balle

1. balle

n.f. [ it. palla ]
1. Objet sphérique pouvant rebondir et servant à divers jeux ou sports : Balle de tennis, de golf.
2. Projectile des armes à feu portatives : Au cours du hold-up, plusieurs balles ont été tirées.
3. Fam. Franc : T'as pas cent balles ?
Enfant de la balle,
artiste élevé et formé dans le milieu du spectacle.
La balle est dans mon, ton, son camp,
c'est à moi, à toi, à lui ou à elle de faire des propositions, de prendre des initiatives.
Prendre ou saisir la balle au bond,
profiter immédiatement de l'occasion.
Renvoyer la balle,
répliquer, riposter vivement.
Se renvoyer la balle,
se rejeter mutuellement une responsabilité.

2. balle

n.f. [ frq. balla, ballot ]
Gros paquet de marchandises : Des balles de coton.

3. balle

ou

bale

n.f. [ anc. fr. baller, vanner ]
Enveloppe du grain des céréales : De la balle d'avoine.
Maxipoche 2014 © Larousse 2013

BALLE1

(ba-l') s. f.
Petit globe fait de substance élastique, servant à jouer à la paume. Jouer à la balle. Lancer la balle.
Les hommes s'occupent à suivre une balle et un lièvre [PASC., Div. 10]
Balle au mur, balle en long, balle empoisonnée, noms de divers jeux qui se jouent avec une balle. Avoir la balle belle, recevoir une balle qui se présente bien pour être relancée ; et, figurément, avoir une occasion favorable. Par extension.
La lumière est composée de petites balles qui bondissent sur ce qui est solide [FONTEN., Mondes, 2e soir.]
Fig. À vous la balle, cela s'adresse à vous, cela vous regarde. Se renvoyer la balle, se décharger l'un sur l'autre d'un embarras, et aussi se moquer alternativement de quelqu'un.
Le roi ne prit pas son parti [de Chamillart], et le laissa malmener par Bouflers et Harcourt, qui se renvoyaient la balle [SAINT-SIMON, 232, 99]
Prendre la balle au bond, profiter d'une occasion favorable. Fig. et populairement. Enfant de la balle, enfant d'un maître de jeu de paume, et, par extension, toute personne élevée dans la profession de sa famille.
J'étais en quelque sorte enfant de la balle [J. J. ROUSS., Conf. IV]
Petite boule de métal servant à charger une arme à feu.
Et d'une main que la balle a meurtrie, [Il] Berce en riant deux petits fils jumeaux [BÉRANG., Vieux serg.]
Personne ne réclamera contre la balle qui me percera la poitrine [CHATEAUB., Natch. II, 206]
Balles ramées, deux ou trois balles de plomb jointes ensemble par un fil d'archal tortillé. Ce canon est de huit livres de balle, de douze livres de balle, le boulet de son calibre doit peser huit livres, douze livres. Terme de marine. Balle à queue, boulet monté à l'extrémité d'un manche, dont on se sert, après l'avoir préalablement rougi, pour fondre le brai. Terme de pêche. Traîner la balle, employer une ligne terminée par une balle ou un boulet.

PROVERBE

  • Au bon joueur, la balle lui vient, c'est-à-dire un homme habile sait faire tourner en sa faveur les chances fortuites.
    La balle au bon joueur [SÉV., 433]

HISTORIQUE

  • XVIe s.
    Jouoit à la grosse balle, et la faisoit bondir en l'air autant du pied que du poing [RAB., I, 24]
    Deux cens milliers de poudre, douze mille balles [boulets] et deux mille pionniers [LANOUE, 579]
    Poltrot disoit à qui le vouloit ouyr, son desir de tuer le Guisard, monstroit des balles fondues exprès, et par là se rendoit ridicule [D'AUB., Hist. I, 176]
    Des basilics [canons] de divers calibres, jusques à 80 livres de balles [ID., ib. I, 246]
    Aiant les reins couppez d'une balle ramée [ID., ib. II, 287]
    La baterie commença donc le lendemain, un coup de laquelle porta une bale artificielle ou autre dans la tour des poudres, qui mit en ruine une partie de la ville [ID., ib. III, 523]
    Bussi commenda au capitaine Bonnet, qui menoit son regiment, de mettre basle en bouche et allumer deux meches [ID., ib. II, 183]
    Une balle ou vessie remplie de vent [PARÉ, V, 15]
    Les historiens sont ma droicte balle, ils sont plaisants et aysez [MONT., II, 109]

