesser légèrement : Se piquer avec une épingle.
2. (de)Litt. Tirer vanité de qqch ; avoir des avantages, des qualités dont on se vante : Il se pique d'être riche. Se piquer de littérature.
Se piquer au jeu,
prendre intérêt à qqch que l'on avait entrepris sans ardeur.
Maxipoche 2014 © Larousse 2013

piquer


Participe passé: piqué
Gérondif: piquant

Indicatif présent
je pique
tu piques
il/elle pique
nous piquons
vous piquez
ils/elles piquent
Passé simple
je piquai
tu piquas
il/elle piqua
nous piquâmes
vous piquâtes
ils/elles piquèrent
Imparfait
je piquais
tu piquais
il/elle piquait
nous piquions
vous piquiez
ils/elles piquaient
Futur
je piquerai
tu piqueras
il/elle piquera
nous piquerons
vous piquerez
ils/elles piqueront
Conditionnel présent
je piquerais
tu piquerais
il/elle piquerait
nous piquerions
vous piqueriez
ils/elles piqueraient
Subjonctif imparfait
je piquasse
tu piquasses
il/elle piquât
nous piquassions
vous piquassiez
ils/elles piquassent
Subjonctif présent
je pique
tu piques
il/elle pique
nous piquions
vous piquiez
ils/elles piquent
Impératif
pique (tu)
piquons (nous)
piquez (vous)
Plus-que-parfait
j'avais piqué
tu avais piqué
il/elle avait piqué
nous avions piqué
vous aviez piqué
ils/elles avaient piqué
Futur antérieur
j'aurai piqué
tu auras piqué
il/elle aura piqué
nous aurons piqué
vous aurez piqué
ils/elles auront piqué
Passé composé
j'ai piqué
tu as piqué
il/elle a piqué
nous avons piqué
vous avez piqué
ils/elles ont piqué
Conditionnel passé
j'aurais piqué
tu aurais piqué
il/elle aurait piqué
nous aurions piqué
vous auriez piqué
ils/elles auraient piqué
Passé antérieur
j'eus piqué
tu eus piqué
il/elle eut piqué
nous eûmes piqué
vous eûtes piqué
ils/elles eurent piqué
Subjonctif passé
j'aie piqué
tu aies piqué
il/elle ait piqué
nous ayons piqué
vous ayez piqué
ils/elles aient piqué
Subjonctif plus-que-parfait
j'eusse piqué
tu eusses piqué
il/elle eût piqué
nous eussions piqué
vous eussiez piqué
ils/elles eussent piqué
Collins French Verb Tables © HarperCollins Publishers 2011

PIQUER

(pi-ké) , je piquais, nous piquions, vous piquiez ; que je pique, que nous piquions, que vous piquiez v. a.

