mer
mer
n.f. [ lat. mare ]MER
(mèr) s. f.REMARQUE
- Le mot mer, au singulier, se prend dans deux sens : 1° l'amas des eaux qui environne la terre ; 2° dans une acception plus restreinte, une certaine étendue d'eau salée contiguë aux côtes et portant un nom particulier comme la mer d'Irlande, la mer du Nord, etc. Dans cette signification mer a un pluriel : les deux mers ; les mers qui baignent la Sicile etc. ; mais M. Jullien remarque que les mers a aussi un emploi où il n'est le pluriel de mer ni dans l'un ni dans l'autre sens : " Ce pluriel, dit-il, ne représente pas du tout une réunion de choses semblables dont chacune soit une mer. Une particularité analogue se remarque dans airs, cieux, eaux. Il n'est pas difficile de voir que, pour ces mots, la pluralité s'offre toujours comme indistincte et indivise ; il en résulte dans la signification de ce nombre une sorte de confusion et d'obscurité favorable à la poésie et à la haute éloquence, qui fait que ces expressions les cieux, les eaux, les mers, etc. sont plus poétiques que le singulier, quoiqu'elles signifient exactement la même chose. "
HISTORIQUE
- XIe s. E ço lur dist, cum s'en fuït par mer, E cum il fut en Alsis la citet [, St-Alexis, LXXVII]Tres qu'en la mer [il] conquist la tere altaigne [, Ch. de Rol. I]
- XIIe s. En mer se mettent, n'i ont plus demoré [, Roncis. 118]Qui tint Amiens et Bologne sor mer [, ib. 180]Sire [il] fu de Illande, une terre où mers clot [, Sax. XVII]Aussi com en là mer est puissanz la balaine [, ib. XX]Or le [mon cœur] doinst Diex à droit port arriver, Car il s'est mis en mer sans aviron [, Couci, X]
- XIIIe s. Il n'[y] a si bele fame deça ne delà mer [, Berte, III]La mer a esté grosse, et la tempeste chaça nos vaissiaus sur terre, et furent brisié [H. DE VALENC., XXXII]À tant est Flore en haute mer [, Fl. et Bl. 1386]
- XVe s. Là monterent-ils en mer [FROISS., I, I, 51]La mer homme n'attent [LEROUX DE LINCY, Prov. t I, p. 78]
- XVIe s. Que diray plus ? certes un tel aimer, C'est Dedalus volettant sur la mer [MAROT, I, 193]La mer de Medoc est nommée mer sauvage, par ce qu'il y a très souvent des orages violens [, Vie du duc d'Épernon, p. 221, dans LACURNE]Goutte à goutte la mer s'esgoutte [COTGRAVE, ]Les rivieres retournent en la mer [ID., ]Qui veut apprendre à prier aille souvent sur la mer [ID., ]
ÉTYMOLOGIE
- Bourguig. mar ; provenç. et espagn. mar ; ital. mare ; du lat. mare ; comparez le celtique mair, mor ; le slave more ; l'allem. Meer ; goth. marei. Corssen et Curtius rapprochent mare du sanscrit maru, le désert, c'est-à-dire l'élément mort, stérile.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
- MER. Ajoutez :
mer
Il se dit aussi spécialement des Portions de cette vaste étendue d'eau qui baignent telle ou telle région et qui portent chacune un nom spécial. La mer Méditerranée. La mer Baltique. La mer Noire. La mer Rouge.
Mer intérieure, Vaste lac d'eau salée qui n'a pas de communication avec les autres mers. La mer Caspienne est une mer intérieure.
Vent de mer, Vent qui souffle du large.
Oiseaux de mer, Oiseaux qui vivent sur les mers ou sur les côtes de la mer.
Mal de mer, Indisposition causée par le mouvement du navire.
Pleine mer, ou Haute mer, La partie de la mer qui est éloignée des rivages. Prendre la haute mer. Naviguer en haute mer, en pleine mer.
Bras de mer. Voyez BRAS.
Port de mer, Ville ou endroit situé sur le bord de la mer et offrant un abri aux navires.