ÉTYMOLOGIE

  • Espagn. bala ; ital. palla ; de l'ancien haut-allem. balla, palla ; allem. moderne, Ball ; angl. ball ; anc. scandinave, böllr. Le mot est celtique aussi : gaélique, ball.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

    1. BALLE.
    Ajoutez : Garder les balles, s'est dit comme garder les manteaux.
    Et moi, durant ce temps, je garderai les balles ? [CORN., Place Roy. II, 7]
    Ajoutez : Les balles ont été primitivement rondes, comme elles le sont encore dans la plupart des fusils de chasse ; leur forme s'est modifiée, mais elles ont conservé leur nom, malgré l'étymologie. Balle oblongue. Balle évidée.
  • Terme d'artillerie. Petites sphères en plomb, en fer, ou en fonte qu'on met dans les boîtes à mitraille et dans les obus à balles.
  • Balle à feu, artifice d'éclairage ; c'est un projectile contenant une composition éclairante.
  • Balles ramées, deux ou trois balles de plomb jointes ensemble par un fil d'archal tortillé.
  • Moulage à la balle, sorte de moulage.
    Dans le moulage à la balle, on fait pénétrer avec le pouce dans toutes les cavités, aussi également que possible, de petites balles de pâte que l'on juxtapose et que l'on comprime pour les souder ensemble [P. POIRÉ, Notions de chimie, p. 192, Paris, 1869]
    Terme de métallurgie. Synonyme de loupe.
    Les balles ou loupes peuvent être extraites pour être soumises au cinglage, si c'est du fer forgé qu'on se propose de produire [, Journ. offic. 12 mai 1873, p. 3064, 2e col.]

BALLE2

(ba-l') s. f.
Gros paquet de marchandises.
Un libraire en dépêche à Paris une balle de 2000 exemplaires [VOLT., Lett. à Cath. 84]
Céluta tomba évanouie sur des balles de marchandises qui couvraient le quai [CHATEAUB., Natch. II, 242]
Marchandise de balle, marchandise de qualité inférieure. Fig. et familièrement. Homme de balle, homme sans capacité, sans valeur ; chose de balle, chose sans mérite.
Allez, rimeur de balle, opprobre du métier ! [MOL., Femmes sav. III, 5]
En effet, ce petit juge de balle est fier ! [MONTFLEURY, Fem. juge, IV, 2]
Ce rapport de balle achevé en peu de mots, le duc de la Force resta en place [SAINT-SIMON, 509, 241]
Balle de coton, nuage blanc et léger qu'on observe dans les régions tropicales.
En termes de guerre, balle à feu, sorte de sac plein d'artifice, qu'on lance soit pour éclairer un terrain, soit pour frapper l'ennemi.

HISTORIQUE

  • XVIe s.
    Une petite balle de mercier [LANOUE, 554]
    Ce ne sont point Estats de balle, ni de ceux qu'on vend à la douzaine [, Sat. Mén. p. 1]
    Encores choisirent-ils gens pour faire basles, pour porter vivres aux quartiers, et y despartir munitions [D'AUB., Hist. II, 149]

ÉTYMOLOGIE

  • Provenç. et espagn. bala ; ital. balla ; allem. Ballen ; angl. bale. Le même que balle 1, le paquet étant quelque chose d'arrondi.

BALLE3

(ba-l') s. f.
Terme d'imprimeur. Tampon avec lequel on appliquait l'encre sur les caractères. Aujourd'hui on se sert du rouleau.