Résumé

Entamer légèrement avec quelque chose de pointu.
Percer la peau avec la lancette.
Se dit des serpents, des insectes.
Entamer les étoffes, le bois, en parlant d'insectes, de vers.
Piquer un cheval.
Coudre deux étoffes avec un point arrière régulier.
Piquer une pierre.
Piquer un dessin
Piquer, en charpenterie en marine, en serrurerie
10° Frotter, polir.
11° Ajouter un robinet à une conduite d'eau.
12° En cuisine, faire entrer, en piquant, quelque ingrédient.
13° Au billard, piquer la bille.
14° À la natation, piquer une tête.
15° Piquer les tables, les assiettes, vivre en parasite. Piquer le coffre, le tabouret, l'escabelle.
16° Marquer ceux qui manquent à un appel.
17° En parlant des mets, avoir un goût fort.
18° Fig. Faire une impression morale comparée à une piqûre.
19° Fig. Exciter, réveiller, animer.
20° Faire naître un sentiment d'amour.
21° Faire une impression vive et agréable.
22° Frapper d'un trait satirique.
23° Fâcher, irriter, mettre en colère.
24° V. n. Piquer, en fauconnerie, en vénerie.
25° En marine, piquer au vent.
26° Au jeu, piquer sur.
27° V. réfl. Se piquer, s'entamer avec un corps pointu.
28° Devenir percé de petits trous, en parlant d'étoffes, de livres, etc.
29° Commencer à s'aigrir.
30° Fig. Se prendre d'amour.
31° Se vanter de, avoir des prétentions à.
32° S'affliger.
33° Se sentir offensé.
Entamer légèrement avec quelque chose de pointu.
Il se piquait un doigt toutes les fois qu'il écrivait à cette princesse, et ne lui écrivait jamais que de son sang [SAINT-FOIX, Ess. Paris, Œuv. t. IV, p. 292, dans POUGENS]
Il [le tangaras] se nourrit de fruits, et pique les bananes et les goyaves, qu'il détruit en grande quantité [BUFF., Ois. t. VII, p. 388]
Absolument.
Le bon sens et l'expérience nous assurent que le meilleur moyen pour n'être point blessé par la douleur d'une piqûre, c'est qu'il ne faut point se piquer ; mais les stoïciens disent : Piquez, et je vais, par la force de mon esprit et par le secours de ma philosophie.... [MALEBR., Rech. vér. v, 2]
Piquer un papier, y faire de petits trous. Il ne sent rien quand on le pique, se dit d'un ladre ou lépreux dont la peau est insensible, et fig. de celui qui est insensible aux affronts. Fig.
Elle mit une haie d'épines autour de ses oreilles, pour arrêter et pour piquer les médisants [FLÉCH., Dauphine.]
Terme de pêche. Piquer un poisson, donner à l'hameçon une secousse plus ou moins forte, pour le faire entrer dans les chairs du poisson, quand on sent que la proie mord. Synonyme de harponner. En termes de marine, piquer un homme, le frapper avec un bout de corde.
Se dit du chirurgien qui perce la peau avec la lancette pour saigner.
Je me regarde saigner, je tiens moi-même la lumière, ce qui est fort simple, et je ne puis, sans quelque peine, voir piquer une autre personne [GENLIS, Veillées du château t. I, p. 136, dans POUGENS]
Piquer l'artère, piquer le tendon, se dit de la lésion de ces organes faite par la lancette en saignant.
Il se dit aussi des serpents, des insectes. Une vipère le piqua au pied.
Son corps nu, exposé au soleil, fut bientôt couvert et piqué de mouches et de moucherons [SCARR., Rom. com. II, 16]
Tel qu'on voit un taureau qu'une guêpe en furie A piqué dans les flancs aux dépens de sa vie [BOILEAU, Lutr. I]
Absolument.
Tous venins y mourront comme aux temps de nos pères, Et mêmes les vipères Y piqueront sans nuire, ou n'y piqueront pas [MALH., VI, 6]
Fig. On ne sait quelle mouche le pique, on ne sait point le sujet de sa colère, de son dépit.
On ne sait bien souvent quelle mouche le pique [BOILEAU, Sat. IX]
Il se dit des entamures que certains insectes font aux étoffes, aux bois. Les teignes, les vers ont piqué cet habit, ces livres.
Terme de maréchalerie. Piquer un cheval, lui faire entrer, en le ferrant, la pointe d'un clou jusqu'à la chair vive. Terme de manége. Piquer un cheval, ou, absolument, piquer, donner de l'éperon à un cheval, et le pousser au galop.
Il ne songea donc plus qu'à piquer sa bête qui n'était pas fort bonne [SCARR., Rom. com. II, 13]
Malgré les fâcheuses circonstances de son État, Sa Majesté Britannique ne laissait pas d'aller courageusement à la chasse avec Monseigneur, et piquait comme eût pu faire un homme de vingt ans qui n'a d'autre souci que celui de se divertir [LA FAY., Mém. cour de France, Œuv. t. II, p. 408, dans POUGENS.]
