côte

1. côte

[ kot] n.f. [ lat. costa ]
1. Chacun des os qui forment la cage thoracique : L'homme possède douze paires de côtes.
2. Morceau de viande constitué par la partie supérieure de la côte et de la vertèbre dorsale qui la supporte, avec les muscles qui les recouvrent : Une côte de bœuf.
3. Sur certains textiles, bande longitudinale en relief : Du velours à côtes.
4. Grosse nervure des feuilles de certaines plantes : Les côtes des blettes carde
5. Division naturelle marquée sur quelques fruits : Des côtes de melon.
Remarque: Ne pas confondre avec cote ou cotte.
Caresser ou chatouiller les côtes à qqn,
Fam. le frapper.
Côte à côte,
l'un à côté de l'autre ; ensemble.
Côte de veau, de mouton, de porc,
côtelette.
Côtes flottantes,
les deux dernières côtes du thorax, qui ne sont pas rattachées au sternum.
On lui voit les côtes,
Fam. cette personne est très maigre.
Se tenir les côtes,
Fam. rire sans aucune retenue.

2. côte

[ kot] n.f. [ de 1. côte ]
1. Versant de colline ou d'un relief d'altitude modérée ; route, chemin qui suivent une pente : Mettre pied à terre au milieu de la côte montée, raidillon
2. En géographie, cuesta.
3. Bande de terre qui borde la mer : Une côte accidentée littoral, rivage
Remarque: Ne pas confondre avec cote ou cotte.
La Côte d'Azur ou la Côte,
la région du littoral français située entre la frontière italienne et Marseille.
Maxipoche 2014 © Larousse 2013

