culbute
culbute
n.f.culbute
(kylbyt)nom féminin
CULBUTE
(kul-bu-t') s. f.PROVERBE
- Au bout du fossé la culbute, voy. BOUT.
REMARQUE
- Régnier écrivait culebute : Et du haut jusqu'au bas je fis la culebute, Sat. XI. La Fontaine aussi : Non sans rire en secret, songeant à cette chute, De mon invention et de sa culebute, Florentin, I, 8.
HISTORIQUE
- XVe s. Maistre Bidault de Cullebutte, Grand abatteur de prime lutte [COQUILLART, Enquête de la simple et de la rusée.]
- XVIe s. Faire faire la culbute [OUDIN, Curios. fr.]Chrysippus disoit qu'un philosophe fera une douzaine de culebuttes en public, voire sans hault de chausses, pour une douzaine d'olives [MONT., II, 349]
ÉTYMOLOGIE
- Voy. CULBUTER.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
- CULBUTE. 1°
- Faire la culbute. Ajoutez : Je ne me soucierais pas d'être disgracié et de faire la culbute, pourvu que Port-Royal fût remis sur pied et fleurît de nouveau [, Parole de Racine, dans STE-BEUVE, Port-Royal, t. VI, p. 260, 3e éd.]
culbute
Il se prend par extension pour Chute. Dans sa précipitation à descendre les marches, il a fait une horrible culbute.
Fig. et fam., Faire la culbute, Tomber d'une situation prospère dans la ruine, par suite d'une faute ou d'une malchance. Ce financier a fait la culbute.
Prov. et fig., Au bout du fossé la culbute se dit à propos de Quelqu'un qui, se conduisant avec imprudence, s'expose par sa faute à quelque malheur.
culbute
Culbute, Qui font la culbute, Cybisteteres, Arneuteres.
culbute
CULBUTE, s. f. CULBUTER, v. act. et neut. [Plusieurs écrivent culebute, culebuter, mais mal. Trév. met les deux.] culbute est un saut, qu'on fait en mettant la tête en bâs, les piés en haut. = Il se dit aussi d'une chute dangereûse; et figurément, déchéance de la fortune au malheur. "Il a fait une grande culbute: d'une haute fortune il est tombé dans la pauvreté. = Culbuter, actif, au propre, renverser quelqu'un la tête en bâs, les pieds en haut; au figuré, le ruiner, détruire sa fortune. — Neutre: tomber en faisant la culbute. — Être ruiné, perdre sa fortune.
Rem. Mariv. emploie singulièrement ce verbe, au figuré. Il dit, d'un bredouilleur, qu'il avait la parole si rapide, que de quatre mots qu'il disait, il en culbutoit la moitié. L'expression est comique, mais elle n'est pas fort propre.