[Step by step] **Les Chevalier au fil du temps** màj 05/07/24 - G6 Chap13

par Nathalie986
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G1/ Chapitre 02 - Une vie bien remplie (publié le 10 mars 2021)


 

De l’autre côté, tout est magique ! Je découvre une clairière magnifique emplie de lumière alors que le soir est déjà là et que la nuit est en train de tomber sur ma ville.

Révélation

Le temps semble s’être arrêté ici. Tout est différent. Le ciel est jaune, les arbres sont roses. La clairière semble avoir son propre climat.

 

Il y fait chaud et sincèrement, je commence à cuire sur place mais je suis éblouie par autant de beauté.

 

Heureusement que j’ai des vêtements de rechange ! Je me mets donc à l’aise pour profiter pleinement de l’endroit. Je ramasse quelques fraises et vais pêcher. Quel bonheur ! Ce paysage est une vraie merveille. Je ne m’en lasse pas. Dommage que je doive encore remplir ces rapports.

 

Je dois quitter trop tôt cet endroit magique mais je sais comment y revenir maintenant ! Merci mon bel arbre !

 

Le retour à la réalité du quartier est saisissant : il fait nuit, il fait froid…

 

Bon, je n’ai pas le temps de me changer. La nuit est déjà bien avancée et je dois courir à la bibliothèque. Une chance qu’elle reste ouverte toute la nuit.

J’ai vraiment du mal à me concentrer car j’ai encore des étoiles plein la tête mais je travaille dans quelques heures et je ne peux pas me permettre de rendre un rapport bâclé.

Je me donne donc à fond dans sa rédaction. Heureusement, il n’y a personne à cette heure de la nuit. Cela tombe très bien car j’ai besoin de tranquillité après toutes les émotions de la journée.

 

La journée a été particulièrement pénible. Il a fallu tenir le coup après cette fantastique nuit blanche. Mais je suis résistante et je viens d’avoir une promotion ! Cela motive. Me voilà assistante de direction. Comme quoi, cirer les bottes du patron de temps en temps ne fait pas de mal ! J’ai même eu un trophée en prime. J’ai un peu honte de raconter cela mais je l’ai vendu pour 150 §, toujours dans le but d’avoir un peu d’argent d’avance. J’aimerais tellement acheter un ordinateur afin de ne plus avoir à faire ces allers-retours à la bibliothèque.

Mais pour aujourd’hui, je pars directement du travail pour les archives de Willow Creek afin de rédiger mon fameux rapport journalier (Eh oui, encore lui !) mais également pour me plonger dans les livres de logique. Siobhan m’a dit que j’avais intérêt à m’y mettre plus sérieusement si je voulais encore monter en grade au sein de la société. Les logiques de la finance sont très particulières et il est nécessaires de bien en comprendre les nuances si l’on veut évoluer dans la carrière. Le cabinet Dewey, Cheatem et Howe est très exigeant sur ce point.

 

Après cette laborieuse lecture, je rentre vite fait prendre une douche et un petit repas afin de me requinquer puis je repars jardiner un peu, vendre quelques fleurs, la baie de plante vache que j’ai pêché à la clairière majestueuse et, enfin, vaquer à mon occupation préférée : la pêche.

Je ne compte pas y passer la nuit cette fois. Je suis bien trop épuisée pour cela. Mais la rivière et mes poissons sont le bol d’air de ma journée…

 

Le temps passe trop vite. Je passe toutes mes soirées, et même mes nuits, à rester dehors tant mes journées sont consacrées au travail puis à mes rapports et enfin à l’apprentissage des ficelles du métier. Je pêche, jardine, cherche des grenouilles pour me servir d’appâts. Je vends mes récoltes et mes poissons et bien sûr j’arrose mon arbre tous les jours et vais lui parler. Je me fais à manger sur les barbecues publics, je dors une heure par-ci par-là sur les bancs publics. Et je sors souvent boire un verre avec Summer ou Siobhan qui sont devenues de vraies amies pour moi.

Mes journées sont vraiment trop courtes.

Je me souviens d’un jour où je suis allée au Parc de Willow Creek pour jouer aux échecs. Il faisait déjà nuit mais quand j’ai relevé la tête de mon jeu, le jour était déjà là !

 

 

Pour assurer ma journée de travail, j’ai dû dormir, encore une fois sur place. Pas le temps de rentrer à la maison. Mais cela suffit à me faire repartir ! Heureusement.

 

Aujourd’hui, je rentre à la maison vraiment fière de moi. J’ai été promue directrice adjointe. J’ai en tout 5139 § d’avance, durement gagnés. Je suis d’humeur guillerette et cela tombe bien car Siobhan m’a invitée ce soir pour fêter ma promo avec notre collègue Justin.

Cela fait cinq ans que je suis arrivée à Willow Creek et suis fière du parcours que j’ai déjà accompli. Je remplis peu à peu les objectifs fixés par le Créateur et je suis confiante.

 

En attendant la soirée, je fais un peu de jardinage en suivant scrupuleusement les conseils de mon petit jardinier de quartier que je vais régulièrement voir.

 

Moira, la maman de Siobhan, qui m’a aperçue dans le jardin passe justement me dire bonjour. Nous discutons un peu et je l’invite à rentrer car il faut que je mange un morceau avant de filer rejoindre sa fille pour la soirée. Je me souviens avoir déjà vu Moïra dans le passé, sur les marches du Studio PBP, il me semble. Mais bizarrement, personne, à part moi,  n’a plus aucun souvenir de notre vie passée. J’imagine que le Créateur l’a voulu comme ça.

 

Moïra ne s’offusque pas de mon souhait de manger et nous continuons au contraire à discuter à bâtons rompus. Elle me donne des nouvelles du quartier et m’apprends que nous avons un nouveau voisin. Elle l’a appris de Liberty Lee, ma voisine. Il parait qu’il a emménagé récemment et est très sympathique. Je le croiserai certainement prochainement.

 

Mais je dois rejoindre Siobhan. A plus tard, Moira ! Il faut que je me prépare maintenant.

 

Je me rends alors à l’Eruption Solaire pour retrouver Siobhan et Justin.

 

Cette petite soirée entre collègues est vraiment très réussie ! Je me détends, je savoure, je bois un verre (ou deux ?) Nous rions beaucoup, nous partageons sur beaucoup de sujets. Nous parlons aussi du travail, forcément. Ne travaillons-nous pas pour le même cabinet financier ?

 

Lorsque Siobhan s’éloigne pour je ne sais quelle raison, Justin en profite pour me glisser quelques mots. Justin… Penseriez-vous qu’il est directeur régional dans notre boîte avec ce t-shirt beaucoup trop court et serré pour lui ? Et bien, je peux vous dire qu’il n’a pas du tout la même allure au travail.

 

Il ne faut surtout pas se fier aux apparences. Justin est quelqu’un de très compétent et lorsqu’il parle, ce n’est pas pour ne rien dire

 

Je l’écoute donc attentivement et il m’annonce que je suis pressentie pour être la seconde directrice régionale. Le cabinet attend de voir mes prochains résultats. Les associés ont besoin de deux personnes sur ce poste car la clientèle est de plus en plus nombreuse et exigeante ! Siobhan, qui est revenue s’asseoir avec nous entre temps, me confirme avoir entendu des rumeurs sur le sujet.

 

Siobhan, mon amie Siobhan. Je n’oublie pas que c’est elle qui m’a fait rentrer dans la boîte. Elle est toujours assistante de direction. Mais c’est ce qu’elle veut. Elle ne veut pas de responsabilités supplémentaires, juste sa paye pour pouvoir s’amuser et profiter de la vie. Elle dit qu’elle a bien le temps pour des choses plus sérieuses et que c’est pour cela qu’elle reste chez ses parents.

 

Mais je suis vraiment fatiguée. En plus, cet inconnu a débarqué dans notre conversation alors qu’il ne savait même pas de quoi il s’agissait… Je m’éloigne.

 

Je vais faire un petit somme. Je suis vraiment claquée… Je vous l’avais dit, je suis capable de dormir n’importe où !

 

Lorsque je me réveille, je m’aperçois que l’inconnu s’en va à peine… Je dis « au revoir » à mes collègues puis je file. Il est grand temps pour moi de rentrer.

 

Et pour une fois, je ne rentre pas si tard que ça… Après une bonne douche, je me mets à l’aise et décide de me préparer des tacos au poisson. Aujourd’hui, je choisis un bar. Un repas correct me fera du bien pour une fois. En plus, c’est le dernier jour de la semaine : j’ai donc du temps devant moi.

 

En rentrant, j’ai constaté que les ouvriers que j’avais embauchés pour abattre le mur entre la cuisine et le séjour avaient fait le travail demandé.

Je suis d’humeur très heureuse après les nouvelles que j’ai reçues de mes collègues et ce mur abattu qui me donne non seulement plus de clarté mais aussi qui m’a permis de récupérer quelques simflouz bienvenus.

 

Oui, je suis d’humeur heureuse. Mais quelque part, en y réfléchissant, je me rends compte que je suis toujours seule lorsque je rentre à la maison…

 

Seule mais occupée par l’exploration de ma ville.

 

Ce jour-là, en me promenant non loin d’une grande demeure appelée « La Chênaie », je tombe sur une petite plage tranquille. Les poissons ont l’air de se plaire par ici et je lance ma ligne dans un état d’apaisement total.

 

J’ai même le bonheur de voir passer un magnifique voilier devant moi.

 

Heureusement que j’ai mes amies Summer et Siobhan pour me sortir de ma solitude !

Un soir, après le travail, je me rends au bar « Le Jus de Crotale ». C’est vrai que je suis arrivée très tôt pour le coup et que l’endroit est désertique. Je téléphone donc à mes deux supers amies pour qu’elles me rejoignent.

 

C’est ce jour-là que nous avons rencontré Katrina, Katrina que j’avais aussi aperçue devant le Studio PBP, lors de la remise des Topisims, dans mon autre vie... Elle croyait avoir toujours vécu ici.

 

Katrina Caliente est une femme très drôle et très enjouée. Elle respire la joie de vivre. C’est une femme plus âgée que nous. Elle a déjà deux filles de nos âges. On ne le dirait pas en la voyant.

 

Cette rencontre autour d’un verre a été formidable. La soirée s’est d’ailleurs éternisée. Katrina nous a dit travailler dans la comédie. Elle écrit et joue beaucoup de sketches et espère un jour devenir célèbre. Elle habite à Oasis Spring avec ses deux filles et un colocataire du nom de Don qui a l’âge de ses filles (et qui a l’air de lui plaire, vu la façon dont elle en parle).

Nous passons une soirée mémorable, et personne n’a envie de partir.

 

Pourtant, une fois de plus , je m’endors sur une banquette. Ça change des bancs publics, me direz-vous mais lorsque je me réveille, tout le monde est parti ! et moi je suis requinquée !

 

J’en profite pour aller étudier le cours des actions à la bibliothèque ! Mon entreprise en a besoin.

 

Et aussi à y peaufiner mes connaissances en logique financière.

 

Arrivée à la maison, prête à aller au lit, je m’aperçois que la vaisselle traîne sur la table mais je n’ai pas la force de m’en occuper. Je suis tellement fatiguée…

 

Je prends un reste de tacos au bar dans le frigo et j’allume quand même la télé afin de profiter pour une fois d’une soirée calme chez moi. Je tombe sur la chaîne Romance.

En dînant ainsi, sur mon canapé, devant ma télévision à regarder de belles histoires d’amour, je me rends compte à quel point je suis seule dans la vie.

Je me suis lancée à corps perdu dans le travail et les objectifs à remplir pour notre Créateur mais lorsque je fais le point depuis mon arrivée à Willow Creek, je m’aperçois que je n’ai personne à qui parler… Mes copines sont là, bien sûr. Mais pas le soir, à la maison, avec moi. Là il n’y a que moi… et la télé !

 

J’essaye de ne plus penser à tout cela. C’est cette espèce de série romantique à la gomme qui m’a mise dans tous mes états ! Alors je me mets au lit, bien décidée à revenir à la réalité et à m’acheter un ordinateur rapidement. Je prévois un budget de 1300 § maximum en comptant en plus le bureau et la chaise. Je n’en peux de tous ces allers-retours à la bibliothèque ! Ils m’usent…

Mais il vrai qu’il n’y a pas que cela… entre les soirées passées avec mes copines, celles que je passe à pêcher ou à jardiner, je suis tellement crevée que je m’endors partout. Sans compter les nuits où je discute avec mon arbre !  Il va vraiment falloir que je change d’hygiène de vie…

 

La semaine suivante, je suis nommée Directrice régionale. Je m’y attendais mais je n’en suis pas moins soulagée.

 

Cela n’a pas été sans mal ! Un cabinet concurrent m’a proposé dans la semaine un beau pactole en espérant me débaucher. Mais comme j’ai gentiment refusé, mon patron m’a octroyé une prime de 1000 § en plus de ma promotion qui m’offre maintenant un salaire plus que confortable. J’ai à présent 7528 § d’avance.

 

Finie la galère ! Je sais que je vais vers des jours meilleurs. J’achète mon ordinateur !       

 

Comme à son habitude, Siobhan m’appelle et me propose de fêter cette fantastique avancée dans ma carrière ! Je suis tellement heureuse que, non seulement j’accepte mais c’est moi qui l’invite. Nous partons danser au Velours Bleu !

 

À SUIVRE... Standard smile

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G1/ Chapitre 3 - Christophe (publié le 14 mars 2021)


 

Un matin, alors que je vais relever mon courrier, j’entends quelqu’un me saluer. Une voix masculine que je ne reconnais pas… 

Révélation
Je fais la connaissance de mon nouveau voisin, pas si nouveau que ça en fait puisque Moira m’avait informée de son arrivée il y quelques temps déjà. Je ne l’avais jamais croisé. Il s’appelle Christophe et habite la maison juste à côté de la mienne. Je suis sous le charme de sa voix, son regard, son sourire ! Je lui souhaite la bienvenue à Foundry Cove puis me présente à mon tour.
- Vous êtes charmante, Perrine, me dit-il sans me quitter des yeux. (ah, oui, je fonds complètement!) 

Mais pourquoi suis-je sortie ainsi en peignoir ? Je ne suis vraiment pas à mon avantage…
Heureusement, Christophe n’a pas l’air de s’en soucier. Nous parlons longuement devant le pas de ma porte. J’ai l’impression de le connaître depuis toujours tant nos échanges sont fluides et la conversation facile mais il me faut aller travailler... 

- Je suis navrée de vous abandonner mais le devoir m’appelle. Je ne peux tout de même pas aller travailler dans cette tenue !
- Pourtant ce peignoir vous va à merveille, croyez-moi.
Je suis en train de me dire que c’est un déchirement de devoir le quitter si vite à cause de futiles obligations professionnelles lorsqu’il m’invite à le retrouver au Jus de Crotale ce soir, après le travail. Quelle joie de savoir que je vais le revoir très vite ! 

La journée a été longue... très longue... 

Le soir, je retrouve Christophe au Jus de Crotale. Il ne s’est pas moqué de moi. Il nous a commandé une bouteille de nectar d’un cru exceptionnel qui m’étourdit un peu (ou peut-être est-ce mon beau voisin qui me fait cet effet-là ?). 

Nous apprenons à nous connaître au fil de la soirée et des verres de Méloire. Je suis subjuguée par ses mots, je bois ses paroles et me dis qu’avec cet homme-là tout est possible. 

Je ne vois pas le temps passer. Nous nous racontons nos vies, nos joies et nos peines, nos réussites, nos échecs, comme si nous étions des amis de longue date. Je sais déjà que je ne pourrai plus me passer de lui et je tremble déjà à l’idée de devoir me séparer de lui. 

Christophe suggère que nous allions discuter dehors avant de partir afin de profiter de la fraîcheur et du calme de la nuit. Je pense, moi, qu’il a remarqué que le nectar me rendait un peu trop joyeuse ! 

- Merci pour cette soirée.
- Merci à vous, Perrine. Ce fut une très belle soirée.
Une fois devant nos maisons, nous nous éternisons encore pour discuter. Il y a une ambiance palpable qui fait que nous ne voulons pas nous quitter. Nous sommes bien, tout simplement. 

- Il me semble que vous devez travailler de bonne heure demain matin...
J’aurais tellement souhaité que non...
- Alors on s’enlace ? Vous le voulez bien ?
- Avec plaisir !
Comment refuser ? 

Sa requête était assez inattendue mais il me prit dans ses bras pour me souhaiter une bonne nuit alors que nous ne nous connaissions que depuis le matin-même. J’aimerais tant qu’il ne desserre jamais son étreinte… 

Je lui dis au revoir la gorge nouée et le regarde rentrer chez lui le cœur en émoi. Il me manque déjà ! 

Je vais faire un tour dans le quartier pour pêcher afin de m’éclaircir les idées. C’est le meilleur moyen de retrouver ma sérénité après cette tempête qui vient de tout bousculer dans ma tête et dans mon cœur. De toute façon, je sais que je ne pourrai pas dormir. 

Puis, je vais arroser mon arbre et raconte même à mon majestueux ami les moments magiques que je viens de passer ! J’ai l’impression qu’il me comprend. 

Et lorsque la fatigue me submerge, je rejoins mon domicile d’un pas décidé pour constater que j’avais laissé ma porte grand ouverte. Quelle inconsciente ! N’importe qui aurait pu entrer! 

Je n’ai même pas vu Christophe. Il me surprend par derrière... Le bruit de la porte qui se ferme me fait me retourner.
Mon cœur se remet à battre à cent à l’heure lorsque je le vois, mes jambes flageolent.
- Charmante soirée, non ? Je me suis permis d’entrer et d’emprunter un de vos livres pour vous attendre. J’espère que vous ne m’en voulez pas. Votre porte était ouverte
Evidemment que je ne lui en veux pas ! 

Il passe près de moi, va directement poser son livre sur la table et prendre une chaise.
C’est alors que je constate que les vestiges de mon repas de la veille sont encore en place. Que va-t-il penser ? Au moins ne m’a-t-il pas fait l’affront de ranger avant que je n’arrive. 

