[Step by step] **Les Chevalier au fil du temps** màj 05/07/24 - G6 Chap13

par Nathalie986
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[Step by step] **Les Chevalier au fil du temps** màj 05/07/24 - G6 Chap13

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Je copie/colle ici l'histoire de mon SBS qui a été publié sur le forum Les Sims afin qu'il fasse partie de la migration vers le nouveau forum. Pour chaque post, je mettrai la date de publication originale 🙂

Février 2021 :
""Je me lance pour vous raconter l’histoire de la famille Chevalier.


J’ai commencé cette histoire avec le « challenge du Père Castor » qui avait été créé par Allycorne et qui m’avait donné envie de suivre un challenge.🙂  Malheureusement, elle a depuis quitté le forum pour vaquer à d’autres occupations.
A l’époque, le challenge allait sur treize générations et s’arrêtait à « Heure de Gloire » mais depuis, nous avons eu d’autres extensions et packs... Alors, à un certain moment de l'histoire, je me suis lâchée sur les règles du challenge et il est devenu une sorte de challenge-legacy.

J’ai vu depuis que @Elinoee avait repris les règles pour en faire le « Challenge Step by step » !🤩  Elle a fait un travail de Titan sur le sujet, et franchement, les règles sont complètes et présentent de réels défis. Si j’avais su, j’aurais attendu !🙄  Mais de mon côté, j’en suis arrivé à la huitième génération (la génération vampire, que j’ai d’ailleurs du mal à quitter), et j’ai pris tellement de libertés avec les règles que je ne vois pas comment je pourrais rattraper tout cela.

Mais je vais essayer. Je vais vous conter ce que j’avais fait depuis le début, depuis ma fondatrice, Perrine et je reprendrai les règles du step by step d’Elinoee à la génération 9. Je ne sais pas comment je vais faire pour adapter mais je trouverai bien ! 😊

Il faut savoir que j’ai commencé cette histoire il y a deux ans (en 2019). A l’époque, je n’étais pas très au point sur les captures d’écran et je ne savais pas comment enlever un plumbob au-dessus de la tête de mes sims. Donc, pardonnez-moi par avance. Les choses s’amélioreront ensuite. Pour la chronologie, je crois, de mémoire, que j'avais écrit le prologue après la génération 2. """"

Je vais garder ce premier post pour le sommaire.Angel


Bonne lecture.🙂


SOMMAIRE

 

PROLOGUE

 

Génération 1 - PERRINE

 


Génération 2 - ANGELIQUE

 

 

Génération 3 - MAXIME

 


Génération 4 - MICHÈLE

 


Génération 5 - LINETTE

 


Génération 6 - CASSANDRE

 

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Re: Step by step - Les Chevalier au fil du temps

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Prologue 1/4 - LUXE (publié en février 2021)


 

Je m’appelle Perrine. Je suis née dans un hôpital comme la plupart des enfants de ma génération.
J’habitais une très belle maison, moderne et luxueuse avec Papa, Maman et Amandine, notre majordome. Nous avions une vue imprenable sur la mer et sur toute la vallée et de l’autre côté, sur les montagnes. Une situation de rêve ! Et probablement aussi une vie de rêve.

Révélation

Papa était ce que l’on appelle un créateur de tendances : il s’occupait perpétuellement de l’apparence des autres et il semble qu’il le faisait très bien puisqu’il était mondialement connu. Mais lorsque j’étais « dans ses pattes » alors qu’il discutait affaires, il appelait Amandine, le majordome, ou Paul, ma nounou, pour qu’ils m’emmènent jouer ailleurs.

 

Maman, elle était une actrice de renommée internationale, adulée par énormément de fans, à commencer par les jeunes acteurs qui travaillaient avec elle. Elle pouvait même se permettre de faire faire des caprices de star car du simple cadreur jusqu’au réalisateur ou au producteur, personne ne s’avisait de s’opposer à elle.

 

Mes parents étaient toujours occupés à beaucoup de choses tandis que moi, j’étais seule bien souvent.

 

J’essayais, chaque fois en vain, de capter l’attention de mes parents. Mon père passait beaucoup de temps sur son ordinateur à écrire des articles sur la mode, ou des blogs lorsqu’il n’enregistrait pas des vidéos sur sa station de production. Je l’observais souvent avec mes grands yeux innocents de bambinette, je lui souriais mais il était trop concentré pour s’apercevoir de ma présence.


Alors, j’allais voir ma mère mais il en allait de même : elle ne me voyait pas. Chaque fois, de nouveaux mixologues étaient là pour lui remplir son verre. Il devait être extraordinaire, son verre, parce qu’elle parlait à celui-ci très souvent, beaucoup plus qu’à moi. Mes sourires ne l’émouvaient pas plus que mon père.


Le seul qui écoutait mes babillages était mon nounours géant ! Mais il ne me répondait jamais lui non plus…


Alors, je m’asseyais sur un canapé trop grand pour moi et j’attendais que mes parents viennent me prendre dans leurs bras… Mais ils ne le faisaient jamais.


Maman passait quelques fois dans ma chambre, mais, voyant que j’étais occupée à jouer, elle repartait aussi vite qu’elle était arrivée. Je crois qu’elle était persuadée que je m’amusais beaucoup mais, surtout, elle était soulagée de ne pas avoir à s’occuper de moi. Après tout, elle payait suffisamment grassement un majordome et une nounou pour cela.

Elle leur donnait beaucoup d’ordres me concernant mais moi, si petite, j’aurais voulu ma maman.


Pourtant, petit à petit, je me suis attachée à eux, plus qu’à mes parents. Ils étaient toujours là lorsque j’en avais besoin, à me prodiguer réconforts ou câlins. Je les aimais très fort.


Paul prenait mon bain le soir et je m’amusais comme une petite folle à l’éclabousser.


Il me couchait aussi. Nous discutions un peu puis il attendait toujours que je m’endorme avant de partir.


Amandine me faisait toujours plein de câlins et jouait beaucoup avec moi. J’ai le souvenir de moments merveilleux passés auprès d’elle. J’ai su plus tard qu’Amandine ne pourrait jamais avoir d’enfant et qu’elle m’aimait comme si j’avais été sa propre fille.


Heureusement qu’elle était là et Paul aussi car mes parents avaient des choses toujours très importantes à faire et jouer avec moi n’en faisait pas partie !

Souvent, je voyais même des étrangers arriver dans notre jardin avec des caméras. Papa n’était pas content et il criait beaucoup après eux jusqu’à ce qu’ils s’en aillent. Amandine m’a expliqué que ce sont des paparazzi et qu’ils viennent embêter les gens célèbres pour les prendre en photo chez eux.


Papa et Maman se sont quand même rendus disponibles pour mon anniversaire.


Je les sentais de bonne humeur et je me souviens leur avoir fait part de mon souhait d’intégrer les scouts. J’en rêvais depuis longtemps et j’espérais leur assentiment. Secrètement, j’espérais ainsi pouvoir échapper à ma prison dorée et me faire des amis qui partageraient la même passion de la nature que moi.


J’ai eu beau les supplier, rien n’y a fait. Ils ont trouvé mon idée complètement farfelue et il était pour eux hors de question que j’aille me salir dans les forêts environnantes et me vautrer dans l’herbe ! Et tout cela en compagnie du petit peuple ! Quelle aberration !


Pour eux, le sujet était clos. Ils m’avaient de toute façon inscrite au club de théâtre dans le but que je devienne une actrice aussi célèbre que ma mère. Quelle déception pour moi…


Mes parents m’ont également changé de chambre. Je me retrouvais de l’autre côté de la maison, avec un dressing et une nouvelle salle de bain. Je n’ai pas compris pourquoi ce changement. J’étais tellement bien dans ma chambre de bambinette.

Je ne me sentais plus chez moi. J’avais perdu le seul environnement qui me rassurait.


Pourtant, je me rappelle avoir aimé ma nouvelle salle de bain. Il y avait une vue magnifique et surtout, je pouvais y réfléchir toute seule sans croiser les invités de Maman ou des paparazzi. J’y pleurais aussi, souvent, en silence.


Je ne comprenais pas pourquoi je ne pouvais pas rejoindre les scouts, pourquoi je n’avais pas le droit de courir dans l’herbe ou de sauter dans les flaques d’eau, ou même de creuser la terre ou de chercher des grenouilles. Mes camarades de classe en parlaient souvent et ils adoraient ces activités si farfelues pour mes parents. Cela avait l’air très rigolo.

 

 

Il y avait une pièce adjacente à la cuisine où il y avait une cheminée et beaucoup de jardinières. J’adorais y venir : j’adorais ce feu qui crépitait et m’envahissait d’un bien-être absolu. J’adorais aussi ces jardinières dans lesquelles j’imaginais de belles fleurs que j’aurais plantées moi-même mais j’avais une nouvelle fois été stoppée dans mon élan par Maman qui m’interdit formellement de le faire. Ce n’était pas à une fille de mon rang de faire cela. Il n’y aurait donc pas de fleurs.


