[Step by step] **Les Chevalier au fil du temps** màj 05/07/24 - G6 Chap13

par Nathalie986
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Re: Step by step - Les Chevalier au fil du temps

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G2/ Chapitre 3 - Intrigues et visions d'avenir (publié le 7 mai 2021)


 

En arrivant au travail, Je fais la connaissance de Nathalie, notre nouvelle technicienne de laboratoire, qui a déjà eu vent de mes exploits de la veille. Elle en est toute retournée pour moi et je la sens vraiment sincère. Elle me plaît beaucoup.
Pour me tranquilliser dès mon arrivée, elle m’apprend même qu’elle a passé la nuit avec Florent, notre technicien attitré, sur la réparation de mon laboratoire de chimie et que, grâce à Florent, ils ont réussi à le réparer. Je me sens très soulagée. 

Révélation
Je vais directement voir Florent pour le remercier. Il me dit que c’est grâce à mon professionnalisme que le laboratoire a pu être réparé. J’en suis bouche bée. Si je n’avais pas effectué les premières réparations sur le moment, tous les autres circuits auraient fondu et nous n’aurions pu rien faire ! 

Je m’en retourne à mes recherches lorsqu’Eva surgit près de moi. Heureusement, elle n’a pas pu voir quelle sorte de cristal j’avais introduit dans l’analyseur. 

Elle vient me féliciter pour ma réactivité lors de l’incident de la veille et me promeut séquenceuse de sérum ! Quel revirement de situation ! Il paraît que mon travail ravit tout le monde et que je suis très novatrice. 

Novatrice ! Si elle savait. C’est encore plus que cela. Je vais chercher beaucoup plus loin comme pour ces cristaux qui fleurissent autour de la base (nouveau nom que j’ai trouvé pour le laboratoire) et dont tout le monde ignore la provenance. Cela n’intrigue donc aucun sim parmi tous ces scientifiques ? 

Moi je suis intriguée. Aussi, vais-je régulièrement extraire ces cristaux lorsque je suis seule pour pouvoir continuer mes recherches dans le plus grand secret. 

Cet après-midi, j’en profite aussi pour appeler Marc et lui présenter mes condoléances. Il n’a pas l’air en grande forme et je sens quelques larmes dans sa voix. Il raccroche sans tarder et je me sens vraiment très triste pour lui. 

Je retourne à l’intérieur pour aller voir Nathalie. Elle a laissé un message énigmatique sur mon téléphone, me demandant de la retrouver au plus vite sans en parler à personne ! Quel mystère ! 

Elle me dit tout savoir de mes recherches. Elle m’apprend qu’elle a piraté le système informatique des laboratoires FuturSims et espère que je n’en soufflerai mot à personne. Je lui garantis que non. Mais pourquoi ? Parce qu’elle a les mêmes interrogations que moi sur une technologie qui n’est pas sensée exister. Je suis ravie d’avoir trouvé une alliée dans cet endroit. C’était inespéré. 

Nous échangeons donc un moment sur ce que nous avons vu d’incroyable et partageons nos découvertes respectives. 

Nathalie me met en garde et me demande d’être plus prudente :
- Si j’ai réussi à tomber sur tes recherches en piratant leur système, d’autres pourraient aussi savoir ce que tu mijotes. En attendant, je vais créer un fichier de sauvegarde externe regroupant nos trouvailles, les tiennes et les miennes. Je te les enverrai par courriel ce soir.
Invraisemblable ! Je suis devenue une véritable conspiratrice sur mon lieu de travail ! 

Je décide de finir la journée sur des analyses totalement réglementaires et approuvées ! Il ne manquerait plus que je perde mon emploi. Je pense que je vais me calmer un peu et mettre ma petite enquête de côté un moment. J’espère que Nathalie a tort et que personne ne sait que je mène des recherches parallèles à celles qui sont planifiées. 

Mes bonnes résolutions volent en éclat lorsque j’ouvre le mail de Nathalie contenant nos fichiers sauvegardés. Je suis en ébullition ! Il y a un document qui fait mention d’une antenne satellite dont la portée dépasse notre système solaire ! 

Je veux en savoir plus mais Papa est entré dans la pièce et il insiste pour que je fasse une partie d’échecs avec lui. Il me parle tellement qu’il m’est impossible de me concentrer davantage. J’accepte donc. 

Papa est très fort à ce jeu-là et je sais que ce sera dur pour moi de le battre à la loyale. Aussi je me permets de tricher gentiment pour espérer une victoire mais c’était sans compter sur Maman qui a choisi de nous rejoindre à ce moment-là et qui a tout vu bien sûr ! 

Elle ne dit rien mais le fait comprendre silencieusement à Papa ! Ces deux-là sont tellement en phase qu’ils n’ont même pas besoin de mots pour se parler. Papa me sermonne en rigolant alors que je fais mon innocente ! 

Mais c’est fichu pour moi. J’ai perdu la partie et Maman applaudit son héros ! 

Je retourne à mon ordinateur pour discuter avec Marc cette fois.
Nous discutons jusque tard dans la soirée. Je crois que cela lui fait du bien de me parler par écrans interposés. Je ne décèle ainsi aucune émotion qui serait perceptible par la voix. Il me confie des choses vraiment émouvantes, des choses qu’il ne peut dire qu’à moi, me dit-il. 

Le lendemain à l’aube, Nathalie est devant chez moi pour m’informer, hystérique, qu’elle a trouvé les plans du fameux satellite. Nous nous isolons au jardin pour en parler. Cela a l’air grandiose. 

Nous décidons que je me lancerai dans sa création dès aujourd’hui avec l’aide de SimBot. Heureusement que j’entretiens de bonnes relations avec lui ! Nathalie et moi sommes surexcitées par ce projet. 

A peine arrivée au laboratoire, je me lance dans l’étude de ces fameux plans afin de pouvoir les transmettre au millimètre près à SimBot. Il n’est pas question que je rate mon coup. 

Nous nous mettons lui et moi d’arrachepied à la tâche. Chose plutôt étonnante, personne n’est venu nous déranger, ni nous poser de question… 

A la fin de la journée, après de nombreuses heures de travail acharné, j’ai enfin créé mon antenne satellite révolutionnaire ! 

Je l’annonce à Nathalie le lendemain. Nous sommes aux anges et je l’invite à venir boire un verre à la maison lorsque nous aurons terminé le boulot. 

Nous ne savons pas encore quelle sera la suite des évènements mais je décide de prendre quelques jours de congés pour me remettre de toute cette pression. Nous convenons que je garderai l’antenne jusqu’à mon retour de vacances. 

Je profite de ces quelques jours pour relire la biographie de Maman mais aussi surtout pour apprécier leurs compagnies à Papa et à elle. 

Je passe aussi beaucoup de temps à pêcher ou à jardiner. 

Papa vient souvent me rejoindre pour discuter un moment. Ce jour-là, il me demande de m’habiller un peu car, dans la soirée car nous sortirons tous les trois ! Quelle bonne idée ! 

Alors que nous nous préparions à partir, mes parents m’annoncent qu’ils sont d’accord à cent pour cent avec mon projet d’ouverture d’une boutique contenant les trésors de la famille et que nous allons fêter cela au Jus de Crotale ! 

Je suis très émue. Je les remercie au moins une dizaine de fois avant que nous sortions. 

Papa et Maman me racontent que c’est ici qu’ils ont passé leur première soirée ensemble, le jour-même de leur rencontre. Ils me montrent le banc sur lequel ils se sont assis avant de rentrer chez eux ce soir-là. 

Bien que je les devance, je devine aisément leurs regards complices et amoureux à l’évocation d’un tel souvenir. 

Ce soir, c’est ma tournée ! Je suis avec les deux sims que j’aime le plus au monde et nous avons quelque chose d’important à fêter : l’ouverture de ma future boutique ! Je suis d’humeur festive et très heureuse. 

Nous nous apprêtions à prendre une table lorsque Maman reconnut Morgan au bar, Morgan qui est la jeune sœur de son amie Siobhan aujourd’hui décédée et la fille de Moïra qu’elle-même a connue dans le passé. 

Morgan est invitée à se joindre à nous. Elle est d’une compagnie très agréable et cela permet à Maman de parler de sa défunte amie. Elle nous conte beaucoup de petites anecdotes de leur jeunesse et nous rions beaucoup. 

Le lendemain, je m’empresse d’aller consulter les offres immobilières et les terrains disponibles pour y installer ma boutique. Maman est en renfort auprès de moi pour me prodiguer ses conseils et donner son avis éclairé. 

Nous écartons beaucoup d’offres douteuses pour n’en retenir qu’une seule, celle d’un terrain situé non loin du Taudis des Marguerites, la première maison de Maman, dans son ancien quartier. 

Papa qui nous rejoint à ce moment précis de la conversation, se rallie à notre opinion. C’est décidé, j’achète le terrain ! J’y construirai une belle petite boutique et ils seront très fiers de moi. 

Je passe le reste de mes vacances à peaufiner tous les détails de mon projet avec les entrepreneurs mais ce n’est que lorsque je repris le travail, car il fallut bien y retourner, que le projet fut finalisé.
Ce soir-là, en rentrant, j’annonce la grande nouvelle à Maman. Ma boutique est enfin terminée ! Elle est enchantée et me serre dans ses bras dans un cri de joie. 

Alerté par ces effusions de bonheur, Papa sort de la maison pour voir ce qu’il se passe.
Je lui explique tout ce que j’ai déjà raconté à Maman. Il est très fier de moi.
Je leur promets à tous les deux de leur montrer très vite la boutique. 

Le lendemain, c’est Maman qui a le privilège de découvrir la boutique la première, papa étant dans une de ces journées de travail où il finit à minuit. Elle est sous le charme.
Je lui dis que je l’ai baptisée « Le Bazar des Chevalier ». Elle trouve le nom fort approprié, la boutique mignonne comme tout et me complimente sur le fait que j’ai su l’intégrer parfaitement dans le quartier sans le dénaturer. 

Il ne me reste plus qu’à lui annoncer le prix que tout cela m’a coûté, parce qu’il faut bien le dire, j’ai un peu dépassé le budget prévu... Elle me toise de ce regard à la fois mécontent et désapprobateur que je lui connais si bien et qui me met chaque fois très mal à l’aise. 

- Tu plaisantes ! Qu’est-ce que tu appelles « dépasser » ? J’appelle ça doubler, moi ! Et comment vais-je annoncer ça à ton père, hein ? 

Elle est vraiment en pétard. J’essaye de la rassurer en lui promettant que j’ai tout calculé et que nous rentrerons dans nos frais en très peu de temps. « Cette boutique est une mine d’or ! » m’exclamé-je.
Je lui répète de ne pas se faire autant de souci et elle semble se calmer.
- Bon, si tu sais ce que tu fais… Je vais attendre un peu avant de rentrer dans les détails financiers avec ton père. Allons faire une petite visite à l’arbre majestueux puisque nous sommes dans le quartier, et puis j'ai besoin de digérer la nouvelle. 


Lorsque nous approchons de l’arbre, je suis étonnée qu’il n’y ait plus d’ouverture pour mener à la clairière forestière. Maman n’a pas l’air inquiète.
- Tu es devenue jeune adulte, tu ne peux donc plus aller à la clairière, même en ma compagnie. Il faut que tu mettes à ton tour l’arbre en confiance afin qu’il s’ouvre à toi. Tu es l’héritière, l’Elue. Ecoute mes conseils et la porte t’apparaîtra. 

Maman se propose de m’enseigner comment faire et j’accepte tout de suite. Je dois arroser l’arbre plusieurs fois de suite puis complimenter ses feuilles et discuter de ses racines. Je commence par l’arrosage : le jardinage, ça me connaît ! 

Pour parler à un arbre, c’est autre chose…
- Mais qu’est-ce que je lui dis ?
- Je ne sais pas, moi ! Lance-toi ! Pour moi, c’est venu naturellement.
- Bel arbre, comme tes feuilles sont vertes…
- Ça allait comme ça ? 

- Tes feuilles sont vertes ? Waouh ! Quel compliment ! Allez, continue !
- Que tu es beau avec tes feuilles brillantes et tes racines luminescentes. C’est un bonheur de te regarder ! 

- Eh bien voilà ! Tu n’as plus qu’à te faufiler et n’oublie pas d’emprunter exactement le chemin que je t’ai indiqué.
- Toute seule ?
- Oui. Je serai juste derrière toi. Ne t’inquiète pas.
- Ok, mais tu ne me regarde pas. On ne sait jamais, si je me plante lamentablement… 

- Okay ma chérie, tu peux y aller. Je ne regarde pas. 

J’arrive sans encombre à la clairière forestière en ayant scrupuleusement suivi les indications de Maman (j’avais trop peur pour faire autrement, de toute façon) et elle est juste derrière moi, comme promis.
- Et si nous allions pêcher ? Allez, viens ! 

J’adore cet endroit. Je n’y avais pas remis les pieds depuis mon adolescence. Je me mets à courir, profitant du calme absolu de l’endroit et de sa beauté éternelle. Je me sens bien…
C’est impressionnant comme toutes mes émotions négatives s’envolent dès que je franchis le seuil magique de ce lieu tout aussi magique.
Nous approchons de la rivière, souriantes et heureuses. Le temps est suspendu. 

Nous décidons de pêcher une heure ou deux puis de rentrer sagement à la maison attendre Papa qui ne sait rien de cet endroit. 

Nous en profitons pour discuter de l’enfance et de l’adolescence de Maman : elle me reparle de ces objets qui n’existent plus aujourd’hui, de ces lieux de vacances que j’aimerais tant connaître ou encore de ces festivals qui existaient dans le monde qu’elle a connu. Je suis heureuse de pouvoir participer à rétablir tout cela et j’espère bien mener ma mission à son terme. Nous avons l’impression de ne parler que quelques minutes. 

Seulement, le temps passe très vite lorsqu’on est à la clairière forestière et, lorsque nous rentrons, Papa dit nous attendre depuis près de quatre heures déjà, anxieux (et furieux aussi) comme je ne l’ai jamais vu.
- Mais où étiez-vous ? Pas un mot, rien. Vos téléphones m’envoyaient directement sur vos messageries. J’étais follement inquiet ! 

Maman s’excuse auprès de Papa en lui expliquant que nous sommes juste aller pêcher entre filles, ce sur quoi elle ne ment pas. Mais il y a autre chose… je la sens très inquiète pour Papa tout d’un coup et ce n’est pourtant pas son genre.
- Mais enfin, qu’est-ce qu’il se passe ? demandé-je. 

Mes parents m’expliquent que Papa est en fin de vie, une fin de vie très proche, mais ils ont l’air de prendre ça en toute sérénité. Je suis atterrée. Maman me dit qu’ils ne voulaient pas me perturber dans mon travail et mes projets de boutique et qu’il ne servait à rien de m’informer trop tôt. Je leur en veux. 