Ils virent paraître du côté de Valence quatre ou cinq cavaliers qui piquaient à outrance [LE SAGE, Diable boit ch. 13]
Ce cavalier pique bien, il pousse vigoureusement son cheval au galop Piquer des deux, donner des deux éperons à la fois, et, par conséquent, donner vigoureusement de l'éperon pour accélérer sa marche.
Tantôt piquant des deux, tantôt marchant à petits pas [J. J. ROUSS., Ém. v.]
Fig. Piquer des deux, faire grande diligence. C'est une affaire où il faut piquer des deux. Familièrement. Piquer la mazette, monter un mauvais cheval.
Depuis huit jours entiers avec vos longues traites Nous sommes à piquer des chiennes de mazettes [MOL., Sgan. 7]
Terme de chasse. Piquer dans le fort, pousser son cheval au galop dans le fort du bois.
Coudre deux étoffes avec un point arrière régulier, dont le second point entre dans le trou fait par le premier et ainsi de suite, de façon qu'il n'y a point d'intervalle entre les points. Piquer un collet d'habit, des poignets de chemises, y faire des points et des arrière-points symétriques pour les orner. Piquer du taffetas, du tabis, le percer et le figurer avec un petit fer. Terme de cordonnier. Faire des rangs de points tout autour de la première semelle. Le cordonnier pique aussi les bordures des souliers, l'étoffe des bottines à leur cuir. Terme de tapissier. Fixer le crin avec la toile de rembourrure pour former le fond et le dossier d'un siége.
Terme de maçonnerie. Piquer une pierre, la rendre raboteuse, en y faisant de petits trous avec un marteau.
Tout s'est borné à des préparatifs, et à piquer à coups de marteaux de grandes pierres de roche, qui, à mon gré, ne conviennent point du tout à une maison de campagne [VOLT., Lett. Mme de St-Julien, 14 déc. 1775]
Terme de beaux-arts. Piquer un dessin, en suivre les contours en piquant légèrement, de manière à former un poncis. Rehausser les parties claires par des touches de crayon blanc, ou avec du blanc détrempé dans de l'eau de gomme.
Terme de charpentier. Marquer avec le traceret sur une pièce de bois l'ouvrage qu'il faut y faire. Terme de marine. Piquer une pièce de bois, la brocheter. Terme de serrurier. Piquer une serrure, tracer avec une pointe sur le palastre l'endroit où doivent répondre les différentes parties qui, par leur assemblage, forment la serrure.
10° Frotter la surface d'une glace avec une autre glace, en introduisant entre elles de l'émeri humecté d'eau. Terme de marbrier. Polir une pièce de marbrerie en frottant sa surface avec un bouchon de linge fin humecté d'eau, sous lequel on met du plomb en limaille, ou de l'émeri, ou bien encore de la boue de lapidaire.
11° Terme de fontainier. Ajouter un robinet sur une conduite.
12° En termes de cuisine, faire entrer, en piquant, quelque ingrédient. Piquer des oignons de clous de girofle. Piquer de la viande, la larder.
Il y a les Hébreux qui ne vous donneront jamais de boudin ni de lard.... ils aimeraient mieux mourir que de piquer un poulet [VOLT., Dial. 16]
Piquer de gros lard un morceau de bœuf, le larder avec de gros lardons. Piquer menu, piquer avec des lardons fins.
Nous trouvâmes qu'il fallait qu'ils fussent pour le moins trois cents piqueurs pour piquer menu [SÉV., 68]
13° Terme de billard. Piquer la bille, la toucher presque perpendiculairement avec la queue.
14° Piquer une tête, s'élancer dans l'eau la tête la première, ou y tomber la tête la première.
15° Fig. Piquer les tables, les assiettes, et, plus ordinairement, piquer l'assiette, courir après les dîners, vivre en parasite. Substantivement. Un pique-assiette, un parasite. Fig. Piquer le coffre, piquer le tabouret, se disait de celui qui, chez le roi ou chez un grand, attendait dans une antichambre, assis sur un coffre. Piquer l'escabelle, en parlant d'un jeune homme, travailler dans les études des notaires ou des avoués (locution peu usitée).
16° Fig. Piquer les absents, marquer ceux qui manquent à leur poste, à un appel.
Le sous-chef donnait au chef le nom des absents, et, dans l'instant où le travail commençait, sans faire d'appel, tous les absents étaient notés et piqués [FORFAIT, Instit. Mém. scienc. t. v, p. 287]
Piquer des ouvriers, veiller à ce qu'ils soient présents, à ce qu'ils ne perdent pas leur temps. Terme de marine. Piquer l'heure, toucher, avec le battant d'une cloche, un certain nombre de fois déterminé par l'usage, la paroi intérieure de cette cloche, pour annoncer l'heure.