Ce n’est pas grave. Je décidais alors que cette pièce serait mon petit jardin. J’y passais aussi ici mes appels téléphoniques à Elsa, une camarade de classe qui est très vite devenue une amie et avec qui je passais beaucoup de temps mais qu’il m’avait aussi été interdit de fréquenter à cause de son « statut social ».

J’avais invité plusieurs fois Elsa à la maison mais mes parents ne voyaient pas cela d’un très bon œil. Ils vaquaient à leurs petites occupations mais je sais bien qu’ils nous surveillaient quand même, l’air de rien.


Et nous, nous nagions ensemble, faisions de la balançoire ou jouions à faire semblant. Mais un jour, mes parents ont mis un terme à tout cela. Ils ne voulurent plus voir Elsa à la maison.

Un soir, alors que je finissais de me laver les dents, mon père arriva dans la salle de bain pour se diriger directement vers la bibliothèque. J’avais toujours trouvé bizarre qu’il y ait une bibliothèque dans la salle de bain mais je compris ce jour-là qu’il s’agissait en réalité d’une porte déguisée en bibliothèque.

Il disparut derrière et la bibliothèque reprit son aspect initial. Je la regardai alors avec grand intérêt mais ne vit aucune poignée susceptible de l’ouvrir. J’étais tout excitée ! Je venais de découvrir un passage secret.


Je me souviens être allée en parler à Amandine.
- Tu sais, il existe des mécanismes cachés dans les livres ou dans les décorations pour ouvrir ce genre de porte.
- Génial ! Je vais essayer ça cette nuit quand les parents dormiront !
- Attention, je ne t’ai rien dit, bien évidemment !


- Bien évidemment ! Je t’aime trop Amandine !
- Moi aussi, ma petite chérie, moi aussi !


Amandine dut me laisser car mes parents avaient des invités ce soir et elle, avait donc beaucoup de travail. C’est certainement pour cela qu’ils m’avaient fait dîner si tôt et envoyer à l’étage. Je constatai que les premiers étaient arrivés. Tant mieux ! Ils seront trop occupés pour se rendre compte que j’allais fureter du côté de la bibliothèque.

Je découvris le mécanisme assez rapidement. C’est beaucoup plus facile lorsqu’on sait ce que l’on cherche. Tirer la chevillette et la bobinette cherra. C’est ce que je fis : la porte s’ouvrit.


Elle se referma d’un coup sec derrière moi. Je sursautai. Il n’aurait plus manqué que je restasse enfermée là-dedans. Mais je constatai vite, soulagée, que de ce côté-ci, il y avait une vraie porte avec une poignée.
Sur la droite, j’aperçus un escalier.


Je descendis la tripotée de marches de cet escalier pour pénétrer, médusée, dans, non pas un, mais deux coffres-forts ! Ils étaient remplis de billets, de bijoux et autres lingots. Je venais de découvrir le trésor familial : mes parents étaient riches à millions. Malgré tout, je me demandai à quoi cela servait d’en avoir autant.

Je dus attendre le lendemain pour faire part de ma découverte à Amandine et lui dire à quel point je trouvais ridicule d’enfermer son argent dans un coffre au lieu d’en profiter. Je lui dis aussi que j’avais été surprise qu’il y en eut autant.



Amandine ne l’était pas. Elle m’expliqua que Papa, en publiant une seule vidéo, gagnait des milliers de simflouz, tout comme Maman lorsqu’elle jouait une seule scène d’un film.
- Alors, imagine lorsqu’elle a fini le tournage du film ! Et pense à ton père qui publie une à trois vidéos par semaine !


Maman nous observait Amandine et moi tout en sirotant son verre de nectar matinal. Je savais qu’elle ne pouvait pas entendre que nous nous disions mais j’eus tout de même peur qu’elle ne me privât d’Amandine tout comme elle le fit avec Elsa, ou du moins, tout comme elle crût qu’elle le fît.

 

Elsa et moi nous voyions aussi souvent que possible, dans le dos de mes parents, bien sûr ! 

 

C’est ainsi qu’elle me fit découvrir la ville de San Myshuno et son festival des épices. Nous nous y rendîmes un soir où mes parents s’étaient absentés pour une remise des Topisims. C’est là que je goûtai un curry pour la première fois de ma vie. Le plat était excellent mais je me souviens avoir eu la bouche en feu des heures durant après l’avoir avalé. Elsa s’amusa beaucoup de mon infortune. 

 

Nous finîmes la soirée chez elle car elle tenait absolument à me montrer sa maison. Son père était là et regardait la télévision.

 

Elsa nous présenta. J’ai le souvenir d’un homme charmant et accueillant avec qui j’ai discuté un bon moment, un homme qui était tout le contraire de mes parents. Il m’invita à revenir voir Elsa quand je le souhaiterais.
Il engagea même Elsa à me faire visiter sa maison. 

 

Et nous partîmes à la découverte de la maison. J’avais déjà remarqué que la cuisine/salon/salle à manger était une seule et unique pièce mais de bonne taille tout de même.
La chambre d’Elsa était très mignonne. Elle avait tout ce qu’il fallait, et même un atelier de scientifique ! J’aurais tellement aimé en avoir un. Mais Papa et Maman n’auraient jamais voulu. Au lieu de cela, j’avais un grand dressing ! Tu parles d’une aubaine !
Je visitai aussi la chambre de la grande sœur de mon amie, une adolescente et j’y découvris un magnifique piano. 


La maison était aussi dotée d’une grande piscine comme chez nous, certes pas si grande mais il y avait de quoi y faire de belles longueurs.
Et la chambre de ses parents était, je pense, aussi grande que celle des miens, avec autant d’espace inutile. 


Quant à leur salle de bain, elle valait largement toutes les nôtres. Nous en avions certes cinq mais nous ne les utilisions jamais toutes…


Et ils avaient aussi un bureau, un ordinateur, une salle de sport très bien équipée, bien mieux que chez nous d’ailleurs, et une magnifique terrasse avec une très belle vue.
A force d’entendre Maman dire qu’Elsa habitait dans un taudis, je m’étais imaginé une maison tout à fait différente de celle-ci. La maison d’Elsa était grande et aussi belle que la nôtre. Qu’elle soit plus petite ne la rendait pas moins honorable. C’était une maison accueillante et chaleureuse, tout comme Elsa et son Papa. J’aurais beaucoup aimé y vivre. 


Je remerciai Elsa de sa gentillesse et de son accueil. Je la remerciai de m’avoir fait visiter son « chez-elle » alors qu’elle n’avait jamais pu mettre les pieds que dans mon jardin. Mais il fallait que je sois à la maison avant que Papa et Mama ne reviennent de la cérémonie des Topisims.
Elsa se proposa de me raccompagner, ce que j’acceptai volontiers, me disant que, étant donné l’heure, Papa et Maman ne seraient pas encore rentrés. 

 

 

 

A suivre... 

Crédit :

Révélation
La maison de Perrine est une création de XxRayan28xX que vous trouverez dans la galerie sous le nom de "Modern celebrity mansion". Je l’ai un peu modifiée pour mes besoins, mais pas tant que ça.

 

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Re: Step by step - Les Chevalier au fil du temps

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Prologue - 2/4 Injustice (publié en février 2021)


 

En arrivant devant chez moi, Elsa et moi nous sommes mises à imiter mes parents.
- Alors, très cher, croyez-vous que cette petite Elsa pourrait venir jouer avec notre Perrine ?
- Certainement pas Darling ! Elle est bien trop pauvre !
Nous rîmes comme des baleines puis décidâmes d’aller jouer sur l’échelle horizontale. 

Révélation
- Quelle belle soirée ! Cela fait du bien d’être tranquille sans mes parents ! 

Je n’avais pas vu que mon père était juste derrière la fenêtre, sûrement occupé à travailler dans un premier temps mais qu’il devait nous observer maintenant depuis un moment.
- Allez, encore un tour ! On va avoir des muscles de garçons ! 

C’est Elsa qui m’alerta.
- Ton père est dans son bureau. Il faut filer.


Nous étions persuadées qu’il ne nous avait pas vues.
- Ouf ! On l’a échappé belle !
- Euh... Bonsoir, Madame Chevalier. 

Maman arriva juste derrière moi.
- On peut savoir où tu étais jeune fille ? Je ne crois pas que ce soit une heure pour rentrer.
- J’étais chez Elsa, ne t’en fais pas. 

- C’est ma faute, Madame. Ne la grondez pas.
- Toi, rentre chez toi. Je ne veux plus te voir ici, dévergondée que tu es !
- Maman, s’il te plait… Ne fais pas ça… 

Mais je dus regarder s’en aller la seule amie que j’avais. Elle avait les larmes aux yeux, et moi aussi.
Je ne pus même pas la consoler car Maman resta avec moi jusqu’à ce qu’Elsa eût franchi le portail. 