- Je suis désolée pour le bazar. Je travaille énormément, vous savez…
- Ne vous tracassez pas. Il y a bien plus important à regarder qu’un bazar inexistant à mes yeux. Vous ne vous asseyez pas ?
Je lui propose plutôt de venir s’installer sur le canapé. 

Nous discutons encore et encore et encore. De multitudes de choses que nous avons en commun, de nos centres d’intérêts, de nos existences passées. De beaucoup de choses, sauf de son travail. Chaque fois que j’essaye d’aborder le sujet, il en change ou me dit tout bonnement qu’il ne peut pas en discuter. Je percerai certainement le mystère une prochaine fois. 

Alors nous discutons nature. Lui aussi adore la nature, l’effet rassérénant qu’elle produit, l’accalmie et le repos de l’âme. Nous restons sur ce sujet un long moment mais je m’interdis encore, à ce stade de notre relation, de lui confier l’histoire de mon arbre majestueux et de mon véritable passé. 

Finalement, Christophe se lève et m’annonce sans détours qu’il travaille demain et doit dormir quelques heures avant d’attaquer une très très longue journée. Je le salue, la boule au ventre tout en enregistrant au passage quelques indices sur son mystérieux travail. 

Cette nuit-là, je dors très peu. Toutes mes pensées sont tournées vers lui. Comment mon univers a-t-il pu changer en si peu de temps ? Comment une personne que je ne connaissais pas il y a quelques heures peut devenir tout à coup la personne la plus importante de ma vie ? J’aurais voulu raconter mes sentiments à Amandine, ma Maman de cœur et aussi à Elsa. Cinq ans après la brume, mes pensées sont encore tournées vers elles, certes moins fréquemment, mais il est de ces moments dans la vie où certaines personnes vous manquent indéniablement. 

Le lendemain, je me rends directement à la bibliothèque après le travail. Hier soir, je n’ai pas fait grand-chose et j’accuse un gros * dans au cabinet. Il faut que je vérifie absolument le cours des actions car en une journée, tout peut basculer et, si je me trompe, je peux dire adieu à mon emploi lucratif !
Summer choisit de m’appeler à ce moment-là. Je lui signifie que je n’ai pas le temps mais lui explique en deux mots ma rencontre avec Christophe. Elle voudrait en savoir et insiste pour que nous allions boire un verre entre filles. Je résiste pour une fois et lui redis que cela m’est impossible.
- Summer, il faut vraiment que j’y aille. Je te raconterai ça plus tard. 

J’essaye de me concentrer sur mes actions mais mes pensées vagabondent ailleurs, loin, loin… vers Christophe. 

Il faut que je me fasse force pour reprendre mes esprits et rédiger une analyse cohérente de mes actions. Je la présenterai dès demain au comité d’associés. Il faut que je finisse vite et que je rentre. 

Je crois que j’ai presque couru jusqu’à la maison. J'ai pris une douche ultra rapide et je suis fin prête pour aller voir mon cher voisin ! 

Sa maison est vraiment très proche de la mienne. Je n’ai même pas à traverser la rue pour me rendre chez lui. Je reste figée devant sa porte, je n’ose pas gravir les quelques marches et frapper. J’ai pourtant une furieuse envie le voir. Nous avons passé une si belle soirée hier ! Et aujourd’hui, aucune nouvelle… 

Tant pis, je fais demi-tour et repars le cœur serré vers le Taudis des marguerites. Ce soir, je n’ai pas le cœur à pêcher, ni à papoter avec mon arbre alors à quoi bon ? Je vais aller me coucher directement, le moral en berne. 

Nous verrons bien demain… 
 
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Voilà six jours que je suis sans nouvelles de Christophe. Nous ne nous sommes pas croisés depuis cette belle soirée passée ensemble. Il n’est pas venu me voir et ne m’a pas téléphoné non plus. 

Aujourd’hui, je me suis sentie très mal toute la journée. Une indescriptible boule au ventre m’a tenaillée de façon continue. Siobhan et Justin m’ont fait remarquer que je n’étais pas facile à vivre ces derniers temps et que mon travail s’en ressentait. Ils m’ont demandé, en toute amitié, de me ressaisir car si les associés s’en rendent compte, ils n’auront aucun scrupule à me rétrograder. Il est donc primordial que je reprenne ma vie en main. Christophe m’a probablement oubliée de toute façon et ne devait pas envisager notre relation sous le même angle que moi. 

Le lendemain soir, je veux quand même en avoir le cœur net. Je ne suis pas du genre à me résigner facilement et je ne pense pas avoir rêvé les moments magiques que nous avons passés ensemble. Il s’est vraiment produit quelque chose entre nous. 

Je ne sais pas encore si je vais opter pour une approche directe en lui posant carrément la question ou si je vais aborder une méthode plus subtile mais une chose est sûre, je ne ressortirai pas de chez lui sans savoir de quoi il retourne.
Je frappe à la porte. 

Christophe me tend les bras et m’invite à entrer. Il a l’air sincèrement heureux de me voir si bien que j’en oublie ce que je voulais lui dire et me laisse porter par l’instant. 

- Entrez Perrine ! Je suis vraiment très heureux de vous voir ! me dit-il 

- Vous en êtes sûr ?
Ma question était beaucoup plus sèche que je ne l’aurais voulu...
- Oh oui, j’en suis sûr ! Je sais que je ne vous ai pas appelée mais ... 

Il se confond alors en excuses pour ne pas avoir donné de nouvelles et me propose gentiment de m’asseoir. 

Il est parti en « mission » quelques jours, me raconte-t-il, et il lui fut impossible de me contacter. Encore ce mystérieux travail, j’imagine.
Il me propose un verre que je refuse poliment. Je tiens à avoir les idées claires ce soir et je me rends compte furtivement que nous sommes passés le plus naturellement du monde au tutoiement. 

Lorsqu’il s’assoit près de moi, il me reparle de cette magnifique soirée que nous avons partagée. Il ne tarit pas d’éloges sur moi, me complimente presqu’à chaque phrase. Nul doute que cet homme-là sait parler aux femmes. 

Tandis que nous discutons, il se rapproche considérablement de moi, de sorte que nos cuisses et nos bras se touchent. Il continue à me parler et me regarde avec une telle intensité que je me sens traversée par une vague frissonnante. 

Il saisit ma main et j’apprends de sa voix chaude et enivrante que je lui ai extraordinairement manquée cette semaine, qu’il n’a pensé qu’à moi, à la façon dont nous nous étions rencontrés alors que j’étais toute chiffonnée dans mon peignoir bleu mais immensément belle. 

Il a su ce jour-là, m’a-t-il dit, qu’il passerait le reste de sa vie avec moi. Il me lance à nouveau son regard profond puis me prend dans ses bras. Je suis aux anges. Je ressens la même chose que lui. 

Au moment où j’allais partir, ses mots me frappent en plein cœur.
- Tu es la femme de ma vie, Perrine. 

Je suis si émue que, sous l’impulsion du moment, je lui plante un baiser maladroit sur les lèvres auquel il ne s’attendait apparemment pas ! 

Remis de sa surprise, il me prend dans les bras et me murmure à l’oreille qu’il m’aime, que son existence a trouvé sons sens grâce à moi et qu’il ne me quittera plus.
Nous restons longtemps ainsi dans les bras l’un de l’autre avant que je ne rentre chez moi.
- Je t’aime, Perrine, et je sais que je ne me trompe pas. 

De ce jour-là, nous passerons la plupart de nos nuits ensemble, soit chez lui, soit chez moi. 

Nous ne dormons pas beaucoup mais nous sommes tout de même plein d’énergie ! C’est là que je me rends compte que certains jours, Christophe ne va pas travailler mais que, lorsqu’il y va il n’est pas disponible avant minuit le soir. Je ne m’interroge pas plus que ça et en profite pour avancer dans le travail ces jour-là. 

Nous sortons souvent bien que nous préférions tout de même nos maisons respectives pour nous rencontrer. 

Et nous nous quittons toujours au petit matin le cœur lourd à la perspective de ses longues heures passées l’un sans l’autre, pour nous rejoindre le soir, tellement heureux, que nous nous demandons comment nous avons fait pour vivre jusque-là. 

Notre bonheur est palpable par toutes les personnes qui nous croisent. Nous nous aimons comme deux fous ! 

Souvent je le regarde dormir. Il fait vraiment mon bonheur. Cela se remarque même au boulot où mes résultats ont grimpé en flèche. 

Et lorsque je fais mes petits tours dans Willow Creek, je me rends compte que j’en ai une autre vision maintenant, celle de me promener dans tous ces jolis coins avec lui. 

J’espère que le conte de fée va durer car ce soir-là, je rentre du travail en piteux état. De violentes nausées ont perturbé toute ma journée. Je me sens vraiment mal à l’aise et je ne pense pas qu’il s’agisse des tacos de la veille car je venais de pêcher le saumon. Je pressens autre chose… 

Et si... et si... En attendant, il fallait que je m’allonge un peu avant que Christophe ne vienne me retrouver. Il n’était pas question qu’il me voit dans cet état. 
 
À suivre... Standard smile
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G1/ Chapitre 4 - Changements (publié le 20 mars 2021)


 

Le lendemain matin, la première chose que je fais en me levant est ce test de grossesse que j’ai acheté hier pendant ma pause déjeuner. Il est positif ! Je m’en doutais un peu, je dois dire… Je suis heureuse mais consciente que ma carrière va être ralentie. Je prévois déjà de travailler le plus longtemps possible. 

Révélation
Le plus difficile est de l’annoncer à Christophe. Nous n’avons jamais parlé d’enfant. Je ne sais même pas s’il en désire. Je décide de le lui dire tout de suite.
En ouvrant la porte de la salle de bains, je constate qu’il est déjà réveillé. Je n’ai pas eu le temps de préparer la façon dont j’allais lui présenter la chose mais je sens que tout va bien se passer 

- Bonjour mon amour !
Il a l’air d’excellente humeur ! C’est parfait. J’ai certainement choisi le bon moment. 

Je me lance.
J’aurais peut-être dû y aller plus doucement en lui annonçant la nouvelle... être un peu moins directe... le préparer... je ne sais pas trop mais une chose est sûre, il ne l’accueille pas avec joie. 

- Tu peux me répéter ça ?! 

Cela ne se passe pas tout à fait comme prévu. Il n’a pas l’air heureux du tout. Pire que ça, j’ai l’impression qu’il est contrarié !
Et je m’attendais à quoi ? Qu’il bondisse de joie ? Je suis vraiment sotte parfois… Je le lui répète quand même mais ma voix n’est plus aussi enjouée :
- J’attends notre bébé, mon chéri...
- Et qu’est-ce que tu voudrais que je te dise ? 

- Que tu es aussi heureux que moi, par exemple !
- Et bien soit, je suis heureux alors !
Pourtant le bonheur ne se lit pas franchement sur son visage… 

Malgré tout, il me tient serrée fort contre son corps et m’embrasse.
Il me murmure qu’il m’aime et que je suis toute sa vie. 

Mais il se lève et s’habille. C’est assez inhabituel puisque lorsqu’il ne travaille pas, il reste prendre sa douche et son petit déjeuner chez moi... 

Je ne sais pas quoi en penser lorsque, finalement, il se déshabille et se remet au lit. Tout cela sans un mot. Je ne sais pas si je dois me sentir inquiète ou soulagée… Tout cela est trop pour moi... Les souvenirs de mon enfance me reviennent en plein visage.... 

Le soir-même, je rentre du travail avec une nouvelle promotion ! Les associés du cabinet n’ont pas du tout été gênés par ma grossesse pour me l’offrir. Ils m’ont dit que mon travail valait largement cette promotion ! Messieurs Dewey et Howe auraient bien aimé me promouvoir directement au poste de directrice de fonds spéculatifs mais Monsieur Cheatem s’y est opposé car je ne maîtrise pas encore toutes les ficelles de la logique financière. Je vais donc travailler durement le sujet ! J’ai maintenant 8986 § en réserve, une réserve que je compte bien augmenter car je la transmettrai à mon bébé. Je ne pensais qu’à lui... mon bébé... 

Entre deux réunions, j’ai téléphoné à Christophe. Au son de sa voix, et même si je sentais qu’il était heureux de m’entendre, j’ai compris qu’il n’avait pas encore avalé la nouvelle. Je lui ai donc demandé de ne plus nous voir pendant un petit moment et il me semble que cette requête l’a quelque peu détendu. Tant pis pour moi et adieu Christophe. 

Je suis très heureuse, mais pas complètement car je sais qu’il va manquer à ma vie. Ma décision a été motivée par le fait que je voulais vivre pleinement cette grossesse et que je ne voulais en aucune manière le forcer à rester avec moi parce que j’attendais son enfant. Ayant eu moi-même des parents qui ne m’aimaient pas, je ne souhaitais pas infliger cela à mon enfant.
Ce soir-là, je vais jouer aux échecs au parc pour profiter du calme ambiant. Je suis apaisée. 
 
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Sept mois plus tard, un samedi après-midi, alors que ma grossesse est déjà bien avancée, Christophe me propose de le retrouver au parc d’Oasis Spring. Il est très heureux de me voir et moi aussi, bien évidemment.
Il se dit désolé d’avoir eu une réaction inappropriée lorsque je lui ai annoncé la nouvelle et espère que je le lui pardonnerai un jour. Mais il est déjà pardonné. L’amour pardonne tout, non ? Surtout un amour comme le nôtre. 

Il me trouve resplendissante et maintenant qu’il a réalisé la situation, nous pouvons en discuter sérieusement.
- Et tu envisages quoi exactement, après tout ce temps ? 

Christophe désire ardemment que nous vivions ensemble. Il ne veut plus se séparer de moi, ni de notre bébé à venir. Je l’écoute attentivement car il a d’innombrables projets pour nous, de merveilleuses idées mais je dois y réfléchir. Il est vrai que, même s’il a l’air sincèrement heureux et que je l’ai tout aussi sincèrement pardonné, je n’oublie pas sa réaction première et elle m’a fait un peu peur. Je le lui dis. 

- Tu te rappelles quand même que tu m’as abandonnée alors que tu disais m’aimer ?...
- Réfléchis-y Perrine. Je ne te demande que ça.
Je lui promets donc de le faire. 

Au moment où j’allais partir, Christophe émet le souhait de toucher mon ventre ! Je suis agréablement surprise par sa demande et réellement enchantée.
Je suis amusée par son hésitation. Il ne sait vraiment pas comment s’y prendre.
- Je ne vais pas lui faire de mal ?
- Bien sûr que non ! Allez vas-y ! 

C’est un vrai bonheur de sentir ses mains sur moi. C’est ce qui m’a manqué durant tout ce temps loin de lui. 

Il reste un moment, les mains posées sur mon ventre à sentir notre bébé faire ses galipettes et avant que je ne parte, il me reparle d’une vie commune. 

- Réfléchis sérieusement à ma proposition. Je t’aime, tu sais. N’en doute jamais. 

Après une nuit très agitée à penser à mon bel amour et à notre avenir, je sors dans la matinée, bien décidée à aller le voir. Mais, je ne sais pourquoi, je reste devant le pas de ma porte en n’ayant aucune envie de parcourir les quelques pas qui vont me mener jusqu’à la sienne. 

Je conviens plutôt de me promener jusqu’au parc et de profiter de l’air matinal très frais et revivifiant ainsi que du magnifique soleil pour aller pêcher. J’ai encore quelques poissons à trouver pour ma collection, un des objectifs fixés par notre Créateur, étant que je remplisse une collection entière. 

Il n’est que six heures lorsque je lance ma ligne et tout le monde doit dormir d’un sommeil de plomb en ce dimanche matin. Il règne un calme absolu hormis le clapotis de l’eau et le bruissement des feuilles des arbres, le silence de la nature telle que je l’aime. 

A la fin de la journée, j’ai pris ma décision. J’arrive au terme de ma grossesse, je suis fatiguée et j’aurais vraiment besoin de quelqu’un à mes côtés. Il me manque tellement que ça en est insupportable. Il est mon seul et unique amour mais aussi un véritable ami pour moi. 

Je lui passe donc un petit coup de téléphone pour qu’il vienne me voir 

Il arrive en trente secondes.
- J’ai bien réfléchi à ta proposition, tu sais...
Christophe est ravi de ma décision. Il m’avoue avoir eu un peu peur ce matin car il m’a vue venir chez lui puis repartir. Il me confie que sa journée a été particulièrement longue car il appréhendait ma réponse. 

Maintenant qu’il est rassuré, nous pouvons converser sur des sujets plus sérieux comme l’endroit où nous allons vivre. Christophe m’explique qu’il n’a jamais vraiment eu de chez lui car il devait déménager régulièrement par son travail. Nous convenons donc que mon chez moi deviendra notre chez nous. 

Il me parle également plus en détail des projets qu’il avait mentionnés lorsque nous discutions au parc. Il prévoit d’agrandir la maison afin que nous y soyons plus à l’aise : « une aile avec une mezzanine » m’annonce-t-il. Il avait eu grand loisir d’étudier la maison lorsqu’il m’avait attendue le soir où j’avais laissé la porte de la maison ouverte. Je suis sidérée : ce soir-là était le jour de notre rencontre et il pensait déjà à notre avenir… 

« Alors, que penses-tu de l’idée ? » Il essaye de m’expliquer la façon dont il veut transformer la maison mais je ne vois pas du tout ce que cela pourra donner. Je décide de lui faire confiance et lui réponds que je suis ravie.
De toute façon, son enthousiasme est contagieux. 

- Fais ce qui te semble le mieux pour nous et pour notre bébé.
Il s’apprête à me laisser en me disant qu’il a beaucoup de choses à faire ce soir et nous nous entendons pour qu’il emménage demain lorsque je serai rentrée du travail. Il me regarde avec son petit sourire mystérieux et m’affirme qu’il est d’accord. 

