rêne

rêne

n.f. [ du lat. retinere, retenir ]
Courroie fixée de chaque côté du mors du cheval et que tient le cavalier pour guider sa monture : Ces rênes sont trop longues.
Remarque: Ne pas confondre avec reine ou renne.
Tenir les rênes de qqch,
en avoir la direction.
Maxipoche 2014 © Larousse 2013

rêne

(ʀɛn)
nom féminin
lanière qui sert à diriger un animal tirer sur les rênes pour ralentir le cheval
diriger, prendre le contrôle de qqch Depuis la mort de son père, elle tient les rênes de l'entreprise familiale.
Kernerman English Multilingual Dictionary © 2006-2013 K Dictionaries Ltd.

RÊNE

(rê-n') s. f.
Courroie de la bride d'un cheval. Une des rênes de la bride.
Sa main sur ses chevaux laissait flotter les rênes [RAC., Phèdre, V, 6]
Les tritons conduisaient les chevaux, et tenaient les rênes dorées [FÉN., Tél. IV]
Ajuster les rênes, saisir les rênes avec le pouce et l'index de la main droite, et les élever perpendiculairement jusqu'au bouton fixe qui se trouve à leur extrémité. Partager les rênes, prendre une rêne dans chaque main et conduire ainsi son cheval. Fausse rêne, longe de cuir dont on se sert quelquefois pour forcer un cheval à plier l'encolure. Familièrement. Prendre la cinquième rêne, s'attacher aux crins et à la selle pour retrouver son équilibre sur le cheval.
Fig. Gouvernement, direction.
Lorsque Justinien tient les rênes du monde [ROTR., Bélis. I, 6]
Elle se soumit plus que jamais à cette main souveraine qui tient du plus haut des cieux les rênes de tous les empires [BOSSUET, Reine d'Anglet.]
Un héraut chargé des volontés d'Athènes De l'État en ses mains vient remettre les rênes [RAC., Phèdre, II, 6]
Henri III, roi de Pologne, s'échappa de Varsovie pour venir tenir d'une main faible, quoique sanguinaire, les rênes du plus malheureux État et du plus mauvais gouvernement qui fût alors au monde [VOLT., Hist. parl. XXIX.]
Les plus vastes empires, où tout se soutient par sa propre masse, et où les rênes de l'État peuvent tomber entre les mains d'un sot, sans que les affaires cessent d'aller [J. J. ROUSS., Hél. VI, 5]
On l'invita [Périclès] à reprendre les rênes du gouvernement, et il les reprit, mais il mourut de la peste quelques mois après [CONDIL., Hist. anc. II, 5]
Ah ! si de telles mains, justement souveraines, Toujours de cet empire avaient tenu les rênes [A. CHÉN., Hymne à la France.]
Terme d'anatomie. Rênes ou frein de la glande pinéale, nom donné aux pédoncules supérieurs de ce corps.

SYNONYME

  • GUIDES, RÊNES. Un cheval de selle a des rênes, un cheval de voiture a des guides. Cependant rênes se dit en tout cas dans le style noble.

HISTORIQUE

  • XIe s.
    Son cheval [il] broche, si li lasche la resne [, Ch. de Rol. XCVIII]
  • XIIe s.
    La cruiz arcevesqual fist porter à sa destre, E la reisgne del frein tint en la main senestre [, Th. le mart. 38]
  • XIIIe s.
    Si tost com l'achoisit [l'aperçut], [il] a sa resne tirée [a arrêté son cheval] [, Berte, XLVI]
  • XVIe s.
    S'estant parfaictement commis l'un à l'autre, ils [Lélius et Gracchus] tenoient parfaictement les renes de l'inclination l'un de l'autre [MONT., I, 214]

ÉTYMOLOGIE

  • Provenç. regna ; espagn. rienda ; port. redea ; ital. redina ; du lat. retinere, retenir. Les formes romanes supposent un bas-lat. rétina (accent sur re), d'où l'ital. rédina ; le provenc. regna pour retna ; le français resne, avec une s d'allongement à cause du t supprimé.
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877

rêne

RÊNE. n. f. Courroie fixée au mors d'un cheval et dont le cavalier se sert pour diriger sa monture. Rêne de bride. Rêne de mors. Ajuster les rênes. Il y a une rêne de rompue. La rêne droite est plus courte que la gauche.

Fig. et dans le style soutenu, Les rênes de l'État, du gouvernement, L'administration souveraine, la haute administration de l'État. Prendre en main les rênes de l'État. Quitter les rênes du gouvernement et les remettre en d'autres mains.

Dictionnaire de L'Académie française 8th Edition © 1932-5

rené

RENÉ, Nom propre d'homme, Renatus.

Jean Nicot's Thresor de la langue française © 1606

rêne


RêNE, s. fém. [1re ê ouv. et lon. 2e e muet.] Courroie de la bride d'un cheval. "La rêne droite est rompûe. = On le dit plus souvent au pluriel qu'au singulier, même au propre, et toujours au pluriel, dans le figuré. "Le cheval rompit ses rênes. "Tenir, prendre en main, quiter les rênes du Gouvernement, de l'État. M. Thomas dit, agiter les rênes; néologisme un peu précieux, à mon avis. "Catherine, voluptueuses et cruelle, agitoit les rênes sanglantes de l'État. Un aûtre Auteur dit: modérer les rênes: c'est un latinisme.
   Je la vis retenir dans ses mains assurées,
   De l'État chancelant les rêneségarées......
   Gouverner en Monarque, et combatre en Héros.      Volt.
  Valois régnais encôre, et ses mains incertaines
  De l'État ébranlé laissaient floter les rênes

Jean-François Féraud's Dictionaire critique de la langue française © 1787-1788
Synonymes et Contraires

rêne

nom féminin rêne
Courroie fixée au mors du cheval.
Le Grand Dictionnaire des Synonymes et Contraires © Larousse 2004
Traductions

rêne

rein

rêne

מושכה (נ), רסן (ז), מוֹשְׁכָה

rêne

Zügel

rêne

rédea

rêne

redina