Écumeur des mers. Voyez ÉCUMEUR.
Homme de mer, Homme dont la profession est de naviguer sur mer. Gens de mer.
Coup de mer, Tempête de peu de durée. Il se dit aussi d'une Vague. Durant cette tempête, un coup de mer emporta notre gouvernail.
Armée de mer, Ensemble des troupes et des forces navales d'un État.
Tenir la mer, Naviguer. Ce vaisseau a beaucoup souffert : il n'est plus en état de tenir la mer.
Il est basse mer, la mer est basse, La mer est vers la fin de son reflux.
Il est haute mer, la mer est haute, Elle est pleine.
La mer est étale. Voyez ÉTALE.
Fam., Cette viande, cette soupe, cette sauce est salée comme la mer, Elle est trop salée.
Fig. et fam., C'est la mer à boire. Voyez BOIRE.
Par exagération, Il avalerait la mer et les poissons. Voyez AVALER.
Fig., C'est porter l'eau à la mer. Voyez EAU.
Fig., C'est une goutte d'eau dans la mer. Voyez EAU.
Un homme à la mer! se dit proprement d'un Homme qui tombe à la mer. Il se dit figurément d'un Homme dont la situation matérielle et morale est perdue.
MER se dit quelquefois, par exagération, d'une Grande étendue d'eau non salée. La rivière débordée couvrait la campagne, c'était une mer.
Il se dit quelquefois, par analogie, d'une Vaste étendue de terre couverte de sable. Le désert n'offrait aux yeux qu'une mer de sable.
Fig., Une mer de sang, Une grande quantité de sang répandu.
mer
Mer, f. Vient de Mare Latin, l'Espagnol disant Mar. En approche plus la source, que l'Italien retient du tout disant Mare, Pelagus, AEquor salum, Mer aussi en equippage de pressouer c'est le lac rond dans lequel le marc est pressuré et le vin coulant retenu et addressé au canal pour tomber dans la bagnoire, Praeli lacus.
Mer appaisée, Inclinatum fretum aestu.
La mer coye, et où il fait assez bon naviger, Pelagus tractabile.
Mer empoisonnée, Infectum mare.
Mer espandue, Refusum mare.
Mer qui fait force ondes et vagues, Vndans fretum, Vndabundum mare.
La grande mer, Oceanus.
La mer gelée, ou glacée, Glacialis oceanus.
Mer qui a beaucoup de destours, et va en tournoyant, Mare sinuosum.
Mer qui regorge et retourne dont elle est partie, Refluum mare, vel reciprocum.
Pleine mer loing de la terre, Altum.
Le flot de la mer qui vient et va, Accessus maris et recessus.
Le fond de la mer, ou la mer mesme, Pelagus.
¶ Armée de mer, Classis.
Guerre qui se fait sur la mer, Maritimum praelium, Naumachia.
Gendarmes sur la mer, combatans en navires, Epibatae, Naumachiarij.
Estre capitaine de toute l'armée qui est sur la mer, Classem ducere.
Un homme de guerre sur la mer, Classiarius.
¶ Les gens d'outre mer, Dirempta mari gens.
Hommes qui sont nourris et accoustumez à la mer, Homines mari innutriti.
Qui est ou demeure aupres de la mer, Marinus, Maritimus, Pelagicus.
Ce qui est de la mer, AEquoreus.
La plaine de la mer, AEquor maris.
Quand la mer est paisible, Mollities maris, Malacia.
Quand une personne hante la mer ordinairement, Maritima vita.
Le regorgement de la mer, quand il y a plusieurs grandes ondes et vagues sans causes apparentes, AEstus maris.
La venue et allée de la mer, Accessus maris et recessus.
Cercher par mer et par terre, de toutes pars, Mari terraque quaerere.
Estre porté en pleine mer, In altum prouehi.
Mesler la mer et le ciel, Confondre tout, Mare coelo miscere.
Se mettre sur la mer, Nauigationem subire.
S'oser mettre sur la mer, Credere se Neptuno.
Se mettre sur la mer au temps d'yver, Se hyemi et fluctibus committere.