À bord des bâtiments français, on a l'habitude de piquer l'heure toutes les trente minutes [JAL, ]
17° Fig. En parlant des mets, avoir un goût fort, faire une vive impression. Ce vin pique la langue. Absolument. Ce fromage pique. Il se dit absolument aussi du poisson qui n'est plus frais et qui affecte désagréablement le goût. Cette alose pique.
18° Fig. Faire une impression morale comparée à une piqûre.
Son histoire m'a remué tout l'esprit et piqué tout ce qu'il a de sensible [BALZ., liv. VII, lett. 7]
Le blâme piquait au vif les cœurs généreux et retenait les plus faibles dans le devoir [BOSSUET, Hist III, 6]
Ainsi les amertumes et les épines de la vertu ont toujours du moins une utilité présente qui en dédommage : en nous dégoûtant, elles nous purifient ; en nous piquant, elles nous guérissent [MASS., Carême, Dégoûts]
Piquer de..., faire éprouver un certain sentiment.
Je sais trop qu'un tyran est sans reconnaissance, ....Et suis trop au-dessus de cette indignité Pour te vouloir piquer de générosité [CORN., Héracl. III, 2]
Ils [les Juifs] m'ont, dit-il [Jéhovah], piqué de jalousie, en adorant ceux qui n'étaient pas dieux [BOSSUET, 2e sermon, profession, 3]
Piquer d'honneur, exciter une personne à quelque chose, en lui représentant qu'elle a du cœur et de l'honneur.
Le connétable de Montmorency aida à me tromper : il me persuada qu'il fallait vous piquer d'honneur, en vous laissant passer sans condition [FÉN., Dial. des morts mod. (Charles V, François Ier)]
19° Fig. Exciter, réveiller, animer.
Un brûlant aiguillon lui pique le courage [RÉGNIER, Épît. I]
Cette immortalité où ils aspiraient, et dont l'espérance les piquait, les encourageait, les emportait au travers de tous les obstacles [BOURD., Serm. pour la Toussaint, III]
Voilà comment s'expliquaient autrefois les prophètes pour exciter dans les esprits de leurs auditeurs cette émulation toute divine dont ils tâchaient de les piquer [ID., Serm. pour le dim. octave de la Passion, II]
La peine doit être aussi légère qu'il est possible, mais accompagnée de toutes les circonstances qui peuvent piquer l'enfant de honte et de remords [FÉN., Éduc. des filles, v]
Il [Cambyse] le prit [Polycrate] par ce double appât, en piquant par la même offre et son avarice et son ambition [ROLLIN, Hist. anc. Œuvr. t. II, p. 331]
Des marques d'honneur et de justes récompenses attachées au mérite piquent et réveillent l'industrie [ID., Traité des Ét. VI, II, 1]
Piquer la curiosité de quelqu'un, rendre plus vif le désir qu'il a de savoir quelque chose.
Je ne m'amuserai point à dire que j'ai choisi, dans toute la philosophie, la matière la plus capable de piquer la curiosité ; il semble que rien ne devrait nous intéresser davantage, que de savoir comment est fait ce monde que nous habitons [FONTEN., Mondes, Préf.]
20° Fig. Faire naître un sentiment d'amour, une passion.
Ce penser... Du trait de sa beauté me pique jour et nuit [RÉGNIER, Plainte.]
...les âmes... S'attachent l'une à l'autre, et se laissent piquer Par ces je ne sais quoi qu'on ne peut expliquer [CORN., Rodog. I, 7]
...Elle-même est l'objet qui le pique [TH. CORN., Berger extravag. I, 4]
21° Fig. Faire une impression vive et agréable.
Les plaisirs défendus n'auront rien qui vous pique [LA FONT., Coupe.]
Ils essayent de tout : rien ne les pique [MASS., Pet. carême, Malh.]
Absolument. La physionomie de cette femme pique et attire.
C'est la plus divine lettre du monde ; il n'y a rien qui ne pique et qui ne soit salé [SÉV., 19 juill. 1675]
La vie de sérail est une vie unie qui ne pique pas [MONTESQ., Lett. pers. 34]
22° Fig. Frapper d'un trait satirique.
D'un ris et de ces mots elle m'alla piquant... [RÉGNIER, Élég. IV]
M. Jurieu... en maltraitant un auteur qui l'avait piqué dans quelque endroit délicat [BOSSUET, Déf. Var. 1er disc. 66]
Mais qu'on nous pique, même légèrement, mais qu'on nous rende un mauvais office ; c'est alors que tout le feu de la colère s'allume et nous transporte [BOURDAL., Dim. Octave de l'Ascension, Dominic. t. II, p. 275]
Absolument.
C'est ce qui m'a contraint de librement écrire, Et, sans piquer au vif, me mettre à la satire [RÉGNIER, Sat. I]
23° Fig. Fâcher, irriter, mettre en colère.
Et vous n'ignorez pas combien cela me pique [CORN., le Ment. III, 1]