J’aurais bien aimé avoir autant de temps qu’eux pour me préparer à cela. Je prends mon père dans mes bras, de longues minutes, de très longues minutes durant lesquelles je sens encore son après-rasage discret qui me rappelle tant souvenirs d’enfance. 

 

À suivre... Standard smile

 

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G2/ Chapitre 4 - Chagrins (publié le 10 mai 2021)


 

Ce matin-là, je vais retrouver mon père dans le bureau.
- Papa, je ne pourrai jamais vivre sans toi. Je t’aime trop pour ça. Je mourrai aussi.
- Non Angélique. Tu y arriveras, je le sais. Tu es très forte. Et moi aussi je t’aime ma chérie.
Je m’en vais me coucher le cœur très lourd ce soir-là sans savoir que c’est la dernière fois que je vois mon père. 

 

Révélation
Le lendemain, alors que j’étais dans ce même bureau à discuter avec Maman qui pianotait son PC, Papa s’est écroulé sans avoir le temps de nous dire quoi que soit. Il venait à peine d’entrer dans la pièce. 

Nous n’avons même pas eu le temps de réagir. La Faucheuse est arrivée très vite pour le happer.
Dans un premier temps, nous sommes restées là, sans voix…
Puis nous nous sommes toutes les deux effondrées, impuissantes face à cette tragédie. 

J’avais l’impression que, bien qu’elle fût au courant de la fin très proche de mon père, Maman n’arrivait pas à réaliser ce qui se passait. 

Maman a déposé l’urne de Papa dans le salon près de la cheminée puis s’est isolée dans sa chambre. Je restais là pendant des heures à pleurer de larmes inconsolables, avant d’aller au travail et en revenant du travail aussi, pendant la journée lorsque j’étais à la maison, et même la nuit. 

Et au travail, je ne faisais plus grand-chose. Je m’isolais pour aller pêcher et essayer de me vider l’esprit mais cela m’était impossible. Toutes mes pensées étaient tournées vers mon père. 

Marc m’inondait de messages, aussi bien sur mon téléphone que sur ma boîte mail. Je les voyais tous mais ne les lisais pas. Mon cœur était trop abîmé. 

Alors je repartais vers le seul endroit où je voulais être, je repartais vers mon père, mon Papa adoré.
Et je pleurais encore pendant des heures. J’avais beaucoup de mal à m’en remettre, moi qui n’avais encore connu aucun vrai malheur dans la vie.

Et puis, un jour, j’ai décidé qu’il était temps d’arrêter de pleurer. Il fallait me ressaisir. Papa n’aurait pas voulu ça et Maman se remettait doucement, plus vite que moi alors qu’elle avait perdu le grand amour de sa vie. J’ai remarqué que, malgré cela, Maman portait le deuil en permanence. Plus de vêtements de couleur, uniquement du noir. 

Maman s’est fait aider par sa meilleure amie Summer. Je les ai entendues parler longuement toutes les deux. J’ai aussi entendu Maman lui raconter de belles histoires au sujet de Papa. Et cela pendant des heures. Summer est une vraie amie pour ma tendre mère. Elle l’a écoutée ainsi, sans l’interrompre. 

Elle l’a aussi prise dans ses bras, lui procurant le réconfort nécessaire dont on a besoin dans des cas pareils. 

J’ai réalisé ce jour-là que moi aussi j’avais besoin de quelqu’un à qui me confier pendant des heures et, comme une évidence, j’ai appelé Marc qui s’est empressé d’accourir à ma demande de me rejoindre au parc. Je me suis jetée dans ses bras dès qu’il est arrivé. 

Puis je lui ai expliqué le décès de Papa, le fait que j’ai appris la veille qu’il se savait en fin de vie, tout cela dans un flot de paroles plus ou moins inaudibles, j’en suis consciente.
- Comment a-t-il pu me faire ça ?
- Te faire quoi, Angélique ? 

J’essayais de faire comprendre à Marc tout mon désarroi et je savais qu’il comprenait. Il avait perdu sa mère et savait. Il me regardait avec un air si triste, si compréhensif et il me laissait surtout parler et évacuer. 

Il m’a dit qu’il ne voyait qu’une chose, c’est que j’en voulais énormément à mon père et qu’il fallait absolument que je lui pardonne afin de pouvoir faire mon deuil. 

Il m’a prise dans ses bras en me disant qu’il serait toujours là pour moi, qu’il souhaitait l’être en tous cas, qu’il m’aiderait ainsi à traverser les dures épreuves de la vie.
Les bras et les paroles de Marc me procuraient un tel bien être que j’aurais voulu y rester lovée plus longtemps. 

J’ai longuement parlé de Marc avec Maman, lui disant combien je me sentais bien et rassurée auprès d’un homme comme lui.
Elle m’a dit qu’elle ressentait exactement la même chose au sujet de mon père et qu’elle ne s’était pas trompée. Il avait toujours pris soin d’elle. 

Elle m’a vanté les mérites de Papa pendant des heures et je ne me lassais pas de l’écouter. Elle m’a même appris que Papa était un agent secret, lui qui paraissait si ordinaire dans son rôle de père et de mari aimant ! Elle n’a appris la véritable profession de mon père que quelques jours avant sa mort. Jamais elle ne l’avait questionné sur son mystérieux travail qu’elle imaginait être hors du commun. Elle lui faisait juste confiance. Elle l’aimait.
- Ton père était un homme merveilleux ! 

Au laboratoire, je me suis remise à travailler sérieusement tout en continuant mes investigations parallèles avec l’aide de Nathalie.
Un jour, prise d’une inspiration soudaine, j’ai décidé de tester un de mes sérums. 

Je me sentais pleine d’énergie, une énergie tellement forte que je me sentais prête à soulever des montagnes. J’en fis part à Nathalie en lui décrivant l’expérience comme surnaturelle mais nous étions de plus en plus certaines que nos recherches menaient à quelque chose d’extraterrestre.
- Tester tes propres sérums ! Tu es complètement folle !
- Si on veut avancer, il faut bien le faire, non ? ! 

Tous les soirs, je retrouve Maman avec grand plaisir mais quelques fois, elle a le moral en berne d’avoir trop pensé à Papa et me confie qu’il lui manque beaucoup et que cela lui est parfois insupportable de continuer sans lui. 

Alors, je lui change les idées en lui racontant mes journées de travail, les vraies, cette fois. Elle est tellement éberluée qu’elle finit toujours par cesser de penser à ce qui la rend si triste.
Je sais que je suis tenue au secret professionnel mais c’est pour la bonne cause et Maman ne me trahira pas. (Elle a été mariée à un agent secret, non ?!) 

Elle n’a bizarrement aucune crainte pour moi même lorsque je lui raconte toutes les choses étranges que j’aie vues. Elle est persuadée, au contraire, que je vais vivre de fabuleuses et extraordinaires expériences et est enchantée pour moi. 

Une autre façon de sortir Maman de son chagrin est de nous lancer pendant plusieurs heures de parties de « Flavio partie 100 ». Nous rigolons beaucoup et elle n’a pas le temps de s’appesantir sur l’épreuve qu’elle traverse avec beaucoup de mal. 

Les échecs sont un autre moyen de la sortir de sa peine. Nous ne faisons réellement jamais de parties sérieuses car nous parlons beaucoup et cela me change les idées, à moi aussi. 

Ce jour-là allait voir les derniers instants que nous passâmes ensemble. Nous nous promenions dans le quartier, près de la rivière, et étions sur le chemin du retour lorsque Maman se sentit prise d’une très grande fatigue et exprima le désir de s’asseoir quelques minutes avant de rentrer. La maison était à quelques mètres seulement. 

Elle me racontait de succulentes anecdotes sur Papa et en riait beaucoup… 

…lorsqu’elle se leva, me regarda avec un sourire heureux et me dit « je t’aime ». Puis elle tomba sur le sol.
Il me fallut quelques secondes pour réaliser ce qui se passait. 

Je me suis levée précipitamment pour essayer de lui venir en aide mais je n’aurais rien pu faire de toute façon. La Faucheuse est apparue, surgissant de nulle part, pour me la prendre. Mon désarroi était immense.

En quelques minutes, je me retrouvais seule, orpheline et désorientée. J’avais l’impression de fonctionner comme un robot. J’ai le vague souvenir d’avoir emporté l’urne de Maman et de l’avoir déposée dans le salon auprès de celle de Papa. 

Puis je me rappelle être allée dans leur chambre désespérément vide… Je me suis réfugiée dans leur lit et ai pleuré longtemps, respirant le parfum subtil de Maman encore présent sur l’oreiller. 

J’ai refait le lit afin de laisser leur chambre dans l’état même où je l’avais trouvée puis j’ai une nouvelle fois regardé ces lieux si pleins de leur absence. 

Déterminée, j’ai pris le téléphone de Maman et ai appelé ses amis un par un pour leur apprendre sa disparition. Cela a été une pénible épreuve, la plus terrible de toutes ayant été l’appel passé à Summer. Elle ne cessait de pleurer et il était au-dessus de mes forces de pouvoir la consoler, étant moi-même noyée dans mon insupportable chagrin.
J’ai ensuite appelé Marc pour lui demander de venir. 

En très peu de temps, il est près de moi. Je ne pense pas qu’il ait ressenti l’urgence de la situation car il me serre dans ses bras pour me saluer, heureux de me voir. En tous cas, il a répondu présent, comme d’habitude. 

Prise de soubresauts et émue par cette étreinte, je le repousse pour lui raconter le décès de Maman. 

Marc me laisse déverser sur lui toute cette peine qui me pétrifie. Il m’écoute comme il l’a fait il n’y a pas si longtemps que cela, si peu de temps en réalité… 

Il me demande alors une « faveur », celle de le laisser s’occuper de moi.
Il envisage sérieusement de venir s’installer avec moi, de partager ma vie pour que je ne sois plus jamais seule. 

- Qu’est-ce que tu en penses ?
- Reste. Au moins ce soir. Ne me laisse pas. 

Marc ne m‘a pas laissée. Il m’a tenue un instant dans ses bras pour me rassurer. Il m’a susurré « je t’aime » à l’oreille pour la première fois, un « je t’aime » auquel je n’ai pas répondu car ma tristesse m’en empêchait mais un « je t’aime » qui m’a bouleversée tout de même. Marc est resté et n’est jamais reparti. 

Ce soir-là, je l’ai abandonné sur le canapé pour me réfugier à nouveau dans la chambre de mes parents. Je me suis laissé aller à sangloter pendant de longues heures. Je sais qu’il m’entendait mais je suppose qu’il respectait suffisamment ma douleur pour me laisser seule à ce moment-là. Et moi, je savais qu’il n’était pas loin. 
 
[...]

Le temps passe aux Jacinthes comme partout ailleurs. Marc m’aime de tout son cœur et me fait vivre de magnifiques moments lorsque je ne suis pas recluse dans la chambre de feux mes parents.
Et puis un jour, j’essuie ma dernière larme. 

J’ai pardonné à mon père de m’avoir laissée dans l’ignorance de son décès proche depuis longtemps. Je décide le leur dire au revoir à tous les deux et de profiter de mon bonheur naissant. Ils me manqueront mais je dois continuer… J’ai promis à Maman de réaliser la mission jusqu’au bout. 

Ce jour-là, je me replonge dans les trois tomes de la biographie de Maman. Chaque fois que je les lis, j’y découvre de nouvelles choses auxquelles je n’avais pas forcément prêté attention la fois précédente. Cette fois, il y est question de d’un passage situé derrière l’ancienne demeure de l’illustre famille Plènozas. Maman n’a jamais réussi à forcer ce passage et écrit en toutes lettres espérer que son héritière y arrivera. Il faudra que j’aille voir ça de plus près. 

Chaque soir, en rentrant du travail, Marc me serre dans ses bras. 

Nous passons alors des moments idylliques à nous regarder dans les yeux ou à discuter dans les bras l’un de l’autre avant de passer au quotidien. 

Un soir, il m’a embrassée si timidement que j’aie eu l’impression de revivre notre premier baiser. J’en étais toute retournée. Tous les instants que je passe auprès de Marc sont si intenses qu’ils mettent parfois mes émotions à fleur de peau au point que j’en ai presque envie de fondre en larmes. 

Marc m’aime de tout son cœur et j’adore sentir cet amour qui fait écho au mien. 

J’aime nos échanges coquins qui ne sont que fougue et passion chaque soir que Dieu fait, des échanges emprunts de désirs et de sentiments profonds qui n’appartiennent qu’à nous. 

J’aime aussi ces échanges plus tendres mais tout aussi passionnés que Marc maîtrise aussi à la perfection et qui me font vibrer de tout mon être. 

J’aime cet homme. Il sait me parler, m’écouter, me désirer. Chaque instant auprès de lui est un véritable enchantement. Nous sommes merveilleusement bien ensemble. 

Ce jour-là, j’ai du mal à convaincre mon cher amour à me rejoindre dans la cuisine. Il fête son anniversaire mais semble l’avoir oublié. Moi non. Il faut dire que Marc est un geek invétéré et qu’il a du mal à bouger de son écran mais j’ai finalement réussi à le persuader, à force de sourires et de gentillesse… 

Il a l’air ravi…. L’appel de l’estomac sûrement…
- Humm... ça sent bon ! 

Je rajoute quelques bougies sur le gâteau et lance la crécelle pendant qu’il souffle ses bougies. 

Il me remercie tendrement d’avoir pensé à fêter ses quarante ans.
- J’espère que tu ne te lasseras pas auprès d’un vieux comme moi ! me dit-il en rigolant.
- Certainement pas ! Jamais ! 
 
À suivre... Standard smile
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G2/ Chapitre 5 - Tournés vers l'avenir (publié le 14 mai 2021)


 

Un soir, en rentrant du travail, Marc m’attend devant la maison comme à son habitude mais nous sommes surpris par un orage qui nous fait nous précipiter à l’intérieur.
Je suis rentrée plus tôt car Marc a invité sa sœur Marina afin de me la présenter. Elle ne va pas tarder et me voilà trempée jusqu’aux os. 

Révélation
J’ai à peine le temps de prendre une douche et de me changer que Marina arrive, ponctuelle.
Marc s’empresse d’aller lui ouvrir. Il paraît très heureux de voir sa sœur. Il m’en parle d’ailleurs très souvent et je sais combien elle lui manque. 

Je m’avance à mon tour pour l’accueillir. Elle me fait de grands sourires. Je la sens heureuse de me connaître, tout autant que je le suis.

Marc nous présente brièvement puis s’excuse de devoir nous laisser. 

Je la fais asseoir au salon et nous sympathisons tout de suite. Marina a dix ans de plus que son frère mais ils s’entendent très bien, ce qui ne fut pas le cas à l’époque, me raconte-t-elle où Marc était au lycée. « Mais il parlait déjà de toi ».
C’était l’époque où j’étais en première année. Marc, lui, allait bientôt quitter le lycée. 