Une heure plus tard, il débarque devant chez moi !
- Eh oui, me revoilà ! Je débarque pour emménager !
En réalité, Christophe avait tout prévu après notre conversation au parc hier, ou même avant, je ne sais pas. Tout est possible avec lui. Pour cela, il devait vraiment être sûr de ma réponse, et donc de mon amour pour lui. Je suis vraiment chanceuse d’aimer quelqu’un qui me connaisse aussi bien.
Déjà hier, il a appelé l’agence immobilière pour les informer de son départ du lendemain. Il a dû leur verser une somme conséquente pour compenser l’absence de préavis mais il l’a fait. 

Hier encore, il a contacté des entrepreneurs pour son projet d’agrandissement de la maison. Et ils vont se mettre à l’ouvrage dès demain. Il m’annonce dans le même temps qu’il a tout laissé derrière lui et qu’il n’arrive dans notre foyer qu’avec ses vêtements, un ordinateur, un bureau, un siège de bureau et une antenne satellite. (Une antenne satellite ?)
- Je n’ai besoin que de toi et de notre futur enfant. Vous êtes ma famille !
Tout cela est bien mignon, pensé-je, mais je crois que mes économies durement gagnées vont fondre comme neige au soleil ! 

Le lendemain matin Christophe est déjà douché et habillé pour m’accompagner sur le pas de la porte et me souhaiter une bonne journée. Je le soupçonne d’attendre les entrepreneurs qui vont se pointer dès mon départ. 

Je passe une longue journée à me demander ce que je vais bien pouvoir trouver à mon retour... 

Lorsque j’arrive à la maison, j’ai un choc ! J’ai failli ne pas la reconnaître ! Comment les entrepreneurs de Christophe ont-ils pu opérer un changement aussi énorme en huit heures ? Il en a embauché combien ? La maison a totalement changé. 

- Alors, ça te plaît ? me demande-t-il, heureux et inquiet à la fois.
J’acquiesce d’un petit signe de tête et d’un sourire timide. 

Il me prend par la main et me conduit au jardin. Je constate avec stupeur que mes chères plantes ont été déplacées ! Il m’assure avoir fait venir un jardinier professionnel afin d’effectuer les transplantations. 

Il m’explique un peu ce qui a été fait ou refait dans des matériaux moins coûteux. Le ravalement de façade a été complètement refait. Il est vrai que la façade tombait un peu dans décrépitude… Les fenêtres ont toutes été remplacées (à son crédit, il est vrai que cela fait enter plus de lumière dans les pièces). Et il m’annonce aussi que les peintures intérieures ont été refaites.
Il me dit aussi avoir déménagé LES bureaux dans le salon ! Il a installé un berceau dans notre chambre maintenant situé au premier étage en mezzanine. Cela fait beaucoup d’informations pour moi, et dans mon état ! Je réagis déjà au quart de tour pour la moindre petite chose et là, je suis submergée ! Il ne m’a vraiment pas épargnée. Et tout cela en une seule journée. Bilan des simflouz restants au foyer : 4447 § !
Je lui annonce que je lui pique son super fauteuil de bureau qui est bien plus confortable que le mien et que je l’ai bien mérité ! Quant à son ordinateur, qu’il se le garde, il est bien trop bizarre pour moi. 


Quelques jours après, alors qu’il s’apprête à aller travailler, Christophe me plaque un rapide baiser sur la joue et me demande tout de go d’être « officiellement » sa petite amie ! 

C’est assez inhabituel je suppose mais, étant donné que nous n’avons rien fait comme les autres, j’accepte. Me voilà donc la petite amie de Christophe… 

La vie suit son cours, mais, à la fin de ce mois-là, alors que je suis tranquillement en train de m’informer sur l’évolution des actions, et que Christophe trafique je ne sais quoi avec son ordinateur à antennes, il me vient soudainement des douleurs difficiles à supporter. 

Je continue à surfer pour savoir si les actions investies par mon cabinet sont viables ou non mais les douleurs que je ressens sont tellement violentes et ma respiration si saccadée qu’il m’est impossible de continuer ; je préviens Christophe.
- Le travail a commencé !
- Quel travail ?
- Je vais accoucher, mon chéri, je vais accoucher ! 

Christophe me guide jusqu’à l’étage. Je souffre énormément, mais, inexplicablement, c’est lui qui a l’air en panique ! Il faudrait presque le rassurer, le pauvre homme.
Certaines fois, je ne m’explique pas la nature masculine. Ils ont l’air si forts et pourtant, quelque part, ce sont de pauvres petites personnes fragiles. Mais pour le moment, j’ai autre chose à faire, comme mettre un bébé au monde par exemple ! 

Et là je n’en peux plus. J’espère que Christophe va vite se calmer parce que j’ai franchement autre chose à faire que gérer que sa panique pré-parentale ! 

La douleur était si intense, si violente que je croyais qu’elle ne s’arrêterait jamais. Christophe, qui était en panique juste avant n’a même pas levé le petit doigt pour venir me soutenir. Je suis persuadée qu’il est de ces moments dans la vie où ne nous pouvons pas compter sur eux car ils ont peur. Ce sont des instants qui les dépassent. 

Mais au terme de ces instants, nous arrivent de magnifiques surprises comme notre fille qui est née ce jour-là !
Lorsque j’entends son merveilleux me murmurer « ON a réussi », j’en viens à me demander si c’est réellement moi qui aie souffert toutes ces heures pour la mettre au monde !
Mais JE sais, lui ne sait pas et nous ne lui dirons pas...
Nous avons prénommée notre fille Angélique car elle est le petit ange que nous avons tant attendu, le fruit de notre amour. Nous convenons qu’elle gardera mon nom de famille. 

Nous passons beaucoup de temps dans la chambre auprès d’elle à discuter, à l’admirer ou tout simplement, à nous occuper d’elle. 

Un matin, alors que Christophe me rejoint dans la chambre, je lui reconnais ce regard qu’il a chaque fois qu’il va m’annoncer un de ces grands changements dont il a le secret. Et je ne me trompe pas : il a l’intention de déménager ! 

Angélique grandit, elle va bientôt marcher et il veut pour elle sa propre chambre. Il ne souhaite pas se lancer à nouveau dans des travaux d’agrandissement qui feraient beaucoup de bruit, de poussière et perturberaient le bébé. La seule option envisageable est donc le déménagement. 

Je suis d’accord à cent pour cent. Elle ne peut pas rester dormir dans notre chambre éternellement. Ce qui me chiffonne malgré tout est de devoir m’éloigner de mon amie Summer qui habite la maison voisine. Mais je change seulement de quartier après tout. Je ne quitte pas Willow Creek !
 
=====

Quatre mois plus tard...
- Et voilà mon chéri ! je crois que les déménageurs ont tout emporté !
- Parfait. Nous n’avons plus qu’à partir.
Christophe avait une nouvelle fois tout prévu ! Il a choisi la maison et le lieu où nous allions habiter, contacté les déménageurs et leur avait même donné la date de notre départ.
Mais je ne sais même pas où je vais habiter. Il m’a simplement demandé de lui faire confiance et m’a indiqué que nous vivrions toujours à Willow Creek. 

Tu peux au moins me donner quelques détails, non ? 

Il se décide à me montrer quelques photos qu’il a prises.
- Elles sont très floues tes photos... Je vois des arbres et une poubelle sur la rue…
- Ça ne te plait pas ?
- Si, si. Nous devrions y aller tout de suite !
- Tu vois ! Je savais qu’elle te plairait !
Je ne le lui dis pas mais je n’ai rien vu sur ses photos. Je le soupçonne même de les avoir sciemment sabotées. La surprise sera donc totale ! 
 
À suivre... Standard smile
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G1/ Chapitre 5 - Angélique (publié le 25 mars 2021)


 

Je découvre ma nouvelle maison, située dans le quartier de Courtyard Lane, et mon nouvel environnement avec enchantement. La maison est vraiment magnifique mais Christophe s’est surpassé dans la folie !
Nous avions largement de quoi nous retourner avec nos deux salaires, la vente de ma maison et de mes anciens meubles ainsi que de quelques nouveaux de la nouvelle maison qui ne nous servaient à rien mais il a fait un réaménagement tel de celle-ci qu’il ne nous reste plus que 2109 § de trésorerie.
Je sens qu’il va falloir que je travaille comme une forcenée pour obtenir ma prochaine promotion et que je vende beaucoup de poissons et de jacinthes pour récupérer toutes ces dépenses ! Au fait, je ne vous ai pas dit mais j’ai appelé ma nouvelle maison « Les Jacinthes » !

Révélation
Mais que dire, malgré toutes ces dépenses ? Christophe nous a arrangé un petit nid douillet et j’adore !
C’est dans son caractère, il est proche de sa famille et même très famille, je dirais… Il a fait de la chambre de notre petite Angélique un vrai bijou. Il y a tout ce dont un bambin pourrait rêver : des cubes, un coffre rempli de jouets, une maison de poupées, une bibliothèque spécial bambins et même une dablette ! Il est vrai que la dablette n’était peut-être pas nécessaire mais mon chéri s’est lâché sur ce coup-là !
En bref, j’adore mon nouveau chez-moi mais aussi mon nouveau quartier. Christophe est donc indubitablement pardonné. Il nous a fait emménager près de la rivière, celle qui longe Willow Creek et passait aussi devant ma première maison. Il y a pensé ! Il savait que la rivière m’était indispensable pour pêcher, que je me ressourçais avec elle, dans le calme et la quiétude de la nuit quand quelque chose n’allait pas. Il y a pensé ! C’est tout ce qui compte et je suis ravie de vivre ici ! 

Christophe est un amour mais surtout un bon père. 

Il sait que mon travail me tient à cœur et que j’ai souvent besoin de silence. Chaque fois, il s’empresse de courir vers notre pitchounette pour l’apaiser et lui prodiguer les soins dont elle a besoin.
- Chuuut.... Maman travaille... Ne fais pas de bruit, s’il-te-plait...
Je ne lui en demande pas tant mais il est ainsi mon Christophe. 

Il préserve toujours ma tranquillité, de même qu’il préserve mes nuits lorsqu’il ne travaille pas le lendemain parce que lorsqu’il travaille, je le vois partir vers 9h le matin et revenir seulement à minuit.
Il ne s’étale jamais sur le sujet et je ne souhaite pas l’obliger à en parler. Un jour peut-être me dis-je… En attendant, il rapporte un salaire plus que convenable à notre famille, alors je ne vais pas m’en plaindre… Et puis, j'ai moi-même mes petits secrets... 

De mon côté, j’aime également passer du temps seule avec Angélique.
Je lui chante des berceuses, la couvre de baisers et lui raconte même mon arrivée dans ce nouveau monde, à Willow Creek. Je lui parle de toutes ces fabuleuses découvertes que j’aie faites comme la clairière forestière, dont son père même ignore l’existence, et lui promets de l’y mener un jour, « quand elle sera plus grande ». Et je lui conte également ma vie passée et toutes les choses qui n’existent plus aujourd’hui. 

Je lui raconte la rivière, le petit jardin avec son jardinier, les poissons et les jacinthes puis Del Sol Valley, le Studio PBP, les carrières oubliées et les stars qui arpentaient les boulevards !
Je sais qu’elle ne comprend pas (et pourtant parfois dans son regard...) mais je lui raconterai tout dans le détail lorsqu’elle sera en mesure de comprendre et, elle comprendra. 

Nous avons fêté son anniversaire de bambin sans même nous en rendre compte tant le temps est vite passé ! 

Christophe est très fier de sa petite princesse mais il reste sévère avec elle et tient à ce que les bases de son éducation soient respectées. Il lui arrive aussi de craquer quelquefois sous le regard charmeur de notre fille, mais bien moins souvent que moi et j’avoue que cela fait du bien à notre fille d’avoir un père, à la fois câlin et affectueux, mais aussi juste dans son éducation, ainsi qu’une mère débordante d’amour et qui, parfois, prenait sa défense. J’aurais tellement aimé avoir de tels parents dans mon enfance. 

Et la vie suit son cours… Le train-train s’installe… 

Angélique grandit doucement dans notre nouvelle maison et elle me prend beaucoup de temps. Heureusement que son père est là pour me soutenir et l’inciter à manger les plats que je lui prépare car c’est parfois une vraie guerre entre elle et moi. 

J’essaye d’éduquer les papilles de ma fille en lui cuisinant de bons petits plats mais la bambinette n’entend rien en matière de « pêche du jour » ou de « produits du jardin » ! Heureusement, avec son aide et sa persuasion, Christophe me montre qu’il m’aime toujours autant. Il n’aime pas me voir contrariée, je le sais bien. 

Bien que notre mini-nous me prenne beaucoup d’énergie, je passe auprès d’elle de merveilleux moments qui illuminent ma journée. 

Lui apprendre à marcher et la voir dominer son appréhension… 

Ou lui apprendre à parler et l’entendre s’exprimer autrement qu’en babillages… 

Lui lire une histoire… 

… et constater qu’elle est très attentive à ce que je lui raconte. 

Elle me suit partout et observe ce que je fais. 

C’est une enfant très câline, aussi bien avec moi qu’avec son père… 

Lorsque je pars travailler, elle me suit du regard sans rien dire mais je sais qu’elle a le cœur lourd. 

Les journées ne sont pas assez longues.
Le fait de remarquer qu’Angélique est une petite fille attentive et observatrice et qu’elle adore les histoires me donne l’idée d’écrire ma propre histoire afin de la lui transmettre plus tard. Je viens d’achever de trouver toutes les variétés de poissons présentes à Willow Creek et Oasis Spring dont je m’étais procuré la liste auprès de l’Institut national de la pêche simienne. Il est donc temps pour moi de me tourner vers autre chose. J’ai au moins atteint un des objectifs fixé par le Créateur.
Ce nouveau projet associé à ma profession et à l’apprentissage de ma bambinette ne me laisse plus beaucoup de temps pour quoi que ce soit d’autre. 

Christophe vient parfois me rappeler que je devrais prendre l’air, qu’il n’est pas dans ma nature de rester enfermée comme cela, et que je vais finir par déprimer. 

Je sais qu’il a raison. En plus, cela fait un petit moment déjà que je ne suis pas allée rendre visite à mon arbre.
Je décide donc d’y aller ce soir-là après le bain de mademoiselle Angélique. Mais en attendant, je souhaite profiter de ces moments uniques avec ma fille. 

J’arrive dans mon ancien quartier en comptant faire une petite surprise à Summer mais il n’y a personne chez elle. J’en profite donc pour aller voir mon ancienne maison et je constate qu’il y a de la lumière derrière les fenêtres. 

Il en va de même pour celle de Christophe.
Nos deux maisons ont déjà trouvé une deuxième vie. J’ai un petit pincement au cœur en me souvenant de tous ces instants passés ici mais ils nous nous menés à notre vie actuelle et j’en suis très heureuse. 

Mon arbre est toujours là, à la même place et toujours aussi beau. Je l’arrose abondamment en lui narrant la naissance d’Angélique et ses progrès au quotidien. Je lui parle de Christophe, et de mon travail... Je sais qu’il m’écoute. Il est mon ami de toujours...

Lorsque je rentre à la maison, Christophe est installé tranquillement dans la chambre d’Angélique à la regarder s’amuser sur la dablette qu’il lui a offerte. 

Lorsqu’il me voit arriver, il se lève pour m’embrasser. Je sais qu’il est heureux que je sois sortie. Mon comportement d’ermite commençait à l’inquiéter un peu et je suis très heureuse qu’il continue à se préoccuper de moi de cette manière après tout ce temps. Pourtant, je ne lui dis pas tout... et lui non plus... 

Dans la semaine, Summer, Katrina et moi sommes invitées à l’anniversaire de Siobhan. 

C’est l’occasion pour moi de souffler un peu mais surtout de nous retrouver toutes les quatre. Cela faisait un moment que nous ne nous étions pas réunies ainsi. 

Siobhan et moi nous croisons souvent dans les couloirs au cabinet mais nous n’avons jamais le temps de discuter. Quant à Summer, elle est également très prise par son travail. Katrina, elle, devient de plus en plus célèbre et se voit sollicitée pour produire des spectacles un peu partout et n’a plus les mêmes horaires que nous. Mais ce soir, nous sommes toutes là. Pour Siobhan. 

D’ailleurs, nous rencontrons avec joie sa famille ! Ils sont tous très sympathiques. Nous passons de bons moments à rire et à échanger sur des sujets légers. 

Siobhan est la première de nous trois (je parle aussi de Summer et moi ; Katrina est déjà adulte) à fêter son âge adulte. Cela me fait réaliser que ce sera bientôt mon tour et que le temps passe très vite. 

C’était une très belle fête d’anniversaire. Summer et moi nous quittons en nous promettant de ne plus jamais laisser autant de temps passer avant de nous revoir. 

J’en profite donc pour l’inviter le dimanche suivant. C’est une de ces longues journées où Christophe part travailler le matin pour ne revenir qu’à minuit. Nous pourrons ainsi profiter pour papoter entre filles. 

En attendant le soir, je m’emploie à entretenir le jardin que j’ai un peu délaissé ces temps-ci. : replanter, désherber, arroser, enlever les feuilles fanées. Il fait vraiment très chaud. J’espère que le temps ne va pas virer à l’orage. 

Je rentre me mettre au frais et me lance dans l’installation d’un garde-feu pour la cheminée. Cela fait un petit moment que j’y pensais mais je n’étais pas une bricoleuse suffisamment aguerrie pour cela. Voilà, c’est chose faite à présent. 

Lorsque j’en ai terminé avec cette petite amélioration, je demande à Angélique de me suivre à la cuisine pour le repas. Je compte la faire dîner sans tarder avant l’arrivée de Summer. 

Je sors les filets de saumon que j’ai préparé dans l’après-midi lorsque j’aperçois Summer derrière la porte vitrée de la cuisine, s’apprêtant à frapper. Elle est un peu en avance. 

Ce n'est pas grave. Mes amies sont toujours les bienvenues, peu importe l'heure 

- Humm... Mais ça sent super bon ici ! ça a l’air délicieux. J’en connais une qui va se régaler. 