CÔTE

(kô-t') s. f.
Terme d'anatomie. Os plat et courbé, situé obliquement sur les parties latérales de la poitrine et articulé en arrière avec les vertèbres, et en avant directement ou indirectement, avec le sternum. Il s'est cassé une côte. Vraies côtes, celles d'en haut qui se joignent au sternum. Fausses côtes, ou côtes flottantes, celles d'en bas qui n'aboutissent point directement à cet os. Il a les côtes en long, se dit d'un homme bizarre, capricieux, qui ne fait rien comme les autres, et aussi d'un homme paresseux. Familièrement. Rire à s'en tenir les côtes, rire excessivement. Par exagération. Rompre les côtes à quelqu'un, le battre à outrance. Fig. Cette affaire a une côte rompue. V. ROMPU. Mesurer les côtes à quelqu'un, le battre à coups de bâton, de plat d'épée, etc. On dit populairement dans le même sens : tricoter les côtes. On lui compterait les côtes, se dit d'une personne, d'un animal très maigre. Nous sommes tous de la côte d'Adam, nous avons tous une même origine.
Ce marquis indocile, Qui.... Croit que Dieu tout exprès d'une côte nouvelle A tiré pour lui seul une femme fidèle [BOILEAU, Sat VIII]
Et si, durant un jour, notre premier aïeul, Plus riche d'une côte, avait vécu tout seul, Je doute, en la demeure alors si fortunée, S'il n'eût pas prié Dieu d'abréger la journée [ID., ib. X]
Il s'imagine être de la côte de saint Louis, il se croit issu d'une très noble race.
Que voulez-vous donc dire avec votre gentilhommerie ? Est-ce que nous sommes, nous autres, de la côte de saint Louis ? [MOL., Bourg. gentilh. III, 12]
Fig. Serrer les côtes à quelqu'un, le presser vivement, le poursuivre avec chaleur. Côte à côte, loc. adv. Tout à côté l'un de l'autre. Ils marchaient côte à côte.
Tantôt on les eût vus côte à côte nager, Tantôt courir sur l'onde et tantôt se plonger [LA FONT., Fabl. III, 12]
Fig.
Sa tendresse voudrait se mêler d'aller côte à côte de la mienne [SÉV., 343]
Terme de vétérinaire. Côte arrondie, indice d'une poitrine développée ; côte plate, indice de respiration peu étendue.
Terme de boucherie. Côtes couvertes du bœuf, morceau qui se trouve entre l'aloyau et le paleron, des deux côtés de l'échine. Côtes découvertes, celles qui sont situées sous le paleron. Côtes d'aloyau, les côtes du bœuf, ayant un peu de filet jusqu'aux côtes couvertes. Train de côtes, la partie du bœuf qui contient les côtes, à partir de la troisième pièce de l'aloyau jusqu'à l'épaule. Plats de côtes découverts, la partie placée sous l'épaule et le paleron. Plats de côtes couverts, la partie inférieure de l'entre-côte et des côtes, près de la poitrine. Côtes de surlonges, la partie qui se trouve sous le collier. La côte, maniement pair ou double, commun aux deux sexes, qui repose sur les dernières côtes, particulièrement sur celle qui limite le flanc avec la poitrine.
Saillie longitudinale de la surface de beaucoup de tiges et de fruits. Pomme de reinette à côtes.
Voilà un melon ; il faut qu'elle en mange une petite côte [SÉV., 569]
Nervure médiane et principale dans un grand nombre de feuilles. Tabac sans côtes, celui dont on a ôté la nervure avant de le corder.
Terme de marine. Les côtes d'un navire, les pièces qui sont jointes à la quille et qui montent jusqu'au plat bord. C'est le synonyme vulgaire de couple.
Côte de luth, pièce du corps d'un luth.
Terme d'architecture. Listels qui séparent les cannelures d'une colonne. Côtes de coupe, saillies qui séparent la douelle d'une voûte sphérique en parties égales. Partie en saillie qui dans une croisée sert à recevoir les volets.
Fig. Le penchant d'une colline. Côte fertile, bien exposée, plantée de vignes. À mi-côte, à mi-chemin sur le penchant d'une colline. Bâtir à mi-côte.
J'approche d'une petite ville, et je suis déjà sur une hauteur d'où je la découvre ; elle est située à mi-côte ; une rivière baigne ses murs et coule ensuite dans une belle prairie [LA BRUY., V]
Fig. Être au pied de la côte, c'est-à-dire être à bout de ressources, par allusion sans doute à un marcheur épuisé qui ne peut plus monter une côte
Terme de marine. Rivage de la mer. Une côte basse, sablonneuse, escarpée. Ranger la côte, aller le long de la côte. Donner à la côte, échouer. Le courant portait à la côte.
Il lui donna le gouvernement de toute la côte de la mer [VAUGEL., Q. C. liv. II, ch. 8]
Toute la côte était couverte d'hommes, d'armes, de chevaux et de chariots en mouvement [FÉN., Tél. XX]
La plupart des peuples des côtes de l'Afrique sont sauvages et barbares [MONTESQ., Esp. XXI, 2]
Les côtes de cette grande île [Madagascar] sont généralement malsaines ; ce malheur tient à des causes physiques qu'on pourrait changer [RAYNAL, Hist. phil. IV, 4]
Se dit, par extension, des approches de la terre, jusqu'à une certaine distance au large. Une côte pleine d'écueils. Les pirates qui couraient nos côtes.
La flotte d'Énée était sur ces côtes [FÉN., Tél. I]
Le jeune homme répondit qu'il avait voulu voir comment les côtes de France étaient faites, qu'il était venu et allait s'en retourner [VOLT., l'Ingénu, 1]
Faire côte, faire naufrage à la côte. Côte de fer, côte formée par des rochers escarpés et perpendiculaires. Gardes-côtes, voy. GARDE, s. m.Au plur. Les contrées voisines de la mer.
10° Terme de commerce. Côte de soie, capiton ou fleuret. Côte rouge, côte blanche, fromages de Hollande.
11° Terme de vannier. Nervures qui sont formées par l'entrelacement des menus osiers autour des plus gros.