Marc lui avait relaté la première fois où il avait rencontré mon père et comme il avait été impressionné. Je me suis esclaffée au souvenir de ce moment qui pourtant, m’avait tant mis mal à l’aise. Cela me parait si loin. 

Puis, dans le flot de la conversation, elle fait allusion à quelque chose dont Marc souhaite me parler en fin de soirée.
- Quelle chose ?
- Quoi ? Tu n’es pas au courant ? 

- Euh non...
- Mais quelle bêtasse je fais ! Quelle gaffe ! Ce doit être une surprise… J’ai encore trop parlé ! 

Lorsque Marc vient se joindre à nous, Marina a changé de sujet et nous conversons sur une pléthore d’histoires croustillantes concernant les périodes d’école primaire et de lycée de son frère. Marc s’en défend vigoureusement mais cela amuse beaucoup sa grande sœur. 

Il se fait déjà tard lorsqu’elle choisit de nous quitter mais je peux deviner en les observant elle et son frère qu’ils sont très proches. Je suis très contente de la connaître et me jure de la revoir très bientôt. 

Une fois Marina partie, nous nous réinstallons sur le canapé. Je commence à peine à dire à Marc combien j’ai trouvé sa sœur formidable qu’il m’entreprend dans une attitude on ne peut plus enjôleuse. 

Il m’embrasse amoureusement puis me demande tendrement de le rejoindre dans notre chambre où il veut me montrer quelque chose … 

J’ai à peine eu le temps de le voir saisir quelque chose dans le tiroir qu’il s’agenouille d’un air décidé devant moi. 

Il sort de sa poche une pierre magnifiquement brillante et me demande en mariage le sourire aux lèvres alors que je suis sous le choc de l’émotion. Je n’ai pas franchement eu le temps de me préparer mais j’attendais ce moment depuis si longtemps que mon « oui » est naturel et définitif. Je veux passer ma vie avec lui, vieillir auprès de lui. Marc pour toujours. 

Marc se lève, heureux et m’embrasse fou de joie. 

Nous nous sommes mariés trois semaines plus tard au Velours Bleu, entourés de Marina, notre seule famille et de tous nos amis. 

Nathalie, Cassandra, Florent et Eva sont même arrivés directement du laboratoire afin de ne pas rater le début de la cérémonie. 

Il y avait aussi Anthony, Tanguy et Matthias, les amis de Marc ainsi que Laurence, mon amie d’enfance et Marianne et Mélinda, mes vieilles copines de lycée. Ils étaient tous là. 

La cérémonie était magnifique et l’ambiance très festive. Certains de nos amis se sont même mis à danser au milieu de la rue. 

Après tant d’émotions, nous nous sommes dirigés vers l’intérieur où la direction du Velours bleu nous avait dressé le gâteau de mariage, au chocolat, comme nous l’avions demandé !
Ils se sont joints à nous pour partager notre bonheur ! Tout le monde s’amusait. 
Nous faisions le tour des invités Marc et moi afin de nous assurer que tout se passait bien mais il n’y avait aucune inquiétude à avoir. La fête battait son plein et nos invités étaient ravis. 

Marc qui déplorait quand même de me voir passer autant de temps avec nos invités et pas assez avec lui venait régulièrement me ramener vers lui. Il était trop mignon ! 

Les félicitations allaient bon train. Eva trouvait mon mari « craquant », Cassandra pleurait d’émotion dans mes bras et Marc discutait de son bonheur absolu avec Matthias. 
Les plus émouvantes furent les félicitations de Marina qui m’a souhaité la bienvenue dans sa famille et qui se disait très heureuse d’avoir trouvé en moi une nouvelle sœur.
Elle nous prit Marc et moi chaleureusement dans ses bras… 

…et exigea de nous que nous soyons heureux. Cela n’était pas difficile. J’avais de nouveau une famille. 

C’est ce moment-là que choisirent Matthias et Tanguy pour envoyer une chanson de leur composition sur notre couple. Matthias s’est mis au piano tandis que Tanguy chantait un air romantique qu’ils nous avaient spécialement préparé pour l’occasion. Quelle touchante attention ! 

J’apercevais Nathalie et Florent en train de parler boulot. Encore un coup de Florent ! Cet homme-là ne sait vraiment pas se détendre. 

Je suis arrivée pour les séparer sous un prétexte fallacieux. Nathalie était ravie d’échapper aux éternelles hypothèses de notre collègue sur tel ou tel résultat d’expérience. Ce soir, elle souhaitait s’amuser. 

La soirée touchait à sa fin. Marc et moi étions très heureux car tout s’était déroulé à la perfection. 

Mais nous avions hâte de nous retrouver seuls. Aussi, quand tous les invités furent partis, ce fut un grand soulagement. Le reste de la soirée serait pour nous. 
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Une fois arrivés à la maison, Marc nous servit un verre de Cranerlet, le meilleur que j’eusse goûté jusqu’à présent, mais peut-être était-ce le goût du bonheur ? 

Mon mari me complimenta sur ma robe de mariée. Il dit me trouver d’une splendeur sans pareil. Je lui expliquai alors que cette robe était celle de Maman, tout comme le chapeau et qu’ainsi, elle était un peu avec moi aujourd’hui. 

Nous discutâmes et bûmes jusqu’à l’aube mais je me sentais sale et fatiguée. Il était grand temps d’aller prendre une douche et de me changer.
- Eh ! Mais tu me laisses déjà ? 

Une fois rafraichis, nous nous sommes retrouvés dans le salon où Marc proposa que je lui montre ma boutique, le « bazar des Chevalier ». J’acceptais tout de suite. 

Mon mari trouvait que l’idée de vendre des objets ayant été découverts ou ayant appartenus à la famille était excellente. Cependant, la boutique était pour le moment trop grande par rapport aux articles proposés et Marc me suggéra quelques aménagements afin qu’elle soit un peu plus accueillante et nos produits mieux mis en valeur. J’adhérai totalement à ces propositions puis nous rentrâmes nous reposer. 

Quelques semaines plus tard, alors que je travaille sur l’extraction de cristaux au laboratoire, je suis prise de violentes nausées accompagnées d’un mal de tête tout aussi violent. 

Je décide de rentrer dans le bâtiment pour me mettre à l’abri du soleil qui est toujours particulièrement éclatant à Oasis Spring. Je dois certainement avoir du mal à le supporter en ce moment, c’est tout. 

Bien qu’ayant mis cela sur le compte des fortes chaleurs sur mon lieu de travail, j’en parle quand même à Marc le soir-même.
Il me rassure tout de suite et me dit que nous allons surveiller de près mon état de santé. Mais il ne me trouve pas du tout l’air malade. Il est vrai que mes nausées se sont calmées. 

Quelques jours plus tard, alors que je peaufine un rapport avant d’aller au travail, les nausées me reprennent, si intenses cette fois que je suis obligée de courir jusqu’au toilette pour aller vomir. 

Je décide alors que je m’arrêterai pour acheter un test de grossesse sur le chemin du travail. En plus, je trouve que j’ai pris du ventre ces derniers jours. Je ne serai donc pas étonnée d’être enceinte. 

Comme je m’y attendais, le test est positif. La première à connaître la nouvelle est donc ma meilleure amie Nathalie. Elle est tout d’abord surprise car elle croyait juste que j’avais un peu grossi, mais très heureuse pour moi. Nous nous enlaçons comme deux petites folles.
Il faudra que j’attende ce soir pour annoncer la nouvelle à Marc. 

Le soir, c’est chose faite. J’annonce, excitée, la grande nouvelle à mon geek de mari. 

Marc est très heureux lui aussi mais il n’est pas surpris. Il m’a bien observée ses derniers jours, me dit-il, et vu mon ventre s’arrondir. Il a aussitôt fait le rapprochement avec mes nausées.
- J’en étais sûr ! 

Quel bonheur de voir mon bel amour aussi comblé et euphorique ! Il a même abandonné son ordinateur pour me prendre dans ses bras !
- Tu ne pouvais pas me faire plus plaisir ! 

Mon travail est de plus en pénible chaque jour. Lorsque je ne suis pas occupée à des tâches physiques et dangereuses, je passe la journée dans les vapeurs de produits chimiques, encore plus dangereux. 

Ce jour-là, je suis convoquée par Eva qui me met d’office en congé maternité. Il y a trop de risques dans notre métier pour ma santé et celle du bébé. Je suis grandement soulagée car je n’aurai pas pu tenir bien longtemps à ce rythme. 

Le soir-même, lorsque je rentre, Marc vient m’accueillir. Marina est déjà là. Je l’ai invitée ce soir à dîner pour lui annoncer qu’elle allait être tatie ! 

J’en profite pour dire à Marc que je suis officiellement en congé maternité. Il est plus que soulagé. Ces derniers temps, il était très inquiet pour moi et me suppliait presque de prendre un congé pathologique. Au moins, ce ne sera pas à faire. 

Je laisse Marina et Marc discuter au salon tandis que je prépare le dîner. 

Dès que nous passons à table, j’annonce la nouvelle à ma belle-sœur qui s’exclame de joie tant elle est heureuse ! Nous lui expliquons notre projet de réaménager la chambre de mes parents en chambre d’enfant pour accueillir notre bébé au mieux. 

Marina est très émue d’apprendre que son petit frère va devenir Papa. Elle aussi a des projets pour son futur neveu ou sa future nièce. Elle va prévoir tout ce qu’il faut pour le recevoir chez elle. 

Le repas se termine dans une joie immense. Nous avons bien mangé et discuté. Marc qui d’ordinaire se resserre une deuxième part, en a fini pour ce soir. Marina ne cesse d’évoquer notre futur bébé. 

Je suis ravie de la voir si enthousiaste et pleine de visions d’avenir. 

Mais il est temps pour elle de nous quitter. Marina n’est plus toute jeune et elle supporte moins les dîners à rallonge qu’autrefois. 

Lorsqu’elle passe la porte, j’avoue à Marc avoir du mal à digérer tout ce que j’ai mangé. Je ne me sens pas très bien. Il a l’air amusé en me disant que c’est pour la bonne cause et que ça ira mieux demain. 

Nous passons Marc et moi la plupart de nos soirées tranquilles à la maison à vaquer à nos occupations. Marc passe son temps sur son ordinateur tandis que j’étudie la théorie de la fuséologie à défaut de pouvoir la pratiquer. Bien qu’apparemment concentré sur son ordinateur, je sens le regard de mon mari bien souvent posé sur moi avec tendresse, ce qui m’emplit de bien-être. 
 
[...]

A mes six mois de grossesse, Nathalie a organisé une petite réunion avec tous nos amis pour célébrer l’arrivée de mon futur bébé. Je me sens en meilleure forme, moins fatiguée et je n’ai plus de nausées. C’est le moment idéal. 

Je crois que mon ventre aura été tripoté par presque toutes les filles présentes ce jour-là.
Il faut dire que bébé s’est mis à bouger et que c’est un évènement important pour la gente féminine !
Cela dit, il me tardait que la petite fête soit finie. 
Je préfère de loin la douceur et la tranquillité de notre jardin, surtout lorsque Marc vient m’y retrouver. C’est chaque fois un vrai bonheur et il n’est jamais bien loin. 

Nous partageons des moments de tendresse et de complicité rien qu’à nous.

J’explique à mon mari le désarroi que j’ai éprouvé dans l’après-midi à me faire toucher le ventre à maintes reprises.

Pour me changer les idées, il m’indique que le réaménagement de la chambre de mes parents en chambre d’enfant est presque terminé, que je pourrai bientôt la voir.
Puis il me fait un massage délassant et tellement divin qu’il m’ôte toutes les tensions de la journée. 

Je suis heureuse de savoir que la chambre est presque terminée. Je n’y ai plus mis les pieds depuis que j’y ai essuyé ma dernière larme après le décès de Maman. La porte est restée close depuis ce jour-là. Cela me fera du bien de voir cette pièce revivre. Je remercie mon amour si plein d’attentions. Je l’aime tellement.

 

A suivre... Standard smile

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★★ Guide

 

G2/ Chapitre 6 - Maxime (publié le 17 mai 2021)


 

Quelques temps plus tard, Nathalie et moi fêtons une amitié éternelle à l’Eruption solaire. Elle est ma meilleure amie pour toujours et nous partageons beaucoup de secrets, surtout au sein du travail. 

Révélation
Elle m’apprend que le laboratoire est en ébullition ces jours-ci et qu’il est de plus en plus question de technologie extraterrestre. Même les dirigeants en parlent ouvertement. J’ai hâte de retourner travailler pour savoir de quoi il s’agit exactement. 

Une fois rentrée à la maison, je n’ai plus trop le temps d’y penser car Marc m’entreprend sur un sujet plus fougueux. 

Je profite alors qu’il se soit endormi pour me replonger dans mes dossiers secrets. Avec un peu de mal quand même car je suis saisie par une violente contraction. 
                       
Une fois la douleur passée, je me remets à étudier mes dossiers mais je suis sur le point de découvrir quelque chose d’intéressant quand Marc se lève. Je vais devoir attendre avant de poursuivre ma passionnante lecture. 
 
[...]

Marc s’était lancé l’année dernière en tant que consultant indépendant en informatique et son affaire a l’air de plutôt bien marcher. Il commence à être connu. Son passe-temps rapporte de l’argent de façon régulière à présent et il est tout content de me l’annoncer. 

Il est en train de me détailler les contrats qu’il a obtenus ces derniers temps lorsque je suis à nouveau prise de contractions, bien plus fortes et régulières cette fois. 

Bien que Willow Creek ait maintenant un bel hôpital, j’ai choisi d’accoucher à la maison comme Maman l’a fait avant moi. Ce n’est peut-être pas le plus facile mais c’est ce qui me convient le mieux.
- Ne reste pas là, viens dans la chambre ! hurla Marc. 

En approchant du berceau, j’aperçois un peu la chambre et la décoration choisie par Marc.
- Tu es prête ma chérie ? Le grand moment est arrivé. Allez, souffle bien et détend toi ! 

Les douleurs sont interminables mais au bout de quelques heures, notre petit garçon est né. Marc est resté avec moi à chaque instant pour m’encourager et je suis heureuse de lui avoir donné le plus beau fils du monde !
Nous le baptisons Maxime. 

Je passe énormément de temps avec Maxime les semaines qui suivent sa naissance. Il est le centre de mon univers. Il n’est d’ailleurs pas rare que Marc rentre du travail pour me trouver à lire dans la chambre auprès de lui. Il prend alors le relais car il adore s’occuper de notre fils tout autant que moi. 

Nous sommes des parents comblés et Marina une tatie aux anges.
Elle adore déjà notre petit Maxime. Les compliments fusent sur ce petit être dégarni. Il a les yeux de son père, la bouche de sa mère… 

Marina est pleine d’imagination sur le sujet bien qu’il soit impossible de dire à qui il va ressembler.
J’adore voir tout l’amour qu’elle a déjà pour notre enfant. Il n’aura peut-être pas de mamie mais il aura une
tatie gâteau, ça c’est sûr. 