Nous commençons à discuter alors qu’Angélique commence à manger. Mon amie est ravie de voir ma nouvelle maison. C’est vrai qu’elle n’y était encore jamais venue.
- Cette maison n’a vraiment rien à voir avec ton ancienne maison !
- Non. Christophe a tout arrangé pour que nous y soyons bien… 

Elle la trouve très chaleureuse et me dit que Christophe en a fait un petit bijou.
Je l’invite à aller la visiter pendant que je termine avec Angélique et la vaisselle. 

Angélique est intriguée par la venue de Summer. Elle veut rester avec moi. J’ai l’impression qu’elle est un peu jalouse de l’attention que je porte à mon amie. 

Je finis par la convaincre qu’il ne faut pas s’en faire et l’envoie jouer dans sa chambre. 

Summer et moi nous rejoignons dehors pour jouir de la tranquillité de la nuit et de la fraîcheur survenue après la petite pluie de début de soirée.
Elle me relate les derniers potins de notre ancien quartier : une vraie cancanière quand elle s’y met !
Certaines nouvelles sont croustillantes comme les aventures sentimentales de Travis et surtout son mariage avec une certaine Holly, petite star de série B, mais j’apprends aussi le décès de Richard et cela m’attriste un peu même s’il n’a pas toujours été amical avec moi. 

De mon côté, je lui explique ma vie auprès de Christophe, l’amour qui nous unit et le bonheur de les retrouver chaque soir lui et ma bambinette. Summer m’avoue qu’elle préfère rester seule et tirer parti des joies que procure le célibat. Elle pense ne jamais se marier et encore moins avoir des enfants.
Je lui raconte aussi comment j’ai attrapé puis vendu un esturgeon pour 1770 § ! Elle est époustouflée. 

Nos vies ont pris des tournures différentes mais notre amitié est absolument intacte. Nous nous jurons qu’elle sera éternelle.
- Je t’aime, ma chérie ! A la vie, à la mort ! 

Summer a remplacé petit à petit Elsa… Dix ans ont passé et je ne pense pas trahir mon ancienne amie. Elle aussi a dû se refaire une vie différente, peut-être avec Orange, et se trouver une nouvelle amie. 

Une fois Summer partie et Angélique couchée, je m’active en cuisine pour préparer les gâteaux d’anniversaire de mes deux amours. J’ai encore deux bonnes heures avant le retour de mon bien aimé. 

Christophe soufflera ses bougies demain tandis que pour Angélique, ce sera le jour suivant.
Et voilà ! Un au chocolat pour mon chéri et un à la fraise pour ma princesse. Ils sont superbes ! 

Le moment venu, j’invite donc Christophe à venir souffler ses bougies. Il est vraiment ravi de cette petite surprise et met tout son cœur à la tâche. 

Et Angélique s'amuse beaucoup en regardant son père s’y reprendre à deux fois pour éteindre toutes les bougies ! 


La soirée est une réussite et la maturité va très bien à mon chéri. Je ne peux m’empêcher de l’embrasser tendrement en me disant que finalement, notre couple a duré et que notre amour est toujours aussi fort qu'au premier jour. 
 
Angélique est émue par ce déferlement de tendresse et aimerait bien avoir, elle aussi un petit câlin. Alors, je la prends dans mes bras, tout en contemplant mon homme, si superbe, malgré sa quarantaine et faisant tout son possible pour me séduire. 

Après le repas, je file travailler sur mon livre. Je l’ai un peu laissé tomber ces derniers temps et je compte m’y remettre plus sérieusement. 

Je suis rapidement rejointe par Christophe et Angélique qui se mettent à discuter vivement sans se soucier de de savoir si j’essaye vainement de me concentrer…
Tant pis, ce sera pour demain… 

Mais le lendemain, Christophe n’est pas de cet avis. Il débarque en me rappelant qu’il devait me donner un cours d’échecs aujourd’hui et qu’il serait peut-être temps de s’y mettre ! J'avais complètement oublié alors que c'est moi qui avait sollicité son aide. 

Alors je laisse tomber mon livre pour prendre une leçon d'échecs. Christophe est tout heureux mais il me dit se sentir particulièrement accablé à la perspective de l'anniversaire de notre fille... Sa petite princesse, son petit bébé, va grandir... Il avait juste envie de passer un peu de temps avec moi. 
 
À suivre... Standard smile
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Re: Step by step - Les Chevalier au fil du temps

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G1/ Chapitre 6 - Maturité (publié le 30 mars 2021)


 

Nous la regardons une dernière fois telle qu’elle est notre petite bambinette ! Nous nous rappelons avec émotion les instants que nous avons vécus depuis sa naissance et nous savons qu’il y en aura d’autres tout aussi palpitants après…

Révélation
Mais il est grand temps d’y aller ! Nous ne voudrions pas que notre bébé grandisse sans fête d’anniversaire, n’est-ce pas ? 

Angélique s’approche du gâteau avec mon aide. Elle sait qu’elle doit faire comme son papa la veille ! 

Et elle y arrive très bien ! notre petite bambinette est devenue une magnifique fillette. Je sais, je ne suis pas objective, mais elle est quand même magnifique ! 

- Je ne vais quand même pas manger mon gâteau d’anniversaire dans ma chaise de bébé, hein Maman ?
Christophe et moi avons bien rigolé et il s’est empressé de mettre la chaise haute de côté.


Mais cette réflexion d’Angélique lui a rappelé que sa fille ne sera plus jamais un bébé et je vois bien qu’il en est tout perturbé. Fort heureusement, nous passons tout de même une bonne soirée tous les trois, à manger le gâteau puis danser un peu avant d’aller nous coucher. 

Le lendemain, Christophe a l’air d’aller beaucoup mieux. Son petit coup de blues est passé et je lui annonce ma nouvelle promotion au sein du cabinet : j’ai finalement décroché le poste de directrice de fonds spéculatifs. Depuis le temps que je le visais ! Nous avons 17402 § en réserve et nous pouvons désormais dire adieu aux problèmes financiers. 

Il va tout de même me falloir continuer à travailler dur si je veux passer les deux échelons qu’il me reste à gravir avant d’atteindre le sommet de ma carrière.
Christophe me félicite comme il se doit ! 

Et puis, survient un moment que je n’oublierai pas de sitôt : Christophe pose un genou à terre. Il baragouine des mots que je n’entends même pas tant mes oreilles bourdonnent ! Est-ce qu’il est en train de faire ce que je crois qu’il fait ? 

Il me tend un solitaire dont la pierre brille de mille feux, les mille feux qui m’embrasent à l’instant où je le passe à mon doigt.

- Je t’aime Perrine ! Veux-tu être ma femme ?
- Oui ! Oui, bien sûr que je le veux ! 

Je suis en admiration devant cette bague qui représente tellement de choses pour moi. Je ne pensais pas qu’il me ferait un jour sa demande. 

Il se relève et nous nous embrassons fébrilement. Nous voilà à présent fiancés ! Mon cœur bat la chamade. 

Je lui saute dans les bras. Il est surpris et je crois même qu’il a failli me lâcher ! Je ne suis pas si lourde que ça, quand même ! 

Apparemment, peut-être un peu lourde quand même…
- Je peux te reposer maintenant ? 

Une fois l’instant magique dissipé, Christophe m'embrasse à nouveau et je me remets à l’écriture de ma biographie. 

Il reste un instant près de moi à discuter puis s’en retourne au rez-de-chaussée pour aider Angélique à faire ses premiers devoirs. 

Une fois seule, je souffle un grand coup et je savoure mon bonheur, je le mesure ! Je voudrais le hurler à tue-tête au monde entier ! 

Je suis envahie par un bien-être indicible qui me donne l’impulsion nécessaire pour poursuivre la rédaction de mon livre. 
 
=====

Christophe, qui a toujours de nouvelles idées, s’est occupé ces derniers jours d’équiper la cuisine d’une cafetière, d’un micro-ondes et d’un lave-vaisselle. Il a aussi acheté quelques chaises colorées pour remplacer nos vieilles chaises ternes et changé le bar de place. 


Avec les deux coupes à fruits qu’il a déposées sur le comptoir, la cuisine a pris une toute autre allure. Elle est bien plus agréable et le nouvel électro-ménager va nous faciliter la vie. 

Ou plutôt celle de mon bien-aimé qui y passe beaucoup plus de temps que moi en ce moment puisque je suis prise avec la rédaction de ma biographie. 

C’est lui qui s’occupe majoritairement de notre fille, lui prépare à manger, l’aide à faire ses devoirs et lui enseigne aussi les échecs. 

Angélique est une petite fille très studieuse je reconnais que cela nous simplifie la tâche puisque nous n’avons pas besoin d’être derrière elle pour qu’elle travaille. Ses devoirs sont toujours faits. Elle a parfois un peu de mal mais elle persévère dans le but d’obtenir une moyenne de A à l’école. Je suis très fière d’elle. 

Souvent lorsqu’elle a fini ses devoirs, elle vient s’installer près de moi, sur l’ordinateur de son père et joue aux jeux vidéo ou discute sur un forum avec d’autres enfants de son âge. 

Cela me fait plaisir de sentir ma petite famille autour de moi lorsque j’écris : ils m’insufflent une seconde énergie.
 
Je les trouve souvent en train de jouer aux échecs lorsque je monte. J’aime les voir tous les deux partager ces instants complices. C’est un vrai bonheur. 

Ce soir-là, j’ai une bonne nouvelle pour eux : je leur annonce que je vais mettre le point final à mon histoire. Christophe a dû mal à dissimuler son soulagement.
Je les remercie tous les deux de leur patience. 

J’ai intitulé ce premier livre « Mes premiers pas dans Willow Creek ». Je vais en envoyer une copie à la Revue Littéraire et en garder un exemplaire pour mes descendants. 

La vie va donc reprendre son cours normal aux Jacinthes.
 
Je vais me rendre beaucoup plus disponible pour mes deux amours, tout en allant tout de même rendre visite à mon arbre et sa clairière majestueuse de temps en temps… 

Angélique continue de travailler sérieusement. Elle a pourtant eu une phase rebelle durant laquelle l’école ne cessait de m’appeler car elle initiait des batailles de nourriture à la cantine mais son travail a toujours été assidu malgré tout. Je suis soulagée que cette phase soit terminée. Je me dis que ça avait peut-être un lien avec mon rapport à l’écriture. 

Lorsque je rentre le soir, elle vient toujours m’embrasser et me raconter sa journée. Aujourd’hui, je devine qu’elle piétinait d’impatience en m’attendant. Elle me crie presque qu’elle a une moyenne de B à l’école ! Mes oreilles s’en souviennent encore. 

Je la serre dans mes bras et la félicite vivement ! Elle a travaillé si dur et se rapproche doucement mais sûrement du A qu’elle désire tant. Je suis une nouvelle fois remplie de fierté. 

- Continue à travailler comme ça ma chérie ! Je sais que tu y arriveras ! 

Le soir même, nous nous asseyons toutes les deux au salon et je commence à lui raconter mon enfance dorée, sans mentionner Del Sol Valley, puis la façon dont je suis arrivée à Willow Creek et comment, en partant de rien mais en travaillant dur, je suis finalement arrivée à avoir une vie confortable, une profession qui me plaît et une famille heureuse. 

Angélique adore mon histoire et elle voudrait en savoir beaucoup plus. Je la sens réellement intéressée et je promets de lui en dire plus mais plus tard. 

En attendant, nous nous retrouvons très souvent autour d’autres histoires que je lui conte ! Et nous passons de très bons moments ensemble. 
Un week-end, alors que je commençais une discussion en ligne avec Summer, mon ordinateur s’est soudain éteint. Je suis en pétard. Je dois absolument le réparer. 

Cet ordinateur, ainsi que ma plaque de bureau seront transmis à toutes les futures générations Chevalier. Hors de question qu’il reste en rade (j’ai choisi cet ordinateur pour être transmis à mes descendants, selon les consignes du Créateur). 

Pendant que je me bats avec des composants électroniques, Christophe s’est fait une joie de montrer à Angélique le kit de petit scientifique qu’il lui a acheté pour la féliciter de son travail « parce que Maman m’a dit que tu avais eu un B ! » Angélique est ravie. 

Elle en voulait un depuis un moment déjà et celui-là est exactement comme celui qu’elle avait tant convoité sur internet. 

Mais elle en veut plus la petite Angélique, comme tous les enfants. Alors elle supplie son père de la laisser surfer un peu sur le web ce soir pour trouver la notice adéquate pour son nouveau cadeau. Elle souhaite pouvoir en explorer toutes les possibilités. 

Et Christophe est tellement heureux des résultats de sa fille qu’il se laisse charmer comme un débutant et finit par lui accorder de veiller deux heures plus tard que d’habitude. 

Lorsque j’aperçois ma fille derrière mon dos, je suis enfin en train de discuter avec Summer. Je n’y prête guère plus attention que cela, me disant qu’elle a dû oublier quelque chose sur le bureau de son père, qu’elle va me dire bonsoir puis aller se coucher. 

Mais elle s’installe tout juste devant l’ordinateur lorsque Christophe monte me prévenir qu’il l’a autorisée à rester deux heures plus tard ! Je suis sidérée ! « Pourquoi pas trois ? » lui dis-je. « Elle a école demain, non ? » 

Christophe reconnaît que cela va faire un peu tard mais ne veut pas revenir sur ce qu’il a consenti à sa fille. Nous en restons donc là mais il me promet d’être plus vigilant désormais. Il n’a pas pu résister à lui faire plaisir. Comment lui en vouloir ? 

Mais, le lendemain matin, la pitchoune a eu tellement de mal à se lever et à se préparer qu’il me faut l’amener à l’école car a elle a raté le tram. Elle n’a même pas pris de petit déjeuner ; je lui glisse donc quelques pancakes dans le sac. Nous disons aurevoir à son père puis nous filons. Angélique est très heureuse que je l’accompagne mais moi, je vais arriver en * au boulot... 

Le dimanche de la semaine suivante, alors que je reviens de la clairière, j’ai la surprise de trouver un barman sur ma terrasse, un traiteur dans ma cuisine et mes trois amies dans le salon en compagnie de ma famille. Je n’avais pas revu Katrina et Siobhan depuis l’anniversaire de cette dernière. Je trouve Katrina bien vieillie, mais il faut dire que lorsque j’ai fait sa connaissance, elle était déjà adulte et ses filles avaient mon âge. 

Christophe a invité mes trois bonnes copines pour fêter mon anniversaire. Il a aussi engagé un mixologue, sur les conseils de Katrina, et un traiteur afin de pouvoir profiter pleinement de cette soirée avec moi.
Ce que je trouve magnifique, c’est qu’Angélique avait été mise dans la confidence, qu’elle a tout préparé avec son père et, qu’à aucun moment, elle ne m’en a soufflé mot. Elle grandit si vite… Ma petite puce sait maintenant tenir un secret. Cela n’a pas toujours été une évidence pourtant. 

La fête bat son plein. Je dois faire un vœu avant de souffler mes bougies. Je retarde le moment, je le veux parfait mais réalisable. Alors je souhaite réussir tous les objectifs fixés par le Créateur pour qu’il débloque de nouvelles possibilités pour la nouvelle génération, celle d’Angélique. 

Mais chut… c’est un vœu… 

Je souffle alors les bougies. Angélique me regarde avec excitation et Katrina chante « Joyeux anniversaire » à tue-tête. Même notre traiteur s’est mêlée à la fête, un vrai boute-en-train, celle-là ! 

Me voilà entrée dans l’âge adulte. Je me sens belle et pleine de vitalité et suis heureuse d’être entourée de ma famille et de toutes mes amies pour célébrer ce jour. 
 
Une fois le gâteau coupé, Christophe nous invite à le suivre sur la terrasse et il demande au mixologue de préparer des simsmapolitains pour tout le monde. Angélique s’est ruée sur le gâteau sans attendre que nous commencions et Katrina n’a l’air d’avoir d’yeux que pour le beau brun qui a sorti son shaker. 

Mon charmant fiancé porte un toast à mes quarante ans et, même si j’ai dû le remercier au moins dix fois pour cette belle surprise, je le lui redis encore. C’est vraiment un amour. Après toutes ces années, il est toujours aux petits soins pour moi comme si nous venions de nous rencontrer. 

Nous passons une après-midi formidable mais je m’interroge quand même sur ce qu’il peut y avoir entre Katrina et le mixologue :
- Elle m’a dit que c’était son colocataire. Il est mixologue de métier et je n’en doute pas une seconde, vu la qualité de son sinsmapolitain, me dit Christophe. 

C’est donc lui, le fameux Don dont elle parle si souvent ! Angélique a l’air de ne pas perdre une miette de leur conversation et Siobhan me confirme qu’ils ont une aventure ensemble. Don était autrefois avec Dina, l’une des filles de Katrina, mais elle a fini par le quitter il y quelques temps pour un certain Theus dont elle est tombée follement amoureuse, laissant ainsi le champs libre à sa mère. 

Ça me fait plaisir de voir Katrina ainsi car la dernière fois que je l’avais eue au téléphone, elle était en pleine déprime à l’idée de vieillir. Elle avait refusé de faire une fête d’anniversaire et m’avait même dit : « Tu as l’âge de mes filles, Perrine, mais tu verras quand ce sera ton tour... Les rides, les cheveux gris... Ce n’est pas génial tout cela pour plaire à un homme. » Elle avait repris du poil de la bête, et cela me réjouissait.

- Tu ne crois pas qu’on devrait dire à Angélique de les laisser seuls ?
- Mais non, m’assura Christophe, ils sont « colocataires » ! Ils se retrouveront seuls plus tard. 

Katrina nous a rejoint en fin d’après-midi, après le départ de Don. Elle nous expliqua combien elle était folle de lui et, après les invectivassions de Siobhan, elle s’excusa de ne pas avoir été très présente pour moi. Mais, peu importe, son bonheur comptait avant tout. Elle était mon amie. 

