couver
couver
v.t. [ lat. cubare, être couché ]couver
Participe passé: couvé
Gérondif: couvant
Indicatif présent |
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je couve |
tu couves |
il/elle couve |
nous couvons |
vous couvez |
ils/elles couvent |
COUVER
(kou-vé) v. a.HISTORIQUE
- XIIIe s. Ce sunt cil qui en leur cuer covent leur malice [, Psautier, f° 37]Chose que li ton cuer covoit [, Ren. 5720]Une geline oï cover, Qui desoz li avoit douze oes [œufs] [, ib. 23388]Tel mal ai dedenz moi cové, Par quoi me covendra finer ; Bien voi ne puis longues durer [, ib. 8058]Quatre loviax gisent enmi, Et ma dame Hersent la love, Qui ses loviax norrist et cove [, ib. 361]Car bien est ores esprouvée La traïson qu'avez couvée [, la Rose, 2954]Com plus couve li feus, plus art [RUTEB., 38]
- XIVe s. La très grant traïson qu'il ont longtemps covée Fu en l'ost dessus dit très clairement provée, Complainte sur la bataille de Poitiers [, Bibl. des Chartes, 3e série, t. II, p. 261]Et ainsi [le feu d'amour] se queuve et engendre, Com li charbons desouz la cendre [MACHAULT, p. 85]Et en droite aventure, je vous acertefie, Met-on les oefs couver, on l'a dit mainte fie [, Guesclin. 4460]
- XVIe s. Je me couve continuellement de mes pensées, et les couche en moy [MONT., I, 78]Les tortues et les autruches couvent leurs œufs de la seuie vue [ID., I, 101]Les accoustrements nous eschauffent de nostre chaleur, laquelle ils sont propres à couver et nourrir [ID., I, 319]Un vieillard se faict tort et aux siens de couver inutilement un grand tas de richesses [ID., II, 76]Il couvoit de longtemps en son cœur le paganisme [ID., III, 83]Que je couve quelque maladie causée d'excès [YVER, p. 582]Cela descouvrit la maladie cachée et secrette, qui de long temps se couvoit en la ville de Rome [AMYOT, Marius, 62]Les plus temeraires se prirent à crier que Crispinus ne couvoit rien de bon en son cueur [ID., Othon, 4]La poule couvante ne les poussins esclos ne peuvent souffrir l'incommodité d'un mauvais logis [O. DE SERRES, 358]Qui te retient, disoy je, ainsi tard endormie ? Tu ne dois si longtemps en paresse couver ; La femme d'un vieillard matin se doit lever [DESPORTES, Œuvres, p. 327, dans LACURNE]Elle y peut bien pondre, mais elle n'y couvera pas [COTGRAVE, ]
ÉTYMOLOGIE
- Berry et normand, couer ; saintong. coûer ; wallon, cover ; génev. gonver ; Franche-Comté, gouver ; provenç. coar ; catal. covar ; ital. covare ; du latin cubare, être couché.
couver
Fig. et fam., Couver des yeux une personne, une chose, La regarder avec intérêt, avec complaisance. Elle couve des yeux son fils, sa fille. L'avare couve des yeux son trésor.
Il se dit figurément en parlant des Choses que l'on tient cachées, qui se préparent sourdement. Il couve de mauvais desseins. On dit aussi Il couve une grande maladie. Impersonnellement, Il se couve quelque chose de dangereux. Il se couve là-dessous je ne sais quoi.
Il est aussi intransitif et se dit figurément des Choses qui sont cachées, qui ne paraissent point et qui peuvent se découvrir quelque temps après. Le feu couve sous la cendre. Cette conspiration couve depuis longtemps. Cette guerre s'est allumée, elle couvait depuis longtemps. Sa haine, son amour a longtemps couvé dans son coeur.
Fig. et fam., Il faut laisser couver cela, se dit d'une Chose qu'il ne faut pas se presser de faire.
couver
Couver, Il vient de Cubare, b verso in v, Incubare ouis vel pullis, dicitur gallina, Sedere in ouis, Oua fouere, Nidulari.
Mettre couver, Oua gallinis subiicere, vel supponere.
Couvé, Fotus.
couver
COUVER, voy. COUVÉE.
couver
couver
(kuve)verbe transitif
couver
brüten, ausbrütenincubate, brood, sit, hatch, smoulderkoesteren, broeden, broedenop, (uit)broeden, beramen, broeien, smeulen, vertroetelen, zinnen (op), bemoederen, uitbroeden, broeden opדגר (פ'), הדגיר (הפעיל), דָּגַר, הִדְגִּירbroeikoviempollar huevos, incubarcovareincubarechocar, incubarвысишиватьhäcka, ruvaлюпене孵化siitosmunienverbe intransitif