Maxime grandit très vite. Il devient un petit chenapan qui n’en rate pas une pour faire une bêtise.
Marc est parfois en colère après lui et le sermonne sur un ton mécontent. Maxime le regarde alors d’un air angélique mais il ne moufte pas… 

Je sens que Marc m’en veut aussi parce que je laisse passer plein de choses… Il trouve que je me fais manipuler par notre fils alors que je devrais être plus sévère. Il dit que l’éducation s’apprend dès le plus jeune âge.
Heureusement, ça ne dure jamais bien longtemps. Et heureusement, Maxime ne fait pas que des bêtises ! 

Il sait aussi rester calme à jouer sur sa dablette ou à écouter avec grand intérêt les histoires que je lui raconte. Ces instants-là sont de pures merveilles. 
Souvent, je vais passer l’après-midi chez Marina après la sieste de Maxime. Nous passons ainsi des heures à discuter entre belles-sœurs. 

Maxime adore sa tatie et elle le lui rend bien. Elle a arrangé plusieurs petits coins pour son neveu dans sa maison. A commencer par sa chambre où elle a installé un petit lit de bambin afin qu’il puisse venir dormir chez elle quand il le souhaite. Un petit pot pour bébé trône dans sa salle de bain, une chaise haute se trouve maintenant dans sa cuisine et elle a arrangé une aire de jeu pour lui dans son salon. 

Un vrai bonheur pour que nous puissions discuter tranquillement alors que Maxime joue avec la maison de poupées mais cela ne dure jamais bien longtemps car Marina est souvent réquisitionnée pour aller jouer avec lui. 

C’est aussi elle qui lui donne le bain ces jours-là avant que nous rentrions à la maison. Elle dit que cela sera une chose en moins à faire pour moi et, qu’en plus, cela lui fait énormément plaisir. Je souligne aussi que cela nous permet de partager de sympathiques moments tous les trois. 

Lorsque je rentre à la maison avec un petit homme tout propre, nous sommes accueillis par Marc qui nous attend avec impatience.
Il avait hâte de nous retrouver et de savoir comment nous avions passé notre journée. 

Il était aussi pressé de serrer son fiston dans les bras ainsi que sa douce femme, les deux amours de sa vie. 

Nathalie vient parfois me rendre visite après le travail pour me faire part des derniers cancans du labo et de choses plus sérieuses aussi. 

Ce jour-là, elle m’annonce que je suis devenue un héros et que tout le monde parle de moi !
- Comment ça ?!
J’avoue ne pas comprendre. Cela fait des mois que je n’ai pas mis les pieds au laboratoire. 

Elle m’explique que toutes mes recherches secrètes ont été découvertes et que, justement, ils attendaient quelqu’un comme moi qui se pose les vraies questions tout en respectant le secret.
- Tu ne peux même pas t’imaginer comme j’ai eu la trouille lorsque le pot aux roses a été mis à jour ! Ce qui arrive est un vrai miracle !
Effectivement, Nathalie semblait aux anges... 

- Ils ont d’autres plans, me dit-elle, ceux d’un rayonsim et d’une génératrice à trou de ver.
Pour le premier, elle ne sait pas vraiment mais pour le deuxième, il s’agirait d’une machine permettant d’aller sur une autre planète. Laquelle ? on ne sait pas encore.
- En attendant, tu es pressentie pour la construire étant donné que tu as déjà construit la super antenne satellite ! De toute façon SimBot ne veut travailler qu’avec toi !
Je suis éberluée !
- Tous les collègues disent que tu seras la prochaine savante folle du labo ! Et il n’y en a pas eu depuis des décennies, depuis une certaine Lola Kibo ! A côté, Eva est une petite joueuse.
Jamais entendu parler de cette femme…
Révélation
Lola Kibo est une référence personnelle à une simette que j’avais créée et que j’adore, et qui est devenue savante folle dans une autre de mes parties. Accessoirement, elle était mariée à Akira Kibo.🙂
Maxime vient se joindre à notre passionnante conversation et tente de s’imposer au milieu. Cela ne me plait pas du tout.
- On ne coupe pas la parole aux grandes personnes, jeune homme ! C’est très mal poli. Va jouer dans ta chambre !
- Tu as entendu ce qu’a dit ta maman ? Du balai !
 
Nathalie m’apprend que Florent et Cassandra vont bientôt prendre leur retraite et qu’il y a de nouveaux employés sur la base dont une certaine Nathalie, et cela n'a pas l'air de lui plaire. 

- Deux Nathalie ! Il y en a forcément une de trop et ce n’est pas moi ! En plus, je ne la sens pas cette fille…
J’éclate de rire à l'explication de mon amie. 

J’essaye de la convaincre de discuter avec cette autre Nathalie et d’apprendre à la connaître. La situation ne peut pas être aussi catastrophique que cela.
Elle me promet d’essayer puis nous salue Maxime et moi avant de partir. 
 
J’essaye alors de faire comprendre à mon fils qu’il a eu une conduite inacceptable : couper la parole aux adultes ne se fait pas, pas plus que désobéir à sa maman (ou à son papa d’ailleurs). Et je lui explique qu’il a désobéi en n’allant pas dans sa chambre alors que je le lui avais demandé. 

Je lui recommande vivement de ne plus recommencer. 

Marc me dira qu’ensuite, Maxime est venu le retrouver dans le bureau et l’a harcelé pour qu’il joue avec lui !
- Une seconde ! Je finis ça et j’arrive ! Il faut apprendre à être patient, fiston ! 

Marc a donc joué avec son fils, le faisant voltiger et sauter dans tous les sens. Je crois que ce moment privilégié leur aura fait du bien à tous les deux. 

Les journées passaient, différentes les unes des autres. Il me fallait parfois faire entendre mon autorité auprès de Maxime le terrible... 

...tandis que d’autres moments se déroulaient agréablement avec Maxime l’angelot. 

Quoiqu’il en soit, j’étais heureuse lorsque venait l’heure de le mettre au lit. Je lui faisais un gros bisou et, à moi la tranquillité ! 

J’aimais alors aller au jardin ou dans la serre pour m’occuper de mes plantes. 


Ou encore batifoler dans le bain à remous avec Marc. 

Ce soir-là j’ai parlé à Marc de mon intention de reprendre le travail un peu plus tôt que prévu.
Je n’en peux plus de rester cloîtrée à la maison alors qu’il se passe tant de choses excitantes au dehors. Il m’approuve à cent pour cent et me dit qu’il me trouvait un peu trop à cran ces derniers temps, ce qui est un comble pour un sang chaud comme lui ! 

Nous restons ainsi tranquillement dans notre spa jusqu’à ce que la fraîcheur tombe sur nos épaules puis nous allons nous coucher. Je me sens apaisée. 

Le lendemain, j’appelle Eva pour lui demander s’il est possible d’écourter mon congé maternité. Je la sens survoltée derrière le combiné. Elle me répond de venir quand je le souhaite. Je la salue puis raccroche. 

Le jour d’après, c’est à Maxime que j’essaye d’expliquer une réalité d’adulte. Je ne sais pas s’il m’a comprise mais il se pend à mon coup et me supplie de ne pas le laisser. J’en ai le cœur brisé mais j’ai pris ma décision. Je sais qu’il s’en remettra. Il n’est pas le seul bambin à avoir des parents qui travaillent. Le seul problème est que je suis peut-être restée trop longtemps auprès de lui. 

Je reprends le travail deux jours après et me lance à corps perdu dans la construction d’une fusée que j’avais entamée il y a plusieurs mois déjà. Quel bonheur de retrouver une activité professionnelle. Je n’en pouvais plus de l’activité ménage-popotte-bambin ! 

Lorsque je rentre le soir, Maxime me fait la tête et ne veut pas me parler. Il me punit sûrement de mon absence de la journée. Et il est malheureux. 

Je le prends dans les bras en lui disant que je suis maintenant auprès de lui et que j’y reviendrai toujours. Je ne l’abandonnerai jamais. 

Rassuré, il me serre très fort. 

Je l’emmène à la cuisine pour lui donner à manger, en espérant remonter son petit moral à plat.
Marc nous rejoint. Il a essayé de consoler Maxime avant mon arrivée mais le pauvre petit ne se plait pas du tout à la garderie. Cela a donc été un peu compliqué. 

Le soir suivant, il commence à neiger, la première neige de la saison. Nous décidons de sortir faire un petit tour dans le quartier en famille. 

Maxime est tout joyeux de voir ces petits points blancs tomber du ciel. Et cette sortie lui fait oublier la garderie. 

Mais ce n’est que la première neige et celle-ci s’arrête bientôt. 

Je propose de rentrer car le froid s’est installé et qu’il est temps pour notre fils d’aller se coucher.
Il est fatigué par notre petite promenade et tend les bras vers son père pour finir la route avec lui. 

En arrivant à la maison, Maxime est presque endormi dans les bras de son père. Ils sont si beaux tous les deux. Ils sont mes amours, ma vie. Et je les aime tant. 

Pour finir sa journée, je choisis de lire une petite histoire à mon adorable bambin qui s’endort presque instantanément. J’espère qu’il aura eu des étoiles plein les yeux en attendant de grandir demain… Car demain était presque là... Le temps passe si vite. 

En effet, le lendemain, Maxime et moi fêtons nos anniversaires en même temps. Il va grandir et moi vieillir.
Mon tendre mari est carrément dans l’ambiance lorsque nous soufflons ensemble nos bougies ! 

Marc est tout content, ravi surtout que je le rejoigne dans le club des adultes ! Il est toujours plus vieux que moi malgré tout mais je ne le lui dirai pas pour le moment ! J’ai l’impression que son sourire l’a fait rajeunir et il me plait tellement ainsi. 

Il n’oublie pas d’enlacer son fiston de tout son cœur et je fais de même. Maxime et moi nous congratulons réciproquement. 

Nous sommes heureux. Tous heureux de la famille que nous formons. Une nouvelle vie va commencer pour Maxime : terminé le temps de la garderie, place à l’école et aux devoirs. Cela va devenir sérieux et j’espère que notre fils va s’assagir. C’est lui qui deviendra un jour mon héritier... 

Un samedi après-midi, j’emmène Maxime au parc d’Oasis Spring pour profiter. Il commence par jouer tout seul puis se fait rapidement un copain, aussi je m’éloigne et vais m’installer sur un banc pour le laisser tranquillement sympathiser avec l’autre petit garçon, Kévin à ce qu’il m’a semblé entendre. 

Maxime a le don de se faire des amis. Un autre garçonnet s’est joint à Kévin et à lui pour jouer à l’aventure spatiale. Je l’entends l’appeler Vincent. Les enfants ont vraiment une aptitude particulière à se faire rapidement des amis et je trouve ça formidable. Mon fils est beaucoup plus sociable que moi au même âge. 

Lorsque les copains de jeu de mon fils s’en vont, Maxime me demande si je veux bien l’aider à faire ses devoirs. Il préfèrerait les faire ici plutôt qu’à la maison.
Je trouve que c’est une très bonne idée qu’il souhaite faire ses devoirs en pleine nature. Je l’aide comme je peux, je l’encourage de toutes mes forces et lui dit qu’il va y arriver. Ce sont ses premiers devoirs et je ne veux pas qu’il se décourage tout de suite. 

Ce soir-là, une fois Maxime couché, je raconte à Marc notre escapade de l’après-midi au parc. Je lui raconte combien notre fils était motivé pour faire ses devoirs et aussi les rencontres qu’il a faites. 

Marc trouve que je bois mon nectar trop vite… Non mais…
Il est aussi heureux de savoir que j’ai aidé fiston dans ses devoirs. 

Et moi, je suis heureuse d’être tranquille et de boire mon verre de nectar sans cri d’enfants à proximité ! 

Marc me raconte avoir un peu réaménagé la chambre de bambin de notre fils en chambre d’enfant. Il a acheté cet après-midi un lit un peu plus grand et un bureau pour que Maxime puisse faire paisiblement ses devoirs, sur lequel il a déposé ma lampe « soucoupe volante ». Il lui a même rajouté une petite table sur laquelle trône l’ordinateur de Maman. Tout ce qu’il faut pour qu’il se sente bien dans son domaine. 

Marc décide de finir la soirée sur son ordinateur car il a un travail indépendant à finir avant demain. Je choisis de le rejoindre pour finir mon verre de nectar, sa seule présence me remplissant de bien-être. 

 

A suivre...

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Re: Step by step - Les Chevalier au fil du temps

★★ Guide

 

 G2/ Chapitre 7 - La vie n'est pas toujours facile (publié le 21 mai 2021)


 

Ce week-end-là, j’emmène Maxime à l’aventure avec moi. Je ne sais pas encore si ce sera une réelle aventure comme celle que Maman a vécue avec la Clairière Forestière et son arbre majestueux, mais je souhaite que ce soit la nôtre à Maxime et moi. 

Révélation
Nous allons donc derrière l’ancienne demeure des Plènozas, à Oasis Spring. Cette demeure est tristement vide de nos jours car elle n’a pas trouvé d’héritier et que les derniers de la lignée sont tous décédés. Quel malheur ! 

J’entreprends alors de forcer le passage dont Maman a parlé à plusieurs reprises dans sa biographie, doucement d’abord puis avec de plus en plus de force.
Ces planches qui paraissaient être de simples planches usées par le temps sont en réalité plus robustes qu’elles ne le laissent imaginer. Le bois est dur, très dur. Maxime a peur pour moi.
- Arrête, Maman ! 

Je l’entends presque crier, mes muscles bandent à leur maximum, je souffre, j’ai mal mais tout d’un coup, comme par magie, les planches cèdent… 

Je regarde, essoufflée, la porte qui s’est ouverte devant moi. Maxime est sous le choc. Il ne pensait pas que j’allais réussir !
Je lui rappelle que la volonté est quelque chose de très important et qu’elle peut nous mener où l’on veut du moment que l’on sache la suivre.

Je me lance alors dans l’exploration de cette cavité en signifiant à Maxime de m’attendre pour le moment. Je lui ferai signe lorsqu’il sera temps de me rejoindre si le passage est sans danger. Je souhaite effectivement que mon fils participe à mon aventure car j’ai eu le regret que Maman ne fasse pas de même avec moi (je n’ai découvert la Clairière forestière qu’en fin d’adolescence) mais je ne mettrai pour rien au monde sa vie en danger. 

Je devine mon fils en train de m’attendre anxieusement aussi je le fais venir dès que j’aie sécurisé la zone. 

Nous arrivons dans une grotte bien sombre mais il y a de la lumière un peu plus loin. Nous nous approchons doucement. 

Il y a des cristaux partout. J’avise alors de creuser pour voir ce que je peux en tirer. 

Mais il y a surtout plusieurs lieux de pêche. Je suis si enthousiaste que j’entraîne Maxime dans mon désir de pêcher ! Il est ravi. Nous restons plusieurs heures dans la grotte oubliée, oubliés du monde extérieur mais nous sommes ensemble et nous partageons notre amour de la nature... 