Apprends-moi le sujet qui contre moi te pique [MOLIÈRE, l'Ét. II, 14]
La déraison me pique, et le manque de bonne foi m'offense [SÉVIGNÉ, 8 avr. 1671]
Dites d'une femme mondaine, qu'elle est ridicule dans ses manières et pitoyable dans sa figure, vous la piquerez plus vivement que si vous lui reprochiez un commerce de galanterie [BOURDAL., 12e dim. après la Pentec. Dominic. t. III, p. 326]
Absolument.
Un malheur continuel [au jeu] pique et offense [SÉV., 9 mars 1672]
Piquer au vif, causer une très vive irritation.
24° V. n.Terme de fauconnerie. Piquer après la sonnette, suivre l'oiseau, qui porte en effet une sonnette. Terme de chasse. Piquer à la queue des chiens, les suivre d'assez près pour les aider et les faire manœuvrer.
Le piqueur doit bien accompagner ses chiens, toujours piquer à côté d'eux, toujours les animer sans trop les presser [BUFF., Quadrup. t. II, p. 21]
25° Terme de marine. Piquer au vent, même sens que pincer le vent.
26° Au jeu, piquer sur, commencer à prendre des points sur un adversaire qui a déjà une grande avance.
27° Se piquer, v. réfl. S'entamer avec un corps pointu. Il s'est piqué dans les ronces. Fig.
Il est impossible de s'approcher d'eux [des gens mal gracieux] sans se piquer [BALZ., De la cour, 6e disc.]
28° Il se dit de certaines choses, étoffes, livres, etc. que les vers percent de petits trous. Ce bois se pique. Ces étoffes se piquent. Par assimilation aux piqûres de vers, ce papier imprimé se pique, il jaunit, se tache.
29° Cette boisson se pique, elle commence à s'aigrir.
30° Fig. Se prendre d'amour.
Il se piqua pour certaine femelle De haut état... [LA FONT., Magnif.]
S'il se fût piqué d'elle [ID., Court.]
31° Fig. Se vanter de, avoir des prétentions à.
Le vrai honnête homme est celui qui ne se pique de rien [LA ROCHEF., Max. 203]
Le mulet d'un prélat se piquait de noblesse [LA FONT., Fabl. VI, 7]
Parmi les animaux le chien se pique d'être Soigneux et fidèle à son maître [ID., ib. VIII, 25]
On n'apprend pas aux hommes à être honnêtes hommes [hommes comme il faut] ; et ils ne se piquent jamais tant de savoir rien du reste, comme d'être honnêtes hommes [PASC., Pens. VI, 32, éd. HAVET.]
Je ne me pique ni de fermeté, ni de philosophie [SÉV., 125]
Je ne trouve rien de plus bas ni de plus vain parmi les hommes que de se piquer de science ; mais aussi ne faut-il pas en avoir beaucoup pour répondre à M. Basnage [BOSSUET, Déf. var. 1er disc. 62]
Je ne me pique point du scrupule insensé De bénir mon trépas quand ils [les sultans] l'ont prononcé [RAC., Baj. I, 1]
La plupart [des sophistes], comme Gorgias, se piquaient de satisfaire sur-le-champ à toutes les questions qu'on leur pouvait faire [ROLLIN, Hist. anc. Œuv. t. IV, p. 386, dans POUGENS]
Catinat avait dans l'esprit une application et une agilité qui le rendaient capable de tout, sans qu'il se piquât jamais de rien [VOLT., Louis XIV, 16]
Il se piquait de tout, et n'était bon à rien [MARMONTEL, Cont. mor. Heureusement.]
S'en piquer, avoir la prétention d'exceller en quelque chose.
Eh comment diable ! je ne ferais pas mieux, moi qui m'en pique [de versifier] [BEAUMARCH., Barb. de Sév. I, 6]
Se piquer d'honneur, montrer dans quelque occasion plus de courage, plus de générosité, etc. qu'on n'a coutume d'en faire paraître.
Sans te piquer d'honneur, crois qu'il n'est que de prendre [CORN., le Ment. IV, 6]
Se piquer d'honneur, signifie aussi tenir obstinément à ce qu'on a décidé.
Le siége apostolique a cela de recommandable qu'il ne se pique pas d'honneur, et se porte volontiers à révoquer ce qu'on a tiré par surprise [PASC., Prov. XVIII]
Se piquer au jeu, ou, simplement, se piquer, s'opiniâtrer à jouer malgré la perte. Fig. Se piquer au jeu, persister dans une entreprise malgré les obstacles, s'y opiniâtrer.
32° Fig. S'affliger (vieilli en ce sens).
Après tout, entre nous, confesse franchement Qu'une fille en ces lieux qui perd un frère unique, Jusques au désespoir fort rarement se pique [CORN., Mél. IV, 10]
Devenir plus cuisant, plus amer.
Ce que j'eus lors de joie augmente mon regret ; Par là mon désespoir davantage se pique [CORN., la Gal. du Pal. III, 11]
33° Fig. Se sentir offensé, prendre en mauvaise part.
Ces gens à se piquer ardents [RÉGNIER, Sat. x]
Entre amis on ne va pas se piquer pour si peu de chose [MOL., Préc. 15]