Je me ressaisis très vite afin d’expliquer à Maman qu’elle se trompait sur Elsa. Elle vivait comme nous dans une grande maison, avec une grande piscine et elle possédait les mêmes belles choses que nous.
- Sa sœur a même un piano dans sa chambre ! Tu vois, ils sont comme nous !
Maman me laissa parler mais je ne pus la convaincre. Elle m’informa que j’étais punie jusqu’à nouvel ordre. Je devrai rentrer directement à la maison après l’école et le cours de théâtre et ne plus jamais voir ni parler d’Elsa.
Elle m’envoya me coucher. 

Une fois en chemise de nuit, je redescendis voir Papa en pleurs pour tenter de lui faire comprendre combien Elsa était gentille. Il avait visiblement déjà parlé avec Maman mais il prit la peine de laisser son article de mode pour m’écouter. 

- Le monde des adultes est compliqué Perrine. Tu t’en rendras compte plus tard. Nous sommes tes parents, nous te protégeons.
- Mais de quoi ?
- Allez, viens dans mes bras, ce n’est qu’un gros chagrin.
Ce n’était pas qu’un gros chagrin mais mon père me prenait si peu dans ses bras que j’y suis allée. 

Papa m’informa que ma « tendre mère » avait déjà donné des ordres à Amandine pour qu’elle surveille de plus près mes allées et venues. Elle devait aussi leur signaler toute personne qui rentrerait à la maison avec moi. Elsa était bien entendu persona non grata dans notre maison. 

Je m’apprêtai à raconter tous mes malheurs à Amandine, la seule personne qui me comprenait dans cette maison, lorsque ma mère surgit de nulle part pour lui rappeler que c’était elle qui donnait les ordres et non moi, et qu’elle devait s’y tenir sous peine d’être renvoyée.
- Bien sûr Madame. Après toutes ces années à votre service, je ne vois pas pourquoi il en serait autrement.
- J’apprécie votre loyauté Amandine. Enormément. 

Maman s’enorgueillit alors de sa toute-puissance.
- Tu as compris jeune fille ? Amandine est de notre côté, à ton père et à moi. Inutile de la soudoyer avec tes beaux yeux.
- Tout à fait Madame. 

Quand ma mère fut partie…
- Comment as-tu pu me faire ça ?!!!
- Ma chérie, crois-tu vraiment que je préfèrerais la « grande diva » à ma petite Perrine ?
- Tu m’as bien eue, j’ai eu tellement peur.
- Il ne fallait pas. Je sais quoi dire à ta mère.
Je compris alors que quoi qu’il arriverait, Amandine serait toujours à mes côtés. 

Puis elle devint sérieuse :
- Perrine, nous allons attendre que les choses se tassent puis je te propose une chose : je fermerai les yeux quand tu iras voir Elsa mais à la condition que l’on se mette d’accord sur ton heure de retour à la maison. Il faudra que tu sois patiente et que tes parents te lâchent un peu la bride avant que nous puissions en arriver là. Je peux compter sur ta coopération ?
- Tu ferais cela pour moi ?
- Bien sûr. Alors, je peux compter sur toi ? Je risque ma place tu sais.
- Oh oui, tu peux !
Je serrai alors Amandine très fort dans mes bras.
- Je t’aime fort, Amandine
- Moi aussi, ma chérie. 

Je passai les semaines qui suivirent à travailler plus que de raison. Ma mère n’était jamais bien loin de moi. 

Je faisais celle qui était très concentrée afin d’éviter toute conversation. Cela marchait toujours. Elle s’asseyait près de moi sans me parler… Je lui en voulais vraiment pour ce qu’elle pensait d’Elsa. 
Alors je m’isolai dans ma chambre pour ne pas avoir à la croiser. 

Ou j’allai dans le jardin, près de l’entrée, dans ce petit coin tranquille que j’adorais mais où je sais qu’elle ne mettait jamais les pieds. Je voulais devenir quelqu’un de bien plus tard mais surtout pas une actrice capricieuse comme Maman. 

J’avais entendu les adultes parler à son sujet. Il parait qu’elle menait la vie dure à tout le monde sur le plateau de tournage. Elle refusait même de jouer, faisant perdre du temps et de l’argent à la production. 

Elle s’en prenait vraiment à tout le monde, tout cela avec le sourire, mais l’équipe de son dernier film n’en pouvait plus.
Ces caprices de star avaient tellement rejailli sur toutes ces personnes que les journaux avaient commencé à en parler…
Quelqu’un avait certainement « cafté » et Maman pensait que c’est le caméraman. 

Certains de ses amis acteurs étaient venus à la maison pour lui dire que la situation était tendue… 

Et de plus en plus de paparazzi s’imposaient chez nous pour saisir des instants uniques ou des conversations qu’ils n’auraient jamais dû entendre… 

Quelques temps après, Amandine surprit une conversation téléphonique entre Maman et un interlocuteur mystère. Elle disait qu’elle se rendait disponible pour venir et serait présente aussi longtemps qu’il le faudrait. Puis Maman disparut de la maison du jour au lendemain. 

J’allais questionner mon père qui, d’un air défait (ou que je je croyais défait), m’apprit que ma mère était partie en cure et qu’elle ne reviendrait pas avant un long moment. 

Mais je sais que mon père était triste. Je le surpris à plusieurs reprises, alors qu’il se croyait seul, à se prendre la tête entre les mains… Pourtant, chaque fois que je les voyais ensemble mes parents se disputaient toujours. Peut-être s’aimaient-ils finalement… 

Papa s’enferma alors à clé dans son studio et il n’était pas question de le déranger. 

Il se laissa envahir par le travail… Et lorsqu’il finissait, il s’enfermait dans sa chambre. Je ne le vis plus durant un moment. 

De mon côté, je me mis à travailler mes répliques avec beaucoup de sérieux. Je désirais que Maman soit fière de moi lorsqu’elle reviendrait de sa cure, une fois seulement et je serais tellement heureuse. 

Je continuai aussi à travailler d’arrache-pied pour obtenir les meilleures notes possibles. Je m’installai souvent près d’Amandine qui adorait lire lorsqu’elle était en pause. Et lorsque nous avions fini, nous discutions toutes les deux dans les bras l’une de l’autre.
- Tu as besoin de repos, ma chérie. Tu n’arrêtes pas, entre tes devoirs et le théâtre…
- Tu passes tes journées à travailler, tu améliores tes répliques la nuit et le lendemain, tu repars à l’école… Ce n’est pas une vie de petite fille, cela. Tu as besoin de distraction. 

Amandine se préoccupait toujours de moi…
- Pourquoi n’irais-tu pas voir Elsa cet après-midi ?
- C’est vrai ?
- Bien sûr ! Mais tu me promets de dormir cette nuit !
- Je promets ! 

Cet après-midi-là, je me mis à faire de la balançoire, ce que je n’avais fait depuis longtemps. Je me sentis libre ! J’avais hâte de voir Elsa. Nous avions rendez-vous au marché aux puces à quinze heures. 

Lorsque je retrouvai Elsa, celle-ci fut ravie de savoir que nous avions jusqu’à dix-huit-heures pour profiter de notre temps libre. 

Nous nous précipitâmes alors vers le terrain de basket. Nous adorions le faire avant que mes parents ne m’interdisent de voir Elsa et avions retrouvé ce jour-là toutes nos vieilles habitudes. 

Nous jouâmes des heures durant. Mais l’heure s’annonça où il fallut que je rentre à la maison pour n’éveiller aucun soupçon, et surtout pas ceux de mon père… 

Elsa et moi nous serrâmes la main, suite à ce fabuleux match qu’elle avait gagné haut la main ! Nous nous promîmes de nous revoir très vite. 

Grâce à Amandine et durant l’absence de Maman, Elsa et moi pûmes souvent nous retrouver en dehors de nos maisons, ainsi je n’enfreignais aucune règle. Le marché aux puces était notre endroit préféré. Un soir, alors que sa grande sœur nous y avait accompagnées, j’y croisai Paul, mon ancienne nounou de mes années bambinette. 

Les retrouvailles furent émouvantes. Je fis promettre à Paul de venir à mon anniversaire. J’allai devenir adolescente deux mois plus tard et je le voulais à mes côtés ce jour-là avec Amandine et Elsa. 

Puis un soir, Maman revint à la maison… Nous étions en train de jouer dehors, Amandine et moi. Mes parents ont discuté un long moment au salon puis mon père prit Maman dans ses bras. C’était la première fois que je voyais une marque d’affection entre eux. 
Je ne vis plus jamais ma mère avec un verre de nectar à la main. 

Au lieu de cela, elle passait beaucoup de temps sur son ordinateur ou à regarder des films en noir et blanc à la télévision. 

Elle reprit aussi son rôle de maîtresse de maison en faisant tous les matins le point avec Amandine sur les repas de la journée et autres tâches ménagères. 

Le studio de Papa n’était plus fermé à clé et je pouvais de nouveau aller y faire mes devoirs. 

Un soir, Papa et Maman m’emmenèrent même chez une star de leurs amis afin que je fasse la connaissance de son fils. Ils voulaient que je me fasse de amis dans, je cite, mon « milieu ». 

