combat
combat
n.m.COMBAT
(kon-ba ; le t se lie ; au pluriel l's se lie : des combats opiniâtres, dites : des kon-ba-z opiniâtres ; combats rime avec appas, mâts, etc.) s. m.REMARQUE
- L'Académie dit : donner un combat ; des grammairiens ont condamné cette expression, mais sans fondement.
HISTORIQUE
- XVIe s. Assister au combat de taureaux [MONT., I, 92]La douceur d'iceux vents et leur plaisant combat [RAB., Pant. V, 18]Qu'il ne laisse de venir à ma court, l'asseurant, s'il demande la jouste, qu'elle ne luy sera refusée ; si le combat, encores moins [, D. Flores de Grece, f° CL, dans LACURNE]
ÉTYMOLOGIE
- Voy. COMBATTRE.
combat
Combat judiciaire, Manière de procéder en justice, qui consistait à soutenir son droit en se battant contre son adversaire.
Il se dit également de l'Action des animaux que l'on fait battre les uns contre les autres. Combat de coqs.
Être hors de combat, N'être plus en état de combattre. On dit de même Mettre quelqu'un hors de combat. L'une et l'autre phrase s'emploient au propre et au figuré.
COMBATS, au pluriel, s'emploie souvent en poésie et dans le style élevé pour désigner la Guerre. L'art des combats. Le dieu des combats. Je chante les combats. Le destin des combats. Au milieu des combats. L'honneur vous appelle aux combats.
COMBAT se dit aussi de Certains jeux publics des anciens, où l'on disputait de force et d'adresse dans les différents exercices du corps. Combats gymniques. Combat à la course, à la lutte. Combat du ceste, de l'arc, etc. Les combats de gladiateurs offraient un spectacle barbare.
Il se dit figurément de Toute sorte de rivalité, de débat, de lutte. Combat de civilité, d'esprit, de générosité.
Il se dit encore figurément de la Lutte des sentiments intérieurs, des mouvements opposés que l'âme éprouve. Il faut soutenir bien des combats pour vaincre ses passions. Il ne prit ce parti qu'après bien des combats. La vie de l'homme est un combat perpétuel.
Soutenir le bon combat, Lutter pour une bonne cause.
Par analogie, Le combat des éléments.
combat
Combat, m. acut. C'est la meslée en bataille, de deux ou plusieurs, Certamen, Decertatio, Dimicatio, Discrimen, Praelium, Pugna, Conflictus, Selon ce on dit, Le combat a esté cruel, furieux, merveilleux entre les deux armées, Acriter admodum certatum vtrinque est. On dit aussi combat en camp clos, Quand deux ou plusieurs qui se sont deffiez, par congé du Prince souverain, combatent à outrance dans un lieu renfermé. Duellum.
Combat sur la mer, Nauale certamen.
Combat fait sans advisement, Certamen inconsultum.
Un droit combat qu'on peut appeler à bon droit combat, Iustum praelium.
Combat à outrance, quand les combatans taschent à tuer l'un l'autre, Atrox, cruentum, ac letale certamen.
Combat d'homme à homme, ou corps à corps, Monomachia, Singulare certamen.
Combat quand on vient joindre avec son ennemy, Conflictio cum aduersario.
Combat de gens armez à la legiere, Velitaris pugna.
Le combat estoit prest à donner, Iam in propinquo certamen erat.
Le combat est plus rude qu'on n'eust cuidé à voir le nombre de gens, Maior quam pro numero hominum, editur pugna.
Le combat a esté plus aspre et renforcé, Pugna recruduit.
¶ Combat et different par procez, quand il est question de la vie, de l'honneur, etc. Dimicatio capitis, famae, etc.
¶ Presenter ou donner le combat, Denunciare dimicationem, Pronunciare praelium, In praelia poscere.
Aller au combat, Pugnam et praelium inire.
Aller donner le combat dedans le parc ou fort de l'ennemy, Praelium in castra inferre.
Commencer le combat, Pugnam et praelium inire, Committere praelium.
Recommencer le combat comme devant, Praelium restituere, vel redintegrare.
Estre au combat, In acie versari.
On se combat, Depugnatur.
Departir un combat et meslée, Pugnam segregare, Certamen dirimere.
Retirer aucun de la presse du combat, Ex acie abducere aliquem.
Le combat se refroidit, Pugna senescit.
Delaissans le combat, Reuersi a praelio.
Se jetter en la meslée et parmy le combat, Miscere certamina, Conserere manum cum hostibus.
Sortir hors du fort, et venir au combat, In aciem prodire.
Aspre au combat, Pugnax.
Qui anciennement s'exerçoient au combat à grans coups de poing en lieux publiques, Pugiles.
Tous exercices de combat, comme luictes, joustes, et autres, Agon, agônos.
combat
COMBAT, s. m. COMBATTANT, ou COMBATANT, s. m. COMBATTRE, ou COMBATRE, v. act. et neut. [Conba, batan, batre: 1re lon.] Combat, est l'action par laquelle on combat: combatant, celui qui combat, guerrier, qui par sa profession est destiné à combatre. = Combatre, ataquer son énemi, ou en soutenir, en repousser l'ataque.
I. REM. 1°. Combat dit moins que batâille: la batâille est une action plus générale, et ordinairement précédée de quelque préparation. Le combat est une action particulière, et souvent imprévûe. GIR. Synon. Cependant il se prend quelquefois pour batâille: le combat fut rude entre les deux armées.
