[Step by step] **Les Chevalier au fil du temps** màj 05/07/24 - G6 Chap13

par Nathalie986
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Re: [Step by step] **Les Chevalier au fil du temps** màj 05/07/24 - G6 Chap13

★★ Guide

 

G6/ Chapitre 13 - Le grand frère


 

Ce soir-là, je rentrais à la maison avec une promotion. Le patron m’avait nommée chef de brigade. Je continuerai à faire le même nombre d’heures mais je finirai à vingt-trois heures au lieu de deux heures du matin, des horaires beaucoup plus gérables.
Révélation
Christian ne dormait pas.
- Bonsoir mon amour. Pas encore couché ?
 
Je fis part à Christian de ma promotion, pour laquelle il me félicita, puis je lui annonçai, sur un ton grave, que je devais lui parler.
 
Il se leva pour se rapprocher de moi. J’étais décidée. Je devais tout lui dire sur la mission familiale. Christian croyait déjà en la Prophétie de l’Elue, ce qui me facilita la tâche. Je lui déballai tout, de la Brume jusqu’à moi, la sixième génération, en essayant de n’omettre aucun détail. Je lui parlai aussi de mes héritiers, Léandre et Morgane et lui expliquai que l’un des deux serait le prochain Elu. Il m’écouta sans rien dire, mais en posant tout de même quelques questions de temps en temps. Je ne mentionnai, à aucun moment, le combat à mort dont m’avait parlé Maman.
 
Lorsque j’eus terminé, il me prit dans ses bras.
- Mon Dieu, Cassandre... Tout cela ne change rien pour moi. Je t’aime.
- Oh moi aussi, mon chéri. Je suis tellement soulagée de t’en avoir parlé.
 
- Là, j’ai franchement envie de dormir. Mais je pense que j’aurais des questions à te poser sur toute cette mission. Pour le moment, j’ai la tête vide.
- Bien sûr mon amour.
 
Le lendemain, nous nous retrouvâmes tous, au petit déjeuner. Léandre était d’une humeur massacrante.
 
 
Il fallait changer de sujet de conversation, où Christian allait se mettre en colère.
 
 
 
 
Heureusement, la petit tension entre Maman et Christian disparut très vite. Ils s’appréciaient suffisamment, tous les deux, pour ne pas se faire éternellement la tête.
 
Ce soir-là, nous étions réunis au salon, le feu crépitait dans la cheminée, chassant l’humidité des premiers soirs d’automne et nous offrant un petit coin douillet.
Maman enseignait le piano à Léandre, Morgane jouait, comme d’ordinaire sur sa tablette...
 
Christian et moi discutions, à bâtons rompus, sur l’histoire de ma famille. Il avait à présent plein de questions, et je me faisais un plaisir de lui répondre.
 
Maman s’extasiait sur son petit-fils.
- Ce petit est décidemment très doué !
 
Et c’est là que tout bascula... Elle prononça le prénom de mon père.
- Jules...
 
Ma petite Maman, celle que j’aimais tant et qui avait tant fait pour moi, venait de s’éteindre. Elle s’était affaissée sur le sol, un petit sourire sur les lèvres, l’air heureux, et paisible.
Mes oreilles bourdonnaient mais je percevais, à côté de nous, les pleurs de nos enfants.
 
Christian et moi nous efforçâmes de ne pas pleurer aussi, afin de ne pas en rajouter à leur peine. Il nous fallait plutôt consoler nos enfants.
 
Nous savions que les prochaines semaines allaient être très difficiles.
 
- Je vais m’occuper de tout, pour l’enterrement, me proposa mon mari. Ça te déchargera quelque peu.
- Je veux bien. Je te remercie. Essaye de voir ça pour demain soir.
- Maman... A boire s’il te plait... 
 
A boire... Chaque fois qu’elle était triste, ma petite Morgane demandait à boire. Et ce soir, elle avait même lâché sa tablette... Christian était parti s’occuper des formalités.
- Tiens ma chérie.
 
- J’en veux plus, Maman... Je sais pas trop si j’ai soif...
- Ce n’est pas grave. Ne t’en fais pas...
 
Maman... Je l’avais vu sourire en partant... Elle avait appelé mon père... Sans doute allait-elle le retrouver... Elle semblait si heureuse.
 
Léandre me sortit de mes pensées.
- Mais qu’est-ce que tu fais, mon grand ?
- Mes devoirs... pour faire plaisir à Mamie... me répondit-il, la voix pleine de chagrin.
 
- Arrête ça. Il n’y aura pas de devoirs aujourd’hui. Et Mamie comprendrait, je le sais.
 