J’avais déjà aperçu Orange, le fils en question, dans une série sur la chaîne préados. Il y avait un rôle de sale enfant gâté. Aussi, j’avais appréhendé de le rencontrer. Il s’avéra qu’il était complètement à l’opposé du personnage qu’il jouait sur le petit écran et nous sympathisâmes tout de suite. 
 
 
A suivre...
 
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Re: Step by step - Les Chevalier au fil du temps

Champion

Quel plaisir de retrouver ton challenge ici !
J'espère que beaucoup d'autres suivront bientôt

Message 4 sur 131 (1 367 visites)

Re: Step by step - Les Chevalier au fil du temps

★★ Guide

Merci Chris, 


ça fait plaisir de voir un visage connu Standard smile
Je suis comme toi, j'espère que d'autres vont suivre 

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Re: Step by step - Les Chevalier au fil du temps

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Prologue 3/4 - Adolescence (publié en février 2021)


 

Un mois plus tard, je fêtai mon anniversaire avec Elsa, Orange et Amandine. Mes parents n’eurent même pas la délicatesse de se montrer, trop pris, qu’ils me dirent, par leurs obligations professionnelles. 

Révélation
Heureusement, Amandine organisa tout et nous passâmes une magnifique soirée. 
 
J’étais entourée des personnes qui comptaient le plus pour moi, et seul cela compta. Je surpris même ce jour-là des regards émotionnés entre mon copain Orange et mon amie Elsa. Peut-être quelque chose se tramait-il ? 
 
Nous en discutâmes avec Amandine lorsqu’ils furent partis et elle était du même avis que moi. Nous verrions bien ce que leur réservera l’avenir… 
 
Afin de prolonger l’instant, Amandine et moi jouâmes au baby-foot une heure encore avant d’aller nous coucher. 
 
Paul vint me souhaiter un bon anniversaire le lendemain matin. Il ne put pas se libérer la veille au soir car il devait s’occuper d’un petit bambin dont les parents travaillaient très tard. 

Mais il ne m’avait pas oubliée, il était venu. Nous restâmes un moment sur la terrasse à nous retrouver et à nous raconter nos vies respectives. Paul était désolé pour moi de l’attitude de mes parents mais il n’avait pas l’air étonné. Il me dit que mes parents m’aimaient certainement à leur façon. Je pense que ce fut la seule explication qu’il trouvât pour me remonter le moral. 
 
Je continuai mes activités le plus sérieusement du monde : étudier mes leçons et étudier mes répliques pour devenir une bonne actrice, même si la dernière était particulièrement fastidieuse pour moi et que je savais pertinemment que jamais je ne serai actrice. 
Maman, elle, reprit sa profession au sérieux. Elle mangeait même avec l’équipe du tournage et ne s’enfermait plus dans sa loge. Elle était adorable avec les habilleurs et portait tous les costumes prévus pour le film en cours. 

Elle ne retarda plus aucun tournage, ce qui fait que les films se terminaient tous dans les temps : une première pour tous les producteurs ayant eu à faire à de grandes stars du cinéma. Maman tourna deux films en trois ans, un exploit considérable. Tous les journaux parlaient d’elle et en firent une actrice exemplaire que tous souhaitèrent s’arracher. Toute cette notoriété ne contribua malheureusement pas à ce que ma mère se rapprochât de moi. Je décidai donc, contre son interdiction donnée quelques années auparavant, de planter des fleurs dans la serre (ma serre, d’ailleurs, personne d’autre n’y mettait les pieds). J’y plantai donc des jacinthes (mes fleurs préférées), et des marguerites. 
Je surveillai leur éclosion future avec grand intérêt mais je me souviens que cela n’avait pas été immédiat, et je sais maintenant que c’est cela qui fait tout le charme du jardinage. 
 
Durant mes années adolescentes, mon père se rapprocha de moi, si j’ose dire… Il me proposa un jour de l’accompagner à Willow Creek pour aller pêcher. 

Mais je m’aperçus très vite qu’un drone flottait autour de nous alors que j’essayai de discuter avec lui… Cela me « coupa la chique ». Il voulait juste faire une vidéo sur laquelle j’apparaissais avec lui, une vidéo qu’il titrerait une bonne partie de pêche entre père et fille j’imagine. Il montrerait ainsi à quel point il est un bon père. 

Je me confondis alors en excuses puis m’éloignai. Je fis quelques pas puis me retrouvai devant un arbre si beau que je restai immobile devant lui durant un instant. J’eus le sentiment que cet arbre m’appelait mais la peur me saisit et je fis demi-tour. 

Lorsque je revins vers mon père, il était toujours en train de pêcher (avec son drone en observateur) ! 

Et lorsque je lui parlai de cet arbre particulier, il m’invita fortement à revenir à des choses plus séreuses. J’avoue d’ailleurs, qu’ensuite, je n’y ai plus jamais repensé. 

J’oubliai toute cette histoire et continuai ma vie d’ado insouciante en jouant à « Blic-bloc » ou en écoutant de la musique « fun » sur la super platine qui avait été installée dans ma chambre d’adolescente (et oui, j’avais oublié de vous le dire mais à l’adolescence, mes parents m’imposèrent encore une nouvelle chambre).

Heureusement, Amandine était toujours là sous prétexte de faire le ménage (qu’elle faisait vraiment en réalité !). 

Et nous discutions encore des heures elle et moi. Pour mes parents, il n’y avait rien d’étonnant à cette époque qu’elle passât autant de temps dans ma chambre puisqu’ils imaginaient un véritable capharnaüm alors qu’ils n’y mirent jamais les pieds. (C’était une chambre d’ado après tout !). 

Chaque soir ou presque je m’installais dans ma serre pour parfaire mes connaissances en jardinage et attendre que mes plantes sortent de terre. Il me tardait de voir apparaître les jeunes pousses de ses fleurs que j’avais amoureusement plantées. 

Je ne me lassais pas non plus de regarder les magnifiques lumières de la ville et je m’estimais chanceuse d’en avoir une si belle vue depuis notre maison. 

Parfois, je voyais ces lumières de très près lorsque Papa et Maman m’emmenaient au Studio PBP pour me « faire connaître » du beau monde ! La plupart du temps, nous y croisions Thorne, le papa d'Orange. Je crois qu’il aimait bien être reconnu. 

Ces soirs-là étaient aussi pour moi des occasions pour discuter avec Papa. Plus je grandissais et plus il semblait éprouver de l’intérêt pour moi. Maman, elle, était toujours égale à elle-même et froide comme un glaçon. 

A maison, rien ne changeait. La vie avait repris son cours et j’étais souvent seule.
Cela faisait quelques nuits que je faisais des rêves très bizarres, plus que des rêves... Comme si une voix me parlait dans mon sommeil, une voix que j’avais identifiée comme étant celle du Créateur... Ces rêves paraissaient tellement réels que je ne savais pas trop quoi en penser.
La première nuit, la voix m’avait informée que le monde tel que je le connaissais allait disparaître pour ne réapparaître que dans plusieurs générations. Toutes les villes du monde Sim seraient concernées…
Les nuits suivantes, la voix me donna plus de précisions, si tant est que l’on puisse les prendre telles qu’elles. Qu’avait-elle dit déjà ? Oh, je m’en souviens parfaitement : « Le ciel s’assombrira et la brume t’enveloppera... » Cela ressemblait à une prophétie, mais une prophétie sortie de mon sommeil... et j’avais beaucoup de mal à me concentrer sur mes devoirs. 

La première à qui j’en parlai fut Amandine. J’avais vraiment besoin d’avoir un avis extérieur sur ces rêves.
- Alors, tu en penses quoi ?
- Ce que j’en pense, c’est que tu as besoin de changement dans ta vie. Tu étouffes ici... Ou alors... tu es amoureuse ! 

- Arrête de dire n’importe quoi ! Ces rêves me font flipper. Je veux un avis sérieux.
- Je te l’ai dit, le changement. Je ne peux pas me permettre d’aller contre tes parents mais je pense que cette vie ne te convient pas. Ça ne te va pas de fréquenter les stars. Ça te mine, je le vois bien. 

- Oui... Tu as sans doute raison... C’est vrai que je n’aime pas toutes ces cérémonies clinquantes... Et j’ai horreur de tous ces endroits pour célébrités... Il faut que je prenne du recul.
- Il faudrait, oui. Tes notes sont en baisse, je croyais que c’était à cause d’un garçon mais apparemment, non. Si tu veux du changement, étudie, ne laisse pas tomber. Il n’y a que comme ça que tu pourras leur échapper. Franchement, tu te vois actrice, Perrine ?
Elle parlait d’or et me connaissait parfaitement. Il fallait que je me ressaisisse et retrouve ma concentration. Il n’y a que comme cela que je pourrais mener ma propre vie, loin de mes parents. 