Nous avons terminé de discuter tranquillement avant de nous quitter.
Mon anniversaire a été un évènement particulièrement réussi, mémorable aussi. (et un objectif de plus réalisé pour le Créateur !) Mes amies se sont cotisées pour m’offrir une « penderie énigme ». Je l’adore. C’est un merveilleux cadeau. 
 
À suivre... Standard smile
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G1/ Chapitre 7 - Un beau mariage (publié le 7 avril 2021)


 

J’ai pris quelques jours de vacances pour profiter de ma famille, de ma jolie maison mais aussi de mon quartier. Je vais pêcher tous les jours et je me suis remise de façon plus assidue au jardinage. Et lorsque Christophe ne travaille pas, je suis au moins là pour profiter de mes journées auprès de lui, sans notre fille, ce qui nous fait le plus grand bien. 
Révélation
Angélique me rejoint souvent dans le jardin après l’école.

Elle me pose foule de questions sur ce que je suis en train de faire tout en m’expliquant sa journée à l’école. Elle me dit vouloir être « jardinière » ou peut-être « échiquière » parce que Papa lui apprend bien les échecs et qu’il lui a dit qu’elle était de plus en plus douée ! Tout cela me fait sourire. 

Ces petits discours me font sourire. Je lui promets de lui apprendre le jardinage plus tard et lui suggère de mettre ces deux métiers en un seul puisqu’elle les aime tous les deux ! 

Et je la prends dans mes bras.
Mais dans l’immédiat, je suis un peu inquiète car elle ne ramène jamais de copines à la maison. « N’as-tu pas d’amies à l’école ? » m’enquiers-je. 

Angélique convient qu’il y a bien deux ou trois petites filles avec qui elle discute à l’école mais c’est tout. J’aimerais tant qu’elle se socialise un peu plus. 

Durant mes vacances, je savoure les instants passés auprès de ma famille comme cette journée orageuse que nous avons passée à jouer à « Flavio partie 100 », récemment installé sur la console. 

Je savoure d’autant plus lorsque je gagne haut la main et que ma victoire est non discutable ! Je vois alors la tête dépitée de Christophe et me dis que ça lui rabat un peu le caquet ! Il faut dire que je n’ai gagné qu’une partie et que toutes les autres ont vu sa victoire à lui ! Alors oui, je savoure ! 

Ces vacances m’ont aussi permis de renouer avec les échecs que j’avais vraiment abandonnés.
Et pourtant je sais que la logique m’est indispensable dans le travail ! 

Mais cette fois, je les aborde de façon nettement moins sérieuse et beaucoup plus ludique, ce qui me permet une approche différente. 

J’ai l’impression d’y voir beaucoup plus clair et surtout plus loin dans la stratégie ! Je suis enchantée ! La réalité est que je ne m’amusais pas en jouant aux échecs. Maintenant je m’amuse tout en conquérant l’adversaire ! (Une petite fille c’est vrai mais je vais n’en faire qu’une bouchée !) 

Je mets également mes quelques jours à profit pour continuer à raconter mon histoire à ma fille, toujours attentive malgré l’approche de l’adolescence. Je me dis que c’est bon signe et espère de tout cœur qu’elle pérennisera l’histoire de la famille, notre famille. Elle est, certes un peu jeune pour comprendre maintenant mais un jour ce sera le cas, et, ce jour-là, j’aimerais qu’elle soit prête. 

Toutes les bonnes choses ont une fin et je reprends le travail sur des chapeaux de roue. Je rentre à la maison ce soir-là avec une promotion que je n’étais pas pressée d’obtenir mais qui est le passage obligé avant mon but ultime : investisseur providentiel.
Je suis à présent Raider. Je vais tout faire pour obtenir mon dernier échelon rapidement tant je suis déprimée par ce poste : acheter des sociétés affaiblies pour en prendre le contrôle et les démanteler pour en faire plusieurs filiales n’est pas du tout mon domaine de prédilection. Il faut vraiment que je passe à autre chose. 

Lorsque je rentre, je m’attaque directement au jardin pour oublier ce boulot infernal et me vider l’esprit. Angélique est toujours là pour me raconter sa « folle » journée mais au moins, je ne pense plus au travail. Aujourd’hui, elle me dit qu’elle est rentrée avec un projet scolaire dans lequel elle veut absolument réussir. « Papa va m’aider », me dit-elle 

Mais je ne compte pas être hors du coup ! Ils sont surpris tous les deux de me voir débarquer dans le projet mais je vois bien qu’ils n’en sont pas moins ravis ! Leur moment père et fille va se transformer en moment familial et cela réjouit tout le monde. 

Angélique est contente. Son projet scolaire de château médiéval est au-delà de ses espérances ! « Ma maîtresse ne va pas en revenir ! » clame-t-elle. « Papa, Maman, vous êtes géniaux ! Je ne savais même pas que vous saviez autant de choses ! » 

Christophe continue de m’enseigner les rudiments de la logique qui sont à présent devenus des coups de grand maître. Je dois absolument en finir avec ce travail ingrat de raider et il est prêt à tout pour m’aider. Il a même embauché Angélique pour me déconcentrer ! Quelle fine équipe ces deux-là ! 

Angélique, ma petite pitchoune, toujours enjouée à l’idée de m’entendre raconter mon histoire. Ce jour-là, je commence à lui expliquer la rencontre avec mon arbre mais sans lui en dire plus. Elle est éberluée quand je lui narre que je parle avec lui et que je discute de ses racines ! Puis je m’arrête là ! Je ne veux pas lui donner trop d’informations d’un coup. De même que je ne lui raconte pas encore mon enfance à Del Sol Vallée. 

Je rentre du travail très tard ce soir-là. J’ai enfin eu la promotion que je désirais tant ! La suprême, la finale, celle qui nous permettra de vivre tranquille jusqu’à la fin de nos jours : je suis INVESTISSEUR PROVIDENTIEL ! Le rêve de toute une carrière. J’ai tellement travaillé dur pour en arriver à ce stade que par moment, j’ai même délaissé ma famille. Mais ils sont toujours là. 

Alors je les regarde… la nuit tombe, il fait très bon dehors en cette journée d’été et Christophe est en train d’aider Angélique pour ses devoirs. Je les écoute aussi. Il n’est pas très tendre avec elle parfois mais ses conseils sont les bons. J’aimerais m’interposer et lui demander d’être un peu plus gentil avec elle mais ils ne m’ont même pas vue tant ils sont pris par leur occupation. Je décide alors de disparaître en toute discrétion et de me faufiler dans la maison par la porte de la cuisine. Nous parlerons de ma promotion demain. 

Les moments que je partage avec Angélique sont très précieux. Je la retrouve souvent dans sa chambre pour lui raconter des histoires et lui conter la mienne. 

Il m’arrive de la regarder simplement faire ses devoirs et d’être en admiration devant sa concentration. 

Parfois, elle me demande de l’aide, que je lui apporte avec grand plaisir. Cela n’arrive que lorsqu’elle a l’impression de ne pas y arriver. Mais elle se trompe : il lui suffit d’un petit coup de pouce et c’est reparti ! 

Angélique est un petit génie en herbe ! Elle fait sans cesse de nouvelles expériences sur son établi de scientifique et crée des potions de toutes sortes, des potions de santé ou d’émotion, comme elle dit, et elle est toujours ravie de partager ces découvertes avec nous. Cela nous amuse beaucoup. 

Elle a même créé une boule puante qu’elle a glissé dans le cartable d’un de ses camarades de classe qui se moquait d’elle car elle avait de bonnes notes ! Elle a compris au ton de ma voix et à mon regard désapprobateur qu’elle n’avait surtout pas intérêt à recommencer ! 

Après cette petite mise au point, nous rejoignons son père dans le salon. Christophe et moi avons quelque chose à lui annoncer : nous allons nous marier ! 

Le mariage est programmé après sa fête d’anniversaire. Chaque chose en son temps et il est hors de question de mettre son passage à l’âge adolescent au second plan. 

Angélique est très heureuse et nous dit même qu’ainsi, elle ne sera plus différente de ses copains de classe qui eux, ont tous des parents mariés. 

Les questions fusent à propos de cet évènement qui devient le sujet principal de la soirée. Est-ce qu’on va inviter du monde, où cela va se faire… Angélique est très enthousiaste et s’exclame que, finalement, elle sera la seule de sa classe à assister au mariage de ses parents ! 

Le lendemain soir, je mets Angélique au lit de bonne heure. Demain, nous fêtons son anniversaire. Ce sera dans l’intimité m’a-t-elle dit. Elle ne veut partager cet instant qu’avec nous ! 

Nous sommes très émus. Une nouvelle page de notre vie va se tourner. Quelle adolescente sera notre fille ? Nous passons un long moment à discuter près de son lit alors qu’elle a sombré dans le sommeil depuis un instant déjà. 

L’anniversaire d’Angélique doit être une réussite. Alors son père et moi décidons de lui donner une ambiance festive. Je me mets à chanter un « bon anniversaire » de mon cru tandis que Christophe souffle dans la corne de brume.
Je suis un peu angoissée au moment où elle souffle les bougies mais l’encourage de tout mon être malgré tout ! 

Elle est devenue une belle adolescente. Nous avons dû lui offrir des lunettes car les longues heures passées à lire ou à rester devant son ordinateur ont nécessité une petite correction. 

Je n’en reviens pas que le temps ait passé si vite. Je suis si émue que les larmes me viennent. Angélique me serre dans ses bras si fort que je reste blottie contre elle, dans cette position pendant de longues minutes. Et la vie suit son cours… Christophe a réaménagé la chambre de sa fille pour en faire une chambre d’ado digne de ce nom ! 

Angélique se rend compte que le lycée n’a rien à voir avec l’école primaire. Elle doit travailler beaucoup plus pour obtenir les mêmes résultats et requiert plus souvent l’aide de son père ou la mienne. Mais je sais qu’elle peut réussir à obtenir le fameux A qu’elle ne désespère pas d’avoir. 

Elle est également toujours aussi intéressée par mon histoire et vient souvent me solliciter pour que je lui conte davantage ! Nous pouvons échanger ainsi pendant des heures.
Angélique m’a avoué avoir trouvé un exemplaire de ma biographie dans la bibliothèque et avoir commencé à le lire. Elle est passionnée par ce que j’écris et ne s’en lasse pas. 

C’est ce jour-là que j’ai commencé à lui expliquer que le monde d’autrefois avait non seulement plusieurs villes mais que nous avions aussi un hôpital, un commissariat et un laboratoire scientifique. Je lui parlais aussi de quelques objets qui n’existent plus ici comme l’ordinateur portable, la balançoire et même le lave-linge. Angélique me dit qu’elle aurait bien aimé connaître tout cela. 

Christophe et moi sommes à quelques jours de notre mariage et nous peaufinons les derniers détails. 

Nous avons loué du mobilier pour l’occasion et il ne nous reste plus qu’à définir où l’installer. Après avoir longtemps hésité entre intérieur et extérieur, nous optons pour le jardin. Christophe a, en outre, rajouté une arche de mariage pour que notre célébration soit parfaite. J’aime tellement ces petits plus qui sont très représentatifs de sa prévenance à mon égard. 

Le jour J, toutes mes amies sont réunies autour de nous. Nous avons engagé un mixologue car Don, l’amoureux de Katrina, n’a pas pu se rendre disponible. Il était pris ailleurs. Il faut dire que c’est un mixologue reconnu et très demandé par tous. 

Avant la cérémonie, je fais un énorme bisou à mon fiancé qui m’a l’air un peu tendu. J’essaye de le rassurer en lui disant que tout va bien se passer comme tout s’est déjà bien passé jusque-là. Pourquoi cela changerait-il ?

 
Mes amies, elles, sont déjà à la fête et profitent des boissons délicieuses préparées par notre mixologue de la journée.

La cérémonie va commencer. Nous prenons place, Christophe et moi, près de l’arche. Son simple regard suffit à me faire fondre, mes jambes tremblent.
Du coin de l’œil, j’aperçois Angélique et mes amies qui approchent. 

La cérémonie commence et nous nous apprêtons à échanger nos vœux lorsque Christophe me prend dans ses bras et me chuchote à l’oreille qu’il m’aimera toujours. 

Après ce moment intense de tendresse et d’amour, nous revenons à nos vœux : je promets, il promet… J’ai l’impression de ne plus voir personne…
Nous sommes l’un à l’autre pour le restant de notre vie : les mots amour, fidélité, chérir sortent de nos bouches. Et nous y croyons car nous savons que ce que nous disons est vrai. 

Nous échangeons les anneaux, symbole de tout cet amour, je dis « oui », il dit « oui ». Nous sommes mari et femme. 

Nous nous embrassons alors sous une pluie de confettis, inconscients du monde qui nous entoure et pourtant je devine la joie de mes amies et surtout celle d’Angélique qui est, après nous, la plus heureuse de la terre ! 

Après la cérémonie, Christophe et moi nous approchons du gâteau que la mixologue a discrètement déposé sur la table.
C’est à nous qu’il incombe de le découper et d’en prendre la première part.
Notre fille et nos amies mettent l’ambiance et nous encouragent. 

J’ai pris la première part du gâteau et compte bien donner la becquée à Christophe ! 

Mais la situation se retourne contre moi. Christophe a pris une autre fourchette et me fait ouvrir grand la bouche ! J’ai failli m’étouffer tellement je rigolais ! Et puis j’entendais aussi le rire aigu et communicatif de Katrina derrière moi. 

Mais c’était cela aussi l’amour ! Une complicité de tous les instants, un regard qui vous dit « je t’ai bien eu ! » mais qui est empli de bienveillance. 

Et lorsque vous regardez cet homme avec qui vous avez déjà passé la plus grande partie de votre vie, vous savez que tout est possible et que le choix que vous avez fait des années en arrière est le bon, parce qu’avec lui, tout est encore possible. 

A m’amuser avec Christophe, j’ai fait une petite tâche bleue sur ma belle robe. Je me suis alors précipité vers la cuisine et j’y ai croisé Katrina. Elle me dit s’être isolée un peu à cause de la chaleur mais elle promet de vite nous rejoindre. Je la trouve très fatiguée. Je pense qu’elle s’est éloignée autant de la chaleur que du bruit ambiant. Elle a beaucoup vieilli depuis ma fête d’anniversaire et bien qu’elle soit heureuse d’être parmi nous, je crois aussi qu’elle a besoin de repos et de calme. 

Je la laisse donc pour aller discuter un peu avec ma fille au jardin.
Angélique me félicite. Elle attend notre mariage depuis qu’elle est petite fille mais ne regrette pas d’avoir attendu si longtemps. Elle est fière de voir ses parents s’aimer toujours autant malgré les années et encore plus fière d’être notre fille ! Quel bonheur d’entendre ma fille me dire tout cela. J’aurais tellement aimé le même genre de relation avec ma mère, mais cela n’aurait jamais été possible. 

Katrina et Christophe nous rejoignent peu de temps après et nous discutons encore un moment avant la fin de la fête. 

J’aurai fait le plein d’émotions durant cette belle journée. Angélique serre son père dans ses bras et je me dis que j’ai beaucoup de chance d’avoir une famille comme la mienne. 

Une fois les invités partis, Angélique s’est empressée d’ôter sa jolie robe rose et nous propose de tout débarrasser et de ranger. Elle nous a servi un verre sur la table de la terrasse et nous envoie me détendre. 

Il est vrai que la journée a été longue et éprouvante émotionnellement. Les verres sont bien là où elle avait dit qu’ils seraient. Nous nous asseyons et savourons nos délicieux breuvages tandis qu’elle s’affaire derrière nous. Elle est vraiment la fille de son père, aussi prévenante qu’attentionnée. 

Mais quand a-t-elle grandi si vite ? 
 
À suivre... Standard smile
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Re: Step by step - Les Chevalier au fil du temps

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★★ Guide

 

G1/ Chapitre 8 - Mises au point (publié le 14 avril 2021)


 

Le soir, après le travail, je rentre dans mon havre de paix où mes deux amours vaquent à leurs occupations.
Angélique poursuit la lecture de ma biographie avec grand intérêt, ce qui me réjouis immensément. 

Révélation
Elle passe aussi beaucoup de temps sur sa dablette et lui sourit même bêtement parfois. Je m’interroge de plus en plus sur ces discussions virtuelles dont elle ne nous parle pas.
Elle est très secrète sur ces relations à l’école, aussi me demandé-je si elle a des amis mais je suis persuadée qu’elle en a au moins un !


Un matin, alors que je me prépare dans la salle de bain avant d’aller au travail, je reçois un appel de Nina, une des filles de Katrina. En larmes, elle m’apprend que sa maman est décédée dans la nuit. Elle s’est éteinte dans son sommeil, sanglote-t-elle, elle n’a pas souffert. 

Je suis anéantie. J’appelle le cabinet et leur dis que je suis malade, que je ne pourrai pas venir travailler. Puis je me réfugie dans ma chambre, le cœur chagriné. 

Je reste ainsi cloîtrée une semaine durant. Christophe a bien essayé de venir me remonter le moral à plusieurs reprises mais j’étais inconsolable. 

Katrina, mon amie… 

Je repris le travail une semaine plus tard, décidée à me ressaisir. Je ne pouvais rester dans cet état léthargique indéfiniment. 

La journée terminée, je rentrai à la maison, comme d’habitude mais je fis demi-tour pour me rendre à Oasis Spring chez les filles de Katrina. Sa tombe était là… 

Je ne sais pas combien de temps j’ai pleuré devant mais quand j’eus fini, j’ai pu dire au revoir à mon amie. Je me sentais un peu mieux. 

Quelques temps après, je repris mes explorations. Il y a tant de coins que je n’ai pas encore vus à Oasis Spring. C’était la ville de mon amie disparue. J’entrepris donc de partir à sa découverte. 

C’est aussi la ville dans laquelle j’avais laissé mes parents en arrivant dans ce nouveau monde. J’ai appris leur décès il y a quatre dans les chroniques de la ville. 