- Demain, j’appellerai l’école pour les prévenir que tu seras absent.
- Oui, Maman.
 
- Tout le monde est triste, ce soir. Et tu as le droit, aussi, à ta tristesse, Léandre.
- Moi, ze suis très triste... lui Morgane.
 
Léandre avait pris sa petite sœur, dans ses bras, et l’avait laissée pleurer tout son saoul contre lui.
 
Le lendemain soir, nous enterrâmes Maman dans le cimetière familial.
Corentin, Aldéric, Angela et Lilith étaient avec nous. Il ne restait plus aucun de ses amis... Tous étaient partis avant elle. Elle était la dernière des ‘Inséparables’. Elle avait eu une longue vie...
Les enfants étaient retournés pleurer sur sa tombe et cela me déchirait le cœur de les voir ainsi.
 
Mais je savais que cela leur faisait du bien. Angela les rejoignit. Elle adorait ma mère.
 
Lorsque je me mis à pleurer à mon tour, les enfants se turent, sûrement surpris. Mais je ne pouvais pas retenir mes larmes plus longtemps.
 
Ce soir-là, Angela et moi nous promîmes de ne plus rester aussi longtemps sans nous voir. C’était quand même triste de se retrouver en de pareilles circonstances.
 
Nous raccompagnâmes Corentin et Lilith chez eux. Morgane fit la connaissance de leur fils Antonin, ce qui lui redonna, l’espace d’un instant, le sourire. Corentin, lui, était au plus mal. Aldéric faisait de son mieux pour le consoler mais sans grand résultat. Ils décidèrent, Angela et lui, de rester chez Corentin pour la nuit.
 
Les semaines qui suivirent furent particulièrement douloureuses. Nous étions tous dans la peine et, si Christian et moi arrivions à remonter le moral de notre fils, il n’en allait pas de même pour Morgane, qui pleurait sans cesse ou faisait une moue triste à vous fendre l’âme.
C’est alors que je me rendis compte, un jour, qu’elle avait repris sa tablette, et que le seul qui arrivait à aider notre petite fille après le décès de sa mamie, était Léandre.
Il était si doux et si patient avec elle... Il l’écoutait et se mettait à son niveau pour qu’elle soit moins malheureuse. Je le trouvais extraordinaire.
- Bon, c’est très bien. Mamie serait contente que tu joues avec ta tablette.
- Mamie, elle aimait pas que je joue trop sur la tablette...
- Que tu joues trop, non. Mais que tu y joues un peu, oui. Maintenant, il faut que tu souries, parce que si Mamie nous regarde, elle va penser que t’as plus la même tête qu’avant.
 
Il avait les mots... Elle l’écoutait et ne le lâchait pas du regard... Les paroles de ma fille me faisaient mal...
- Mais je sais plus comment on fait pour sourire...
- C’est simple. Tu me regardes et tu fais pareil.
 
- Comme ça ?
- Oui c’est très bien. Et en plus, tu es très jolie.
 
- Je peux continuer alors ? Mamie sera contente ?
- Elle sera très contente, petite sœur.
 
Morgane m’avait aperçue et s’était jetée dans mes bras.
- Tu sais Maman, je suis triste quand même.
- Je sais ma chérie. Mais ton frère a raison. Tu as le droit de sourire aussi.
 
La première sortie que nous fîmes après notre période de deuil, fut avec Corentin, Aldéric, et leurs épouses, mes amies Lilith et Angela. Nous avions tous besoin de nous retrouver dans un autre cadre, et de continuer à vivre... Nous allâmes déjeuner au resto de Windenburg. Alexandra et Alexis, nos amis de fac, avaient proposé de garder nos enfants. Ils s’amuseraient avec leur fille Violette.
  
 
 
 
Nous saluâmes notre copine Jade, qui était venue dîner avec son mari.
 
Les conversations allaient bons train. Nous arrivions tous à sourire de nouveau. Notre serveur habituel vint prendre notre commande. Tout cela était rassurant. La vie continuait.
 
Tout se passait pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles et, au loin, nous aperçûmes Raphaël en train de courtiser une jeune femme blonde.
 
Quelques jours plus tard, un samedi après-midi, Christian et moi emmenâmes Léandre et Morgane au parc d’Oasis Spring.
 
Alors que Léandre était en train de se constituer une cour de jeunes demoiselles, et Morgane de faire des bêtises avec une bombe de peinture, Christian et moi jouâmes au ballon.
 
Christian avait amené avec lui, un ballon aux couleurs de Britechester.
- Mais si ! Tu te débrouilles très bien, Cassie !
 