Je m’étais remise à étudier sérieusement et j’avais même repris mes livres sur le jardinage. Mes plantes étaient de plus en plus belles et j’espérais voir bientôt sortir quelques jolies fleurs.
Mais le Créateur ne m’oubliait pas... Je suis certaine que cette voix était la sienne... J’en avais une conviction profonde, bien qu’il n’eut pas besoin de se présenter... Et s’Il me parlait, cela signifiait que mon rêve n’en était peut-être pas un, qu’Il me mettait en garde... « L’élu soufflera, le silence noir sera là et le monde nouveau commencera ». En avalant mon sandwich, je me dis que j’avais peut-être là, l’intégralité de Sa prophétie.

Il fallait que j’en parle à Elsa. Elle m’avait invitée en début de soirée pour que nous nagions ensemble et nous sommes finalement resté assises au bord de la piscine à palabrer sur mes rêves. Elsa avait l’air complètement déprimée et elle prenait ça très au sérieux.
- Tu n’as pas remarqué que le ciel était voilé depuis quelques jours, Perrine ?
- Non, je n’ai pas remarqué mais ce ne serait pas la première fois que ça arrive.
- Il n’a jamais été voilé de la sorte... On dirait que le voile tend à s’épaissir. 

La théorie d’Elsa me déprimait alors j’essayai d’en parler à Orange mais il s’avéra qu’il n’était pas très réceptif à ce que je lui racontai...
- Ouais, ouais... c’est terrible mais il faut que je te parle d’un sujet beaucoup plus important.
- Ah oui ?! 

- Oui. Elsa. Je suis fou amoureux d’elle depuis que je l’ai rencontrée chez toi. Je n’ai pas son numéro, je ne sais même pas où elle habite. J’ai besoin de ton aide. Tu voudras bien lui parler de mes sentiments ?
- Ça alors ! C’est vrai que tu as l’air mordu ! 

- Je suis dingue d’elle ! Alors, tu m’aideras ?
- Bien sûr que je t’aiderai, Orange ! Vous êtes mes amis tous les deux et rien ne me ferai plus plaisir que d’avoir participé à votre idylle ! 

- Super ! Tu es la meilleure ! Tiens-moi au courant surtout.
- Tu seras vite au courant. Je la vois demain. 

Ce soir-là, je m’étais installée pour regarder les informations avec mes parents. Je le faisais de temps en temps pour avoir un semblant de vie de famille et m’extasier avec eux lorsque les noms de l’un ou de l’autre étaient mentionnés aux actualités.

Mais ce soir-là, il ne fut pas question d’eux et je levai les yeux vers les présentateurs du JT.
- Vous avez vu ça, Charline ?
- Bien sûr Guy ! Tout le monde sim en parle mais surtout nos climatologues qui annoncent un changement climatique sans précédent.
- J’espère bien que non, avait lancé ma mère. Je veux garder mon soleil !
Les présentateurs avaient mentionné un brouillard léger qui s’installait doucement mais sûrement sur tous les mondes sim... Je repensai à mes rêves... La brume... 

Le lendemain matin, je me levai très tôt. Il faisait encore nuit dehors. J’avais très bien dormi. Aucun rêve, aucune voix n’étaient venus perturber mon sommeil. 

J’arrosai délicatement mes belles jacinthes que j’avais oubliées hier soir. J’étais fière du résultat. Je pensais à planter d’autres fleurs dans les pots vides maintenant que je maîtrisais un peu mieux le jardinage. Ma serre serait magnifique. 

Mais en attendant, il fallut que je révise mes répliques pour le cours de théâtre car je n’étais pas au point et qu’après le lycée, je devrais m’y rendre directement. Je n’aurais pas terminé toutes ces obligations avant dix-sept heures trente mais ensuite, je me rendrais directement chez Elsa. 

Pendant que je passais une journée interminable à écouter les cours au lycée puis à participer au cours de théâtre, Maman tournait la dernière scène du film de science-fiction sur lequel elle jouait depuis des mois. D’après elle, le final était grandiose mais alors que j’eus l’occasion d’aller à la première du film, mon opinion fut toute autre… Maman fut tout de même nominée aux Topisims pour son jeu d’actrice extraordinaire. Lorsque j’arrivai vers dix-huit heures chez Elsa, celle-ci s’apprêtait à zapper pour écouter les infos. Il faut préciser que nous en étions à un tel point qu’il n’y avait presque plus de programmes divertissants ou de documentaires à la télévision. On nous lavait le cerveau avec LE grand changement climatique (qui n’arrivait pas d’ailleurs !).
- Je crois qu’Orange est très amoureux de toi. Et j’ai ouïe dire qu’il aimerait savoir si tes sentiments sont les mêmes…
- Attends, j’allume la télé. On en parle après… 

- Elsa !! Je te parle d’un truc important, là !
- Ok, d’accord. On allume la télé et je t’écoute. Je suis presque sûre que c’est de ta brume qu’ils parlent ! 

Je fis bien de céder car Elsa m’écouta attentivement et la télévision ne fut plus qu’un bruit de fond dont elle baissa le son au fur et à mesure de la conversation.
- Il m’a dit qu’il était fou amoureux de toi.
- Il te l’a dit personnellement ou c’est un « ouï dire » Perrine ? 

- Il me l’a dit
- Et tu le crois sincère ? C’est un acteur, ne l’oublie pas 

- Il est sincère. Je le connais depuis suffisamment longtemps pour savoir qu’il ne joue pas la comédie.
- Je suis heureuse que tu me dises cela car j’ai eu un véritable coup de foudre lorsque je l’ai rencontré.

- Mais pourquoi ne m’en as-tu pas parlé ?
- Perrine, toi et moi venons de milieux différents, nous le savons. Et Orange est du tien. Je voulais l’oublier. Je pensais n’avoir aucune chance avec un gars comme lui et je ne voulais pas que tu lui en parles. 

- Tu me vexes, Elsa... Tu es la seule amie que j’aie. Jamais je ne t’aurais trahie pour des histoires de « milieux ».
- Essaye de me comprendre... Cela n’est pas facile pour moi. Tu es déjà une star montante, tu vas à des premières de films, le studio PBP est un lieu où tu te rends régulièrement... Tu m’en veux ? 

- Bien sûr que non. Je t’aime trop pour cela. Je vais donner ton numéro à Orange. Je pense qu’il t’appellera très vite.
- Non. Donne-moi son numéro. C’est moi qui l’appellerai. Je ne veux pas qu’il croie qu’il maîtrise tout. 

Elsa et moi nous quittâmes en nous enlaçant. Notre amitié était intacte et c’est tout ce qui comptait pour moi. En rentrant à la maison, je me rendis dans la serre. Les jacinthes et les marguerites étaient de plus en plus belles. 

Je pris ma bible du jardinage pour l’étudier mais je pensais en réalité à la conversation que j’avais eue avec Elsa. Elle était ma seule amie et pourtant, elle avait eu un doute quant à ma loyauté envers elle par rapport à Orange. Je trouvai cela fort triste et je me pris à rêver d’un monde où les stars n’existeraient pas, où tout le monde serait du même « milieu », et où nous pourrions vivre en paix. 

 

A suivre....

 

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Février 2021

 

Prologue 4/4 - Brume


 

Une nouvelle fois, le lendemain soir, je me retrouvai devant les informations nationales avec mes parents et Amandine qui nous avait rejoints.
- Le brouillard s’épaissit Denise, l’avez-vous remarqué ?
- Bien entendu, Guy. Les climatologues s’interrogent et sont dans l’incapacité de nous donner des réponses. Cela devient très inquiétant.
Elsa avait raison. Il ne s’agissait pas de brouillard, mais bien d’une brume, une brume qui prenait de l’ampleur, comme cela m’avait été annoncé. Denise aussi avait raison. Cela devenait inquiétant... Le monde Sim tel que je le connaissais était sur sa fin. Je le sentais au plus profond de moi. 

Révélation
Le lendemain après-midi, alors que je m’occupais de mon petit jardin, je me rendis compte, qu’effectivement le ciel était encore plus brumeux que la veille. 
Je sortis pour voir cela de plus près. Nous étions en plein jour et, en plus de la brume, le ciel s’était aussi assombri, comme dans la prophétie. Que disait-elle déjà ? « La brume t’enveloppera, et le ciel s’assombrira, l’Elu soufflera, le silence noir sera là et le monde nouveau commencera ». Il me parut évident que la prophétie était en train de se réaliser. Je m’interrogeai quand même... Nous nous interrogions tous d’ailleurs, même si je restais la seule à avoir entendu Ses paroles... Qu’est-ce que cela pouvait bien signifier ? Je n’eus pas le temps de m’appesantir sur le sujet car je dus me préparer pour aller rejoindre Elsa au Festival de San Myshuno. 
 
Thorne jouait de la guitare et avait attiré plusieurs sims autour de lui. Il faut dire qu’il jouait divinement bien. 

Elsa me fit remarquer que toutes les lumières étaient allumées alors que nous étions au milieu de la journée.
- Tu te rends compte, on se croirait en soirée.
- C’est vrai, Elsa, mais les gens semblent s’amuser quand même alors faisons de même ! 