2°. On dit, Livrer un combat, et doner une batâille. Bossuet dit, doner combat, sans article: "M. Jurieu veut qu'un particulier ait droit de doner combat à, etc. — Mascaron a dit, doner des combats: "Combien de combats n'a pas à doner une jeune persone, qui entre dans le monde? — L'Acad. dit, doner, hazarder un combat, et livrer, rendre combat. J'ose dire que livrer un combat, des combats, est plus exact et plus régulier.
3°. On dit également, gâgner une batâille, remporter la victoire: Voltaire dit, dans le même sens, gâgner un combat. "Le Maréchal de Lorges avoit aussi gâgné un grand combat. On dit, avoir le dessus dans un combat. L'Acad. dans ses Sentimens sur le Cid, n'aprouve pas gagner des combats. — On disait autrefois, atacher le combat: "le combat étoit sur le point de s'atacher, dit un Auteur déja un peu ancien. On dirait aujourd'hui, sur le point de comencer.
4°. Combat se dit de certains états de trouble, d'agitation et de soufrance. "La vie est un combat perpétuel. "Elle étoit dans de cruels combats. = 5°. Éfort contre les tentations: Il faut rendre de grands combats pour vaincre ses passions. = 6°. Contention et dispute. Combat de civilité, d'esprit, d'érudition. = 7°. Contrariété de certaines chôses entr'elles. Le combat des humeurs dans le corps; le combat des élémens, des vents. = 8°. Combattre les combats du Seigneur est une expression singulière, mais consacrée, et tirée de l'Écriture: Proeliare proelia Domini; on peut s'en servir dans la Chaire: "Allons où nous apellent les cris de la Religion: allons combattre les combats du Seigneur: allons soutenir et venger sa gloire par des exemples de foi et de piété, aussi éclatans que les scandales qui ôsent l'outrager. Neuville. = 9°. Etre hors de combat, n'être plus en état de combatre, se dit au propre et au figuré. "Je n'écoute pas tout ce que ma tendresse voudroit me faire sentir: je serois trop souvent hors de combat. Sév. c. à. d. hors de la société, incapable d'être avec le monde. = Quand quelque chôse finit, sans pouvoir aler plus loin, on dit: Le combat finit faûte de combattans: "Enfin le combat finit faûte de combatans; c. à. d. après que le premier et le second étage de l'antichambre et de la petite chambre, et du cabinet, eurent été absolument consumés. Sév.
II. Combatant, se dit quelquefois des soldats, qui sont prêts à combattre, quoiqu'ils ne combatent pas encôre. "Une Armée de vingt mille combatans. — On le dit aussi des assaillans et des soutenans dans un Tournoi. "Quand les deux combatans furent en présence, etc. — Leibnitz fait ce mot adjectif, et l'emploie au fém. "Le Dict. de M. Bayle, où la Raison et la Religion paraissent combatantes, et où M. Bayle veut faire taire la raison, après l'avoir trop fait parler.
III. Combatre, s'emploie dans tous les sens de combat, ou activement, ou neutralement, ou avec régime, ou sans régime. "Combatre les énemis, combatre ses passions; sa colère; ce remède combat le mal avec succès. "On a à combatre toute la vie contre ses mauvais penchans. "Allons combatre: il faut combatre. — Combatre avec quelqu'un de civilité, d'honêteté, de politesse; disputer à qui sera plus civil, plus honête, plus poli.
Émules généreux, combatons d'industrie,
De zèle pour les Arts, d' amour pour la Patrie.
Coeuille, la Liberté des mers, Poème.
Combattre en soi-même: être extrêmement embarrassé à se déterminer. — Combatre contre la faim, la soif, les vents, ou combatre les vents, la faim, la soif: le 2d est le meilleur et le plus élégant.
Rem. Au passif, il régit ordinairement la prép. par; "Je suis combatu par des sentimens tout oposés. — Les Poètes lui font régir la prép. de:
Je sens bien que ce coeur n'en est pas moins coupable,
Et de quelques remords que je sois combatu,
Qu'avec plus d'apareil c'est trahir ma vertu.
Créb.
Quand du moindre intérêt le coeur est combatu,
La générosité n'est plus une vertu. Id.
IV. COMBATU, ÛE, adj. et part. "Opinion combatûe, sentimens combatus; passions combatûes; hérésie combatûe: "Il se sentoit combatu en lui-même. L'emploi de cet adjectif ne s'étend pas hors de ces phrâses.
combat
combat
Kampf, Schlacht, Kämpfenfight, action, battle, combat, scuffle, struggle, bout, conflict, clash, fray, fightinggevecht, strijd, kamp, slag, treffen, veldslag, wedstrijd, actie, vechtenהתאבקות (נ), התגוששות (נ), לחימה (נ), מאבק (ז), מלחמה (נ), מערכה (נ), קרב (ז), הִתְאַבְּקוּת, הִתְגּוֹשְׁשׁוּת, לְחִימָה, מַאֲבָק, מִלְחָמָה, קְרָבgevegbatallabojkamp, slag, slagsmål, træfningαγώνας, μάχη, τσακωμόςbataloacción, batalla, bronca, lucha, enfrentamientos, peleasslagsmálbattaglia, combattimento, tenzoneproelium, pugnaslagsmål, stridluta, batalha, combate, peleja, pugnaluptăбитва, бой, борьба, сражениеslagsmål, batalj, kamp, slag, stridboğuşmak, muharebe, dövüşmeقِتَالtaisteleminenborba戦い싸움walkaการต่อสู้cuộc chiến战斗 (kɔ̃ba)nom masculin