HISTORIQUE

  • XIIIe s.
    Illec [là] les Turs nous assailloient de toutes pars ; une partie d'eulz entrerent en la meson deffete, et nous piquoient de leurs glaives par desus [JOINV., 225]
  • XVe s.
    Et ceux de dehors avoient fait chas et instrumens, par quoi on piquoit les murs, tout à couvert [FROISS., I, I, 155]
    Chascun qui puet [peut] prent, hape et pique, Pour avoir grant estat et mise [E. DESCH., Poésies mss. f° 337]
    Le suppliant loua les jumens ou eques de Raymond, pour piquer ou batre son mil ou blé [DU CANGE, picare.]
    Au rapport qu'il fit, il estoit fort malade, et, à la verité dire, aussi estoit-il bien piqué [amoureux] [LOUIS XI, Nouv. XLVIII]
    L'autre se taisoit et piquoit son chemin [fuyait] [ID., ib. LXXXIV]
    Elle monta sur son cheval, et piqua fort, tant qu'ils eurent eslongé la place [ID., ib. XCVIII]
  • XVIe s.
    Ces hommes satyriques font profession de mesdire et de picquer tout le monde [AMYOT, Péric. 30]
    Le dit Luther demouroit piqué [arrêté] en sa doctrine [SLEIDAN, f. 4]
    Il fallut courir à l'escurie, où depuis trois semaines par prevoiance on avoit accoustumé de picquer des chevaux en une carriere ouverte [D'AUB., Hist. II, 187]
    Puis le fils ayant picqué près du pere pour avoir veu à son visage une esmotion non accoustumée [ID., Mém. éd. LALANNE, p 5]
    On pique à pointe de marteau les meules de moulin, quand elles sont trop applanies [PARÉ, IV, 1]
    Un sachet de tafetas bien piqué [ID., XXI, 2]
    Comme les tempestes se picquent contre l'orgueil de nos bastiments [MONT., I, 66]
    Sans se picquer [s'entêter] et opiniastrer à se convaincre... [ID., I, 97]
    De quoy Plutarque se picque [se fâche] avec raison [ID., I, 265]
    Il s'y affectionne, il s'y picque et s'y plaist [à cet exercice] [ID., II, 358]
    Trop piquer le cheval le fait restif [COTGRAVE, ]

ÉTYMOLOGIE

  • Pic 1 ; prov. picar, pichar ; espagn. picar ; ital. piechiare ; angl. to pick ; allem. picken.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

    PIQUER.
    29° Ajoutez :
  • Se piquer, s'altérer, se dit aussi en parlant de l'huile.
    Au bout d'une année, l'huile d'olive de Dalmatie se pique, suivant l'expression populaire, et n'est plus mangeable [, Journ. offic. 3 fév. 1873, p. 791, 2e col.]
  • 34° Locution populaire. Piquer un chien, dormir dans la journée sans être couché.
  • On attribue cette métaphore avec vraisemblance aux mendiants aveugles assis avec leur chien devant eux, qui auraient soin de tenir dirigée vers l'animal la pointe de leur bâton, afin que, s'ils viennent à s'endormir et dès lors à se pencher en avant, la pointe pique le chien, qui, en remuant, les réveille.
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877

piquer

PIQUER. v. tr. Percer, entamer légèrement avec quelque chose de pointu. Une épingle l'a piqué. Il y a des épines qui piquent fort. Piquer quelqu'un jusqu'au sang. Je me suis piqué. Je me suis piqué le doigt.

Piquer un papier, Y faire de petits trous.

PIQUER se dit aussi des Serpents, de la vermine, des insectes qui mordent, qui entament la peau. Être piqué par un serpent. Être piqué par un moustique, par une guêpe. Les mouches piquent les chevaux.

Fig. et fam., Quelle mouche le pique, l'a piqué? se dit d'un Homme qui se fâche, qui s'est fâché sans sujet apparent.

PIQUER se dit également des Insectes qui entament le bois, les étoffes, etc. Les miles, les vers ont piqué ce manteau. Ce livre est piqué des vers.

Fig. et fam., Voilà qui n'est pas piqué des vers, Cela n'est pas mauvais, cela a du mérite.

En termes de Maréchal, Piquer un cheval, Lui faire entrer la pointe du clou jusqu'à la chair vive, en le ferrant.

En termes de Manège, Piquer un cheval et, absolument, Piquer, Donner des éperons à un cheval et le pousser au galop. Il piqua son cheval, qui partit au galop.

Piquer des deux, Faire sentir les deux éperons à un cheval afin d'accélérer sa marche.

En termes d'Équitation, Piquer un galop.

PIQUER signifie aussi Enfoncer, faire pénétrer par la pointe. Piquer des épingles sur une pelote.

Fam., Piquer une tête, Se jeter, tomber la tête la première. Il a piqué une tête dans l'eau. J'ai failli piquer une tête du haut du mur.

En termes de Marine, Piquer au vent, Aller à l'encontre du vent.

PIQUER signifie aussi Faire avec du fil ou de la soie, sur deux ou plusieurs étoffes mises l'une sur l'autre, des points qui les traversent et qui les unissent. Piquer un couvre-pied. Piquer des bonnets.

Piquer des bottines, Unir par des points l'étoffe des bottines à leur cuir.

Piquer un collet d'habit, des poignets de chemise, etc., Y faire des points et arrière-points symétriques pour les orner.

Piquer à la machine, Piquer des étoffes à l'aide d'une machine à coudre.