- Tu as raison. Allons-nous asseoir. Je vais te raconter mon rendez-vous avec Orange. Dire que c’est son père qui est en train de jouer ! 

Et Elsa me raconta combien Orange était tendre et attentionné, passionné et passionnant et qu’elle avait passé avec lui une soirée de rêve.
- Et il m’a embrassée ! Je crois que je l’aime... 

J’étais très heureuse pour mes amis mais je ne pouvais m’empêcher d’espérer qu’ils puissent profiter de tout leur amour naissant. Et je ne savais malheureusement pas de quoi demain serait fait. 

Quelques jours plus tard, la veille de mon anniversaire, j’accompagnai mes parents à la cérémonie des Topisims. Papa avait été nominé pour deux de ses vidéos et Maman pour son célèbre film de science-fiction.


La première à recevoir une récompense fut Brittany Chow et mon père suivit derrière pour une de ses vidéos. 

J’étais très fière de lui mais Maman faisait la tête. Je pense qu’elle aurait préféré être à sa place. 

Il nous fit un magnifique discours et dédia son Topisim à Maman. 
- C’est super, Maman ! Tu ne trouves pas ? Papa a vraiment assuré !
- J’aurais préféré avoir MON topisim !


Puis il fut de nouveau récompensé pour sa seconde vidéo et Maman ravala sa salive. Papa embrassa la présentatrice puis revint vers son public, très heureux.
- Quoi ?! avait dit Maman...
Elle ne semblait pas se réjouir.
- Merci, merci à tous, disait mon père. 

Et puis il me dédia son deuxième topisim :
- Celui-là est pour ma fille Perrine que j’adore !
J’entendis ma mère marmonner quelque chose d’inaudible. Elle n’était visiblement toujours pas contente. 

Mais elle reprit contenance pour me dire :
- Bon ce sera pour la prochaine fois… Je suis heureuse que ton père t’ait dédié ce Topisim.
Il y avait du monde autour de nous. Je ne doutais pas un instant de la raison pour laquelle ma mère m’avait tenu ce discours si aimable... 

La présentatrice annonça la fin de la cérémonie. Il était temps de partir. Non seulement Papa et Maman allaient tous deux vieillir cette nuit et il n’était pas question pour eux de faire cela en public mais en plus, je fêtais mon anniversaire le lendemain soir et je voulais me reposer pour être en forme. 

C’était la première fois que j’assistais à une remise des Topisims et je fus surprise de voir tous les badauds qui attendaient à la sortie du studio PBP dans l’unique but d’apercevoir une star. 

Je me sentis d’un coup, très importante. 

Maman, quant à elle, fulminait après une « grande gi-gasse » qui avait copié sa coiffure. Je ne pus m’empêcher de me retourner. Leurs deux coiffures étaient vraiment identiques ! C’était aussi cela les surprises de ce genre de cérémonie. 

Maman trouva même un mot gentil à dire à Papa.
- Tu as été extraordinaire, Pierre !
- Merci Monique.
Mes parents allaient toujours à l'essentiel. 

Je le félicitai à mon tour et il me prit dans ses bras.
- Bravo Papa, lui dis-je alors. J’étais vraiment fière de lui. 

Les badauds commencèrent à se disperser et les déçus de la soirée aussi…
- Papa, tu as été formidable ! Pas de doute, tu connais la tendance. 

Le lendemain soir je fêtai donc mon anniversaire. Fait exceptionnel, mes parents étaient là, ce qui me réjouit énormément. Pourtant il manquait quelqu’un. 

Papa et Maman avait donné congé pour la soirée à Amandine. 

- Mais pourquoi ? avais-je demandé.
- Nous voulions être en famille, tous les trois mais ne t’inquiète pas. Une petite fête est prévue demain avec Amandine ! 

Je m’exécutai donc et prit tout mon souffle pour passer à l’âge de jeune adulte mais…. 

Mais quelque chose se produisit... Je n’entendis plus rien... La brume nous enveloppait peu à peu et le noir avec, jusqu’à devenir total et sombre... Plus personne ne parlait... 

Ou alors, nous ne le pouvions pas... Le noir de la prophétie.... Il était là... Il me sembla que cela durait une éternité mains en réalité, quelques minutes seulement avaient dû passer... 

Lorsque la lumière revint, nous ne comprîmes pas... De mon côté, j’avais ma petite idée mais mes parents étaient complètement perdus.
- Mais qu’est-ce qu’on fait là ? avait dit ma mère.
- Cette maison... Ce n’est pas la nôtre..., rajouta mon père. 

Nous regardions autour de nous, abasourdis. 

Nous sortîmes pour découvrir notre jardin qui se résumait à une petite terrasse avec quatre chaises, une table, un banc et un barbecue. Notre maison était très petite et il n’y avait que deux chambres : une avec un lit double l’autre avec un lit simple. Je la trouvais mignonne. Maman n’était pas de cet avis. Le mobilier était très spartiate et de très mauvaise qualité selon elle. 

Maman alla voir sa chambre de plus près.
« Je ferme les yeux, pensa-t-elle. Lorsque je vais les rouvrir, je serai à Del Sol Valley dans ma belle demeure luxueuse, avec mes domestiques.

Mais cela ne se passa pas exactement comme ça…
Nous entendîmes Maman hurler.
- Noooooooooon ! 

Maman prit alors son téléphone portable pour appeler les producteurs et réalisateurs qu’elle connaissait. Elle n’avait plus aucun contact. Pire que tout : elle chercha des emplois d’actrice sur le téléphone et cette carrière n’existait plus dans ce monde. Elle essaya de se changer dans l’armoire mais ses anciennes tenues n’y étaient plus. Et elle réalisa qu’elle n’avait plus d’argent. Tous ses millions étaient restés entassés dans un coffre-fort, ailleurs, dans un monde que nous ne reverrions sans doute jamais… Je pensai à la prophétie. Elle s’était réalisée. 

Afin de comprendre ce qui se passait, mon père avait allumé le téléviseur.
- Nous en saurons peut-être davantage...
- Cette télé est d’un minuscule... râla ma mère.
Guy et Denise étaient toujours sur nos écrans. 

L’information ne faisait aucune mention de ce qui venait de se passer et les actualités s’enchaînaient comme si tout était normal.
- Nous sommes peut-être les seuls à avoir subi cet évènement, avait dit mon père d’une voix mal assurée.

Je me tournai alors vers mes parents :
- Il faut que je vous dise quelque chose.
Et je leur expliquai mes rêves et la prophétie puis leur retransmis, de mémoire, le dernier message que m’avait laissé le Créateur, la nuit précédent mon anniversaire.
« Demain, tu atterriras dans un monde nouveau, Perrine. Voilà ce que tu dois savoir : le monde sim partait à vau-l’eau. La plupart des personnes qui y vivaient ne souciaient plus des unes et des autres, oubliaient que la nature existait et s’enfermaient dans un égoïsme monstrueux. Vous, les sims, avez détruit votre propre monde. Tu fais partie des vingt-cinq pour cent de la population qui ont été sélectionnés pour refaire ce monde. Tu es l’Elue. Je te donne treize générations. Demain, tu seras dans un monde neuf, ceci afin de te faire redécouvrir ton propre monde. Ce monde se réduira à deux villes et n’offrira plus toutes les possibilités de celui que tu as connu. Ce nouveau monde est le monde tel qu’il était avant que les sims ne naissent, bien avant, sans vêtement excentriques, sans coiffures affriolantes ou constructions délirantes. Ce monde est simple et lorsque vos ancêtres y vivaient, ils y étaient heureux. Alors, pourquoi pas vous ? »
Maman murmura :
- C’est un cauchemar... 

Je les regardai, mes parents… Ils ne m’avaient pas apporté grand-chose à part la solitude et un manque d’amour évident même s’ils se rapprochaient un peu de moi maintenant. Je sus que je devrais les quitter.
Ce que je ne leur avais pas dit, c’est que les vingt-cinq pour cent de la population qui se retrouvait ici n’aurait plus aucun souvenir de leur vie passée. Ils ne feraient pas exception à la règle. Le Créateur m’avait laissé plus de temps pour leur dire au revoir, c’est tout. Je serai la seule à me souvenir... 

- Je ne trouve pas que ce soit un cauchemar, avait dit mon père. Je vois plutôt là une occasion de repartir de zéro. Et pourquoi pas nous retrouver, toi et moi.
Papa avait tout compris. 

