vogue
vogue
n.f. [ de voguer ]VOGUE
(vo-gh') s. f.HISTORIQUE
- XVIe s. Puis donques que la malediction de Dieu s'est espandue haut et bas, et a la vogue par toutes les regions du monde, à cause de la coulpe d'Adam [CALV., Instit. 172]Le premier des capitaines atheniens qui apperceut de la terre ceste grosse flotte qui venoit à pleine vogue pour les investir, ce fut Conon [AMYOT, Lysand. 20]Encore fut il plaint et regretté de tout le peuple, comme s'il fust en la plus grande vogue de son credit [ID., Lucullus, 87]Depuis que les bas de soye ont eu le cours et la vogue en ce royaume [CARL., IV, 27]Quand il se presente à nous quelque doctrine nouvelle, nous avons grande occasion de nous en desfier, et de considerer qu'avant qu'elle feust produicte, sa contraire estoit en vogue [MONT., II, 330]Charles-Quint se servoit principalement de Flamans et Bourguignons qui avoient la vogue [BRANT., Buren.]
ÉTYMOLOGIE
- Voy. VOGUER ; wallon, vok.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
- VOGUE. - HIST. XVIe s. Ajoutez : Ceux de la garnison de Marualz faisoient une feste comme vogues, où venoient gens de toutes pars [PARADIN, Chron. de Savoye, p. 216]
vogue
Il se dit plus ordinairement, au figuré, du Crédit, de la réputation dont jouit une personne et qui attire les autres à elle. Ce prédicateur avait la vogue, était en vogue, Cela l'a mis en vogue.
Il se dit aussi des Choses qui ont un grand succès, qui sont à la mode. À cette époque, les romans étaient en grande vogue. Ce livre n'aura qu'une vogue passagère. Cette pièce a la vogue.
vogue
Vogue, Avoir la vogue, In authoritate esse.
vogue
VOGUE, s. fém. [Voghe: 2ee muet: l'u voyèle est muet: il n'est là que pour doner au g un son fort qu'il n'a pas devant l' e.] Vogue est, au propre, un terme de Marine. Moûvement d'une galère, ou aûtre bâtiment semblable, causé par la force des rames: "Vogue lente, faible, ou, pressée et forte. = Au Fig. Crédit, réputation. "Avoir la vogue; être en vogue. "Cela l'a mis en vogue.
C'est souvent du hasard que nait l'opinion;
Et c'est l'opinion qui fait toujours la vogue.
La Fontaine.
"MAIMBOURG eut d'abord trop de vogue, on l'a trop négligé ensuite. Il y a encore quelques unes de ses histoires qu'on lit avec plaisir. Volt. Comme on dit, pâsser de mode, l'Ab. Sabatier a cru pouvoir dire pâsser de vogue. "Des bagatelles qui pâssent bientôt de vogue. Trois Siècles. Je ne crois pas cette expression reçue.
Mode, Vogue, (synon.) La mode est un usage régnant et passager, introduit dans la société par le goût, la fantaisie, le caprice. La vogue est un concours, excité par la réputation, l'estime, et par préférence aux aûtres objets du même genre. Une marchandise est à la mode: on en fait un grand usage. Un tel Marchand, qui la vend, a la vogue: on y court de toutes parts. On prend la coifure, le ton et jusqu'au remède, qui est à la mode: on prend le Médecin, l'Ouvrière, qui a la vogue. On suit la mode: la vogue entraîne, etc. Extr. des Synon. Fr. de M. l'Ab. Roubaud.
vogue
ragefashion, voguevoga (vɔg)nom féminin
à la mode
vogue
[vɔg] nf (= mode) → fashion, vogueen vogue → in fashion, fashionable
C'est très en vogue en ce moment → It's very fashionable at the moment.