HISTORIQUE

  • XIIe s.
    D'une des costes de l'home voirement.... [, Ronc. p. 152]
  • XIIIe s.
    Je mengue costes de laitues, porce qu'elles mi font dormir [ALEBRANT, f° 57]
    On escrit XIII et II continuelment coste à coste tout à une ligne [, Comput, f° 10]
    En coste [de] la royne [elle] se va agenouiller [, Berte, X]
    Jamais ne gerrez [vous ne vous coucherez] à ma coste, Quant receü avez tel oste [, Ren. 507]
    Quant cil joli valet passoient, Et jes [je les] veoie passer Qui me regardoient en coste, Et jadis furent mi chier hoste [, la Rose, 13055]
    Et en la fin de son sermon dit ainsi, que il avoit leue la Bible et les livres qui vont en coste la Bible [JOINV., 288]
  • XIVe s.
    Nouvelle et premiere porée : ostez les grosses costes comme l'en fait des choulx [, Ménagier, II, 5]
  • XVe s.
    Le bon et saige, qui ad ce besoin m'avoit conduit jusques au lict, demoura de couste moy estourdy, estonny et comme en litargie [A. CHART., l'Espérance ou consolation des 3 vertus.]
    Là fit tendre en belle plaine son pavillon, et aussi ses compaignons firent, coste le sien, tendre les leurs [, Bouciq. I, ch. 16]
    Quant j'apperçoy que veoir [elle] ne me daigne, Fors que de coste et trop estrangement.... [E. DESCH., Poésies mss. f° 142, dans LACURNE]
  • XVIe s.
    Quand les Corinthiens eurent achevé de monter celle coste, ilz meirent leurs targes et pavois en terre pour reprendre un peu d'haleine [AMYOT, Timol. 36]
    Et se feit porter depuis la cour du roy jusques à la coste de la mer Mediterrane [ID., Pélop. 56]
    Ce chien suivit tousjours son maistre, nageant en mer coste à coste de sa galere, depuis la coste de terre ferme, jusques en l'isle de Salamine [ID., Caton, 11]
    Depuis les clavicules jusques à l'extremité des costes tant vrayes que fausses et diaphragme [PARÉ, I, 1]
    On donne au malade un tronc ou coste d'asphodele ou de ferule à mascher [ID., VIII, 2]
    Les costes de poirée ou blette seront choisies, grosses et tendres, coupées de la longueur de demi-pied [O. DE SERRES, 848]
    Le sieur Cornelio et le comte de Gayas armez et la pique sur le col coste et coste [à côté l'un de l'autre] [MONTLUC, Mém. t. I, p. 492, dans LACURNE]
    Chevaux courants de toute leur roideur, accouplez coste à coste l'un de l'aultre [MONT., I, 358]

ÉTYMOLOGIE

  • Berry et saintong. coûte ; wallon, coise ; provenç. et ital. costa ; espagn. cuesta ; du latin costa, côte

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

    CÔTE.
    Fig. Échoué à la côte, qui n'a pas réussi dans ses projets.
    Un gentilhomme français, vieilli plutôt que vieux, usé, dévasté, ruiné, triste épave du monde parisien échouée à la côte, comme dit l'énergique expression populaire [ALPH. DAUDET, Journ. offic. 3 mai 1875, p. 3183, 1re col.]

    HISTORIQUE

    • XIIe s. Ajoutez :
      Uns tertre avanturous.... Qui estoit grans et lons, plus que je n'en devis ; Grans vaus ot et grans costes, parfundes et soutis [, li Romans d'Alexandre, p. 70]
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877

cote

COTE. n. f. Chacune des marques alphabétiques ou numérales dont on se sert pour classer les pièces d'un procès, d'un inventaire, etc. Ces pièces sont sous la cote A, sous la cote B. La cote 3. La cote 4.

En termes de Finance et de Bourse, il désigne le Tableau indicateur du taux des effets publics, du change, etc. Les valeurs admises à la cote de la Bourse.

En termes de Courses, il se dit du Tableau qui indique les chances probables qu'a chaque cheval de gagner.

Il désigne aussi la Quote-part imposée à chaque contribuable. Cote mobilière. Cote foncière.

Cote mal taillée, Arrêté de compte en gros, sans égard à ce qui peut appartenir rigoureusement à chacun. Vous avez des prétentions les uns contre les autres ; il faut faire de tout cela une cote mal taillée.

COTE se dit encore de l'Évaluation numérale qui sert à exprimer l'élévation au-dessus du niveau de la mer d'un terrain, d'un cours d'eau, d'un point quelconque. Cote d'altitude. La cote 304.

côte

CÔTE. n. f. Chacun des os courbés et plats qui s'étendent depuis l'épine dorsale jusqu'à la poitrine. Il a une côte froissée. Il s'est cassé une côte. Côte de boeuf, de cheval, de baleine.

Vraies côtes, Celles d'en haut, qui aboutissent au sternum ; et Fausses côtes, Celles d'en bas, qui n'aboutissent pas directement au sternum.