ÉTYMOLOGIE

  • Le même que balle, boule.
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877

balle

BALLE. n. f. Sorte de petite pelote ronde, gonflée d'air ou de toute matière élastique, recouverte de drap ou de peau, et servant à jouer à la paume, au jeu de tennis, etc. Balle à peloter. Balle de paume. Prendre la balle au bond, à la volée. Renvoyer la balle.

Juger la balle, Prévoir où la balle doit tomber; et, figurément et familièrement, Prévoir quel tour une affaire prendra.

En termes de jeu de Paume et de jeu de Tennis, Couper la balle, La frapper avec la raquette inclinée.

La balle la perd, la balle la gagne, se dit lorsque celui qui a joué la balle a perdu ou gagné la balle.

Jouer à la balle, Lancer une balle à l'aide seulement de la main. Des écoliers qui jouent à la balle. Allez jouer à la balle dans le jardin. Jeu de la balle au pied.

Fig. et fam., Prendre la balle au bond, Saisir vivement et à propos une occasion favorable.

Fig. et fam., À vous la balle, C'est à vous à dire ou à faire telle chose; c'est vous que cela regarde. Il a tout dit, à vous la balle, C'est à votre tour.

Fig. et fam., Quand la balle me viendra, Quand je serai en position favorable pour agir, pour parler.

Fig. et fam., Renvoyer la balle, Se décharger sur quelqu'un d'un soin, d'un embarras, d'une affaire. Il se hâta de renvoyer la balle à son collègue. Ils se renvoient la balle. Il signifie aussi Répliquer avec vivacité. Son adversaire lui a bien renvoyé la balle. C'était un plaisir d'entendre causer ces gens d'esprit; ils se renvoyaient la balle.

Prov. et fig., Au bon joueur la balle, ou La balle va au joueur, et absolument, La balle au joueur, se dit quand l'occasion de faire quelque chose se présente à celui qui est le plus capable de s'en bien acquitter. On dit dans le même sens La balle cherche le bon joueur.

Fig. et pop., Enfant de la balle, Enfant d'un maître de jeu de Paume et, par extension, Toute personne élevée dans la profession de son père. Cet apprenti est enfant de la balle.

Il se dit aussi des Projectiles, ordinairement de plomb, dont on charge les armes à feu portatives, comme fusils, carabines, pistolets. Balle de plomb, d'acier. Balle de fusil, de pistolet. Balle conique. Balle explosive. Un moule à balles. Fusil chargé à balle, à balle forcée. Une balle l'atteignit au front. La balle est restée dans les chairs. Il tomba percé de plusieurs balles.

Balle morte, Balle qui n'a plus assez de force pour blesser quelqu'un.

Balle perdue, Balle tirée au hasard, sans but précis.

Fig. et fam., Ce sont balles perdues, Ce sont des efforts inutiles.

Balle de calibre, Celle qui est d'une grosseur correspondante au calibre de l'arme.

Balles ramées, Deux ou trois balles de plomb jointes ensemble par un fil d'archal tortillé. On se sert peu de balles ramées.

balle

BALLE. n. f. Gros paquet de marchandises, enveloppé de toile et lié de cordes, pour être transporté d'un lieu à un autre. Faire une balle. Défaire une balle. Il a reçu, il a expédié cent cinquante balles de coton.

Marchandises de balle, Celles que vendent les marchands forains appelés Porteballes et qui sont ordinairement inférieures en qualité à celles que vendent les marchands établis dans les villes. On ne l'emploie guère que par dénigrement. Ce sont des mouchoirs, des ciseaux de balle. Cette locution a vieilli. Voyez PACOTILLE.

Fig. et fam., Un juge de balle, un rimeur de balle, etc., Un juge ignorant, un mauvais poète, etc. Ces locutions ont vieilli.