PIQUER s'emploie encore en des sens analogues dans plusieurs termes d'arts, de métiers, de jeux, etc.

Piquer une pierre, un moellon, une meule, etc., Les rendre rugueux, en y faisant de petits enfoncements avec le côté pointu du marteau.

Piquer de la viande, La larder avec de petits lardons. Veau piqué.

Piquer de gros lard un morceau de boeuf, Le larder avec de gros lardons.

Au jeu de Billard, Piquer la bille, La toucher presque perpendiculairement avec la queue.

En termes de Musique, Piquer une note, Détacher une note. Note piquée, Note au-dessus de laquelle est marqué un point.

PIQUER se dit aussi des Choses qui affectent le goût de telle sorte que la langue semble en être piquée. Ce vin pique la langue agréablement, désagréablement. Ce fromage pique.

Il se dit figurément des Choses qui font une impression vive et agréable. Il n'y a rien dans cet ouvrage, dans ce style qui pique et qui réveille. Il y a dans la physionomie de cette femme je ne sais quoi qui pique et qui attire.

Piquer la curiosité de quelqu'un, Inspirer un vif désir de connaître.

PIQUER signifie aussi Fâcher, irriter, froisser la susceptibilité ou la légitime fierté de quelqu'un, mettre en colère. Ce discours l'a piqué, l'a piqué au vif, jusqu'au vif. La moindre chose le pique. Il dit souvent des choses qui piquent.

Il se dit pour Faire des injections de morphine ou de quelque autre substance analogue. Il se pique à la morphine.

Fig. et fam., Se piquer le nez, S'enivrer légèrement et habituellement.

SE PIQUER se dit aussi de Certaines choses qui se gâtent en présentant d'ordinaire des trous ou des taches. Ce bois se pique, ces étoffes se piquent, Les vers s'y mettent. Ce papier imprimé se pique, Il commence à se gâter, faute d'avoir été étendu et séché. Ces confitures se piquent, Elles ont des taches de moisissure. Une gravure, un livre qui se pique, Où il se fait de petites taches d'humidité.

Ce vin, cette boisson se pique, Ce vin, cette boisson commence à s'aigrir.

SE PIQUER signifie, au figuré, Se sentir offensé, prendre en mauvaise part. C'est un homme qui se pique du moindre mot qu'on lui dit. Il parle en homme piqué.

Il signifie aussi Se glorifier de quelque chose, en faire vanité, en tirer avantage, en faire profession. Il se pique de bien écrire, de bien parler, etc. Il se pique d'être toujours bien renseigné. Il se pique de bonne éducation, de politesse raffinée.

Se piquer d'honneur, Dans une certaine circonstance, exiger de soi-même une conduite que l'on juge conforme à l'honneur.

Se piquer au jeu ou simplement Se piquer, S'opiniâtrer à jouer malgré la perte.

Fig. et fam., Se piquer au jeu, être piqué au jeu se dit d'une Personne qui veut venir à bout de quelque chose, malgré les obstacles qu'elle y trouve, ou même d'autant plus vivement qu'elle y trouve plus d'obstacles.

Le participe passé s'emploie aussi adjectivement. Poulet piqué, Poulet lardé.

PIQUÉ se dit aussi familièrement de Quelqu'un qui a le cerveau un peu dérangé. Il est un peu piqué.

Dictionnaire de L'Académie française 8th Edition © 1932-5

piquer

Piquer, Lancinare, Pungere, Fodere, Stimulare, Stimulos admouere.

Piquer un cheval des esperons, Concitare calcaribus equum, Calcaribus agitare, Calcaria subdere, Fodere calcaribus armos equi.

Piquer le cheval qui va plus viste que ne voulons, Calcar currenti addere.

Piquer les chiens, entre veneurs, c'est galoper en allant apres eux. Fouillous parlant des chiens gris, Au partir du decouple, ils les doivent piquer le plus froidement qu'ils pourront avec peu de bruit, à cause qu'ils sont ardans et outrepassent les routes ou voyes de la beste qu'ils courent. Les Escuyers disent, Piquer un cheval, pour le faire voltiger, sauter et faire autres tours d'habilité, et ce d'autant qu'ils l'ont duit à certaines brochures d'esperons et coups de houssine, ores une chose, ores l'une desdittes choses, ores l'autre.

¶ Piquer et ficher, Pangere, Figere.

Piquer et ficher en terre tout au tour, Circumpungere.

¶ Piquer aucun de parole, Iacere aliquid in aliquem, Mordere, Voce aut verbo vulnerare.

Piquer aucun et l'irriter par oultrages, et mesdire de luy, Exagitare.

On le pique fort, Fuerunt aculei in eum.

Se piquer l'un l'autre par escritures, Pungere scripto et repungere inter se. Bud.