Lorsque nous rentrons le soir, je surprends mon mari en train de jurer, ce qui est chose habituelle chez lui. Mais je lui demande tout de même ce qui se passe. Je suis atterrée alors d’apprendre que Marina nous a quittée cet après-midi.
Marc me dit qu’il veut annoncer lui-même la nouvelle à Maxime. 

Je m’en vais de mon côté pleurer dans notre chambre… Ma belle-sœur, si gentille, si douce, si pleine d’attention envers Maxime et nous tous. J’ai le cœur qui va exploser. Pourquoi tous les gens que j’aime disparaissent-ils ? Je sais bien que c’est le lot de toute personne âgée mais cela est tellement difficile à vivre… 

Marc s’est imposé la tâche la plus difficile qu’il soit : annoncer à son fils que sa tante tant aimée n’était plus de ce monde.
- Papa ! Tu racontes n’importe quoi ! Je lui ai parlé ce matin au téléphone. Tu me fais une blague… 

Marc a dû s’asseoir avec Maxime qui ne pouvait pas y croire. (Comment y croire à cet âge d’ailleurs ?). Il lui a expliqué la vie, la vieillesse, la mort… la disparition de sa tante Marina. 

Marc me raconta plus tard que Maxime avait hurlé sa colère ! 

Maxime avait pleuré et Marc, le cœur tout aussi attristé, l’a laissé faire parce que c’est ce qu’il fallait faire. 

Et Maxime a prié pour faire revenir sa tatie, avec tellement de ferveur qu’il a été dur de lui expliquer que Tatie était déjà heureuse là où elle était. 

Ils se serrèrent l’un contre l’autre sans mot dire et Marc ne laissa notre fils que lorsque celui-ci le lui demanda. 

C’est certainement à ce moment-là que je l’ai entendu gémir et pleurer un très, très long moment. Mais il lui fallait être seul. 

Quelques semaines plus tard, la vie a repris son cours. Ce dimanche-là, j’ai pris le temps de faire des pancakes pour tout le monde et nous discutons ensemble tranquillement car rien ne presse. 

Maxime nous parle de ses nombreuses copines et Marc l’écoute avec beaucoup d’attention.
Nous projetons d’aller faire une promenade dans l’après-midi dans l’ancien quartier de Marina qui fut aussi, autrefois, celui de mes parents.

A peine avons-nous fait quelques pas qu’un vilain mal poli se met à me courtiser vulgairement sous le nez de mon mari qui lui demande de s’éloigner de moi. 

Mais celui-ci n’en a cure et utilise à mon encontre des propos inadaptés que lui trouve certainement flatteurs. 

Maxime, qui discute plus loin avec Kévin, sent que toute cette histoire va mal tourner. Il connait son père. 

- Pars tout de suite et laisse-la tranquille où tu vas le regretter !
Je n’ai jamais vu Marc aussi en colère que maintenant. Je sais bien qu’il a le sang chaud mais cette situation l’a mis hors de lui. Je crains la suite des évènements et essaye de convaincre le vilain mal poli de laisser tomber mais il ignore tout ce que nous pouvons lui dire. 

C’est plutôt le genre de personnes qui aime créer des histoires et se moquer du monde.
- Tu crois que tu me fais peur Gringalet ? 

Et ce qui devait arriver arriva. Marc qui était dans une colère noire lui est rentré dedans. 

Mon mari s’est battu au milieu de la rue avec ce pauvre type sous les yeux de sa femme et de son fils, et au milieu des passants. Nous nous demandions comment cela allait finir. 

Je vis Marc envoyer une gifle du revers de la main au mal poli puis tout s’est arrêté. 

- C’est bon tu en as eu assez ? On peut continuer si tu veux
- Non non, ça va, c’est bon... 

- Ce gars-là ne t’embêtera plus, ma chérie. 
 
Après une dernière recommandation au vilain comme « si tu approches encore ma femme, je le saurai et je te retrouverai », celui-ci s’éloigna très vite sans même se retourner.
Ma première réaction fut de serrer Marc dans mes bras. Il n’avait rien, j’en étais soulagée. 

J’en veux tout de même à mon mari de s’être battu dans la rue comme un vulgaire voyou et je le lui dis.
Marc n’est pas de cet avis. Il était hors de question pour lui de laisser cet individu me manquer de respect devant notre fils. 

« J’ai agi comme il se devait ! Tu as vu comment il te parlait ?! » me dit-il, fier de son attitude chevaleresque.
Nous en restons là et décidons d’aller nous détendre autour d’un verre. 

Maxime, lui, est très fier du comportement de son papa qui a défendu sa maman.
En plus, Papa est ressorti triomphant et sans égratignure de ce combat ! C’est le plus fort !
Je n’en pense pas moins… Quel exemple pour notre fils… 

Le lendemain matin, j’arrive au travail en même temps qu’Eva et je lui raconte mes déboires de la veille, encore fébrile de ce qui est arrivé.
Eva trouve que j’ai de la chance d’avoir un mari tel que Marc pour me protéger et que je devrais me sentir en sécurité auprès de lui. 

Le temps s’écoule sur nos vies avec son lot de petites joies et de malheurs aussi comme ce jour où Cassandra s’est éteinte alors qu’elle nous rejoignait au Jus de Crotale pour y passer la soirée. 
Je travaille en continue sur la construction de la génératrice à trou de ver en collaboration étroite avec SimBot. Quelquefois, nous prenons même la liberté de modifier les plans qui nous été fournis mais nous sommes certains que cela donnera de meilleurs résultats. 

La scolarité de Maxime est très compliquée. Il n’aime pas travailler et nous devons être sans arrêt sur son dos pour qu’il fasse ses devoirs. 

C’est parfois très lourd car nous y passons un temps fou mais grâce à cela il obtient quand même de bons résultats à l’école. 

Maxime a vraiment d’autres préoccupations que le travail. Il passe son temps chez ses copines et il en a beaucoup ! 

Il a tout une cour qui se retrouve parfois au milieu de notre salon. Elles sont toutes pendues aux lèvres de notre fils qui adore faire le joli cœur ! 

Et quand ce dernier ne reçoit pas les demoiselles à la maison, il converse avec elles par le biais de son ordinateur !

Mais Maxime ne fréquente pas que des filles. Un après-midi, il a rencontré Max au terrain de jeu. Ils ont sympathisé tout de suite et se sont trouvés plein de points communs. 

Max vient souvent à la maison. C’est un petit garçon charmant et très poli. Je sais que Maxime lui raconte souvent ses histoires de filles… Maxime et Max sont devenus les meilleurs amis du monde. 
Maxime a vécu une pénible mésaventure un jour qu’il était invité pour un barbecue chez ses amis, Louis et Louise. La maman des jumeaux a malencontreusement mis le feu au barbecue et s’est enflammée sous les yeux des enfants.

Maxime a entraîné les deux autres enfants au dehors afin de se mettre à l’abri pendant que le papa éteignait sa femme, qui heureusement n’a eu qu’une grande peur. 
En rentrant à la maison, il s’est planté devant moi sans rien dire, blanc comme un linge.
J’ai tout de suite vu que quelque chose n’allait pas et lui ai demandé ce qui se passait. 

Il m’a alors raconté ce qu’il venait de vivre ! Mon dieu ! Cela aurait pu être un vrai drame. Heureusement que la maman des jumeaux n’a rien eu ! Et les enfants ! Merci mon Dieu, mon fils que j’aime tant, il est toujours là ! 
J’ai repris contenance puis l’ai rassuré en lui disant qu’il avait bien fait de se mettre à l’abri et surtout d’y mettre aussi ses amis, que c’est la seule chose à faire dans un cas comme ça. La sécurité de tout sim est primordiale. Il a été très courageux. 

Je le prends dans mes bras, soulagée qu’il ne lui soit rien arrivé. Mon petit homme va pleurer un long moment et me fera promettre de ne pas dire à son père qu’il avait versé tant de larmes. J’ai promis et Marc n’en a jamais rien su. 

Ce soir-là, Maxime a fait ses devoirs tout seul. Il s’est assis sur mon lit et a appris ses leçons comme un grand. 

Ce même soir, il commence à neiger puis nous avons le droit à une grosse tempête de neige. 

Nous décidons de passer la soirée en pyjama, avec boissons chaudes et de rester discuter tous ensemble devant la cheminée. Il n’y a de toute façon rien d’autre à faire par un temps pareil. 

Marc m’a devancé et a déjà pris son café. J’ai donc une bonne excuse pour me lever et aller en chercher un. J’espère secrètement que Maxime confiera à son père l’incident de l’après-midi. 

Et c’est ce qu’il fait. Mais sur un ton plus serein et détendu que lorsqu’il m’en a fait part. Je tends l’oreille pour écouter et je sens son père se crisper même s’il n’en laisse paraître. 

Puis il dit à son fils ce que je lui avais déjà dit plus tôt mais je pense qu’il est bon qu’il l’entende de la bouche de son père, à savoir qu’il avait eu la bonne réaction. 

- Tu as dû avoir très peur et pourtant tu as su mettre tes amis hors de danger ! Je suis très fier de toi. 

- J’ai fait cela avec de l’instant, tu sais Papa !
- De l’instinct, Maxime, oui, et quel instinct ! 

Marc s’était tourné vers moi.
- Ma chérie, nous avons un héros dans la famille !
- Je le sais bien ! Je suis sa mère, non ? 

- Papa, n’en fais pas toute une histoire !
- Oh mais si ! Tu es le digne fils de ton père !
J’étais abasourdie ! 

- Et en plus il est humble, tout comme moi ! Il fera de grandes choses !
- Humble, toi ?
Je n’avais pas pu m’empêcher...
Nous avons fini la soirée sur le ton de la plaisanterie, ce qui a permis à Maxime de minimiser sa mésaventure et d’aller se coucher sereinement.

 

A suivre... Standard smile

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Re: Step by step - Les Chevalier au fil du temps

★★ Guide

 

G2/ Chapitre 8 - Science et famille (publié le 25 mai 2021)


 

Un samedi matin, jour de repos pour nous deux, j’avais donné rendez-vous à Nathalie devant chez moi, près de la rivière, de très bonne heure, pour une partie de pêche matinale.

Révélation

Lorsqu’elle arrive, elle est dubitative. Après la tempête de neige de la nuit, la rivière est gelée… J’avoue que j’avais le même sentiment qu’elle mais j’ai réussi à lancer une ligne.

 
Finalement, elle décide de rester et de profiter de ce calme absolu dû à l’heure matinale et au froid ambiant.
 
Je suis comblée, bien que très surprise lorsque Maxime décide de nous rejoindre, ce matin-là.
Il me dit adorer pêcher avec moi.
 
Nous faisons tous les trois une partie de pêche mémorable : aucune prise, donc aucun poisson mais nous nous sommes bien amusés !
 

Au travail, tout se passe bien. En plus d’être à présent co-directrice du laboratoire avec Eva, je suis officiellement désignée savante folle ! Le terme peut paraître un peu original mais dans notre profession, il s’agit d’une haute promotion, et remarquable de surcroît.
Cela me permet notamment de me dispenser de tâches moindres comme les analyses pour les confier à mes collaborateurs. 

 
Eva adore me voir faire cela. Elle trouve que je réussis formidablement à déléguer, chose que j’ai eu beaucoup de mal à accepter et à assimiler. 

Cela me permet de m’occuper de missions plus importantes comme la génératrice à trou de ver. Simbot et moi avons finalement réussi à la construire mais il me faut encore la calibrer pour la faire fonctionner et éviter tout risque de dégradation moléculaire pour celui qui traversera sa porte, et ce sera moi bien évidemment !
Je ne plaisante pas avec ma vie car j’ai un fils et un mari qui m’attendent à la maison tous les soirs et qui ignorent la dangerosité de mon travail. Il est donc hors de question qu’il perde subitement mère et épouse. 

Ces journées de travail sont très prenantes et bien que je ne puisse pas m’en passer car elles me passionnent, elles ont le don de puiser toute mon énergie !
Heureusement, lorsque j’arrive dans mon cocon familial, Maxime est toujours là pour m’accueillir à bras ouverts et faire plein de petits câlins à sa maman, que je lui rends bien il faut le dire. 

Marc est là aussi. Parfois juste présent car occupé par son activité annexe mais toujours là malgré tout et j’aime m’installer à lire près de lui, même lorsqu’il ne me parle pas. 

Mais Marc ne me détend pas que par sa présence. Nous sortons souvent tous les deux, comme ce soir-là où il m’emmène au nouveau bar de Willow Creek : le Cuba Libre ! 

Il me fait monter à l’étage où ils ont des coins beaucoup plus tranquilles et surtout moins bruyants. Nous prenons une table et discutons longuement. 

Marc trouve qu’il est très important que nous puissions nous retrouver tous les deux en dehors du quotidien, que c’est ainsi que notre amour perdurera. Et pourtant, lorsque je le regarde, me semblant si jeune et si enthousiaste, j’ai du mal à imaginer qu’il va fêter dans très peu de temps son anniversaire et devenir une personne âgée bien avant moi.
Mais je l’aime, je l’aime tant… 

En attendant, nous nous aimons si fort que nos embrassades sont parfois très démonstratives et que nous ne voyons pas forcément que nous sommes observés. 

- Par pitié, arrêtez !
- Quoi ? On fait quoi de mal ? 

Marc me répond qu’on ne fait rien de mal et, qu’au contraire, il est très sain pour un enfant de voir ses parents s’aimer. Et il me prend à nouveau dans ses bras. 

En rentrant du travail, pour me détendre, j’aime aussi m’adonner à mes passions que sont le jardinage et le bricolage. Lorsque je jardine, je repense à ma mère, si amoureuse de la nature et de son jardin... 

...et lorsque je bricole, je revois mon père m’enseigner les bases et être derrière moi alors que je ne savais même pas encore me servir d’une scie ! Comme ils me manquent tous les deux ! 

Nous fêtons finalement ce jour-là l’anniversaire de mon mari, mon beau blond, celui que j’aime tant avec sa vigueur et sa force. Comme il est loin le temps de notre adolescence où il craignait mon père... 
Mon bel adonis devient gris mais ses yeux et son sourire restent les mêmes. Je l’aime encore plus

Et vient le moment des gros câlins, celui que j’adore car il montre l’amour que nous éprouvons les uns envers les autres, et ce, peu importe l’âge ou les différences qui pourraient nous séparer. Je dis bien « pourraient » car ni le gris, ni l’âge, ni aucune différence que je pourrais maintenant avoir avec mon mari ne pourront me séparer de lui. Il est mon amour jusqu’à la fin. 
 
 
Le lendemain, au labo, j’ai introduit une sonde dans ma génératrice à trou de ver. Le calibrage était réussi, il ne me restait donc plus qu’à savoir si cette espèce de téléporteur interplanétaire pouvait fonctionner en toute sécurité. 