- Pas autant que toi, j’en ai bien peur.
 
La cour de notre fils s’était agrandie...
 
Cette sortie familiale nous avait fait le plus grand bien, et surtout aux enfants, qui réapprenaient à vivre après la disparition de leur mamie. Puis ce fut la période, après le deuil, où Morgane ne quittait pas Léandre d’une semelle. Quand on cherchait l’un, on trouvait l’autre.
- Qu’est-ce que tu vas faire ?
- Mes devoirs.
 
- Mais tu fais ça tous les jours !
- Oui. Parce que c’est important, comme l’école. Je t’aiderai plus tard, quand toi aussi, tu iras à l’école. Tu verras. Ce n’est pas difficile.
 
- D’accord. Mais je joue avec ma tablette à côté de toi, alors...
- Comme tu veux...
 
Pendant ce temps, autour d’une partie de cartes...
- Comment tu te sens ma chérie ?
- Ça dépend des moments... Mais ça va.
 
Christian, lui, était mon soutien et il m’aidait à me remonter.
- Tant mieux ! Parce que je n’aurai aucune pitié et je vais te mettre ta pâtée !
- Quoi ?
 
- Tu es prête ?
- Je le suis depuis un moment. Tu crois que je vais me laisser faire, peut-être ?
 
- Tu le pourrais. Tu n’es qu’une faible femme après tout...
- Attention à ce que tu dis, Paris ! C’est terrain miné !
 
- Tu n’as pourtant pas l’air très en veine, Chevalier, je me trompe ?
- Euh... Je vais voir ça...
 
- Haha ! Je le savais !
- Tu ne sais rien du tout ! Je sais très bien bluffer ! 
 
Quelques mois plus tard...
Ce soir-là, après que les enfants eurent été couchés, nous nous retrouvâmes Christian et moi sur la piste de danse de Maman, tout près de ses platines.
- Que dirais-tu de transformer cette pièce et d’en faire notre chambre ?
- Mais... Et les platines ? C’étaient celles de ta mère....
 
- Ne crois-tu pas que je le sache déjà ? Elle était ma maman...
- Bien sûr que je le sais. Mais je ne comprends pas pourquoi tu veux te débarrasser de tout cela...
 
Christian avait l’air réellement touché...
- D’accord... Nous en reparlerons plus tard.
- Je ne comprends pas... Pourquoi tu veux faire ça ?
 
- Mon père et ma mère étaient des fêtards, pas nous, Christian.
- Et alors ?
 
- Alors ? Nous ne ferons jamais de grosses fiestas ici. Même nos amis sont du genre tranquilles. Tu l’as bien vu lors de la dernière soirée. Presque personne ne dansait.
- Ce n’est pas une raison.
 
J’abandonnai... Le sujet avait l’air beaucoup trop sensible pour Christian.
- Très bien. Je vois bien que c’est trop tôt pour parler de tout ça... On verra plus tard.
- C’est tout vu, me répondit-il.
 
Alors que nous discutions vainement, Christian et moi, nos enfants se faisaient de gros câlins.
- Moi aussi je t’aime fort, Morgane.
 
- Ça te dit qu’on aille un peu dehors, petite sœur ?
- Mais on doit pas se coucher ?
 
- Fais comme tu veux. Moi, je veux prendre l’air...
 
Et comme toujours, Morgane avait suivi son grand frère...
 
- Il faut profiter de cette chance qu’on a. On a une terrasse rien qu’à nous.
- Oui, Léandre.
- Je suis content que tu sois venue avec moi.
- Parce que je peux pas dormir si t’es pas là...
 
- Mais si, je suis sûr que tu le peux. Tu es une grande fille maintenant.
- Non... Je suis encore toute petite.
 
- Ça, c’est toi qui le dis. Mais moi je sais que tu es plus grande que ça.
- Mais je suis pas aussi grande que toi. Toi, tu es comme ça !!!
 
- Morgane, tu seras bientôt aussi grande que moi, et je te montrerai plein de choses. Tu ne le sais pas encore, c’est tout.
- Mais je veux que tu restes mon grand frère...
 
Nous allions, Christian et moi, embrasser les enfants pour leur souhaiter une bonne nuit, mais ne les avions pas trouvés dans leur chambre. Christian avait aperçu de la lumière sur la terrasse.
 
Mon petit garçon... Il voulait toujours protéger sa sœur.
 
Nous embrassâmes les enfants, et éteignîmes les lumières. Ils finirent par s’endormir, même Léandre. J’étais tellement fière de lui.
 