En plaidant se piquer et harceler l'un l'autre, In certamine forensi punctim et caesim aduersarios inter se petere. B.

Quand on se pique ou aigrit l'un l'autre en plaidant, Litigantium acerba contentio. B.

Jean Nicot's Thresor de la langue française © 1606

piquer


PIQUER. Voy. PIQUANT.

Jean-François Féraud's Dictionaire critique de la langue française © 1787-1788
Synonymes et Contraires

piquer

verbe piquer
1.  Exciter un sentiment.
2.  Enfoncer par la pointe.
4.  Familier. Voler quelque chose à.
5.  Familier. Prendre sur le fait.
6.  Produire des picotements.

piquer (se)

verbe pronominal piquer (se)
2.  Littéraire. Se montrer susceptible.
Le Grand Dictionnaire des Synonymes et Contraires © Larousse 2004
Traductions

piquer

stechen, stacheln, stecken, steppen, sticheln, abnehmen, beißen, Picknick, pikantsting, prick, pick, quilt, stab, stitch, nip, pinch, pierce, pique, puncture, stick, nettle, nick, bite, prickleprikken, steken, pikken, priemen, stikken, prikkelen, afvliegen (op), bespikkelen, bijten, duiken, een injectie geven, gaatjes maken (in), gappen, inenten, jatten, opwekken, plotseling krijgen, plotseling vallen, recht afgaan (op), tintelen, snappen, spuitenדקר (פ'), הזריק (הפעיל), הכיש (הפעיל), נישך (פיעל), נעץ (פ'), נשך (פ'), עקץ (פ'), דָּקַר, הִזְרִיק, נָעַץ, נָשַׁךְ, עָקַץpicar, punxarbodat, bodnout, píchat, píchnout, štípat, propíchnout, štípnoutstikke, prikpiki, stebipicar, pinchar, coser a máquina, pespuntear, punzarpistää, pistää neulallapungere, beccare, grattare, pizzicare, punzecchiare, scroccarestikke, prikkepicar, aferroar, pespontarжалить, кольнуть, возбуждать, есть, колоть, кусать, пикировать, щипать, уколотьsticka, svidaκεντρίζω, εφορμώيَثْقُب, يَلْدَغُnabosti, ubostiチクリと刺す, 刺す쏘다, 찌르다przekłuwać, użądlićเจาะ, กัด ต่อยdelmek, sokmakchọc, đốt (pike)
verbe transitif
1. faire un petit trou se faire piquer par un moustique
2. faire mal, irriter La fumée pique les yeux.
3. prendre, voler se faire piquer son sac
Kernerman English Multilingual Dictionary © 2006-2013 K Dictionaries Ltd.

piquer

[pike]
vt
piquer qch dans → to stick sth into
piquer qch sur, piquer qch à [+ tableau d'affichage] → to pin sth onto
[abeille] → to sting; [moustique] → to bite
Nous avons été piqués par les moustiques → We were bitten by mosquitoes.
se faire piquer par une guêpe → to be stung by a wasp
[ortie] → to sting
piquer les yeux [fumée] → to make one's eyes sting
[froid] → to bite
La fumée me pique les yeux → The smoke is making my eyes sting.
[sauce, poivre] → to burn
Cette sauce me pique la langue → This sauce is burning my tongue.
[+ patient] → to give an injection to
[+ chien, chat] → to put to sleep
(COUTURE) → to machine (stitch)
[+ intérêt, curiosité] → to arouse
(= voler) → to pinch >
On m'a piqué mon porte-monnaie → Somebody pinched my purse.
(= arrêter) [+ voleur] → to nab >
se faire piquer → to be nabbed >
(autres locutions) piquer qn au vif → to cut sb to the quick
piquer une tête → to dive headfirst
piquer un galop → to break into a gallop
piquer un cent mètres → to put on a sprint
piquer une crise → to throw a fit
vi
[oiseau, avion] → to go into a dive
piquer sur [+ proie, cible] → to swoop down on
piquer du nez [avion] → to go into a nose-dive (fig) [personne] → to doze off; [économie, chiffres] → to nose-dive, to take a nose-dive
(= brûler) [plante, feuille] → to sting; [froid] → to bite; [sauce] → to be hot [pike]
vpr/réfl
(avec une aiguille) → to prick o.s.
Il s'est piqué avec une aiguille → He pricked himself with a needle.
(= se faire une piqûre) → to inject o.s.
vpr/vi
(= se vanter) se piquer de faire → to pride o.s. on doing
(= se prendre, se passionner) se piquer au jeu → to get into the swing of things
vpr/pass [vin] → to turn sour
Collins English/French Electronic Resource. © HarperCollins Publishers 2005