Le lendemain matin, je me levai confiante et rassurée. J’observai mes parents derrière la porte vitrée de la petite maison. Il fallait que je le leur dise. Le Créateur est venu dans mon sommeil pour me parler :
« Perrine tu es l’Elue mais aussi la fondatrice de ce nouveau monde, monde qui restera dans la simplicité que tu découvriras en le visitant, sauf si tu arrives à le sauver.
Tu es la seule qui pourra ramener le monde à ce qu’il était, mais au bout de treize générations et à la condition que tu respectes les consignes données et que tes héritiers fassent de même. A chaque génération, les consignes seront différentes, cela dans le but de vous réapprendre le monde.
En tant que fondatrice, tu devras accomplir tous les objectifs demandés avant de mourir sous peine de voir le monde Sim rester limité à deux villes éternellement. Il en sera de même pour chacun de tes héritiers car, à chaque accomplissement, de nouvelles possibilités seront débloquées. Si un héritier faillit à sa mission, l’évolution du monde cessera avec ce manquement.
Il est donc indispensable que tu choisisses bien cet héritier et que tu transmettes l’importance des missions à celui ou celle qui y sera destiné, de manière qu’il puisse la transmettre à son tour. La première de mes consignes est de quitter la cellule familiale pour mener ta propre vie. Tu ne les reverras plus... 
»

Il fallait donc que j’annonce à mes parents la nouvelle. 

Mon père sembla désespéré.
- Tu ne vas pas partir maintenant ?
Ma mère était fière. Le fait que sa fille soit l’élue lui apparût comme une forme de notoriété, ce qui n’était pas du tout le cas puisqu’elle ne pourrait en parler à personne. 

- Perrine... Nous nous retrouvons à peine...
- Papa… Nous ne nous retrouvons pas. Nous ne nous sommes pas perdus, non plus. Vous n’êtes juste jamais venus à moi Maman et toi.

Mon père prit un air vraiment affligé que je ne lui reconnus pas mais il avoua timidement que j’avais raison. Je l’encourageai à me prendre dans ses bras. Je n’avais aucune rancune. Je voulais juste que l’on se quittât en bon terme. Ma mère me regarda encore fièrement. C’est dommage qu’elle ne m’eût jamais regardée ainsi durant mes années d’enfance ou d’adolescence. 

Elle afficha cependant un air triste lorsque mon père me serra dans ses bras et me dit au revoir. 

Maman me prit dans ses bras à son tour et Papa me souhaita bonne chance. 

Je quittai alors cette maison inconnue de moi dans laquelle j’avais passé deux jours et une nuit. 

Les paroles de mon père résonnaient à mon oreille. Je n’avais jamais vraiment été heureuse jusqu’à présent. Trois personnes me manquaient : Amandine, Elsa et Orange. Je devinai que je ne les reverrai jamais. Je n’avais même pas pu leur dire au revoir et cela m’attristait… 

Et pourtant je me sentais libre et sereine. Je savais que je pouvais trouver ce vrai bonheur et être heureuse. Le Créateur me l’avait dit et je le croyais. 

Ce fut ainsi que je m’éloignai pour toujours de mes parents, prête à mener une nouvelle vie et à accomplir ma mission pour sauver le monde Sim. 

 

A suivre ... Standard smile

 
 
Merci aux protagonistes de ce prologue : 
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GENERATION 1 - Perrine

 

 

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G1/ Chapitre 1 - Arrivée à Willow Creek (publié le 4 mars 2021)


J’arrive à Willow Creek dans un quartier verdoyant appelé Foundry Cove. J’ai refait ma garde-robe avec ce qui existe dans ce nouveau monde, me suis recoiffée de façon élégante et m’apprête à affronter mes nouvelles responsabilités. Je suis passée récupérer mes clés à l’agence immobilière et me voilà enfin chez moi. 

Révélation
Je regarde autour de moi : la maison a l’air coquette, vu de l’extérieur. Pourtant, elle porte le nom de « Taudis des Marguerites » ! Incohérent également avec le fait qu’elle soit entourée de jacinthes, mes fleurs préférées ! C’est un peu pour cela que j’ai choisi d’habiter ici et puis aussi parce que j’y suis déjà venue pêcher plus jeune, avec mon père et que j’avais aimé le quartier. Je ne suis pas pressée d’aller voir l’intérieur de la maison. Je vais plutôt faire un tour dans le quartier.

Le coin a l’air calme et je suis entourée de trois voisins. 

Il y a une belle rivière. Je suis déjà tout émoustillée à l’idée de pouvoir pêcher près de chez moi.
Le quartier est arboré, ce qui n’est pas pour me déplaire, et je suis déjà intriguée par la présence d’un arbre différents des autres, un bel arbre majestueux. Il me rappelle quelque chose… Comme si je l’avais déjà vu auparavant. J’irai le voir de plus près très vite, je crois.
En attendant, j’ai de plus en plus faim. Je vais aller voir ma nouvelle maison et me préparer à manger. 

Celle-ci est beaucoup moins coquette à l’intérieur ! Il n’y a vraiment que le strict minimum comme m’avait prévenue l’agent immobilier qui m’avait aussi gentiment rappelé que, pour le prix, il ne fallait pas s’attendre à des miracles ! Bon, j’ai quand même une télé pour me distraire… Mes parents qui se plaignaient de la maison dont on avait hérité dans ce monde, s’estimeraient heureux en voyant la mienne. 

En préparant une bonne salade dans ma petite cuisine, mes pensées vagabondent. J’ai quitté mes parents après la brume et je ne les reverrai jamais. Je les ai abandonnés car je suis l’Elue et que je suis bien décidée à suivre les consignes de notre Créateur pour remettre le monde en ordre. Je n’ai pu emporter avec moi que quelques vêtements choisis d’avance et une petite trésorerie qu’il m’a octroyée et je suis bien décidée à me faire une nouvelle vie. La fameuse trésorerie m’a permis d’acheter ce taudis mais il ne me reste presque plus rien à présent : 3579 § d’avance… Pas de quoi en faire des folies. Il me faut trouver du travail, et très vite ! 

Je suis encore perdue dans mes pensées lorsque j’entends sonner à la porte (ou plutôt frapper à la porte). Mes voisins viennent me souhaiter la bienvenue ! 

Je les invite à entrer afin de ne pas les vexer et nous entamons diverses conversations sur les changements dans le quartier (que je ne connais pas encore) et la météo (grand sujet, la météo) ! Ils sont tous fort sympathiques mais je me sens plus d’affinités avec Summer (drôle de prénom, non ?), une jeune femme de mon âge avec qui j’ai beaucoup ri. Peut-être deviendrons-nous amies, qui sait ? 

Mes gentils voisins se sont un peu éternisés mais cela m’a fait du bien de rencontrer de nouvelles personnes qui n’ont rien à voir avec mon passé, des personnes simples et sympathiques, prêtes à aider sans contrepartie. Richard m’a d’ailleurs informée qu’un gros cabinet de la finance appelé Dewey, Cheatem et Howe cherchait en urgence un employé pour son service courrier. Une de ses amies y travaille et il m’a laissé son numéro direct pour que je puisse la contacter. Elle s’appelle Siobhan Fyres. Quelle chance pour moi ! 

Je les salue du pas de la porte, ravie quand même de les voir partir : un peu de solitude ne fait pas de mal, n’est-ce-pas ? J’ai appelé Mme Fyres. Le premier contact a été plutôt bon et j’ai « presque » décroché le boulot contre toute attente. Elle m’a confié la mission de remplir quelques rapports afin de se faire une idée de ce dont je suis capable. Le seul hic, c’est que je n’ai pas d’ordinateur et que les rapports doivent être écrits sur ordinateur… J’ai un peu menti, il est vrai, pour avoir le job… Bon je vais manger et réfléchir à une solution. 

Je mange vite fait tout en décidant de me rendre aux archives de Willow Creek. Summer m’a suggéré d’y aller rapidement pour connaître l’histoire de la ville mais je me souviens surtout qu’elle a mentionné qu’il y avait quelques ordinateurs. Je projette donc d’y remplir ces fameux rapports. J’ai vraiment besoin d’argent et donc, de ce travail. Il FAUT que Madame Fyres m’emploie. 

Il est tard mais je prends mon courage à deux mains et je file à la bibliothèque. Je vais y travailler de longues heures et rencontrer la bibliothécaire, une femme pleine de savoir qui est aussi gardienne de l’histoire de Willow Creek. 

Elle m’a fourni beaucoup d’informations utiles sur Willow Creek et, principalement sur le quartier où je réside. Elle a également vaguement fait mention d’un arbre mystérieux qui renfermerait un secret. Je devine qu’il doit s’agir de cet arbre magnifique que j’ai vu plus tôt. Je la remerciai sincèrement, avant de partir, pour toutes les précieuses informations qu’elle venait de me donner. 

Enfin à la maison ! La nuit est déjà tombée, il fait froid dehors mais j’ai envie de profiter de cet air vivifiant pour faire une petite visite dans le quartier. 

J’y découvre un petit jardin fort sympathique. Il y a un petit panneau à l’entrée indiquant que les plantations sont à dispositions des habitants et que la cueillette y est gratuite ! Je cueille donc quelques produits en me promettant de m’intéresser davantage à la cuisine. Ce serait dommage de maltraiter tous ces produits frais ! 

Je prévois déjà de planter dans mon jardin une variété de chaque plante récoltée et de garder le reste au frigo.
Je pourrai ainsi bénéficier d’un revenu supplémentaire en vendant mes propres produits et me faire de bons petits plats dans le même temps !