Fam., On lui compterait les côtes, se dit d'une Personne ou d'un Animal extrêmement maigre.

Fam., Se tenir les côtes de rire, Rire démesurément.

CÔTE À CÔTE, loc. adv. À côté l'un de l'autre. Ils allaient côte à côte. Ils marchaient, ils étaient côte à côte.

CÔTE signifie figurément Ligne, extraction. Nous sommes tous de la côte d'Adam.

Il se dit par analogie de Plusieurs choses qui ont quelque ressemblance avec les côtes des animaux. Côte de melon, de citrouille, etc. Bas à côtes. Velours à côtes.

Les côtes d'un bâtiment, d'un navire, Les pièces qui sont jointes à la quille et qui montent jusqu'au plat-bord.

La côte d'une feuille, la grosse nervure du milieu, qui est formée par le prolongement du pétiole. Les insectes ont tellement rongé cette feuille qu'il n'en reste plus que la côte.

Il se dit de même, en termes d'Architecture, des Saillies qui divisent et ornent la surface concave d'une voûte sphérique, ou la surface convexe d'un dôme. Côtes de coupole. Côtes de dôme. Il se dit également des Listels qui séparent les cannelures d'une colonne.

Il désigne aussi le Penchant d'une montagne, d'une colline ou la Pente d'une route. Côte fertile. Une côte très raide. Côte plantée de vignes, de bois. Le long de la côte. Sur la côte. Sur le haut de la côte. Au bas de la côte. Gravir une côte.

À mi-côte, Vers le milieu du penchant d'une côte. Une maison bâtie à mi-côte.

Il se dit aussi des Rivages de la mer. Côte basse, escarpée. La côte est inabordable. La côte ou les côtes de France, d'Angleterre, etc. Les côtes de l'Océan, de la Méditerranée, etc. On alluma des feux le long des côtes.

Il se dit quelquefois, par extension, des Approches de la terre, jusqu'à une certaine distance au large. Côte pleine d'écueils, pleine de bancs. Côte dangereuse. L'armée navale parut sur la côte, sur nos côtes.

En termes de Marine, Faire côte, Faire naufrage sur le bord d'une terre. Ce navire a fait côte avant de pouvoir virer de bord ou Ce navire a été jeté à la côte, d'où, figurément, dans le langage familier, Être à la côte, Être perdu, et spécialement Être ruiné.

côté

CÔTÉ. n. m. Région des côtes, depuis l'aisselle jusqu'à la hanche. Le côté lui fait mal. Il a mal au côté. Il reçut un coup d'épée dans le côté. Il est blessé au côté.

Point de côté, Douleur aiguë qui se fait sentir au-dessous des côtes.

Dans une signification plus étendue, il se prend pour Toute la partie droite ou gauche de l'homme ou de l'animal. Il était perdus de tout le côté gauche. Il boîte des deux côtés. Se coucher sur le côté. J'étais à son côté à ses côtés. Il porte l'épée au côté. Du côté de l'épée.

Il se dit aussi en parlant des Choses, soit des Deux parties opposées d'un objet, à droite et à gauche, soit de l'Espace extérieur à cet objet, à droite et à gauche. Les côtés d'une armoire, d'une commode, etc. Un des côtés de cette cheminée est démoli ; il faut le réparer. Ce côté de la voiture a été détérioré par le choc. S'asseoir à l'un des côtés de la cheminée. Il y a un massif d'arbres de chaque côté de la pelouse. Il y avait des gardes de chaque côté de la voiture. De l'autre côté des Alpes. De ce côté des Pyrénées. Mettez-vous de l'autre côté de la table.

En termes de Marine, Les côtés d'un vaisseau, d'un navire, Les flancs d'un vaisseau, d'un navire, à partir du plat-bord. Le côté de tribord, ou Le côté droit. Le côté de bâbord, ou Le côté gauche. Mettre un navire sur le côté, pour le caréner, le radouber, etc. Le navire resta sur le côté jusqu'à la marée montante.

Le côté de l'épître, le côté de l'évangile, Le côté droit, le côté gauche de l'autel.

En termes de Théâtre, Côté cour, côté jardin, La droite et la gauche de la scène par rapport au spectateur.

Les bas-côtés d'une église. Voyez BAS.