Je suis surprise de trouver dans cette ville que je croyais complètement désertique, quelques endroits de verdure et de l’eau, des endroits si beaux qu’ils méritent que l’on s’y attarde vraiment. 

J’adore m’asseoir sur un banc et profiter de la splendeur de ces paysages, en prendre plein les yeux, dans le calme. Comme à mon habitude, c’est tôt le matin, avant que la vie ne reprenne son cours, que je préfère saisir la quiétude ambiante. 

Angélique travaille toujours d’arrachepied. Lorsqu’elle ramène un projet scolaire, nous sommes là pour l’aider et lui donner quelques tuyaux afin de mieux réussir. C’est aussi l’occasion de nous retrouver tous les trois et de partager des moments conviviaux. 

Christophe et moi essayons aussi de nous réserver des instants rien qu’à nous et ceux-ci sont toujours aussi agréables qu’autrefois. C’est ce qui fait la force de notre couple. 
Un samedi après-midi, nous avons même filé au Jus de Crotale pour y boire un verre de nectar et trinquer à notre bonheur. Nous n’y avions pas remis les pieds tous les deux depuis notre première soirée, le jour de notre rencontre.

Nous avons fini sur leur terrasse à palabrer durant des heures, uniquement accaparés l’un par l’autre. 

Et, alors que nous allions rentrer à la maison, nous nous sommes arrêtés sur un banc de l’autre côté de la rue, juste pour prolonger ce magnifique après-midi. 

Nous avons encore parlé et flirté… 

Nous nous sommes amusés comme deux gamins. 

Seuls au monde, dans notre bulle de félicité. 

Une fois à la maison, je sifflote, guillerette, tout en préparant le dîner lorsque j’entends la voix d’Angélique au milieu d’autres que je ne reconnais pas. 

Je vais de ce pas « espionner » à la fenêtre et je l’entrevois en pleine conversation avec un groupe de jeunes que j’aie déjà aperçus dans le quartier. Cela attise ma curiosité. Je demande à Christophe ce qu'il sait mais il en ignore autant que moi. 

Je suis en train de regarder une émission de cuisine, un peu plus tard dans la soirée lorsque j’entends Christophe dire à Angélique que nous aimerions bien en savoir plus sur ses copains. 

J’éteins donc la télé et me rapproche l’air de rien.
Christophe s’éloigne pour nous laisser entre filles et je lui demande sans détours qui sont ses nouveaux camarades. Est-ce que son petit copain est parmi eux ? 

Elle me certifie que non, elle n’a pas de petit copain. Et que ces personnes sont juste des copains de classe avec qui elle s’entend bien : Matthias, Tanguy, Anthony et Marianne. Je ne cherche pas donc plus loin pour le moment. 

Un soir, je la retrouve dans sa chambre avant qu’elle n’aille se coucher dans le but de lui narrer encore quelques-unes de mes aventures lorsqu’elle me pose une question à laquelle je ne m’attendais pas du tout. 
 
Angélique se renseigne le plus naturellement du monde sur la façon dont on fait crac crac ! Je ne sais même pas que lui dire. Je n’étais vraiment pas préparée à cela ! 

- Et je ne veux même pas t’imaginer un instant dans ce genre de situation… 

Que dire ? Que faire. Je lui demande pourquoi elle a besoin de savoir ces choses-là maintenant. Où est l’urgence après tout ? Y en a-t-il une, d’ailleurs ?
- C’est de la simple curiosité, Maman. Rassure-toi.

- Alors tu vois, la marmotte, elle met le chocolat dans le papier alu...
« Non, mais elle est en plein délire, là... » 

Je ne peux pas lui expliquer ce genre de choses, pas maintenant en tous cas. Elle est trop jeune, c’est mon petit bébé…
- C’est trop compliqué pour toi. Ce sont des affaires de grandes personnes 

- Et puis tu es toute petite. Tu ne peux pas faire ça ! Jamais !
- Maman... 

- Et si tu fais ça, tu seras punie plus fort et plus fort encore que tu ne peux le soupçonner ! Va dormir maintenant !
Voilà ! Cette conversation plus que dérangeante a pris fin. Je vais aller me coucher. 

Alors qu’Angélique se met au lit, comme je le lui ai « gentiment » demandé, je rejoins notre chambre pour me faire consoler par Christophe. Lui est très amusé par ce que je lui rapporte ! Notre fille a grandi, sourit-il, ce n’est plus une enfant. Elle a besoin de tes conseils de maman. Allez, viens dans mes bras ! 
Malgré le réconfort de mon mari, je dors très mal cette nuit-là. Il fait chaud et toutes mes pensées vagabondent vers Angélique. Je me lève au petit matin, encore plus tôt que lorsque je pars en exploration, sans faire de bruit. Il fait encore nuit dehors…
 
Lorsque j’arrive à la cuisine, Angélique est déjà là, habillée et ayant visiblement pris son petit déjeuner. 

Je la salue en ayant l’air naturel et décontractée mais je me sens un tantinet crispée.
- Bonjour ma chérie ! 

Elle m’a préparé du pain perdu, s’inquiète de savoir s’il est à mon goût puis elle s’assoit près de moi et me dit qu’elle n’a pas énormément dormi tant notre conversation l’a perturbée. 

Elle a bien entendu mon discours de la veille et retenu la leçon : plus jamais elle ne reviendra sur le sujet. Elle a des choses trop importantes à faire comme maintenir son A à l’école. Il ne faut surtout pas que je m’inquiète. 

Sur ces paroles, elle se lève et s’en retourne dans sa chambre, me laissant soulagée et surtout très heureuse de ses bonnes résolutions. Ma fille m’a écoutée ! Que demander de plus ? (mais peut-être suis-je un peu trop naïve parfois ?) 

La chaleur s’éternise sur Willow Creek et surtout la canicule. Cela fait un moment que nous n’avons pas eu d’orages et donc de pluie. Cela devient difficile de se rafraîchir. J’en parle à Christophe qui a justement une idée. Il a envie d’acheter un bain à remous pour que nous puissions en profiter lors de soirées caniculaires comme celles que nous avons eues ces derniers jours. La température de l’eau peut se régler, me dit-il. J’acquiesce et l’encourage complètement dans ce sens. 

Le lendemain matin, le bain à remous est dans notre jardin. Les idées de Christophe ne traînent jamais longtemps au stade d’idées et se concrétisent très vite. Il m’a prévenu par sms alors que j’étais au cabinet puis est parti travailler. Nous ne le reverrons pas avant minuit. Le soir, je montre donc la surprise de son père à Angélique qui n’était plus venue de ce côté-là de la maison depuis qu’elle était enfant et jouait sur l’échelle horizontale. Elle est enchantée et encore plus je crois à la découverte du salon de jardin que Christophe a acheté pour « aller avec » le bain à remous ! 

Un matin, avant de partir au travail et elle, à l’école, Angélique me rejoint sur la terrasse pour discuter un peu. Elle a beaucoup lu ma biographie et souhaite ardemment que je lui donne plus de détails concernant ma « vie d’avant » ; elle veut aussi en apprendre plus sur le jardinage et désire également que je l’initie à la pêche. 

Je lui explique quelques théories et lui promets de l’emmener pêcher le soir-même ! Notre arrangement lui va très bien et elle promet elle aussi de m’attendre avec impatience. 

Nous partons donc travailler, heureuses d’avoir un projet commun pour la fin de journée ! 

Lorsque je rentre, Angélique m’accueille à bras ouverts, impatiente de commencer son initiation à la pêche.
Je ne l’emmène pas loin, juste devant chez nous. Et je lui apprends le silence, pour commencer. Indispensable si l’on veut attraper un poisson. Nous passons un moment précieux toutes les deux mais n’attrapons rien. Angélique parle beaucoup trop fort et s’esclaffe pour un rien. Elle n’arrive pas à rester tranquille et me questionne beaucoup sur ma vie à Del Sol Vallée. 

Le soir, je raconte cet instant magique à mon mari qui s’empresse de partager ma joie ! 

Quelques jours après, Angélique rentre triomphale et nous annonce que, non seulement, elle a décroché son A au lycée mais qu’elle est aussi LA meilleure élève de la classe ! Quelle fierté pour nous ! Son père est fou de joie et je partage la fierté qu’il doit ressentir à ce moment-là. 

Après cette heureuse nouvelle, Angélique nous dit devoir travailler, ce qui nous arrange étant donné que nous avions prévu de faire quelques brasses dans la piscine puis de boire un cocktail sur la terrasse. 

Je claironne ma joie à Christophe à propos des notes d’Angélique. Lui aussi est ravi mais, étant donné qu’il se trouve plus souvent à la maison que moi, il a aussi constaté quelques petits changements chez notre fille. 

Elle passe beaucoup de temps devant son ordinateur (le mien, celui que je lui ai offert car j’en voulais un plus performant pour moi) et elle discute à voix haute, me dit-il. Même plus que haute parfois. Et je l’entends aussi hurler toute seule sur tout et n’importe quoi. C’est très fatigant parfois. 

C’est l’adolescence, lui dis-je. Cela ne l’empêche pas d’être sérieuse. Regarde par la fenêtre. Tu ne la vois pas ? Elle mange en travaillant… 

Angélique qui mangeait tranquillement dans la cuisine à ce moment-là, me dira plus tard qu’elle avait entr’ouvert la fenêtre et ne perdait rien de ce qui se disait entre son père et moi. Et elle ne travaillait pas…. Elle n’en avait pas envie. 

Quoi de plus beau que l’adolescence, continué-je. Le lycée, les copains d’école, les devoirs, les séries télé… Christophe me regardait comme si je parlais extra-terrestre. 

Et que dis-tu des petits copains ? me répond-il. Des premiers amours, de toutes ces choses interdites que l’on a plaisir de faire à cet âge-là ? C’est moins fun, tout d’un coup, non ? Effectivement... vu sous cet angle... 

Angélique souriait. « mes parents s’aiment tellement… J’en ai de la chance. » 

Le lendemain, j’essaye quand même de discuter avec ma fille en lui disant que ce comportement n’est pas adapté à ce que l’on attend d’elle. Il faudrait qu’elle arrête de faire autant de bruit, et surtout, qu’elle arrête de crier des mots interdits devant son ordi. Mais je crois qu’elle s’en fiche royalement. 

Alors je l’emmène dans sa chambre afin qu’elle fasse ses devoirs qu’elle n’a toujours pas faits ! « Il ne suffit pas d’obtenir un A », lui dis-je un peu brutalement. « Le tout est de garder la note et le niveau. » 

Son père nous a rejoint mine de rien, et s’est installé sur son ordinateur sur un prétexte fallacieux, prêt à intervenir si besoin. Je le sens énervé…
Nous finissons les devoirs et le travail supplémentaire puis nous fait connaître son mécontentement. Elle a l’impression que nous la surveillons. Nous nions bien sûr, mais c’est bien le cas. 

Angélique passe son temps à écouter de la musique à un volume excessivement exagéré et ce, même au milieu de la nuit. Elle m’a déjà réveillée ainsi deux nuits consécutives, et j’ai été obligée de me lever pour lui dire de couper son bastringue ! 

Même ce matin, cela recommence avec le volume de la télé à fond ! C’est insupportable !
Christophe, qui me voit fatiguée et fébrile, sûrement autant que lui, et essaye de tempérer la situation. 

Je lui fais part de la nuit d’enfer que je viens encore de vivre et hurle à Angélique de baisser la télé, ce qu’elle fait aussitôt.
Je n’en peux plus, je suis épuisée.
- Je vais faire attention, Maman, promis ! 

Notre fille promet qu’elle ne mettra plus le son aussi fort, et bien sûr, Christophe la croit.
- Ben voilà, tout est arrangé !
Tout est arrangé ? Je n’en suis pas persuadée... 

Je les plante là, vais me changer puis je file me ressourcer, seule, à Oasis Spring, histoire de me changer les idées. J’ai besoin de m’aérer et la beauté de la nature a toujours réussi à m’apaiser. 

Le soir même, je décide d’aller me coucher tôt pour rattraper mes précédentes nuits courtes. Christophe n’est pas encore rentré du travail et je trouve Angélique sur la terrasse en train de faire ses devoirs. 

Je lui demande de ne pas mettre de musique ce soir.
Mademoiselle a le toupet de me montrer son agacement en me disant que je suis sans arrêt sur son dos.

Je suis bien trop fatiguée pour entrer dans son jeu. Je lui souhaite bonne nuit et lui intime l’ordre de respecter ma consigne.
Elle me regarde sans mot dire puis murmure, finalement, un bref « je suis désolée ». 

Je dors depuis longtemps d’un sommeil de plomb lorsque Christophe rentre à la maison, tendu et éreinté par sa longue journée.
Il me racontera avoir entendu du bruit provenant de l’arrière de la maison et découvert qu’Angélique avait invité des amis pour « faire une soirée bain à remous » ! Il était comme fou. Tout ce petit monde riait et parlait fort en plein milieu de la nuit ! Il les a mis dehors sans ménagement puis est allé s’expliquer avec sa fille. « Qu’est-ce que c’est ce bazar, Angélique ? Te rends-tu compte que ta mère dort et que les voisins dorment aussi ? ».
La punition est tombée : plus de sortie, plus d’ordinateur et surtout, plus de copains à la maison jusqu’à nouvel ordre. 

La vie a repris son cours normalement sans plus aucun incident. Angélique s’est remise à lire et à travailler sérieusement et nous avons regagné une sérénité telle dans la maison que notre couple est reparti de plus belle. 

Cette petite mise au point a fait du bien à tout le monde. 

Ce qui me fait surtout plaisir est que nous avons retrouvé le goût des moments en famille, de ces moments partagés emprunts d’amour, de complicité et de convivialité. Ils m’avaient tant manqués. 
À suivre... Standard smile
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G1/ Chapitre 9 - Anniversaires (publié le 20 avril 2021)


 

Un après-midi, alors que mon mari et moi sommes un train de regarder un film, j’aperçois Angélique, assise au bar, en grande conversation avec un garçon musclé et débraillé qui a l’air de faire le coq avec ma fille ! 

Révélation
Je décide d’aller voir de quoi il s’agit. En me voyant approcher, je la sens tout à coup renfermée et mal à l’aise. 

Je me présente aimablement et entreprends de le questionner gentiment. Le garçon s’appelle Marc et est dans le même lycée qu’Angélique. Il me raconte faire toutes sortes de collections. 

Christophe, qui n’a rien perdu de la scène et nous a observés par la fenêtre, arrive à son tour, curieux mais très désireux d’en savoir plus, tout comme moi. 

Marc n’a pas l’air très rassuré en voyant Christophe. Angélique m’expliquera plus tard que la façon dont son père avait mis ses amis dehors lors de la fameuse soirée bain à remous, avait fait le tour du lycée et que Christophe avait la réputation d’être quelqu’un de fort peu commode parmi les jeunes. 

Marc s’excuse donc auprès d’Angélique en lui disant qu’il est l’heure pour lui de rentrer, nous salue poliment puis s’éloigne tandis que Christophe retourne voir la fin du film que nous avons laissé en plan. 
Je me retrouve seule avec Angélique et ne manque évidemment pas de l’inonder de mes interrogations. Elle me confie que Marc lui plait beaucoup mais qu’il ne se passe rien de romantique entre eux. En plus, elle m’avoue qu’un autre de ses camarades lui plait aussi beaucoup : Tanguy. Celui-là, je ne l’ai encore jamais vu mais je trouve que Marc a l’air d’un garçon très sympathique.

Je lui conseille donc de bien réfléchir à ses sentiments et de ne surtout pas jouer avec ceux de ces garçons. Elle m’approuve et me déclare qu’elle n’a pour seule intention de rester leur amie afin de ne pas tout gâcher. Me voilà rassurée. 

Angélique est toujours régulièrement plongée dans la lecture de ma biographie et est vraiment décidée à se mettre au jardinage et à la pêche. 

Elle me fait part aussi d’une idée merveilleuse : elle souhaite que j’écrive la suite de cette biographie, toute mon histoire. L’idée me plaît vraiment beaucoup et je lui promets d’y réfléchir sérieusement. 

Le lendemain soir, nous en parlons encore. Je suis très excitée par le projet et ai déjà plein d’idées dont je veux lui faire part ! 

Mon enthousiasme est contagieux et Angélique adhère complètement à mon intention d’écrire deux tomes supplémentaires à ma biographie. Ce soir-là, je lui renouvelle ma promesse de l’emmener à la clairière forestière. 

Je lui parle aussi de mon rôle de fondatrice et de la mission que mes héritiers et moi devront accomplir pour que le monde redevienne tel que je l’ai connu. Je lui explique aussi qu’il nous faudra 13 générations pour y arriver, d’où l’importance de ne pas faiblir. J’en profite pour lui raconter, qu’à cette époque-là, nous avions la chance de pouvoir partir en vacances dans deux lieux magnifiques : Granite Falls et Selvadorada. 

Nous sommes contraintes d’abréger notre passionnante conversation car Christophe vient me retrouver, se demandant pourquoi je tarde autant à venir me coucher. 

Nous souhaitons une bonne nuit à Angélique puis nous éclipsons, complices, dans notre chambre. 

Quelques jours plus tard, nous fêtons l’anniversaire de Christophe, mon bien aimé mari. 

Cet anniversaire l’a beaucoup changé physiquement mais pour moi, il est toujours le même malgré ses cheveux grisonnants. 

Pourtant il n’a plus vingt ans et a bien du mal à s’en rendre compte. Quand je le vois danser sur des musiques de dingue avec sa fille, cela me rend folle. 

J’essaye de lui faire comprendre de ralentir un peu le rythme mais Angélique rétorque qu’elle ne va tout de même pas empêcher son père de s’amuser sous prétexte qu’il est « vieux » ! 

Ce jour-là, pourtant, Christophe a failli mourir à cause de la canicule. J’ai dû l’emmener de force faire quelques brasses dans la piscine afin de le rafraîchir complètement. J’ai vraiment eu très peur. Heureusement que je ne travaillais pas ce jour-là.
- Je me sens vraiment mieux, à présent ! m’avait-il dit
Mais malgré mon sourire, je tremblais encore du drame qui avait failli se produire. 
Il fallait que j’en parle à Summer. Ma meilleure amie s’est empressée de venir dès qu’elle a reçu mon appel, me sentant complètement désemparée.

