mari

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mari

n.m. [ lat. maritus, de mas, maris, mâle ]
Homme uni à une femme par le mariage ; époux : Son mari s'occupe des enfants le mercredi conjoint
Maxipoche 2014 © Larousse 2013

MARI

(ma-ri) s. m.
Celui qui est joint à une femme par le mariage.
Et pour suivre un mari l'on quitte ses parents [CORN., Hor. III, 4]
Et qu'on n'épouse point l'amant le plus chéri Qu'on ne se fasse un maître aussitôt qu'un mari [ID., Pulchér. V, 1]
Certaine fille un peu trop fière Prétendait trouver un mari, Jeune, bien fait et beau, d'agréable manière, Point froid et point jaloux : notez ces deux points-ci [LA FONT., Fabl. VII, 5]
Tandis que sous le nom de mari de madame, Je serais comme un saint que pas un ne réclame [MOL., Éc. des f. I, 1]
....Qui donne à sa fille un mari qu'elle hait Est responsable au ciel des fautes qu'elle fait [ID., Tart. II, 2]
Et ce n'est pas partout un bon moyen de plaire Que la figure d'un mari [ID., Amph. Prologue]
Quoi ! celle, dites-vous, dont vous tenez ce gage.... - Est ma femme, et je suis son mari. - Son mari ? - Oui, son mari, vous dis-je, et mari très marri [ID., Sgan. sc. 9]
Le roi son mari lui a donné jusqu'à la mort ce bel éloge, qu'il n'y avait que le seul point de la religion où leurs cœurs fussent désunis [BOSSUET, Reine d'Anglet.]
Cette femme que vous voyez, qui chérit si tendrement son mari, ordinairement elle ne le choisit pas ; mais plutôt il lui est échu en partage par des conjonctures imprévues [ID., Serm. pour une profession, jour de l'exalt. de la croix, 2]
Ce marquis indocile Qui, depuis quinze jours dans le piége arrêté, Entre les bons maris pour exemple cité.... [BOILEAU, Sat. VIII]
La revêche bizarre, Qui, sans cesse d'un ton par la colère aigri, Gronde, choque, dément, contredit un mari [ID., Sat. X]
Exige d'un mari les respects d'un amant [ID., ib.]
Il y a telle femme qui anéantit ou enterre son mari au point qu'il n'en est fait dans le monde aucune mention [LA BRUY., III]
Un mari n'a guère un rival qui ne soit de sa main, et comme un présent qu'il a autrefois fait à sa femme [ID., III]
Et quand l'âge le lui eut ramené, il conserva près d'elle cette rudesse inflexible dont les maris infidèles ont accoutumé d'aggraver leurs torts [J. J. ROUSS., Hél. III, 7]
Ce titre de mari d'une jolie femme, qui se cache en Asie avec tant de soin, se porte ici sans inquiétude [MONTESQ., Lett. pers. 55]
Fig.
Je suis un peu fâchée que vous n'aimiez point les madrigaux ; ne sont-ils pas les maris des épigrammes ? ce sont de si jolis ménages quand ils sont bons [SÉV., 18 août 1680]
Mari commode, ou mari patient, mari qui, par intérêt ou par quelque autre cause, laisse vivre sa femme peu régulièrement.
Est-il au monde une autre ville aussi Où l'on ait des maris si patients qu'ici ? [MOL., Éc. des f. I, 1]

SYNONYME

  • MARI, ÉPOUX. Époux a un féminin et mari n'en a pas ; il est le latin sponsus et signifie proprement le promis, le fiancé, de là l'emploi qu'il a conservé dans le langage de la pratique et que mari n'a pas. Hors de là, époux appartient au style élevé, tandis que mari est de tous les styles.

HISTORIQUE

  • XIIe s.
    Toz mariz ploroit [, Machab. I, 5]
    Et tante dame veuve de lor maris [, Roncis. 72]
    Qu'il me prendroit, et je lui à mari [, ib. 170]
    Sa mere entra, si s'assiet devant li [elle], Bel li pria : fille, prenez mari [, Romanc. 73]
    Et volent esteindre la stencele ki remise m'est [qui m'est restée], que remembrance ne seit de mun marid, ne qu'il n'ait heir [, Rois, 168]
  • XIIIe s.
    Que por tele aventure [ils] me donassent marit [, Berte, LIII]
    Tel tere qui fu à tel home qui fu mes maris [BEAUMANOIR, VI, 7]
  • XIVe s.
    Vous devez plus en mari penser à la condition qu'à l'avoir [, Ménagier, I, 6]
  • XVIe s.
    Femme bonne qui a mauvais mari a bien souvent le cœur marri [COTGRAVE, ]

ÉTYMOLOGIE

  • Bourguig. mairi ; provenç. marit, marrit ; espagn. marido ; ital. marito ; du lat. maritus, que les étymologistes tirent de mas, maris, mâle. Les Parisiens prononçaient mazi, dit Palsgrave, p. 34, au XVIe siècle. Le pays de Caux en Normandie dit encore mazi.
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877

mari

MARI. n. m. Époux, celui qui est uni à une femme par le lien conjugal. Femme en puissance de mari. Le mari est le chef de la communauté.

Mari complaisant, commode, Mari qui, par intérêt ou par quelque autre cause, ferme les yeux sur l'inconduite de sa femme.

Dictionnaire de L'Académie française 8th Edition © 1932-5

mari

Un Mari, Maritus.

Le mari de ma mere, Vitricus.

Le mari de ma niepce en la droicte ligne, Progener.

Un mari coquu, Curruca.

Une solennité de droict civil des Romains, par laquelle le mari et la femme s'entr'achetoient ensemble, Coemptio.