Dans une Assemblée délibérante, Le côté droit, le côté gauche, Le côté de la salle qui est à la droite, qui est à la gauche du président. Siéger au côté droit. On désigne également par ces expressions les Membres de l'assemblée qui siègent à l'un ou à l'autre de ces côtés. On dit plutôt aujourd'hui la droite, la gauche.

Il se dit encore des Divers pans, des différentes faces que présente un objet. On avait sculpté des emblèmes sur les quatre côtés du monument. Les côtés d'une pyramide. Les trois cotés d'un triangle. Les côtés d'un carré, d'un polygone, etc. Ce côté de la montagne est plus fertile que celui qui est exposé au vent. Le côté intérieur. Le côté extérieur. Le côté de devant. Le côté de derrière. Les deux côtés d'un tableau, d'une médaille, etc. Il se dit particulièrement en parlant des Étoffes. Le côté de l'envers. Le côté de l'endroit. Mettez cette étoffe du beau côté, du bon côté. Fig., Il se fait toujours voir, il se montre par le beau côté. Prendre une chose du bon côté, du mauvais côté. Il voit tout du bon côté. Il regarde tout par le mauvais côté. Ce n'est là qu'un côté de la question. On a retourné la question de tous les côtés. De quelque côté que vous considériez l'affaire, elle vous intéressera.

Il se dit, dans une acception encore plus étendue, pour Endroit, partie quelconque d'une chose. De ce côté-là. De ce côté-ci. On y peut entrer par deux côtés. L'effroi se répand de tous côtés, de tout côté. Ils arrivaient de tous côtés, de deux côtés opposés. Il demeure du côté de la porte Saint-Denis. Mettez-vous du côté du jour. Fig., Du côté des ennemis, il y eut tant d'hommes tués ; du nôtre il n'y eut que des blessés. Faites tout votre possible : j'agirai de mon côté. Tout le tort est de votre côté. Du côté de la fortune, vous n'avez rien à désirer. D'un côté... de l'autre.

Fam., De l'autre côté, Dans la pièce, dans la chambre voisine. Passons de l'autre côté. Mon fils est de l'autre côté.

Fig. et fam., Regarder, voir de quel côté vient le vent, S'amuser à regarder dehors sans aucun dessein et comme un homme oisif. Il s'emploie surtout au sens figuré et signifie Observer le cours des événements pour régler sa conduite suivant ce que l'on aperçoit. Il ne se prend guère qu'en mauvaise part.

Fig. et fam., Ne savoir plus de quel côté se tourner, Ne savoir plus que faire, que devenir.

Fig., Le côté faible d'une chose, Ce qu'elle a de défectueux. Voilà le côté faible de cette institution. Ce système a bien des côtés faibles. On dit aussi le côté faible d'une personne Le défaut habituel, la passion dominante d'une personne, ou Ce qu'une personne sait le moins par comparaison à ses autres connaissances. Vous l'avez attaqué par son côté faible. Je connais, j'ai trouvé son côté faible. Il a fait de bonnes études, mais le grec est son côté faible. On dit, par extension, L'estomac, la poitrine est chez lui le côté faible. On dit aussi Cette personne a pas mal de petits côtés, Elle a des petitesses d'esprit, des mesquineries de caractère.

Il signifie encore Parti. Je ne suis ni d'un côté ni d'un autre. Je serai de votre coté. Il a les rieurs de son côté. Mettre les rieurs de son côté.

Il signifie également Ligne de parenté. Ils sont parents du côté du père, du côté de la mère. Le côté paternel. Le côté maternel.

Être du côté gauche, Être bâtard.

À CÔTÉ, loc. adv. À une certaine distance du lieu où l'on est ou du but que l'on vise. Marcher à côté. Être à côté. Le coup passa à côté.

À CÔTÉ DE, loc. prép. Au côté de, auprès. Se mettre à côté de quelqu'un. Ma maison est à côté de la sienne. À côté du village, à côté du but.

Il s'emploie dans certaines phrases figurées pour marquer l'Égalité de mérite, de naissance, etc. Dans la satire, Boileau a sa place à côté d'Horace. Mettre un artiste, un écrivain, etc., à côté d'un autre.

Fig., Passer à côté d'une difficulté, d'une question, Ne pas la résoudre, l'éluder. Être à côté de la question, ou simplement Être à côté, Ne pas bien saisir la question ou s'en écarter.