Par extension, il signifiait, en termes d'Imprimerie, Tampon avec lequel, avant l'invention du rouleau, on appliquait l'encre sur les caractères : il était formé d'un manche de bois, évasé en entonnoir, dont le creux était rempli de laine que recouvrait une double peau. Toucher une forme avec les balles. La balle n'a pas bien pris l'encre. Aujourd'hui on ne fait plus usage des balles, on se sert du rouleau. Voyez ROULEAU.

balle

BALLE. n. f. T. d'Agriculture. Pellicule qui sert d'enveloppe au grain dans l'épi. Vanner de l'avoine pour en séparer les balles. Une paillasse, un oreiller de balle d'avoine.

En termes de Botanique, il signifie aussi Calice qui renferme les organes sexuels des graminées et qui persiste ordinairement après la fécondation, de manière à recouvrir la graine ou semence.

Dictionnaire de L'Académie française 8th Edition © 1932-5

balle


BALLE, s. f. [Bale, 1re br. 2e e muet.] 1°. Petite pelote propre à jouer à la paûme. = 2°. Petites boules de plomb, dont on charge les mousquets, fusils, pistolets, etc. On le dit du canon, en parlant du poids du boulet; ce canon porte vingt-quatre livres de balle. = 3°. Gros paquet de marchandises, liées avec des cordes et envelopées de grosse toile pour être transportées d'un lieu à un aûtre.
   Rem. Ce mot fournit à plusieurs expressions du style familier et proverbial. Dans le 1er sens: prendre la balle au bond, ne pas laisser échaper l'ocasion de réussir. Ce sont balles perdûes; c. à. d. des éforts inutiles. Quand la balle me viendra; quand j'aurai ocasion de parler ou d'agir. "M. de Pompone ne manqueroit pas d'apuyer, si la balle lui venoit; Sévigné. — La balle vient au bon joueur. "Il m'est tombé des nües le plus beau chapelet du monde: c' est assurément parce que je le dis si bien: la balle au bon joueur. La même. — Se renvoyer la balle. — À~ vous la balle, c'est à vous à parler ou à faire.
   Dans le troisième sens, de balle, se dit de ce qu'on méprise et qui est de médiocre qualité; marchandise de balle. — Enfant de la balle; celui qui suit la profession de son père.

Jean-François Féraud's Dictionaire critique de la langue française © 1787-1788
Synonymes et Contraires

balle

nom féminin balle
Projectile d'une arme à feu.
chevrotine, plomb -populaire: pruneau.
Le Grand Dictionnaire des Synonymes et Contraires © Larousse 2004
Traductions

balle

Ball, Kugel, Kaff, Spreuball, bullet, bale, slug, ammunition, shotbal, kogel, speelbal, baal, kaf, smoelבלון (ז), כדור (ז), קליע (ז), קלע (ז), בָּלוֹן, כַּדּוּר, קָלִיעַ, כדורbal, koeëlbala, pera de goma, pilotakulka, míčbold, kugleβόλι, σφαίρα, μπάλαkuglo, pilkobala, pelotapallo, kuula, luotigolyó, labdabola, peluru, sekamhnötturpalla, pallottola, balla, pallata, pallina, pulaglobus, pilaball, kulebala, bola, projéctil, seringamingeпуля, мячboll, kulamermi, kurşun, topرَصاصَة, كُرَةlopta, metakボール, 弾丸공, 총알piłka, pociskกระสุน, ลูกบอลquả bóng, viên đạn子弹, топка (bal)
nom féminin
1. boule avec laquelle on joue balle de tennis
2. objet qu'on lance avec une arme être tué par balle
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balle

[bal] nf
[fusil] → bullet
balle perdue → stray bullet
balles réelles → live bullets, real bullets
(pour jouer)ball
une balle de tennis → a tennis ball
saisir la balle au bond (fig) → to seize the opportunity
[blé] → chaff
(= paquet) → bale
(= franc) → franc
Collins English/French Electronic Resource. © HarperCollins Publishers 2005