Une forme d'achet interposé seulement pour garder quelque solennité, comme quand le mari en espousant sa femme, luy donne treze tournois en sa main, Imaginaria emptio.

Different sourdant entre le mari et la femme, qui toutesfois ne vient pas jusques à consequence de separation, Friuiculum.

Le mari a cause de, etc. Viro fit causa, etc.

Elle se delibera de sçavoir la verité de la mort de son mari par la bouche de ses Serfs, en leur baillant la question, Quaestionem habere de viri morte instituit.

Veux tu faire chose de quoy ton mari soit marri de veoir? Vin'hodie facere, quo tuo viro oculi doleant?

Espouser mari, Nubere.

Elle a gaigné un mari à cause de son dot, Meruit illa virum dote.

Prendre mari, Nubere, Innubere.

Celle qui prend mari, Innuba.

Qui sert de mari, Commaritus.

Mon mari, Mi vir. Une maniere de blandir.

Jean Nicot's Thresor de la langue française © 1606

mari


MARI, s. m. MARIABLE, adj. MARIAGE, s. m. MARIER, verbe n. [3e dout. au 2d, é fermé au dern. — ia est de deux syllabes au 2d, d'une seule au 3e: mari-able, ma-ria-ge; en vers ri-age.] Mari, celui qui est joint à une femme par le lien conjugal, "Bon ou mauvais, méchant mari. Mari fâcheux, jaloux. — Mari comode, qui laisse vivre sa femme peu régulièrement.
   MARIABLE, qui est en âge d' être marié, ou mariée. "Elle n'est pas encôre mariable.
   MARIAGE, 1°. union d'un homme et d'une femme par le lien conjugal. "Promesse de mariage. Faire, célébrer un mariage. "Demander, rechercher, prendre en mariage. = 2°. Solennité des noces. "Assister à un mariage. = 3°. La dot qu'on donne à la mariée. "Elle a eu un bon, un grôs mariage. "Elle a eu, ou on lui a donné cent mille francs de mariage. Acad. M. Marin pense qu'on doit dire en mariage, et non pas de mariage. = Selon l'Acad. on le dit aussi du bien qu'un père done à son fils en le mariant.
   MARIER, au propre, unir un homme et une femme par le lien conjugal. "C'est un tel Prêtre qui les a mariés. Voy. ÉPOUSER. "Son Père la marie avantageûsement. — Elle est bone à marier, dans l'âge d'être mariée. = Se marier, épouser. "Il s'est marié à Mlle. une telle. "Il s'est marié richement. = Au figuré, il se dit des chôses en régime, ou comme sujet. "Il marie les doux accens de sa voix avec les sons harmonieux de sa guitârre. Mde. Dacier. "Nous avons Abbadie et l'Histoire de l'Église: c'est marier le luth à la voix. Sévigné.
   La vigne, si je veux, s'y marie aux ormeaux.
       De Lille.
  Les Bergers, unis aux Bergères,
  Formeront des danses légères,
  Et marieront leurs voix au son des chalumeaux.
       Gresset.
On voit par ce dernier exemple, qu'au futur, il n'est que de 3 syllabes.
   Oui, nous te marirons, malgré ta répugnance.
       Le Persifleur.
Voy. plus bâs. III.
Rem. I. Mari n'est pas un terme noble; et on ne peut guère l'employer dans le haut style, où Époux convient mieux. Au contraire, dans la conversation, celui-ci convient moins que l'aûtre. Les femmes du peuple disent mon époux, en parlant de leur mari; et le Dames qui ne sont pas esclâves du préjugé à la mode, disent mon mari. Il est encôre plus convenable de préférer mari à époux, quand on parle en tierce persone. Il serait mal de dire: M. est l'époux de Madame... Il faut dire, le mari. V. ÉPOUX.
   II. On dit, en style familier, Marieur, Marieûse, pour dire faiseur, faiseûse de mariages. Rich. Ce sont de ces mots qu'on fabrique dans la liberté de la conversation.
   III. Dans le propre, on dit marier à; dans le figuré, on dit à ou avec. "Il a marié sa fille à un Avocat. "Elle s'est mariée à un Négociant. "Marier sa voix à un instrument. "Les Dieux ont marié le travail à la gloire, ou avec la gloire.
   IV. MARIÉ s'emploie quelquefois substantivement. "Le marié, la mariée, le nouveau marié, la nouvelle mariée; les nouveaux mariés. Il ne se dit de la sorte que les premiers jours du mariage.

Jean-François Féraud's Dictionaire critique de la langue française © 1787-1788
Synonymes et Contraires

mari

nom masculin mari
Homme marié.
Le Grand Dictionnaire des Synonymes et Contraires © Larousse 2004
Traductions

mari

Ehemann, Gatte, Gemahl, Gespons, Ehegatte, Mannhusband, mate, spouseechtgenoot, man, gemaalבעל (ז)eggenoot, manespòs, maritmanželmand, ægtefælle, ægtemandedzomarido, esposoaviomies, puolisoférjeiginmaður, maðurmarito, sposo, coniuge, consortemaritusektemann, ektefelle, mannmążmarido, cônjuge, espososoţman, äkta make, makemumekocaάνδρας, σύζυγοςزَوْجٌmuž남편муж, супругสามีchồng丈夫丈夫 (maʀi)
nom masculin
homme avec lequel est mariée une femme Je vous présente mon mari.
Kernerman English Multilingual Dictionary © 2006-2013 K Dictionaries Ltd.

mari

[maʀi] nmhusband
son mari → her husband
Collins English/French Electronic Resource. © HarperCollins Publishers 2005
Collins Multilingual Translator © HarperCollins Publishers 2009