DE CÔTÉ, loc. adv. De biais, de travers, obliquement. Il marche de côté. Il va de côté. Il faut vous tourner un peu plus de côté.

Regarder de côté signifie figurément Regarder avec dédain, ou ressentiment, ou embarras. Je ne sais ce que je lui ai fait, mais il me regarde de côté.

Fig., Mettre une chose de côté, Mettre une chose en réserve. C'est un homme d'une grande économie et qui met tous les ans quelque chose de côté. J'ai prié ce marchand de me mettre plusieurs objets de côté. Il signifie encore figurément Ne pas parler d'une chose. Je mets de côté tous les reproches que j'aurais à vous faire.

Mettre, laisser une chose, une personne de côté, Abandonner, au moins pour un temps, une chose, une personne, négliger de s'en occuper. J'ai laissé mon travail de côté pour venir ici. Peut-on laisser de côté un si bon officier?

De côté et d'autre, De divers côtés.

Dictionnaire de L'Académie française 8th Edition © 1932-5

cote


COTE, ou COTTE, s. f. [L'Acad. met le premier, et avertit que l'o est bref.] Marque numérale, dont on se sert pour mettre en ordre les pièces d'un procès. Ces pièces sont sous la cote A, la cote B, etc. — Cote mal taillée; acomodement où chacun des intéressés cède quelque chôse de ses prétentions.

côte


CôTE, s. f. [1re lon., 2ee muet.] 1°. Os courbe et plat, qui tient à l'Épine du dôs: "Il s'est froissé une côte: "Côte de boeuf, de cheval, de baleine. = 2°. Par extension, on dit, côte de melon, de citrouille, etc. "Les côtes d'un vaisseau, les pièces qui sont jointes à la quille. = 3°. Le penchant d'une montagne, d'une colline: Côte rude; côte agréable, fertile. Coteau en est le diminutif. = \à~ mi-côte: "Maison bâtie à mi-côte. — Richelet met à demi-côtes, qui ne vaut rien. = 4°. Rivages de la mer. "Côte pleine d'écueuils. Les côtes de France, d'Angleterre, etc.
   On dit, proverbialement, que nous sommes tous de la côte d'Adam; et d'un homme qui s'en fait acroire sur sa noblesse, qu'il se croît issu de la côte de St. Louis. — Serrer les côtes à quelqu'un, le serrer de près, le presser vivement pour l'obliger à quelque chôse; lui mesurer les côtes, le battre à coups de bâtons, nerfs de boeuf, etc. Lui rompre les côtes, le batre à outrance. Ces deux derniers sont populaires. — On lui compterait les côtes, se dit d'un cheval ou d'un homme extrémement maigre.
   Côte-à-côte, adv. À~ côté l'un de l'aûtre.
   Je songeois cette nuit que de mal consumé,
   Côte-à-côte d'un pauvre on m'avoit inhumé.
       Patris.