Je lui explique comment un simple coup de chaleur a manqué de tuer mon Christophe et combien j’ai eu peur. 

Elle a les mots qu’il faut, ceux qui apaisent et qui calment. Ce n’est qu’un simple incident qui ne se reproduira probablement jamais, me dit-elle et tu ne peux pas continuer à vivre dans l’inquiétude et empêcher Christophe de vivre ! Elle a raison. 

Je lui confie aussi qu’il ne reste plus qu’une semaine avant mon anniversaire, que je deviendrai alors moi aussi une personne âgée et que je ne serai plus aussi belle et attrayante pour mon amour. Je lui dis que je ne veux surtout pas qu’il me voit vieillir, ni lui ni ma fille. Je ne veux pas de fête d’anniversaire. 

- Et bien, n’en fais pas !
Elle me conseille de passer ce cap-là seule, comme l’avait fait notre amie Katrina. Ensuite, elle me propose de venir chez elle pour s’occuper de moi afin que l’effet vieillissement soit moins flagrant pour ma famille. 

Je suis enchantée par l’idée et Summer me quitte en ayant complètement remonté mon moral ! 

Cette semaine-là, j’ai fait un tour à Oasis Spring pour me vider la tête et observer les poissons de la rivière. 

Je me suis promenée tranquillement sur les chemins qui m’ont menée directement devant le Jus de Crotale. Un hasard ? Je ne sais pas. J’ai regardé le banc, ce banc sur lequel nous nous étions assis le soir de notre rencontre. Quel beau souvenir ! 

Ce banc qui m’en a rappelé un autre. J’ai traversé la rue et ai couru jusqu’à lui. 

Ici aussi, nous avons passé de fabuleux moments. Nos rires résonnent encore dans ma tête. Nous étions comme des gamins, des gamins qui ont à présent grandi et même vieilli. 

Une semaine après, je suis devenue une personne âgée puis je me suis rendue chez Summer qui m’a teint les cheveux en blond afin de dissimuler le gris à présent naturel de mes cheveux. Je suis rentrée ensuite chez moi.
Je suis allée me servir un café et ai rejoint ma petite famille sur la terrasse. Christophe fait mine d’être plongé dans les devoirs d’Angélique mais je sais qu’il a remarqué... 

Je vais l’embrasser tendrement, et lui chuchote un « merci » à l’oreille.
Il sait que j’ai fêté mon anniversaire mais il ne m’en dit rien et je lui en suis très reconnaissante. Même Angélique ne mentionne pas mon changement d’âge. 

Pourtant elle a l’air triste. 

Le soir, elle m’exprime son chagrin de ne pas avoir été auprès de moi pour cet évènement. J’essaye de lui expliquer mon point de vue comme je peux et j’espère me faire pardonner en lui promettant de l’emmener voir mon arbre le lendemain. 

Mais avant cela, je lui montre la maison où elle est née... 

... ainsi que le jardin public de mon ancien quartier. 

Puis nous passons aux choses sérieuses : je lui réexplique toute mon histoire avec cet arbre, mon arbre ! 

Je lui raconte dans le détail la façon dont j’ai noué une relation magique avec lui et comment, un jour, il m’a ouvert la porte vers la clairière forestière. 

Angélique a déjà entendu cette histoire des centaines de fois, elle l’a aussi lue dans mon livre mais aujourd’hui, alors qu’elle est devant l’arbre le plus majestueux qu’elle n’ait jamais vu, elle mesure toute la puissance de mes récits. 

Elle essaye de même de me dissuader de m’engouffrer dans l’ouverture mais une fois son appréhension surmontée, elle m’y rejoint. 

Sa surprise est aussi grande que la mienne la première fois que je me suis retrouvée dans la clairière.
Elle est en admiration et ne cesse de s’exclamer ! 

Je lui fais promettre que cet endroit devra rester secret, excepté pour celui ou celle qui sera désigné héritier de notre famille. Elle promet :
- Bien sûr, Maman ! Tu me prends pour qui ? 

Nous décidons alors que l’héritier devra impérativement adorer la nature afin qu’il puisse comprendre l’importance de préserver un tel endroit.
Je lui explique aussi que lorsqu’elle voudra venir seule à la clairière, elle ne le pourra pas car l’entrée ne lui sera pas visible. Il faudra qu’elle noue, elle aussi, des liens avec mon arbre. 

Nous reparlons souvent de ce fabuleux endroit et Angélique me remercie toujours d’avoir partagé ce secret avec elle. 

Le jour de son anniversaire, Angélique est fin prête à rejoindre les jeunes adultes. Elle a reçu cette nuit la visite du Créateur dans son sommeil, et celui-ci lui a fait part de ses objectifs, tout comme il l’avait fait avec moi. 

Je suis heureuse. Le fait qu’Angélique ait reçu la visite du Créateur signifie que j’ai bien réalisé ma mission. Je vais donc pouvoir passer le relais. Christophe n’a jamais rien su de la mission familiale. Je ne lui en ai jamais parlé car le Créateur a toujours préconisé de n’en informer que les héritiers. J’ai donc involontairement incité Angélique à lui mentir mais n’en suis pas sereine. La mission a ce prix redoutable que j’ai du mal accepter mais je n’ai pas eu le choix. J’espère qu’un jour... je pourrai m’en ouvrir à Christophe... J’espère tellement.
Notre fille discute vivement avec son père de son projet de devenir une grande scientifique et compte bien se donner les moyens d’y arriver. 

Elle réfléchit très longtemps au vœu qu’elle va faire pendant que nous nous essoufflons, impatients, à lui chanter un bon anniversaire !
Une fois qu’elle aura soufflé ses bougies, le monde va évoluer. Nous serons seules, Angélique et moi à nous en rendre compte. Pour Christophe et tous les autres sims, les nouvelles choses qui apparaîtront auront toujours existé... Ils ne se rendront compte de rien... 

Elle se décide finalement à souffler ses bougies… 

Notre petite fille, notre bébé a grandi ! Elle est devenue une belle jeune femme qui va maintenant mener sa propre vie, aura ses propres aspirations et qui, je suis sûre, réussira ce qu’elle entreprendra. Et comme nous avons maintenant un hôpital, un commissariat et… un laboratoire scientifique, Angélique va pouvoir embrasser la carrière de ses rêves ! Notre fille a les cheveux plus courts et n’a plus besoin de lunettes, mais elle reste la même à nos yeux, et nous en sommes vraiment fiers ! 

 
 
FIN DE LA GENERATION 1
 
 
Remerciements :
Révélation
Merci à:
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et :
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Les objectifs de Perrine :
Révélation
 Réaliser son aspiration : Pro de la pêche
 Avoir eu l’or à une organisation d’évènement : Fête d’anniversaire
 Atteindre le niveau 10 dans une compétence : Pêche
 Atteindre le rang 10 de sa carrière : Affaires, investisseur providentiel
 Avoir élevé au moins un enfant du stade bébé à jeune adulte : Angélique
 Avoir rempli une collection d’objets : Poissons
 Avoir découvert un endroit secret : Clairière forestière
 Avoir expérimenté deux types de relations sociales : Oui
 Objet du jeu de base : Ordinateur basique Lenteur et Lourdeur
 
Fonds du foyer finaux : 87382 §
À suivre avec la génération 2 Standard smile
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GENERATION 2 - Angélique

 

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G2/ Chapitre 1 - Recherche d'emploi et grands projets (publié le 25 avril 2021)

 

 


 

Me voilà enfin jeune adulte ! Papa a l’air complètement déboussolé et Maman si fière ! Je suis son héritière, l’Elue de cette génération, me dit-elle. C’est à moi de poursuivre à présent la mission. J’espère être à la hauteur de ses espérances pour qu’elle reste aussi fière de moi. 

PC01.jpg
Révélation
Ils me félicitent tous les deux avec tout l’amour que je leur connais. 

Je reste un moment discuter avec Papa alors que Maman part au travail et que Papa ne va pas tarder à y aller.
Marc saisit ce moment pour venir me rendre une petite visite à l’occasion de mon anniversaire. Il croyait arriver avant le départ de mon père mais le croise tout de même juste en arrivant. 

- Je ne m’y ferai jamais… Je crois que ton père ne m’aime pas…
- Ne dis pas de bêtises ! Je suis encore sa petite fille. Il me prot��ge, c’est tout. Allez viens t’asseoir et raconte-moi un peu ton nouveau boulot ! 

Marc m’explique qu’il est devenu gourou des technologies chez Logiciels Bridgeport, le plus gros consortium informatique de notre monde, et que ces compétences sont tellement appréciées qu’il est déjà leur chef de projet. Je ne suis pas étonnée étant donné qu’au lycée déjà, il passait beaucoup de temps devant son ordinateur ou son téléphone. Un vrai geek celui-là ! Cette carrière lui va comme un gant.
Je lui dis que, de mon côté, j’entends devenir scientifique. Marc est impressionné car il pense que cette carrière ne sera pas facile tous les jours mais il m’encourage dans cette voie. 

Je me lance aussi dans l’apprentissage du bricolage, théorique pour le moment, car je n’ai aucune idée de ce qu’il faut faire mais j’adore l’idée de pouvoir réparer de petites choses lorsqu’elles sont en panne sans avoir à le demander à quelqu’un. 

J’en discute le soir même avec Maman qui trouve que c’est une excellente idée d’autant qu’il me faudra être très efficace en bricolage pour pouvoir ouvrir le passage menant à la grotte oubliée d’Oasis Spring. 
 
Elle me conseille cependant de trouver très vite un travail si je veux réaliser mon rêve de devenir scientifique. Elle me sait ambitieuse et déterminée. 

Je passe alors plusieurs jours sur les sites de recherches d’emploi à envoyer des curriculum vitae et des lettres de motivation à tous les laboratoires scientifiques, même à certains dont je n’ai jamais entendu parler. J’envoie d’ailleurs et surtout beaucoup de lettres de candidatures spontanées car les offres ne courent pas les rues.
Et puis je réfléchis à toute autre chose… 

Il est vrai que je n’ai pas vraiment d’endroit à moi. Lorsque je veux m’isoler pour lire, je n’ai que ma chambre d’adolescente, trop petite, un fauteuil inconfortable et un lit beaucoup trop petit également pour que je dorme d’un sommeil du juste. 

Je partage aussi le bureau du haut mais Papa ou Maman viennent souvent voir ce que je fais… ou simplement discuter avec moi ou encore s’installer au PC voisin ou jouer aux échecs. Difficile dans ce cas d’avoir un peu d’intimité. J’ai plein d’idées pour un réaménagement.
Je commence par en parler à Maman qui vient siroter son café à côté de moi dès son retour du travail et me demander comment avancent mes recherches d’emploi… 

Etant bredouille jusque-là, j’oriente la conversation sur le sujet qui m’intéresse. Elle trouve que c’est une bonne idée et qu’il faut en parler à mon père. « C’est lui le spécialiste pour ce genre de projet » me clame-t-elle avec un clin d’œil. 

Je décide donc de profiter de la douceur de la soirée pour exposer à mes parents les détails du projet que j’aie en tête : j’aimerais que ma chambre d’adolescente soit transformée en bureau, le leur. Il serait certes plus petit mais ils n’utilisent pas tout l’étage après tout pour deux bureaux et un échiquier. L’étage me reviendrait donc… Ils m’écoutent attentivement mais Maman a cependant l’air un peu réticente. Elle imagine déjà sûrement les simflouz qui s’envolent… 

Papa est ravi et nous arrivons tant bien que mal à la persuader que ce sera une bonne chose pour tout le monde. Je suis devenue adulte (jeune il est vrai mais adulte quand même) et, comme je ne veux pas quitter la maison, il me faut tout de même mon « chez-moi » à l’intérieur de celle-ci. Papa en est très conscient. 

Une fois tout le monde d’accord sur le sujet du réaménagement des pièces, je me trouve l’audace de leur exposer mon second projet, plus coûteux celui-là, qui est de construire une serre pour toutes les plantes que l’on a…
Le projet est nettement moins bien accueilli que le premier et je décide de m’arrêter là pour ce soir. 

Le jour suivant, Maman me saute dessus en rentrant du travail alors que j’étais dans une conversation très prometteuse avec Marc sur le chat ! Je n’en reviens pas. Elle m’oppose un « non » catégorique au projet de serre, elle qui aime tant ses plantes ! 

Heureusement, Papa était à côté à travailler sur son ordinateur. Il fait le tampon. Il trouve que cela mettrait les plantes à l’abri des températures extrêmes que l’on peut avoir en toutes saisons, notamment l’été et l’hiver. 

Finalement, Maman se rallie plus ou moins à notre cause. De toute façon, pour elle Papa a toujours raison et quoiqu’il dise ou fasse, elle se range à ses côtés. 

Deux ou trois semaines plus tard, je reçois un coup de fil des Laboratoires FuturSim, le plus prestigieux de tous. Je reste sans voix au téléphone à écouter une certaine Mademoiselle Gothik, secrétaire, qui me convoque pour un essai dès le lendemain. Elle me donne les coordonnées GPS de l’endroit mais pas d’adresse. Si l’essai fonctionne, me dit-elle, je serai employée de niveau 3, soit bidouilleuse junior. Je suis attendue à 10h précises le lendemain et « que je ne sois pas en * ! ». Je la remercie, encore abasourdie par son appel. Je ne serai pas en *. 

Le lendemain, je suis même en avance ! 

Je découvre que le prestigieux Laboratoire FuturSim est situé en plein milieu du désert d’Oasis Spring. Il y fait très chaud et le laboratoire me parait immense… Je suis très impressionnée même si le bâtiment ne me paraît pas très glorieux. Je l’imaginais beaucoup plus moderne. Cependant, j’ai presque peur… On raconte énormément de choses sur ce lieu… 

Je me dirige vers la seule entrée que j’aperçois de l’extérieur. 

J’y aperçois quelques machines et de gros ventilateurs qui font un boucan d’enfer. Je rentre d’un pas décidé pour faire bonne impression. 

Mais il n’y a personne… Le calme plat (si l’on fait abstraction de ces ventilateurs). 

Il y a bien une porte avec plusieurs inscriptions qui décourageraient n’importe quel visiteur (biohazard et autre jargon du même type) mais j’ai juré d’être à l’heure et je le serai. J’emprunte donc la porte dissuasive pour « savoir ». Ma motivation, à ce moment-là, est sans faille. 

J’atterris dans un couloir qui sent l’urine (probablement à cause des toilettes situées à proximité) et meublé d’un bureau sur lequel une brunette à couettes semble concentrée sur son écran. 

Je me présente mais elle met un long moment à lever les yeux vers moi. Il ne doit pas y avoir beaucoup de visiteurs par ici, pensé-je… 

Et puis, elle me fait un grand sourire !
- Mademoiselle Chevalier ! C’est moi que vous avez eue au téléphone hier. Ravie de voir que vous n’êtes pas en * ! Plutôt en avance, dirai-je ! Je suis Cassandra Gothik, la réceptionniste de ce fabuleux laboratoire. Bienvenue chez nous ! 

- Bon, je vais reprendre votre dossier… Vous n’avez pas fait grand-chose, au niveau professionnel, j’entends. J’imagine que ce qui a séduit mes supérieurs se trouve plutôt dans vos centres d’intérêt car je ne vois rien d’époustouflant dans votre CV… 

Je reste là, sans piper mot car je ne sais pas quoi répondre à de telles affirmations…
- Ma foi, vous sentez-vous d’attaque pour parler à des robots ou à vivre des expériences qui sortent des généralités que l’on connaisse ?
J’affirme évidemment que oui. Sinon, je ne serai pas là, n’est-ce pas ? 

- Dans ce cas, vous pouvez aller retrouver notre directrice de laboratoire. C’est elle qui vous a convoquée. Elle s’appelle Eva Capricciosa. Première porte à gauche avant le fond du couloir. Et au fait, bonne chance ! 

Cassandra se replonge alors dans ses dossiers tandis que je franchis une autre porte sensée me mener jusqu’à la directrice de laboratoire et que je traverse un autre couloir, sombre et vide. 

J’arrive dans ce que je pensais être le bureau de Madame Capricciosa mais il s’agit en réalité d’une grande salle avec deux ordinateurs et du matériel scientifique. J’entre enfin dans le vif du sujet. J’aperçois même une drôle de machine que je meurs d’envie d’aller voir de plus près. 

Je me présente à la directrice de laboratoire.
« Bonjour Angélique ! », me lance-t-elle tout en consultant mon "super" CV. Puis elle lève les yeux vers moi. 

Son regard est bienveillant, accueillant, même.
- J’adore votre curriculum vitae ! Vous dites aimer jardiner et bricoler, et vous jouer aussi aux échecs, n’est-ce pas ? 

Je lui confirme mes talents pour le jardinage et la logique mais je préfère jouer la sincérité dès le début et lui confie que je n’ai pas exactement dit la vérité concernant mes compétences en bricolage. Je lui exprime en revanche ma grande motivation et lui assure être prête à travailler jour et nuit pour atteindre le niveau requis. 

Elle me met tout de suite à l’aise. « Nous avons tous un jour menti pour obtenir un emploi, non ? Vous aurez de toute façon l’occasion de faire vos preuves rapidement. En attendant, allez donc vous occuper de notre petit jardin. Les plantes ont besoin d’être arrosées. Les plantes sont un élément essentiel de nos recherches. Il faut en prendre grand soin. » 

Je me rends donc dans la serre qui ressemble à tout, sauf à un jardin.
Je me demande si j’ai bien fait de dévoiler mon petit mensonge dès le début.
Nous verrons bien… La directrice m’a l’air d’être quelqu’un de compréhensif mais sait-on jamais… 

Lorsque j’ai terminé je retourne voir Eva. Elle me charge d’une nouvelle tâche : aller discuter avec le robot qui se trouve derrière elle, notre constructeur d’inventions, me dit-elle.
- C’est une blague, c’est ça ? Une sorte de bizutage ?
- Pas du tout. Simbot est notre ami. Il est doté d’une intelligence artificielle, limitée mais certaine. Il nous aide à rassembler nos idées afin de les passer de la théorie à la réalisation. Allez donc discuter quelques heures avec lui. 