Il a presque avalé ma sonde ! En la retirant, je m’aperçois qu’elle est intacte. Je suis complètement rassurée car cela veut dire que tous les tests préliminaires que SimBot et moi avons fait sont fiables. 

La prochaine expérience sera donc faite sur l’humain, c’est-à-dire… moi ! Je ne suis pas savante folle pour rien ! 

Pendant que je jouais les apprenties sorcières avec ma génératrice à trou de ver, mon mari a organisé une deuxième fête d’anniversaire avec ses amis de toujours, Tanguy, son meilleur ami, et Mathias, toujours là pour lui également. 

Ils ont dansé une bonne partie de l’après-midi, me raconta mon mari. En rigolant, je les ai appelés les « papis danseurs » ! 

Tanguy... J’avais eu un petit faible pour lui à l’adolescence mais il y avait aussi Marc. Entre les deux, mon cœur balance, et mon cœur a choisi Marc. Tanguy et Matthias, de vieux copains de lycée pour moi mais des amis sincères et fidèles pour mon mari, ceux-là mêmes qui avaient chanté et joué du piano à notre mariage… Cela me semble déjà tellement loin… 

Marc me dit qu’il avait serré Tanguy dans ses bras avant qu’il ne parte car il ne savait pas de quoi demain serait fait.
Il avait raison. Un meilleur ami ne se quitte pas comme ça. Tout sim qui se respecte le sait bien. 
 
Depuis l’épisode du feu de barbecue, Maxime fait ses devoirs tout seul comme un grand, ce qui nous permet de pouvoir de profiter de nos propres loisirs pendant qu’il apprend ses leçons ou rédige ses exercices.
 
Il passe aussi beaucoup plus de temps à la maison, avec nous, que chez ses copines, ce qui nous ravit.

Et puis le grand jour arrive, celui de son anniversaire. Notre fils va encore grandir. Le temps passe si vite que j’ai du mal à croire qu’il y a peu de temps encore, je le portais en moi. 

Et Maxime a grandi sous nos yeux effarés ! Bien grandi, même ! 

- Oh mon Dieu ! Il est aussi grand que moi ! avait clamé Marc.
- Maman, ne fais pas cette tête, tu me fais peur ! avait enchérit mon fils. 

Notre fils est devenu un beau jeune homme, aussi beau que son père. Je les aime tant tous les deux.
- Mais n’oublions pas que c’est toujours moi le plus grand ! avait jugé bon de préciser mon mari. 

Au laboratoire, mes travaux sur la génératrice à trou de ver ont très bien avancé. Ce jour-là, j’effectue le dernier test. Les résultats sont bien au-delà de ce que j’espérais ! 

Je ne réfléchis plus cette fois. Je décide de passer le portail afin de découvrir ce qu’il y a derrière. 

Je me retrouve dans un monde très sombre, un monde qui n’a pas de soleil. 

Pourtant, il y pousse une végétation extraordinaire comme ces gigantesques champignons phosphorescents ou ce lichen rouge qui tapisse le sol. 

Je vais me jucher sur un point en hauteur afin d’avoir une vue d’ensemble. Cette découverte est époustouflante. J’ai enfin la preuve qu’il existe un monde extraterrestre et qu’il ne se trouve pas dans notre système solaire, ni même dans notre galaxie. 

Je prélève quelques échantillons de plantes afin de les étudier plus tard puis m’en retourne au laboratoire. 
 
Je vais immédiatement faire part de cette fantastique découverte à Nathalie qui n’en revient pas. 
 
Je lui explique que les cristaux que nous avons à foison sur la base sont les mêmes, pour certains, que ceux que j’ai trouvés sur la planète inconnue. 

Nous déterminons que c’est une preuve bien réelle que les extraterrestres sont déjà venus ici et que c’est pour cette raison que nous avons, sur le labo, des matériaux non connus du grand public et jamais vus jusqu’alors.
Nous sommes tout excitées. 

Lorsque je rentre à la maison, j’ai encore des étoiles plein les yeux de de cette planète que je viens de visiter. J’entends Marc et Maxime discuter dans la cuisine et je ne peux même pas leur raconter mon histoire. J’imagine alors, en cet instant, ce que pouvait ressentir mon père, cet homme formidable qui menait une double vie avec son métier d’agent secret alors qu’il devait taire ses agissements à ma mère... 
 
L’hiver s’installe sur Willow Creek et aux Jacinthes. 

C’est aussi le temps de belles activités familiales comme les batailles de boules de neige ou la création de bonhommes de neige. Nous nous amusons comme des petits fous. 
 
Mes journées, en dehors du travail, sont ponctuées par de grands moments de complicité avec mon mari... 

... et de grandes discussions sur les filles avec mon fils qui ne pense qu’à ça, bien que j’essaye de la raisonner. 

Je poursuis aussi mes recherches à la maison et décide que ma priorité au laboratoire sera désormais de finir la construction de la fusée. Cela me permettra de me situer davantage dans l’Espace. 

Ce jour-là, Marc me fait part de sa décision de prendre sa retraite. Il se sent fatigué et souhaite profiter pleinement de sa vie avant qu’elle ne prenne fin. 

Il veut me rassurer en me disant qu’il aura toujours son travail de consultant indépendant en informatique et que nous pouvons largement nous permettre de vivre sans sa profession d’entrepreneur de start-up pour laquelle il touchera, de toute façon, une pension de retraite.
Mais je ne suis pas inquiète. 

Je pense même que c’est une bonne idée. Il l’a bien mérité. Il a travaillé toute sa vie comme un forcené. Il a totalement le droit de prendre du temps pour lui à présent. 

C’est lui qui se sent rassuré. Il croyait que je trouverai difficile de le voir rester à la maison alors que je dois partir au travail tous les matins. J’ai donc dissipé toutes ses craintes. 

J’espère passer encore beaucoup de temps auprès de cet homme, l’amour de ma vie.
Son sourire m’éblouit, son regard me transperce et je veux que cela dure longtemps.
 
Il est donc hors de question qu’il se tue au travail.

Mon mari est très heureux ! Voilà deux jours qu’il est à la retraite et je le trouve de plus en plus rayonnant. Il appelle ses copains pour fêter ça. Tanguy, Anthony et Mathias répondent tous les trois présents. Ils sont eux aussi à la retraite et sont enchantés de compter Marc parmi eux. 

Ils se retrouvent le lendemain au Cuba Libre. 

Je saisis l’occasion pour inviter mes amies à venir passer une soirée filles à la maison. Mon mari est parti fêter sa retraite et mon fils est sorti avec une copine, Aurore m’a-t-il dit qu’elle s’appelait. 

Cette opportunité est inespérée et beaucoup trop rare pour que je ne l’attrape pas au vol. 

Nathalie, Laurence, Marianne et Mélinda sont venues toutes les quatre et nous passons une soirée très sympathique. Marianne et Mélinda sont maintenant, elles aussi à la retraite tandis que Nathalie a choisi d’attendre un peu bien qu’elle pourrait y prétendre au vu de son âge. Mais elle tient à rester travailler avec moi le plus longtemps possible. Et puis, nous sommes pareilles : nous adorons notre travail. Nous ne nous y ennuyons jamais. 

Cette soirée à papoter de tout et de rien est un vrai régal. Cela me fait grand plaisir de retrouver toutes mes amies. Cela faisait beaucoup trop longtemps que nous ne nous étions pas réunies. 

Pendant de temps, au Cuba Libre : les garçons ont fini de trinquer et sont en train de parlementer pour former les équipes avant de jouer au babyfoot. 

Ils vont jouer ainsi une grande partie de la soirée. 

Au même moment, Maxime, lui, s’emploie à faire le joli cœur au Velours Bleu avec Aurore. 

Cette fille l’a mangé des yeux toute la soirée, m’a-t-il dit. 
Il est plus de minuit lorsque nous nous retrouvons tous à la maison à prendre une tasse de café pour nous réchauffer un peu.
 
Ça me fait tellement plaisir de les voir ! Chaque fois que nous sommes loin l’un des autres, je ressens comme un manque, même si j’ai passé ce soir une soirée fort sympathiques avec mes amies.
En regardant Marc de plus près j’ai l’impression qu’il a un peu forcé sur le nectar... 

Et il porte soudain la main à la tête en soupirant, ce qui inquiète Maxime.
- Qu’est-ce qu’il y a, Papa ? 

- Oh rien ! J’ai un peu trop forcé sur le nectar, ce soir et j’ai mal au crâne ! Et toi ? Ta soirée ? 

Marc nous raconte qu’il a passé une très bonne soirée avec Aurore mais qu’elle n’est pas la seule fille avec qui il ait envie de passer du bon temps…
- Tu as raison ! Tu es jeune, il faut en profiter ! lança mon mari.
- Oui et elles sont toutes tellement belles et différentes ! Elles sont magnifiques ! s’extasia Maxime en réponse à son père.
Non mais je rêve ! pensé-je. Ils ont vraiment dit ça ? 

- Exactement, mon fils ! Comment les choisir ? C’est une vraie question !
- Papa, tu es formidable ! Je ne pensais pas qu’on puisse me comprendre à ce point !
Manifestement, je ne pouvais pas laisser dire toutes ces choses qui me heurtaient ! Cette éducation-là n’était pas celle que je voulais donner à mon fils. Oh non... je ne pouvais pas laisser dire ça. 

- Maxime, il ne faut pas parler des femmes comme ça ! Ce ne sont pas des jouets. Qu’est-ce qui t’autorise à t’en servir de la sorte ?
- Désolé M’man ! Je ferai attention, promis ! 

Moi, je ne le crois pas désolé du tout. A peine ai-je tourné les talons pour aller aux toilettes que je les entends glousser derrière mon dos. Surtout Marc. Je me demande si son café ne lui est pas passé par le nez. Bien fait ! 

Et lorsque je reviens, Maxime me regarde avec son air d’angelot comme s’ils ne s’étaient rien dit durant ma courte absence. Il est temps que j’aille me coucher. 

Le lendemain matin, je donne les directives à mes collaborateurs sur les tâches de la journée puis je file finaliser le programme pour la fusée.

A la fin de la journée, la fusée est fin prête. La prochaine étape sera de m’envoler avec. 

Ce qui est appréciable avec un mari à la retraite, c’est que je trouve souvent le repas prêt lorsque je rentre à la maison et que je n’ai plus qu’à mettre les pieds sous la table.
Ou mes fesses sur le canapé ! Ce soir-là, Marc et Maxime ont préparé le dîner ensemble en vue d’une soirée télé. 

Leur bar grillé est succulent et nous passons un excellent moment devant un vieux film. 

Après le dîner, les garçons ont eu envie d’aller jouer aux échecs dans le bureau. Je les rejoins pour observer leur partie mais Marc est complètement déconcentré par ma présence. Cela me rappelle tant souvenirs de mes propres parents... A l’époque, je n’étais pas consciente de tant d’amour. 

Je préfère donc les laisser et me plonger dans ma lecture favorite : la biographie de Maman.
Mon cher mari met une pâté monumentale à notre fils qui s’en trouve complètement désappointé. 

Il n’a pas compris ce qui lui arrivait, mon petit Maxime... mais ainsi va la vie... et elle te destinera aussi bien des surprises, tout comme les échecs... 

 


A suivre...

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Re: Step by step - Les Chevalier au fil du temps

[ modifié ]
★★ Guide

 

G2/ Chapitre 9 - Aboutissement et reconstruction (publié le 28 mai 2021)


 

Cette fois ça y est ! Je suis équipée et prête à partir pour explorer l’espace. Je suis un peu tendue mais lorsque je salue la base, je parais complètement confiante. 

Révélation
Je décolle alors et m’enfonce dans le ciel à une vitesse phénoménale. 
 
J’ai décollé ce matin à neuf heures et ne suis rentrée que ce soir à vingt-et-une heures. Le temps est très vite passé dans l’espace car je pensais être restée là-bas qu’une heure ou deux. J’ai des souvenirs plein la tête. Je viens encore de vivre une magnifique expérience et tout le laboratoire est là pour me saluer et m’applaudir !
 
Pendant que je voyageais dans la galaxie, les deux hommes de ma vie, ont décidé de m’attendre en faisant un bonhomme de neige à l’arrière de notre maison. 

Ils disaient qu’ils avaient plus de place et qu’ainsi, tous les passants pourraient profiter de leur chef d’œuvre.

Ils sont ensuite restés un moment à regarder la neige qui tombait de plus en plus fort puis sont rentrés. Marc m’avait dit ce soir-là que cet instant partagé avec son fils avait été magique. 

Maxime, qui s’est lancé depuis peu dans la mixologie, n’a rien trouvé de mieux que d’inviter sa cour à la maison pour éprouver ses talents. 

Et il ne semble pas se lasser des compliments des belles demoiselles... 

Je les observais de la fenêtre de la cuisine. Ces adolescentes ressemblaient à des abeilles tournoyant autour du miel. Je réalise que Maxime semble complètement dans son élément. Je me demande bien ce qu’il faut en penser. 

Il a toujours quelque chose à susurrer à l’oreille d’une de ces petites minettes et celle qui a été choisie pour recevoir les confidences du beau blondinet en est toujours tout émoustillée. C’est très amusant à observer. 

Le lendemain soir, il neige toujours. Je suis allée faire un tour dans la serre pour m’occuper des plantes. 

... et lorsque je reviens, Marc et Maxime sont en train de discuter à bâtons rompus. Ils font tellement plaisir à voir. 

Puis Marc s’est levé et s’est ensuite effondré sur le sol. Je savais ce qui se passait pour l’avoir déjà vécu. 

La douleur était quand même là, insoutenable, intolérable. Maxime se mit à pleurer... 

Mon pauvre fils ! Il perdait son Papa en pleine adolescence ! Quelle souffrance ce devait être pour lui aussi. 

Il n’arrêtait pas de demander pourquoi en levant les yeux au ciel… 

Je voulus le prendre dans mes bras pour le consoler mais il sembla se ressaisir et me repoussa. Et c’est lui qui me consola par des paroles réconfortantes.
- Je suis l’homme de la maison maintenant Maman. C’est à moi de te soutenir. Nous arriverons à surmonter cela ensemble. Je te le promets.

Le matin se leva, paisible et ensoleillé sur notre maison en deuil. La nuit a été très longue et Maxime ne m’a pas quittée d’une semelle, me promettant de ne jamais me laisser. Mon petit bébé est devenu un adolescent courageux, digne d’un homme. 

Il est retourné voir le bonhomme de neige qu’il avait fait avec son père. Il avait le regard dans le vague et ses grands yeux si tristes ne versaient aucune larme. 

Il fit venir Clémence à la maison et je le vis expliquer le décès de son père et laisser exploser sa colère devant elle. 

Clémence est une de ses copines mais j’ai l’impression qu’elle est surtout son amie. En tous cas, elle est la seule avec qui il ne fait pas le bellâtre. 

Elle le prend dans ses bras, d’une étreinte chaleureuse puis le regarde en silence. J’observe mon fils en train de retenir ses larmes. Il est très fier et elle est extraordinaire. Elle compatit, tout simplement, mais surtout le soutient. 