Après la cueillette, je file pêcher. C’était trop tentant. Cette rivière me tend les bras ! Depuis toute petite, je rêvais de pêcher mais mes parents n’ont jamais voulu que je m’y essaye. « La pêche est une activité de oisifs. » disaient-ils. « Rester là, sans rien faire, à attendre un poisson ! Ce n’est pas comme ça que tu réussiras dans la vie ! » Et nous n’en avons plus jamais reparler, sauf lorsque Papa a voulu faire cette vidéo de quartier avec moi. Pff, quel hypocrite, quand j’y pense.
Je pêche depuis deux heures lorsque quelque chose attire mon attention… Quelque chose qui brille... 

Cela vient de l’arbre. Je me souviens de lui. J’en avais eu peur lorsque j’étais adolescente. C’est le bel arbre majestueux ! Cette fois, je m’approche sans crainte. 

Il est resplendissant avec toutes ces couleurs qui ressortent dans la nuit ! Il semble illuminé de mille feux ! Je n’ai jamais vu ça. Je m’en approche, confiante. Il faut que je voie ça de plus près. 

Il change de couleur. Il est tout simplement magnifique. Je l’inspecte une première fois puis une deuxième mais je ne comprends pas. Je suis tellement subjuguée que j’ai l’impression qu’il me parle. Alors je lui par de ses racines. C’est ridicule, je sais mais il est bien connu que cela fait du bien aux plantes de leur parler alors pourquoi pas aux arbres ! 

D’instinct, je complimente même ses feuilles… et je vais même l’arroser. Pourquoi pas ? Même un arbre a besoin d’eau et j’ai l’impression qu’il me souffle ses besoins à l’oreille. Je lui fais une promesse. Oui, une promesse à un arbre. Je lui promets de toujours m’occuper de lui et j’espère sincèrement que je m’y tiendrai. Cet arbre est superbe. C’est MON ARBRE majestueux. Je sais que je pourrai venir lui parler et qu’il m’écoutera sans préjugés. 

Cependant, je tiendrai mes promesses demain. Je suis trop fatiguée. Demain, je suis reçue par Siobhan Fyres pour la lecture et les commentaires de mon rapport. Il est impératif que j’aie les idées claires.
Je vais donc me coucher car je n’ai que trop tarder… L’appel de la nature, me direz-vous. Mais aussi ce calme qui règne la nuit et me permet de profiter d’elle en toute sérénité. 

Je vais donc me coucher, un peu étourdie par cette journée mais très heureuse ! J’adore Willow Creek, j’adore mon quartier avec son jardinet, sa rivière pleine de poissons et son bel arbre majestueux que j’aime tant ! J’aime ce calme si différent de l’agitation de Del Sol Valley. 

Le lendemain matin, je suis fin prête (et à l’heure !) pour aller chez Dewey, Cheatem et Howe ! j’ai envoyé mon rapport hier soir hier soir par internet de la bibliothèque et ils m’attendent pour une présentation en bonne et due forme. Je n’ai pas beaucoup dormi car je voulais me lever de bonne heure pour profiter de la fraîcheur matinale tout en visitant des coins que je n’avais pas encore vus et je suis revigorée. Je pars donc, déterminée et d’une motivation sans fin. Je VEUX le job ! Ce soir, je rentre chez moi, vraiment embarrassée… J’ai décroché le poste. Bon, j’ai « un peu » léché les bottes du patron toute la journée mais je pense que ça valait le coup. Même Siobhan me l’a confirmé ! Nous avons beaucoup discuté en aparté et son appui m’a été des plus favorables. La direction me fait passer directement Employée de bureau. Elle m’a offert une belle plaque de bureau pour le travail fourni. Il paraît, d’après Siobhan, que je vaux plus qu’un simple employé de service courrier. Siobhan et moi nous parlons beaucoup dans les couloirs mais, petit à petit, nous apprenons à nous connaître. C’est une vraie bouffée d’air dans cette entreprise tellement sectaire. 

Mon embarras enfin passé, je m’en vais dans « ma » nature pour arroser mon bel arbre majestueux que j’aime tant lorsque je reçois un appel de Summer. Elle m’appelle beaucoup ces derniers temps. Nous passons de longues heures au téléphone mais il est vrai que sa proposition d’aller boire un verre me tente assez. Je laisse l’arbre pour le moment et je file à la bibliothèque remplir mes rapports avant de me rendre à ce bar à cocktails dont tout le monde parle ! 

Nous nous installons au bar. Summer est un vrai rayon de soleil dans ma vie sans amis (à part Siobhan au travail). Nous avons beaucoup de mal à discuter car il y a du monde. Nous nous installons donc à une table plus en retrait. 

Et nous fîmes bien car, au fil des discussions, nous nous découvrîmes des points communs. Nous parlâmes une bonne partie de la nuit avant de nous quitter. Summer m’annonçât avoir beaucoup de travail le lendemain et qu’il était temps de partir. Je serais bien restée encore un peu mais il faut savoir être raisonnable de temps en temps. Je crois que Summer et moi sommes toutes deux devenues amies ce soir-là. 

Je suis un peu triste qu’elle parte mais je comprends. Il faut dire que je me sens parfois un peu seule dans cette nouvelle vie sans Amandine qui me manque terriblement et que je ne peux appeler ni à Elsa, ni à Orange pour me consoler. Je me demande si ces deux-là forment un couple à présent, où qu’ils soient… 

Ce matin-là je me lève de bonne heure pour profiter de Dame Nature au petit matin. Je vais voir mon arbre, complimente ses superbes feuilles puis l’arrose de nouveau. 

L’arbre se met à gronder, le sol tremble un peu sous mes pieds et, le temps de reprendre mes esprits, je m’aperçois qu’il m’a ouvert un passage à la base de son tronc.
Je reste figée de stupeur quelques secondes puis réalise que je suis certainement à deux doigts de découvrir le mystérieux secret dont m’avait parlé la bibliothécaire.
Je dois malheureusement abandonner l’idée d’explorer cette cavité dans l’immédiat car je dois me rendre au travail. Je sais déjà que je vais avoir du mal à tenir en place en attendant le moment de retourner vers mon arbre. 

De retour en fin de journée, je file me ressourcer à la découverte de Willow Creek. Je suis en extase chaque fois devant les endroits magnifiques qui s’offrent à moi, cette nature verdoyante et paisible… si éloignée de la vie trépidante que je menais à Del Sol Valley. Lorsque j’arrive devant la maison, je rencontre le jardinier de Willow Creek. Il s’apprêtait à aller entretenir le petit jardin mais j’en profite pour me présenter. 

C’est un homme tout à fait charmant. Ravi de connaître quelqu’un d’aussi passionné que lui par le jardinage et les beautés de la nature, il m’invite à le suivre pour me donner quelques conseils.
Et quels conseils ! Il n’en est pas avare. Grâce à lui, je vais pouvoir sérieusement me lancer pour réaliser mon projet de jardinage. Je resterai l’écouter pendant des heures mais, pour le moment, je dois faire autre chose. 

Je dois aller voir mon arbre et percer son mystère. Je m’en approche d’un pas décidé mais arrivée devant lui, j’hésite.

Je ne sais pas ce qui se trouve derrière après tout. Je ne suis même pas équipée pour ce genre d’aventure. A part les vêtements de rechange que j’ai dans mon sac et une lampe torche, je n’ai rien. Et s’il m’arrivait quelque chose ? Je n’ai dit à personne où j’allais. Mais à qui l'aurais-je dit ?... 

Tant pis, je me lance ! Je ne suis pas une froussarde. Tout ira bien ! 

Il fait très sombre là-dedans ! Même avec la lampe torche, je n’y vois presque rien et j’avance à tâtons dans l’obscurité. J’entends un petit bruit : il guide mes pas vers une sorte de brume. J’ai peur (la dernière brume que j’ai vue ne présageait rien de bon.) mais j’entends le murmure de l’arbre. Il veut que je continue… Il appelle l’Elue… Je m’enfonce dans le brouillard… Une brume épaisse... plus encore que la dernière que j'ai subie... L'arbre continue à m'appeler...
 
A suivre... Standard smile
Message 8 sur 131 (871 visites)

Re: Step by step - Les Chevalier au fil du temps

★★★★ Novice

Coucou Nath ! Ravie de retrouver ton SBS ici, et tu es la pionnière du nouveau forum en plus ! (Sur l'ancien forum, je suis October_Cat 😊) 

 

J'ai pris plaisir à relire le départ de Perrine ! Vivement de relire la suite ! 😁

Message 9 sur 131 (838 visites)

Re: Step by step - Les Chevalier au fil du temps

★★ Guide

Coucou October-Cat ! 
Il va falloir que je m'habitue à ton nouveau pseudo Standard smile
Merci d'être passée ici et je suis d'autant plus ravie que tu reprends l'histoire de Perrine.
J'avais commencé à migrer mon studio mais, puisque tu lis, je vais poster un autre chapitre aujourd'hui.

 

Je te souhaite une bonne journée Standard smile

Message 10 sur 131 (823 visites)

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