côté


CôTÉ, s. m. [1re lon. 2e é fer.] La partie droite ou gauche de l'animal: le côté droit, le côté gauche: être couché sur le côté; se mettre les mains sur les côtés. Il a, il porte l'épée au côté; du côté de l'épée, etc. = Il se dit aussi des chôses. De ce côté là: ataquer une place du côté le plus foible. De quel côté vient le vent? Tourner une afaire de tous les côtés. "L'aveuglement l'entraînait au bord du précipice: la crainte, qui marche à côté du crime, l'arrêtoit. = Côté, parti: Le côté le plus juste, le bon côté: "Tous ceux qui étoient de son côté. "De quel côté êtes vous? etc.
   À~ côté, adv. ou prép. régit de. "À~ côté de vous, de lui. Il s'emploie aussi adverbialement et sans régime. "Être, marcher à côté, passer à côté, prendre un peu à côté. = Doner à côté, s'éloigner du but.
   De côté, par côté, adv. sans régime: "Aler, marcher de côté, par côté; regarder de côté. — Ils deviènent prépositions, quand on y insère l'article: du côté de la place; par le côté de l' Église, de tous les côtés de la salle. = Fig. regarder de côté; avec dedain, ou avec colère. Mettre une chôse de côté, la mettre en réserve, et en dérober la conaissance aux aûtres. = Mettre ou laisser de côté; c'est aussi, oublier ou omettre: l'Auteur anonyme laisse de côté tout ce qui s'apèle doctrine musicale. Journ. de Litt. "Il n'a pas laissé de côté ce qui concerne les diférentes~ espèces d'air fixe. L'Ab. Royou. "Il a mis de côté tout ce que cette science renferme de dificultés. Id.Laisser à part est plus noble: mettre ou laisser de côté est plus familier.
   Être sur le côté, n'avoir plus le même crédit, être presque disgracié. Mde. de Sévigné l'emploie au propre et au figuré tout-à-la-fois. "Parlons de sa goutte et de sa fièvre (du Chevalier de Grignan)... c'est un grand malheur, qu'un tel homme soit sur le côté. — Ne savoir de quel côté se touner, être embarrassé pour vivre, pour réussir dans une afaire. — Voir de quel côté vient le vent, examiner en quel état sont les afaires, pour prendre son parti. — Être du côté gauche, bâtard. — Se tenir les côtés (l'Acad. ajoute, de rire, ce qu'on n'ajoute pas ordinairement), rire à gorge déployée. "L'Hôte et l'Hôtesse éclatèrent de rire, et se tinrent long-temps les côtés. Volt. "Elles se tiènent toutes les côtés, et font des éclats immodérés. Th. d'Éduc.

Jean-François Féraud's Dictionaire critique de la langue française © 1787-1788
Synonymes et Contraires

côte

nom féminin côte
1.  Partie d'un chemin qui monte.
montée, raidillon, rampe -familier: grimpette.
2.  Contact entre la terre et la mer.
bord, littoral, plage, rivage, rive -littéraire: grève.
Le Grand Dictionnaire des Synonymes et Contraires © Larousse 2004
Traductions

côte

Küste, Abhang, Halde, Steilung, Rippe, Abdachung, Bord, Deklive, Gestade, Hang, Entrecotecoast, rib, hillside, slope, acclivity, seaside, shore, rise, coast-line, sea-coast, sea-shore, chop, cutletkust, helling, rib, glooiing, kustlijn, schuinte, zeekust, ribbel, zeekant, (blad)nerf, gewelfrib, rib(bel), rib(stuk), richel, berghelling, kotelet, nerf, ribbeגדה (נ), חוף (ז), צלע (נ), גָּדָה, חוֹף, צֶלַעkus, oewercosta, costella, inclinació, nervi, pendent, riba, ribera, vorapobřeží, žebrokyst, ribben, bred, skræntbordo, deklivo, marbordo, ripo, suprenirejocosta, costilla, declive, nervio, orilla, pencarinne, kylkiluu, rannikkoströndcostola, costa, bordo, costata, pendio, rivieraacta, clinamen, costa, limbus, orawybrzeże, brzeg, żebrocostela, borda, encosta, ladeira, rampa, vertente, litoralcoastă, litoralrevben, kulle, kustpwani, ubavukıyı, sahil, kaburgaακτή, πλευρό, παΐδιسَاحِل, ضِلْعobala, rebro沿岸, 肋骨늑골, 해안kyst, ribbeребро, побережьеชายฝั่ง, ซี่โครงbờ biển, xương sườn海岸, 肋骨海岸 (kot)
nom féminin
1. route qui monte monter la côte
2. bord de la mer longer la côte
bord de la Méditerranée, en France passer ses vacances sur la Côte d'Azur
3. morceau de viande avec un os une côte de porcbœuf
4. l'un à côté de l'autre être marcher côte à côte
5. os long du haut du corps se casser une côte
6. rayure en relief sur un tissu un velours à côtes
Kernerman English Multilingual Dictionary © 2006-2013 K Dictionaries Ltd.

côte

[kot] nf
(= rivage) → coast
La route longe la côte → The road follows the coast.
(= pente) → slope; (sur une route)hill
Après le village, il y a une côte assez raide → There's quite a steep hill when you leave the village.
(ANATOMIE)rib
Il s'est cassé une côte en tombant → He broke a rib when he fell.
[tricot, tissu] → rib, ribbing no pl
(CUISINE) côte de porc → pork chop
côte de bœuf → rib of beef
côtes de bettes → chard ribs
Collins English/French Electronic Resource. © HarperCollins Publishers 2005