Cette petite histoire sans parole va durer quelques longues minutes avant que Clémence ne se mette à parler. 

Elle fait de grands gestes mais son regard est doux et amical. Je sens qu’elle veut l’aider sincèrement. Clémence est apparemment de ses femmes qui ne se laissent pas impressionner par la douleur. 

Je n’arrive pas à entendre ce qu’elle dit mais Maxime l’écoute attentivement. 

Je vais alors voir traverser le visage de mon Maxime par toutes sortes d’émotions. Je vais l’entendre gémir à s’en tordre de douleur. 

Cette petite Clémence est une bénédiction pour moi car elle l’aide, consciemment ou non, à extérioriser son malheur. Moi, j’en suis incapable, tout d’abord parce que j’ai ma propre peine mais aussi parce que mon fils veut me protéger en me faisant croire que tout va bien pour lui. Il ne me dit rien de son épreuve et ne veut surtout pas la partager avec moi. 

Le lendemain soir, Maxime a fait un ange de neige puis est resté presqu’une heure allongé comme ça, dans le froid, sans bouger. Je le voyais respirer profondément et regarder au loin, le regard toujours aussi triste mais le visage moins torturé. 

Puis la vie a repris ses droits : le travail et la recherche pour moi, le lycée et les devoirs pour mon fils. 

Il chattait toujours avec toutes ses copines et recevait aussi régulièrement des appels de Clémence. 

Je savais toujours quand c’était elle qui appelait car la manière de s’exprimer de Maxime était bien différente avec elle.
 
[...]

Ce jour-là est le jour de mon anniversaire. Maxime m’a réservé une surprise.
- Qu’est-ce qu’il est beau ton gâteau !
- Je savais qu’il te plairait ! 

- Merci mon chéri. Tu es toujours si plein d’attentions à mon égard.
- Tu le mérites, tu es la meilleure des mamans. 

Je souffle mes bougies, encore émue par cette belle déclaration de mon fils. 

- Et voilà ! ça, c’est fait, s’exclame-t-il. Tu es encore plus jolie qu’avant !
- Ha ha ha ! Mais oui, c’est sûr ! Et si on allait le manger ce gâteau ?
- Tu vas voir, c’est un vrai délice. 

Nous papotons tous les deux tout en dégustant son gâteau effectivement parfaitement réussi. Maxime a mis quelques vieux tubes que j’adore en musique d’ambiance puis il me propose de nous rendre dans la serre. 

C’est une bonne idée. J’adore voir Maxime s’occuper de mes plantes qui, pour certaines seulement, étaient avant cela les plantes de Maman. 

Je savais qu’il venait s’en occuper de temps en temps mais je réalise maintenant, en le voyant faire, qu’il en prend grand soin. Rien ne peut me rendre plus heureuse en cet instant. 

- Tu sais Maxime, un jour ces plantes seront toutes à toi. J’espère que tu continueras à en prendre grand soin comme tu le fais maintenant. Certaines viennent de Mamie Perrine comme la jacinthe ou le citronnier. Et j’y tiens beaucoup. 

- Arrête Maman ! Tu parles comme si tu allais disparaître ! Bien sûr que je m’occuperai de tes plantes et de celles de Mamie Perrine. Il n’y a que ça que je veuille faire dans la vie alors sois rassurée. 

Lorsque Maxime prononça ses paroles, j’ai cru qu’il utilisait le ton de la plaisanterie mais je verrai plus tard que ce n’était pas du tout le cas. Il était tout à fait sérieux, au contraire.
- Et si on prenait un selfie tous les deux ? 

Un beau sourire et hop, c’est dans la boîte ! Un souvenir de mon anniversaire avec mon Maxime ! 

Un soir, alors que je regarde la télévision, j’entends Maxime pianoter sur son ordinateur lorsque soudain tout s’arrête. Plus aucun bruit… puis de gros sanglots qui n’en finissent pas et qui me fendent le cœur. Cela a duré longtemps, très longtemps si bien que je n’ose pas couper le son du téléviseur de peur que Maxime ne soupçonne que je l’entende et qu’il ne se laisse plus aller à son chagrin. Puis cela a cessé. Je suis restée là un moment à attendre. Je pense qu’il s’est endormi. Je vais me coucher à mon tour, le cœur lourd. 

Je l’entends encore le jour d’après. Sa peine n’en finit plus. Je l’imagine seul dans sa chambre à essayer de surmonter son chagrin comme un homme. Mon cœur de mère est endolori à cette seule pensée. 
 
Je l’entends encore le jour suivant. Il est dans la cuisine. Il a presque poussé un hurlement. Il est en train de faire son deuil, dans une grande douleur, certes, celle qu’il a refoulée depuis des mois. Je le laisse en paix. 

Le samedi suivant, Maxime m’informe qu’il part pêcher toute la journée à Oasis Spring. 

Il me dira plus tard qu’il avait besoin d’être seul et qu’il avait apprécié la tranquillité du lieu. Je sais qu’à ce moment-là, le deuil de son père était fait. 

Cela tombe bien car ce soir-là j’ai invité Max à dîner. J’entends Maxime dire à son meilleur ami qu’il a un projet scolaire à rendre pour le lendemain mais qu’il n’a même encore mis le nez dedans ! Max se propose immédiatement pour l’aider. 

Je me propose également en renfort.
- Vous voulez que je vous aide les garçons ?
- Euh ben oui... Je crois que toute aide sera la bienvenue, Maman ! 

C’est à ce moment-là que le téléphone de Maxime choisit de sonner.
- Qui est-ce ? a demandé Max
- Oh ce n’est rien. C’est juste Aurore ! On peut commencer.
- Ouais, t’as raison on ne va pas perdre de temps à cause d’une minette !
Leurs tons ne m’avaient pas plu du tout.
- Les garçons, j’aimerais beaucoup que vous parliez autrement des femmes lorsque vous êtes avec moi.
- Oh oui, pardon, Madame Chevalier. 

Max est très enthousiaste sur le projet et il veut vraiment éviter à Maxime le zéro pointé. 

Nous nous donnons tous à fond et le projet est bouclé en deux heures ! Mon fils nous remercie tous les deux. 

Il est tard et grand temps de passer à table. La discussion avec ces deux adolescents est parfois surprenante. Je suis obligée de leur demander de modérer une nouvelle fois leurs paroles lorsqu’ils sont avec moi mais le repas se déroule somme toute dans la bonne humeur. 

Max finit son assiette rapidement et me présente ses excuses de devoir partir aussi rapidement après le repas mais il m’informe qu’il a déjà dépassé d’une heure le couvre-feu imposé par son père. Je laisse partir le pauvre petit en lui promettant d’appeler ses parents pour leur expliquer qu’il est resté aider Maxime pour son projet scolaire. 

Lorsque Max s’en va, Maxime m’aide à débarrasser la table.
- Merci d’avoir invité Max, Maman. Ça m’a fait du bien de le voir ! 

Il ouvre ensuite son cahier pour se mettre à jour dans les devoirs qu’il avait abandonnés ces derniers temps. Il en profite, le nez plongé dans ses exercices pour me raconter les étapes difficiles de son deuil et me dit se sentir mieux à présent. Il s’excuse aussi auprès de moi pour avoir ainsi négligé sa scolarité, ce à quoi je lui réponds qu’il y a un moment pour tout et que le plus important était qu’il avait réussi à accepter le départ de son père. Une scolarité, ça peut se rattraper... 

Il ferme alors son livre. Les devoirs sont achevés pour ce soir, mais il souhaite encore me remercier.
- Merci de comprendre et de ne rien me reprocher, Maman. Je t’aime fort, tu sais ? Mais j’ai envie de dormir... j’ai beaucoup de sommeil à rattraper.
- Moi aussi je t’aime fort, mon grand. Tu n’as pas à me remercier, voyons ! Et va dormir. Ça te fera du bien. 

Le lendemain je retrouve Nathalie, ma meilleure amie à l’entrée du labo. Nous nous saluons comme à notre habitude en nous enlaçant puis nous discutons de notre week-end lorsque nous entendons une voix nous dire « qu’il serait peut-être temps d’aller travailler, les mémés ! ». 

J’ai été promue pas plus tard que vendredi soir, exploratrice extraterrestre, le plus haut grade que l’on puisse donner dans ce labo, étant donné les compétences extraordinaires que j’aie. C’est une promotion que même la célèbre Lola Kibo dont on parle tant, n’a pu atteindre. Je suis la première à avoir eu cette promotion extrême et j’en suis très fière.
Nathalie applaudit la remarque de l’idiote qui nous toise d’un air écœuré et nous partons d’un fou rire sans fin. 

La jeune femme responsable de ces réflexions est une technicienne de laboratoire récemment embauchée par la base ! Je n’en reviens pas. La jeunesse n’a plus aucun respect.
Elle s’éclipse en catimini en nous voyant nous moquer d’elle mais ne nous demande pas qui nous sommes. 

- Non mais je rêve ! Elle se prend pour qui ? C’était elle ? Elle sait à qui elle parle au moins ?
- Ça je ne crois pas, Angélique ! 

- Ce serait peut-être bien d’afficher un organigramme du labo dans la salle principale ou de briefer les nouveaux arrivants. Ce genre de comportement est inadmissible tu ne crois pas ?
- Carrément d’accord avec toi ! 

Nous discutons encore un petit moment puis Nathalie doit me quitter car elle doit aller vérifier où en est sa centrifugeuse.
Je profite alors de l’endroit, ce laboratoire, le mien depuis tant d’années déjà… J’étais rentrée là, complètement innocente et quand je pense à toutes les aventures que j’y ai vécues… Elles sont inoubliables. J’ai passé ici les trois quarts de mon temps, plus qu’à la maison, mais j’ai tellement aimé y être ! 

Ce soir-là je profite que Maxime soit sorti avec une de ses « copines » pour faire de sérieuses recherches sur Lola Kibo. C’était une scientifique comme moi et qui a, tout comme moi, découvert les mystères de notre base et la planète Sixam (c’est ainsi donc qu’elle se nomme !!!) située à quatre-vingt-dix-neuf mille années lumières de notre galaxie.
Lola a eu la chance, contrairement à moi, de rencontrer des extraterrestres lorsqu’elle s’est rendue sur Sixam. Ils étaient très amicaux mais l’ont mise en garde contre une confrérie de leur planète qui enlevaient régulièrement des sims pour effectuer sur eux toutes sortes de tests. Ils ont même réussi à mettre des hommes enceints, c’est dire. 

Elle dit plus loin que seule l’antenne satellite construite avec leur matériau (celle que j’ai déjà construite), peut empêcher ces enlèvements barbares et aléatoires.
J’avais déjà installé l’antenne sur mon terrain. Maintenant, je sais comment je vais l’utiliser. Merci Lola, toi ma consœur d’un autre temps. 

Maxime passait pendant ce temps-là une très bonne soirée avec Bérénice lorsqu’il reçut un appel de Clémence. Et Clémence est prioritaire sur tout le monde, ça, je l’ai bien compris. 

Maxime lâche tout pour elle. Il a donc planté Bérénice au bar et est sorti dans la rue pour parler à Clémence. Ce que j’adore chez mon fils, c’est qu’à présent, il vient me confier ses petits secrets. 

Maxime m’avait déjà raconté une histoire de ce genre-là lors d’une de ses sorties avec Mégane. 

Celle-ci était partie en courant en le voyant cramponner à son téléphone et empressé de répondre à des sms alors qu’ils étaient en rendez-vous. 

Une fois Mégane partie, Maxime avait appelé Clémence et discuté un long moment avec elle. 

Puis il s’était dirigé vers l’entrée de la Grotte Oubliée. 

Il y a pêché un moment puis s’est pris à observer les plantes. 
Maxime me raconta tout cela ce jour-là, ce jour où il me dit que la nature était la chose la plus merveilleuse qu’il soit et que nous n’avions besoin de rien d’autre. 

- Sauf d’un travail pour vivre…
- Non, je suis persuadé que non…
- Mon chéri, si tu veux pouvoir vivre, il te faut un travail, tu en es conscient, n’est-ce pas ? 

Maxime m’expliquait vouloir vivre au plus simple, sans obligation d’aller travailler, avec la nature pour seule valeur. Il voulait se passer de toute forme de modernité. 

Je lui demandais alors comment il comptait vivre.
Il me répondait invariablement que la nature le fera vivre. Ce jour-là, je lui expliquai aussi la mission commune à tous les héritiers de Mamie Perrine, ses enjeux et l’importance. J’avais accompli ma part de la mission et il fallait que Maxime s’implique à son tour où le monde resterait tel qu’il est aujourd’hui. 

Deux jours après, nous avons fêté son anniversaire. Maxime avait eu la visite de notre Créateur dans la nuit, nous rassurant tous les deux sur la réussite de ma partie de la mission. C’était à présent à lui de prendre ma suite et, à voir son sourire, je savais que cette perspective le réjouissait.
- Maman... les objectifs... Ils sont pour moi !
Quel bonheur ! Je ne m’attendais pas à autant d’enthousiasme. 

J’avais tellement hâte de savoir quel adulte sera mon petit Maxime ! Et Maxime a encore grandi ! 
 
 
FIN DE LA GENERATION 2

 
Remerciements : 
Révélation
Merci à
Mercis Angélique et Marc.jpg
Mercis Maxime.jpg
 
mais aussi à : 
Mercis Christophe et Perrine.jpg

Les objectifs d’Angélique :
Révélation

- Développer un trait de caractère dû à l’apprentissage du bambin : Bambin au top ! 
- Atteindre le rang 10 d’une des trois carrières jouables : Scientifique

- Ouvrir une boutique (facultatif) : Le bazar des Chevalier à Willow Creek
- Se rendre dans Sixam : Ok à l’âge adulte
- Remplir une collection différente de la G1 : Les géodes
- Avoir découvert tous les endroits secrets de la seconde ville du jeu de base : Grotte oubliée
- Objet de l’extension « Au travail » : Antenne satellite fabriquée par Angélique Chevalier

Fonds du foyer finaux : 184 623 §
 

A suivre avec la troisième génération Standard smile
Message 27 sur 131 (705 visites)

Re: Step by step - Les Chevalier au fil du temps

[ modifié ]
★★ Novice

Coucou! Large smile

Ça m'a l'air top cette histoire. Ça m'a donné envie de la survoler. 

hihihi Je vais me poser et lire tout ça quand j'aurai 2 minutes. hihihi 

Bravo à toi et ton courage de la poster 2 fois. Fiou! Ça en prend du temps!!! Oops

Je te lève mon chapeau!!! 