Piller et desrobber les passans sur la mer, dont fait dangereux y passer, Mare infestum habere.
Qui tiennent la mer, Qui sont les plus puissans par mer, Potentes maris, B. ex Liuio.
La mer noire, Bicis palus.
La mer majour, id est, Mare maius, Pontus Euxinus, Mare Euxinus, Mare Euxinum, Pontus, Mare ponticum.
La mer d'Abacuth, Mare Caspium et Hyrcanum, Aucuns prononcent Abacuc, Les autres l'appellent Mare de sala.
La mer de proces, Altum litium, B.
mer
MER, s. fém. [L'e est ouvert, l' r se prononce.] L'amâs des eaux qui environent la terre, et qui remplissent les abîmes que le Créateur y a creusés. "La grande mer, la mer océane, méditerranée; etc. "Aler sur mer, voyager par mer, etc. = Il se dit au figuré, mais seulement dans le style simple, ou médiocre et de dissertation, ou critique et mordant. L'Ab. Des Fontaines, parlant de l'Hist. de l'Imprimerie, dit que: "Le texte se trouve souvent noyé dans une mer de notes, quelquefois inutiles, ou du moins trop prolixes. "Mer d'amertune, mer de chagrins, est une expression consacrée, qui peut entrer dans un sermon.
Rem. 1°. On dit plutôt sur terre, sur mer, sans article, que sur la terre, sur la mer, avec l'article. Je n'ôserais condamner celui-ci; mais l'autre vaut mieux. Fénélon et Mde de Sévigné ont préféré le 1er. "Je demandai à~ Narbal comment les Tyriens s'étoient rendus puissans sur la mer. Télém. "Il veut aller servir sur la mer: je ne sais ce que lui a fait la terre. Sév. — L' Acad. dit: aler sur mer, monter sur mer, Prince puissant sur mer. = 2°. Mer bâsse et bâsse mer n' ont pas tout-à fait le même sens. "La mer est bâsse en cet endroit, c. à. d. il n'y a pas beaucoup d'eau. La bâsse mer, la mer vers la fin de son reflus. La pleine ou la haute mer, la mer éloignée des rivages. = 3°. On dit: l' eau de la mer, avec l'article, et le poisson de mer sans article.
On dit, proverbialement, c'est la mer à boire; c. à. d. la chôse impossible, ou qui emporterait un tems infini. "Ma lettre est entre les mains des Facteurs, c'est-à-dire, la mer à boire. Sév.
Si je pouvois remplir mes cofres de ducats!
Si j'aprenois l'hébreu, les sciences, l'histoire!
Tout cela c'est la mer à boire.
La Font.
= Voguer en pleine mer, avoir une fortune bien établie. = Être en pleine mer; fort avancé dans une entreprise. = Porter de l'eau à la mer; porter quelque chôse en un lieu où il y en a déja en abondance. — Et quand on ne done que de petits secours à de grands besoins, on dit que, c' est une goutte d'eau jetée dans la mer. — Voy. Avaler, eau, éponge, goutte.
mer
Meer, Seeseazeeים (ז), ימה (נ), יָם, יַמָּהseemarmořehavθάλασσα, πέλαγοςmaromarmeritengerhaf, sjórmare, mari海바다aequor, mare, pontussjø, havmorzemarmareмореhav, sjöbaharideniz海بَحْرmoreทะเลbiển (mɛʀ)nom féminin
mer
[mɛʀ] nfmer fermée → inland sea
en mer → at sea
prendre la mer → to put out to sea
en haute mer → on the open sea
en pleine mer → on the open sea
au bord de la mer → at the seaside
La mer est basse → The tide is out.
La mer sera haute à sept heures → It'll be high tide at 7 o'clock.
mer Adriatique nf
la mer Adriatique → the Adriatic, the Adriatic Sea
mer Baltique nf
la mer Baltique → the Baltic, the Baltic Sea
- La mer est agitée aujourd'hui ?
- Je voudrais une chambre avec vue sur la mer
- Merci de m'apporter plus de serviettes