Je m’exécute tout même bien qu’étant convaincue que ceci n’est qu’une grosse farce destinée à me faire perdre pied et que tous les techniciens du laboratoire sont prêts à surgir de nulle part pour se moquer de moi… 

Elle m’a vraiment prise pour une demeurée...
- Eh ! Salut robot tout mignon tout plein ! Il parait qu’on va papoter quelques heures tous les deux ! Ce n’est pas génial, ça ? Je m’appelle Angélique ! 

- Bonjour Angélique. Je m’appelle Simbot.
Oups...
- Tu parles vraiment alors ?
- Oui et toi ? Bienvenue aux Laboratoires FuturSim ! 

J’ai effectivement discuté avec SimBot plusieurs heures durant de sciences, de logique et de mathématiques. Il est vraiment très impressionnant et sa technologie très avancée. Je me demande d’où elle peut provenir…
Je m’en vais raconter mon expérience à Eva qui s’amuse de me trouver surexcitée à la suite de cette aventure. 

Je passe le reste de la journée à analyser des échantillons divers et variés à l’aide du laboratoire de chimie et du microscope.
Au moment de partir, Eva me convoque pour me faire signer un contrat et une charte de confidentialité puis m’annonce que je suis officiellement embauchée. Quelle merveilleuse journée ! 

A peine rentrée, je m’empresse d’aller annoncer la bonne nouvelle à Maman qui se trouve dans la cuisine. Je lui raconte aussi ma magnifique journée de travail et lui dis que je vais vraiment me plaire et m’épanouir dans ce boulot ! J’omets le passage concernant Simbot, bien sûr car je n’oublie pas que je suis tenue au secret. 

Maman m’annonce que Papa a une petite surprise pour moi. Il était assis juste derrière moi mais tout excitée à vouloir raconter mes aventures au plus vite, je n’ai même pas vu qu’il était en train de finir sa collation du soir et il n’a pas perdu une miette de ce que j’ai raconté. 

Il se lève pour m’apprendre qu’il a fait faire les aménagements que je souhaitais tant et en plus, il m’a fait construire une serre ! Décidemment, cette journée ne devrait jamais finir !
Je le sers bien fort dans mes bras pour le remercier. 

Ma chambre d’adolescente est devenue leur bureau avec leurs deux ordinateurs, l’échiquier et tous le matériel nécessaire pour leur permettre de travailler correctement. Maman continue assidument à suivre le cours des actions et n’entend pas en être privée. 
 
L’étage m’a donc été réservé comme promis. J’y découvre un grand lit, ce qui est tout de même mieux pour une jeune femme de mon âge, mais aussi un petit coin salon afin que je puisse recevoir des amis dans l’intimité si je le souhaite. Il a remonté mon bureau et mes livres et rajouter une bibliothèque bien fournie pour que je satisfasse mes gros besoins en lecture.
J'ai bien sûr récupéré le vieil ordinateur de mon arrière-grand-mère Perrine.
Ce soir-là, j’ai rempoté toutes les plantes délicates pour les déplacer dans ma serre toute neuve.
Et je me suis lancée sérieusement dans leur étude. Je veux en savoir un maximum sur elle afin d’être efficace et performante au laboratoire. Vivement ma prochaine journée de travail ! 
 
À suivre... Standard smile
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Re: Step by step - Les Chevalier au fil du temps

[ modifié ]
★★ Guide

 

G2/ Chapitre 2 - Petits battements de cœur (publié le 1er mai 2021)

 


 

Laurence, mon amie d’enfance, vient me rendre visite alors que je suis plongée dans l’étude passionnante d’un plant de champignons.

Révélation
Elle vient de perdre sa mère. Je n’arrive pas à trouver les mots pour la consoler et je ne peux même pas déranger Maman pour m’aider.

Elle a choisi ce même soir pour inviter ses vieilles copines Siobhan et Summer pour une soirée filles au jardin. Je les entends rire et se raconter des histoires de jeunesse. Je ne veux surtout pas priver ma mère adorée de ces moments précieux ; le malheur de Laurence me fait réaliser que mes parents non plus ne sont pas éternels. 

Je finis par persuader Laurence d’aller vite retrouver son père qui doit être aussi malheureux qu’elle, puis m’en retourne, le cœur serré, étudier mes plantes. 

J’adore regarder Papa lorsqu’il est en pleine concentration sur sa série télé préférée… un petit plaisir rien qu’à moi. Mais il faut que je le dérange car j’ai besoin de son aide. Je n’arrive pas du tout à m’en sortir toute seule pour mettre en pratique ce que j’apprends sur mes bouquins de bricolage. Et je dois absolument y arriver pour dissiper le petit mensonge que j’ai osé débiter sur mon CV. Je lui explique la situation. 

Papa a bien sûr une idée. Il va m’acheter un établi et m’enseigner lui-même le bricolage. Cela a l’air tellement évident et simple pour lui. Il m’assure que je vais progresser à la vitesse de l’éclair. Je suis enchantée. 

Après cette conversation fructueuse, je m’en vais parcourir Simpedia pour chercher des informations relatives au complexe scientifique d’Oasis Spring, les Laboratoires FuturSim ! Il y a tant de choses là-bas que je ne m’explique pas et je veux les comprendre ! Simpedia ne dévoile rien d’anormal sur mon employeur à part peut-être une sombre histoire de clonage sur des plantes qui n’a jamais abouti car les recherches avaient été interdite par des politiciens ignorants. Je laisse donc tomber pour ce soir mais me promets de creuser plus avant ce sujet. 

Au laboratoire, je commence à me faire de vraies amies : Cassandra, la secrétaire, que j’encourage souvent à quitter sa réception pour aller voir ce qui se passe dans les entrailles du laboratoire... 

... et Eva Capricciosa, la directrice du laboratoire, toujours directrice mais promue savante folle grâce à ses compétences multiples, et que je peux maintenant officiellement appeler Eva et tutoyer. Avec elle, j’échange souvent des idées farfelues qu’elles trouvent toujours bienvenues et adaptées. Peut-être qu’un jour je deviendrai aussi savante et folle qu’elle ne l’est ! 

Ce jour-là, je rentre à la maison beaucoup plus tôt, exténuée par toutes les expériences que j’ai dues faire au laboratoire. Mon établi de bricolage est là, dans le salon, où fût jadis, lorsque j’étais petite fille, mon atelier de petit scientifique. 

Je veux l’essayer tout de suite et je demande à Papa s’il est disponible pour m’aider. Il est toujours disponible pour moi ! Et nous nous lançons ! Il m’apprend l’utilisation de tous les outils indispensables comme un crayon (et oui, un crayon), une scie, un marteau ou encore un mètre ou une règle. Je suis aux anges et tellement dans mon élément. 

Il m’apprend également à poncer le bois. J’adore cette odeur qui s’en dégage lorsque j’utilise la râpe à bois. 

Maman est rentrée du travail et s’est installée non loin de nous après avoir pris sa douche. Je sens que Papa n’est plus à ce qu’il m’enseigne et lui suggère d’aller la retrouver sur le canapé. Au lieu de cela, ils sortent tous les deux s’isoler au jardin. 

Je décide donc de continuer toute seule et je ne m’en tire pas trop mal.
Je dois cependant m’interrompre car j’entends frapper à la porte… 

C’est Marc qui vient me rendre visite dans la soirée. Marc, ce cher Marc que j’aime de plus en plus à mesure que le temps passe. Il n’en sait rien et je ne lui dirai rien car je le soupçonne d’être amoureux de Laurence, ma chère amie d’enfance. Il n’a pas cessé de parler d’elle la dernière fois que nous nous sommes vus. 

Je lui fais part du décès de la maman de Laurence, lui explique qu’elle n’arrive pas à sortir de sa tristesse. Je l’appelle pourtant tous les soirs pour essayer de lui remonter le moral mais sa douleur ne faiblit pas. Marc a la solution. Il me fait tellement penser à mon père, à part son côté « sang chaud » bien sûr ! Tellement soucieux des autres (de Laurence un peu plus peut-être ?) et ayant une solution à chaque problème. 

Il propose que nous organisions une sortie avec tous nos amis afin de lui changer les idées. L’idée est magnifique. J’espère juste que Laurence acceptera de sortir de chez elle où elle vit recluse depuis le décès de sa mère Jesminder qui était aussi sa confidente.
- Eh ben voilà, claironne Marc, j’arrange tout pour samedi soir ! 

Samedi, à dix-neuf heures, nous sommes tous réunis devant l’Eruption Solaire. Marc est là bien sûr puisqu’il a organisé la soirée mais surtout Laurence que j’ai presque dû supplier à genoux, par téléphone il est vrai, pour se joindre à nous. 

Marianne et Tanguy sont aussi de la fête et dans la confidence pour remonter le moral de Laurence qui s’autorise même de complimenter la jupe de notre amie commune. Peut-être un premier pas vers la guérison… 

Je commande une tournée générale de wurtabhir afin de détendre tout le monde puis nous nous asseyons au comptoir et commençons à discuter. Laurence descend ses verres à une vitesse inouïe tandis que Tanguy pioche dans les amuses-bouches proposés par le bar. 

Je recommande délicatement à mon amie d’enfance de terminer ce verre et de ne plus en reprendre puis me tourne vers Marc pour poursuivre notre discussion. 

J’ai remarqué que Marc s’était assis près de moi et non près de Laurence, ce qui me satisfaisait intérieurement. En plus, Laurence et Tanguy ont passé le reste de la soirée à discuter dans leur coin comme si nous n’existions pas. 

Il est quand même temps que je rentre chez moi car, maintenant, j’ai vraiment l’impression que Marc fait le joli cœur avec Marianne, et ça me rend dingue. Je vais aller dormir. Cela ira mieux demain. 

Le lendemain matin, je confie mes craintes à Maman qui me rassure immédiatement.
- Si cet homme t’aime aussi, tu le sauras très vite. Ne te forge pas d’opinions toutes faites. C’est ce que j’ai fait avec ton père et je me suis trompée. La preuve, regarde où nous en sommes à présent… Nous vieillissons ensemble et nous mourrons probablement ensemble.
J’aimerais tant que ce soit le cas avec Marc… 

Mes nouvelles fonctions de technicien des ovnis me prennent beaucoup de temps et je ne compte plus mes heures supplémentaires. Je teste, je prends des notes sur mes recherches, j’expérimente… 

J’en discute parfois avec Cassandra qui a une faculté d’écoute extraordinaire mais elle ne comprend finalement rien à mes recherches et finit invariablement la conversation par un « et si nous allions boire un verre au Jus de Crotale ? »
Cette fille est magique, tellement loin de ce laboratoire pour lequel elle travaille pourtant. Elle est souvent une véritable bouffée d’air pur pour moi. 

Mes bouffées d’air se prennent aussi lors de petites promenades vespérales dans Willow Creek. J’ai à peine contourné la maison, ce mercredi-là que je fais la connaissance de Julie Bernard. Elle me dit être la maman de Marc mais aussi de Marina. J’ignorais jusqu’à ce jour que Marc eût une sœur. 

Nous discutons un moment et elle me parle aussi beaucoup de Marc. Elle voulait me rencontrer depuis un moment… (Mais pourquoi ?). Son fils est très amoureux de moi. Il ne parle que de moi, tout le temps. J’en suis très étonnée, lui dis-je.
- Il ne sait pas comment vous le dire, ma petite mais il vous aime. Je crois aussi qu’il a un peu peur de votre père mais… chut… cela reste entre nous. 

J’écourte aussitôt ma promenade du soir et m’en vais retrouver Maman qui sirote un cocktail sur notre terrasse. Je lui relate la conversation que je viens d’avoir quelques minutes plus tôt avec Julie. 

- Tu sais ma puce, il n’y a rien de tel que le ressenti d’une mère pour ces choses-là. Si elle t’en a parlé et si elle est venue jusqu’à toi, c’est qu’il y a une raison.
Pourquoi vient-il si souvent te voir, à ton avis ? Ce n’est pas à Laurence qu’il rend visite que je sache. Est-ce que je me trompe ? 

Force est de constater que non, elle ne se trompe pas. Sûrement ai-je été un peu aveugle…
Maman me raconte alors comment elle a « forcé » un peu les choses avec Papa à une époque. Je suis carrément éberluée ! 

Mais Maman a eu raison de forcer les choses, comme elle dit. Lorsque je les observe tous les deux, encore maintenant, je ne vois que complicité, tendresse et compréhension. Même lorsqu’ils sont en désaccord, c’est toujours dans le respect et l’écoute de l’autre. 

D’aussi loin que je m’en souvienne, je ne les ai jamais entendu crier l’un sur l’autre. Je ne les ai vus que s’aimer. Un bel exemple pour moi qui souhaiterait vivre un amour aussi beau que le leur. Et j’aimerais que ce fut avec Marc. 

Mes longues journées de travail ne me permettent malheureusement pas de m’attarder sur mes sentiments envers le beau Marc. 

Il me faut préciser qu’en plus de mes tâches officielles, je suis fermement décidée à découvrir d’où proviennent certaines technologies et matériaux que je vois dans ce laboratoire. Mais chaque fois que je suis sur le point de mettre le doigt sur un élément important, les machines plantent, les ordinateurs s’éteignent et moi, je suis énervée ! Ce ne peut pas être une coïncidence ! 

Les sérums que nous mettons au point au laboratoire sont on ne peut plus dangereux car extrêmement volatiles lorsqu’on les manipule. Ils sont même atypiques puisque certains permettent de changer les émotions d’un sim, comme les rendre amoureux ou colériques. Ils peuvent même vous donner, temporairement tout de même, un don pour une compétence que vous n’aviez pas auparavant, comme le bricolage, ou même vous rendre gros ou mince. Nous jouons avec le feu. 

Et justement, cette fois-là, il y a eu une petite complication avec le sérum que j’étais en train de préparer, une alliance de deux éléments que je n’aurais jamais dû mettre en contact. J’ai failli finir en fricassée ! Heureusement que je portais les vêtements réglementaires ignifugés qui ont permis que je m’éteigne très facilement. 

Le laboratoire de chimie n’a malheureusement pas eu la même chance que moi puisque le feu s’est propagé jusqu’à lui. Je sens que je vais avoir des ennuis…
J’entreprends donc de tenter une réparation mais cela est bien trop compliqué pour mon niveau et certaines pièces sont carrément grillées… 

Je n’en peux plus, j’ai mal partout. Il faut absolument que je prenne une douche pour soulager mes muscles et me laver de toute cette crasse. 

Eva me rejoint dans les sanitaires. Elle est furieuse ! Elle me débite un discours sans fin sur les protocoles de sécurité que je n’ai pas respectés et sur le prix d’un laboratoire de chimie. (Cent mille simflouz ! eh ben dis donc !). 

Lorsque j’arrive enfin à lui glisser que j’ai réussi à réparer quelques pièces (pas toutes malheureusement), elle s’adoucit, me demande si je n’ai rien (quand même !) et m’envoie à la douche (c’est ce que je comptais faire, non ?!). Elle m’a aussi préparé une tenue neuve. Merci Eva ! 

Je suis encore sous le choc de cette mésaventure lorsque je sors de la douche mais je décide d’aller voir Eva pour m’excuser platement. Je m’aperçois que le laboratoire de chimie a déjà été remplacé ! (Pour un matériel de cent mille simflouz, je trouve qu’ils n’ont pas traîné… et il est comme neuf !) J’en fais la remarque à Eva qui me dit que nous en avions un en stock et que l’autre est désormais entre les mains des techniciens. Elle me prévient de faire plus attention la prochaine fois et me donne gentiment congé pour la journée. 

J’en profite pour aller m’épancher auprès de Cassandra qui s’amuse beaucoup de l’incident !
- Tu ne fais pas les choses à moitié, toi ! Tout le labo en parle ! Au moins, il y a un peu d’animation par ici !
- Ce n’est pas l’avis d’Eva, figure-toi…
- Ça lui passera. Elle est juste un peu coincée quelquefois ! 

Je finis par rentrer à la maison, lassée par tant d’enthousiasme puis j’appelle tous mes amis, histoire de me détendre un peu et d’oublier ma misérable déconvenue de la journée. Tanguy, Laurence et Mélinda ont répondu présents mais je déplore l’absence de Marianne et surtout, celle de Marc. Laurence et Tanguy qui ont passé la journée avec lui, m’apprennent que sa mère est décédée tôt ce matin et qu’il restait avec sa sœur pour débarrasser toutes ses affaires. J’appellerai Marc demain. 

Nous passons quand même une sympathique soirée à profiter de la douceur de l’automne et à converser de banalités qui me font le plus grand bien. Je m’aperçois aussi que Tanguy et Laurence ont l’air très proches l’un de l’autre. Y aurait-il de l’idylle dans l’air ? 

Une fois mes amis partis, je m’entretiens avec Maman à propos d’une idée qui m’est venue alors que j’apprenais que Marc et Marina se débarrassaient de toutes les affaires de leur mère. Je ne souhaite pas que ce soit le cas pour notre famille. 

J’aimerais donc ouvrir une boutique avec tous les objets importants de l’histoire de notre famille, un peu notre bazar familial, si j’ose dire.
Je demande donc à Maman de participer à ce projet car je ne peux le financer toute seule. Maman me promet d’y réfléchir. 

Ce soir-là, je suis tellement éreintée de ma journée que je ne prends même pas le temps de me glisser sous les draps. Je me couche directement sur le lit et m’endors instantanément.
Le lendemain, le réveil est très dur et je mets un temps fou à m’extirper de mon sommeil. J’ai juste le temps de boire un café et de filer au travail. J’appellerai Marc dans la journée. 
 
À suivre... Standard smile
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