Des bisous. xx

Message 28 sur 131 (682 visites)

Re: Step by step - Les Chevalier au fil du temps

★★ Guide

Coucou ici, @oiseaudelune  !! 😀

 

Contente de te lire. Oui, ça prend du temps mais moins que pour poster sur le forum, en tous cas de mon point de vue.
Je suis heureuse que tu souhaite lire mon SBS.
A très vite, ici ou ailleurs 😊

 

Bisous 😘

Message 29 sur 131 (672 visites)

Re: Step by step - Les Chevalier au fil du temps

[ modifié ]
★★ Guide

GENERATION 3 - Maxime

 

Présentation.jpg

 


 

G3/ Chapitre 1 - Déménagement (publié le 31 mai 2021) 

 


   

Me voilà devenu adulte avec foule de projets dans la tête ! Je rassure Maman concernant LA mission en lui disant que notre Créateur m’a envoyé mes objectifs dans mon sommeil cette nuit et qu’ils sont parfaitement compatibles avec mon idée de vivre simplement.

Révélation

La semaine suivante, je lui fais part de tout ce que j’ai en tête et de tous mes projets. Elle semble dubitative mais lorsque je lui parle de mon intention de déménager et de l’emmener avec moi, elle ne semble pas du tout d’accord... 


- Déménager ? Mais j’ai vécu ici toute ma vie ! Et où veux-tu aller ?
C’est à ce moment-là qu’il a fallu argumenter. J’explique alors à Maman mon désir de partir vivre dans un chalet et d’y vivre au plus près de la nature, vivre de mes récoltes et de mon savoir-faire. Le Créateur le savait. 


Ce dernier argument a l’air de la convaincre un tant soit peu... Elle aussi, a, un jour entendu la voix de notre Créateur, après tout... Mais pourtant, elle reste encore très sceptique sur mes projets d’avenir... 


Malgré cela, elle m’écoute tout de même attentivement, et, à force de persévérance, et au bout de deux ou trois heures, je finis tout de même par lui communiquer mon enthousiasme.
- D’accord ! Allons-y et soyons fou ! Pourquoi pas, finalement ! 


Un mois après, j’ai trouvé le chalet et déjà déplacé les plantes de Maman mais cela ne lui plait guère. Elle aurait aimé que je l’en informe.
- Et qu’as-tu fait de mes plantations ? 


Je lui explique que l’ancien propriétaire du chalet ne quittera les lieux que la semaine prochaine mais qu’il m’a donné l’autorisation d’apporter les plantes dans sa serre dans un premier temps. Ce sera ça de moins à emmener le jour du déménagement.
Maman ne dit rien mais je vois bien qu’elle est heureuse d’apprendre que nous aurons une serre dans notre nouvelle maison. 


Le jour J, Maman a fait le tour de la maison une dernière fois, cette maison à présent vide de tous les objets importants pour elle puisqu’ils sont partis au chalet.
- Que de souvenirs et que de beaux moments passés ici ! s’exclama ma douce mère en regardant les pièces vides de ce que nous avions emporté. 


Je pensais que cela allait être facile de quitter la maison où je suis né mais il n’en fut rien et j’eus tout de même un gros pincement au cœur.
- Tu es prête ?
- Oui, on peut y aller. Et toi ?
- Ça ira... 


Nous arrivâmes à Newcrest à la tombée de la nuit sous une tempête de neige. J’ai choisi cette nouvelle ville, récemment débloquée par notre Créateur, pour m’y installer car il n’y a pas encore beaucoup d’habitations ici et pas un seul lieu communautaire. Cela me va très bien. 


Nous courûmes nous réfugier rapidement à l’intérieur. Il faisait vraiment très froid et Maman était fatiguée. Je lui ferai faire le tour des extérieurs demain si le temps s’y prête. 


Je regarde alors ma nouvelle acquisition et je suis aussi enchanté que lorsque je l’ai visitée les fois précédentes avec l’agent immobilier. 


Maman trouve que le logement est assez spartiate et inconfortable. Elle changera d’avis, c’est sûr ! 


Je lui fais faire le tour du propriétaire en commençant par ma chambre. Je sens qu’elle ne raffole pas de tous ces meubles en bois qui font mon bonheur mais je ne me laisse pas décourager. Je sais qu’elle aime le bois, elle adore le travailler. 


Je lui montre la salle de bain. La pierre lui plait énormément mais ces toilettes sans abattant et cette douche qui ressemble à une cabane… « Quelle horreur » me dit-elle ! « Et il n’y a même pas de baignoire » ! 


Je finis par sa chambre. J’ai volontairement laissé un peu de modernité dans cet espace qui sera le sien et où je souhaite, plus que tout, qu’elle se sente bien. 


J’y ai accroché ses photos et même ses posters de scientifique. Maman est ravie et trouve que sa chambre est très accueillante. Elle retrouve le sourire. 


A droite de l’entrée, j’ai mon petit coin bureau avec le vieil ordinateur de Mamie Perrine, un ordinateur plus moderne ne m’intéressant pas. Je l’ai aussi meublé avec deux fauteuils, une étagère qui fait office de bibliothèque et l’établi de Maman, bien sûr. Tous ces petits détails lui mettent du baume sur le cœur. 


Le lendemain, nous sommes bloqués à la maison à cause de la tempête de neige qui n’a pas cessé. J’en profite pour commencer à étudier l’herboristerie, cette science qui permet de créer des potions naturelles à base de plantes. Pendant ce temps, Maman décide d’installer un garde-feu à la cheminée. Avec tout ce bois partout, elle a peur que nous finissions flambés ! 


Maman trouve que c’est une très bonne idée que je me mette à l’herboristerie. Elle pense que finalement, nous sommes pareils : elle aussi crée des potions au laboratoire et certaines avec des plantes. 


Trois jours après, le ciel s’étant complètement dégagé, j’ai invité Nathalie, la meilleure amie de Maman à venir visiter les extérieurs avec nous. Je pense aussi que cela fera le plus grand bien à Maman de l’avoir près d’elle. 


Elles sont éblouies par tant de calme et de beauté, et de ces coins tranquilles que j’aie installés un peu partout. 

Maman a repéré la serre. Je ne la tiens plus alors nous y allons de ce pas. J’ouvre la marche car je tiens à voir sa réaction. 


Les femmes sont émerveillées puis Nathalie s’éclipse pour nous laisser seuls, Maman et moi. Cette femme est toujours pleine de délicatesse. 


Maman reste sans voix devant la grandeur de la serre. 


- Toutes mes plantes sont là ! C’est magnifique ! 


Elle est très heureuse de voir qu’elles sont en excellente santé, heureuse aussi de découvrir que je leur ai dédié un espace aussi vaste.
Elle adore le petit coin détente qui se trouve dans la serre même, agrémenté du bain à remous de Papi Christophe.
- Merci mon chéri, merci ! 


Maman s’en va ensuite rejoindre Nathalie qui l’attend au salon. Je reste un peu à l’écart…
- Alors ? C’est grandiose, hein ? lui dit sa meilleure amie. Je sens que ton fils fera de grandes choses ! 


J’étais resté à l’écart, certes mais suffisamment près pour ne rien rater de leur conversation.
- Je suis sidérée par ce qu’il a réussi à faire. Peut-être que cet enfant fera quelque chose de sa vie, finalement ! Même s’il ne veut pas travailler, il est quand même travailleur et déterminé. Je suis fière de lui !
Je l’espérais bien ! Mais l’entendre de sa bouche me regonfla vraiment ! 


Quelques jours après, j’invite mon amie Clémence à la maison. C’est son anniversaire et aussi une idée de Maman de l’inviter. Maman l’a toujours apprécié. Je me rendais bien compte, lorsque je parlais d’elle que Maman l’aimait bien, contrairement à mes autres copines. 


Maman est donc bien résolue à la connaître et elle a décidé de faire elle-même le gâteau pour l’occasion. 


Je m’installe donc au salon avec mon amie pendant que Maman s’active en cuisine.
Une fois le gâteau dans le four, elle vient nous rejoindre un moment et me met dans l’embarras le plus total avec ses mots de bienvenue à Clémence.
- Bonjour Clémence ! Je suis ravie de connaître enfin la petite amie de mon fils ! 


Je n’en reviens pas !!
- Je ne sais pas pourquoi elle dit cela, Clémence. Je te jure que je ne lui ai rien dit de tel ! 


Clémence a l’air de se régaler de la situation…
- Maxime me parle si souvent de toi !
- Arrête Maman ! Tu me mets très mal à l’aise et Clémence n’est pas du tout ma petite amie ! 


Heureusement, la bonne odeur du four vient faire diversion dans cette conversation gênante. Maman sort le gâteau, y mets quelques bougies puis invite Clémence à venir les souffler. 


Je chante pour elle tandis que Maman la félicite. Je les sens très heureuses et complices. 


Clémence est devenue une jeune femme sous mes yeux… Force est même de constater qu’elle est devenue une très belle jeune femme. Je reste un moment sans voix puis vais le lui dire.
- Clémence, tu es superbe ! Viens dans mes bras ! 


J’étreins Clémence sous le regard ému de Maman qui arbore un air radieux comme je ne le lui avais pas vu depuis longtemps. 


Maman s’imagine des choses qui ne sont pas, et pourtant cette étreinte avec Clémence me fait battre le cœur à tout rompre. Je n’ai pas envie de la lâcher. 


Cette sensation profonde est due au fait que Clémence est mon amie, mon amie de toujours, j’en suis certain, tout comme l’est Max. Ils sont les seules personnes à qui je peux tout confier, joies et peines, sans n’avoir à subir aucun jugement. Ne sont-ce pas cela les vrais amis ? 


Laissons donc de côté ces palpitations du cœur qui ne feraient que gâcher cette belle amitié. J’invite Clémence à s’assoir avec moi. Nous avons toujours tellement de choses à nous dire. 


- Alors, maintenant que tu es adulte, comment vois-tu ta vie ? Un mari ? des enfants ? 


Maman s’est éclipsée sans que nous ne l’entendions ni ne nous en apercevions.
- Rien de tout ça ! Je me vois superstar de l’informatique, figure-toi !
- C’est-à-dire ? 


Clémence m’explique qu’elle voudrait être entrepreneur de start-up, tout comme l’était mon père. Elle adore tout ce qui touche à l’informatique, contrairement à moi. Il faut dire que c’est un petit génie ma Clémence ! Malgré tout, elle aime la nature tout autant que moi !
Nous en discutons un long moment avant qu’elle ne rentre chez elle. Elle a la tête pleine de rêves, des rêves bien différents des miens. 


En raccompagnant Clémence jusqu’à la porte, j’aperçois Maman, heureuse, en train de poncer quelque objet insolite sur son établi. Cela me réjouit de voir qu’elle finit par se sentir bien dans sa nouvelle maison. 


Je reste un moment sur le perron à admirer la démarche gracieuse de mon amie Clémence lorsque je vois arriver Louise, la jumelle de Louis. (Mais oui, vous vous rappelez ! L’incendie chez les parents des jumeaux alors que Maxime était enfant !)
Elle m’annonce que ses parents viennent de décéder tous deux dans un accident de voiture. Elle est désespérée. Je passe une grande partie de la soirée à la consoler, en pensant aussi à Louis que j’appelerai demain.
Louise est une des rares filles que je me refuse à courtiser. Je respecte trop son frère pour m’en faire un ennemi. Et Louise est aussi une amie. 


Lorsque Louise s’en va, Maman et moi nous retrouvons enfin et allons nous étendre dans la neige pour faire des anges. Nous nous amusons comme des petits fous ! 


Je n’ai pas envie que la soirée se termine… Je propose à Maman de faire un feu de camp pour nous réchauffer. Je veux lui faire apprécier la vie telle que je l’envisage et surtout la lui faire comprendre.
- N’est-elle pas merveilleuse ma nature, Maman ? Le Créateur m’a donné une tente et un feu de camp ! 


- Allez, viens ! Ne te fais pas prier !
- Mais je suis gelée, Maxime ! Les températures sont en dessous de zéro et nous venons de nous mouiller dans la neige...
- Je vais faire du feu ! Tu te sentiras bien, je te le promets. 


Maman essaye de se réchauffer près des quelques bûches que j’ai mises à flamber et, à ma plus grande joie, elle semble oublier ce froid qui rongeait ses articulations. Nous discutons longuement. 


Nous reparlons de l’anniversaire de Clémence et je lui redis combien elle m’a mise mal à l’aise en face d’elle. Je lui rappelle que Clémence est une amie très chère qui n’est pas comme les autres filles que je fréquente et que, partant de là, elle ne pourra pas être ma petite amie.
- La nature m’a fait homme et lorsque mon regard se pose sur une femme, j’ai envie de la découvrir autant que toutes les merveilles que nous offre cette nature. Elles sont toutes si différentes, si belles. Elles sont autant de fleurs qui ne demandent qu’à être cueillies. 


- Grand bien te fasse ! Mais tu oublies que je suis aussi une femme et que ton langage ne me plait pas du tout. Je ne démords pas que tu aimes Clémence, même si tu ne le sais pas encore. Tu risques de la perdre en agissant ainsi.
- Mais non, tu te trompes ! Clémence est pour moi comme Max, au féminin, bien sûr. Je lui raconte toutes mes aventures et elle ne s’en offusque pas. Il n’y a pas d’amour entre nous. Seulement une belle amitié. Clémence me comprend. 


Mais Maman, elle, a du mal à comprendre. J’aurais beau y passer la nuit, elle ne comprendrait pas. J’ai besoin de m’amuser, de vivre au jour le jour et de ne pas m’encombrer d’obligations. Pour moi, l’amour en est une et je ne veux surtout pas me lancer dans cette voie-là.
Nous restons ainsi à parler jusque tard dans la nuit, à nous réchauffer auprès du feu que j’alimente de temps en temps de quelques bûches. Maman est conquise par sa nouvelle maison ! 


Le lendemain matin, je me lève de très bonne heure pour faire un tour du quartier en attendant Aurore à qui j’ai donné rendez-vous. 


Newcrest est une très belle ville et je suis émerveillé par ses paysages. Je suis heureux d’habiter ici. 


Aurore arrive alors que je ne pensais même plus à elle. La matinée est bien entamée. Elle me fait déjà du gringue. 


Je la crois folle amoureuse de moi mais moi, je ne peux pas. Elle est beaucoup trop entreprenante et, quelque part, ça me gêne. J’aime les belles femmes mais certainement pas celles qui font les premiers pas. Je ne trouve pas cela du meilleur goût. Maman n’aimerait certainement pas ce que je suis en train de penser mais je la prends pour prétexte en disant à Aurore qu’elle est malade et que je dois me rendre à son chevet. 


Et comme je m’y attendais, la jeune femme est toute compréhensive et a presque de la peine pour moi :
- Je comprends, ne t’en fais pas. On se voit plus tard. 


Les jours suivants, j'invite Bérénice à la maison. Puis Mégane. Je les galantise sans vergogne jusqu’à obtenir que leurs cœurs battent pour moi. C’est le seul moyen d’arriver à mes fins, je le sais.
Maman... j’espère que tu es occupée dans ta chambre à tes trucs scientifiques car je sais très bien que tu ne cautionnerais pas... 


 

A suivre... 😊

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