médecin
médecin
n. [ lat. medicus ]MÉDECIN
(mé-de-sin ; l'n ne se lie pas : un mé-de-sin habile, in comme dans indigne ; au pluriel, l's se lie : des mé-de-sin-z habiles) s. m.PROVERBES
- Après la mort le médecin, c'est-à-dire on apporte le secours quand le mal est fait et irréparable. Je sais ce que c'est, après la mort le médecin [VOLT., Lett. Damilaville, 19 juill. 1760]
- Médecin guéris-toi toi-même, se dit à celui qui se mêle de donner des remèdes ou des conseils aux autres et qui en a lui-même besoin.
- La robe ne fait pas le médecin, c'est-à-dire le titre ne suppose pas toujours la science.
- Il vaut mieux aller chez le boulanger que chez le médecin, se dit à un homme à qui l'on recommande de ne pas s'exposer imprudemment aux causes des maladies ; on le dit aussi pour consoler celui qui se plaint de la cherté des vivres.
HISTORIQUE
- XIVe s. Où le physicien fait fin, Là commence le medecin, Supposant pour physicien Le très savant naturien [, l'Alch. à nat. 674]
- XVe s. Adonc mandent les medecins, Qui les vuident comme poucins Par sirops et par leurs cristeres [E. DESCH., Poésies mss. f° 474]Medecins sont confesseurs [on leur dit tout] [, Petit Jeh. de Saintré, p. 546, dans LACURNE]
- XVIe s. Deux au petit doigt, deux au doigt medecin ou annulaire, et un au moyen [PARÉ, IV, 24]Sa femme lui fit defendre par medecin d'eau douce, qu'il ne bust point de vin [DESPER., Contes, LXXIX.]Advint que familierement la medecine [femme de medecin] conta son affaire à une sienne voisine [ID., ib. XCV]On ne trouve erreur de medecin ; erreur de painctre se voyt sans fin [GÉNIN, Récréat. t. II, p. 243]Jeune medecin fait les cimetieres bossus [OUDIN, Curios. franç.]Les medecins et mareschaux tuent les gens et les chevaux [DU VERDIER, Div. leçons, p. 512, dans LACURNE]Bon est le medecin qui se sçait guarir [COTGRAVE, ]Un piteux [qui a de la pitié] medecin fait une playe mortelle [ID., ]Les mots terminés en ique [hydropique, hectique, etc.] font au medecin la nique [ID., ]En despit des medecins nous vivrons jusqu'à la mort [LEROUX DE LINCY, Prov. t. I, p. 265]Vieil medecin et jeune barbier [chirurgien] [ID., ib. t. II, p. 435]
ÉTYMOLOGIE
- Lat. medicinus, dérivé de medicus, médecin, du verbe mederi ( 1er e bref) ; comparez le volsque medix, magistrat, et le verbe grec traduit par avoir soin. Medicus, avec l'accent sur me, avait donné mege, miege (en wallon, méd), dans l'ancienne langue, qui disait aussi mire et physicien ; physicien est resté dans l'anglais avec le sens de médecin. Mege, miege ont été conservés comme noms propres.
médecin
Prov. et fig., Médecin, guéris-toi toi-même, se dit d'un Homme qui se mêle de donner des conseils et qui aurait besoin d'en recevoir.
MÉDECIN se dit quelquefois figurément de Ce qui est propre à rendre ou à conserver la santé. Le régime et l'exercice sont d'excellents médecins.
MÉDECIN s'emploie aussi figurément par rapport aux Afflictions, aux maladies morales. En certains cas, le médecin de l'âme est plus nécessaire que le médecin du corps. Le temps est un grand médecin.
MÉDECIN VÉTÉRINAIRE. Voyez VÉTÉRINAIRE.
medecin
Medecin, Medicus.
Les medecins disputent entre eux, etc. Quaeritur inter medicos cuius, etc.
Le college des medecins, Medicinae medicinarum.
médecin
MÉDECIN, s. m. MÉDECINE, s. f. MÉDECINER, v. act. [Méde-cein, cine, ciné; 1re é fer. 2e e muet; 4e e muet au 2d, é fer. au 3e.] Médecin, est celui qui fait profession de guérir les maladies et de conserver la santé. Médecine est l'art qui en enseigne les moyens. Médeciner, c'est doner des breuvages et aûtres remèdes qu'on prend par la bouche. "Bon, savant Médecin. "Être entre les mains des Médecins; abandoné des Médecins, etc. "La Médecine est un art conjectural. "Étudier en Médecine. Docteur en Médecine. "Ils l' ont trop médeciné.
Rem. Quand on parle de l'art de guérir, on l'emploie toujours au singulier. Il n'a de pluriel que quand il signifie purgation. "Il a pris plusieurs médecines. = * En Province, plusieurs disent, médecine, pour signifier la femme d'un Médecin. "Mde. la Médecine. C'est un terme ridicule en ce sens. = Plusieurs disent médiciner. = Se médeciner est bâs, et ne s'écrit point. En sa place, on dit, prendre médecine. Vaug. = Se médeciner ne se peut dire qu'en plaisantant.
On dit des chôses, qui ont un certain goût, ou une certaine odeur désagréable: cela sent la médecine. — Médecine de cheval, médecine trop forte. = Le proverbe dit: argent comptant porte médecine: il est agréable de recevoir de l'argent comptant. — Les marchands citent souvent ce proverbe, pour signifier qu'ils n'aiment pas à faire crédit.
médecin
Arzt, Doktordoctor, physician, medico, general practitionerdokter, arts, geneesheer, medicusמרפא (ז), רופא (ז), מְרַפֵּא, רוֹפֵאarts, dokterdoctorlékařlægeγιατρόςkuracistomédico, doctorlääkäriorvoslæknirmedico, dottoreclinicus, medicusdokter, læge, doktor, legelekarzfacultativo, médicodoctor, medicврач, докторlekárdoktor, läkaredaktari, mganga医生artsлекар醫生แพทย์ (medsɛ̃)nom masculin
médecin
[med(ə)sɛ̃] nm → doctoraller chez le médecin → to go to the doctor, to go to the doctor's
médecin du bord (NAVIGATION) → ship's doctor
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