Nous nous assîmes sur la terrasse, Christian et moi.
- Léandre est vraiment trop chou, avec Morgane, lui dis-je.
- Ils se protègent mutuellement, tous les deux. De vrais frères et sœurs.
 
- Je suis si heureuse de les voir si bien s’entendre. C’est le rêve de tout parent.
- Cela vient aussi de l’éducation qu’on leur donne, m’assura Christian.
 
- J’en suis moins sûre que toi. Léandre a toujours voulu une petite sœur. Lorsque j’étais enceinte, il me l’a dit une bonne dizaine de fois.
- Tu as peut-être raison.
 
Une semaine plus tard, Christian rentra à la maison, tout content.
- J’ai démissionné de mon poste de chef de projet chez « Jeux en tous genres ». !
 
Cela faisait un moment que moment mari cherchait un emploi ailleurs car il s’était rendu compte qu’il n’aurait aucune possibilité d’évolution de carrière là où il travaillait. Il m’annonça avoir été embauché comme consultant indépendant dans une grosse boîte du coin. Il avait reçu une prime à la signature de 1988 §. Il était ravi.
- Félicitations mon chéri !
 
C’était la journée des surprises car moi aussi, j’avais une nouvelle pour lui.
- Ça y est ! J’ai acheté le resto de Windenburg !
- Mais c’est magnifique ! Il n’y a que des bonnes nouvelles aujourd’hui ! 
 
- Cela fait plus d’une semaine que je suis sur le coup. Je me suis occupé du recrutement, et nous sommes tous prêts pour commencer. J’ouvre ce soir ! J’espère que tu es en forme !
- Oui, mais je ne pourrai pas venir, malheureusement. Mon nouvel employeur m’a déjà confié une mission, et j’ai bien peur de devoir travailler dessus toute la nuit...
 
- Ah... c’est vrai ? Quel dommage...
- Là, c’est la première mission et je suis un peu pris de cours, mais après ça ira mieux, je serai plus souvent à la maison qu’au boulot, et je pourrai organiser mon temps comme je le souhaite. Ce n’est que partie remise. Je suis sûr que tu te débrouilleras très bien sans moi !
 
Ma première table était celle d’Alexandra, qui était venue avec une amie.
 
J’avais embauché deux sous-chefs : Audrey Collette et Isabelle Bonnet qui étaient chargées de respecter mes consignes à la lettre concernant la carte. Il ne fallait pas oublier que le chef, c’était moi.
 
J’avais également trois serveurs : deux femmes, Sophie Rousseau et Marina Cortège, mon ancienne copine de dortoir à la Maison des ailes sombres. Son nom de famille était devenu Vatore. Elle s’était mariée à un certain Samuel Vatore.
 
J’avais dû lui expliquer qu’ici, on ne se faisait pas la bise. J’étais la patronne et je me devais de la traiter de manière égale aux autres employés. Mon troisième serveur s’appelait Christophe Garnier.
 
 
Même si sa mamie n’était plus là pour le guider, Léandre continuait à s’exercer au piano et progressait de jour en jour. Sa petite sœur était sa première fan.
- Bravo, bravo !
 
Elle l’encourageait en l’applaudissant et en dansant sur sa musique. Léandre se sentait ainsi très important.
- Tu viens danser avec moi, Léandre ?
- D’accord, mais après, je reviens jouer du piano.
 
- T’as vu comme je danse bien !
- Tu es la plus belle !
 
- Léandre, j’arrive pas à faire comme toi...
- C’est pas grave. Je vais te montrer un truc plus facile. Danser avec les mains.
 
- Comme ça, tu vois !
 
- S’te plaît, est-ce que tu pourras dire à Papa et Maman que j’ai besoin de nouveaux jouets ?
- Mais pourquoi ? Tu en as déjà plein des jouets, et en plus, tu ne joues même pas avec.
 
- Parce que je les connais tous par cœur ! Voilà pourquoi !
- Je vais voir ce que je peux faire mais franchement, je ne te garantis rien. En attendant, je vais te sortir un livre.
 
- Tiens-le dans l’autre sens. Il est à l’envers, là.
 
- Mais j’y comprends rien quand même !
 
- Qu’est-ce qui se passe, Morgane ? Tu n’embêtes pas ton frère au moins ?
- Non, Papa. Elle ne m’embête pas.
 
- Je comprends rien au livre. Tu veux bien me raconter l’histoire ?
 
- C’est pas comme l’histoire de Mamie, mais j'aime bien ton histoire aussi, Papa.
 
A suivre... 🙂
 
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