oiseau

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oiseau

n.m. [ lat. aucellus, de avis, oiseau ]
1. Vertébré ovipare, couvert de plumes, pourvu d'ailes et dont les mâchoires sont revêtues d'un bec corné : Le chant des oiseaux. L'autruche et l'émeu sont des oiseaux qui ne volent pas.
2. Fam., péjor. Individu quelconque : C'est un drôle d'oiseau.
Avoir une cervelle d'oiseau,
être très étourdi.
À vol d'oiseau,
en ligne droite.
Donner à qqn des noms d'oiseau,
Fam. l'injurier.
Être comme l'oiseau sur la branche,
être pour très peu de temps dans un endroit ; être dans une situation précaire.
Oiseau rare,
personne douée de qualités peu communes.
Oiseau sans tête,
en Belgique, paupiette.
Maxipoche 2014 © Larousse 2013

OISEAU1

(oi-zô) s. m.
Animal ovipare à deux pieds, ayant des plumes et des ailes.
Eh ! quoi ! ne dites-vous pas vous-même que le ciel et les oiseaux prouvent Dieu ? non, car encore que cela est vrai en un sens pour quelques âmes à qui Dieu donne cette lumière, néanmoins cela est faux à l'égard de la plupart [PASC., Pens. XXV, 200, éd. HAVET.]
Alger.... attaqué dans tes murailles comme un oiseau ravissant qu'on irait chercher dans son nid [BOSSUET, Mar.-Thér.]
Aux petits des oiseaux il [Dieu] donne leur pâture [RAC., Ath. I, 7]
Pensez-vous qu'en effet au gré de leur demande Du vol de leurs oiseaux la vérité dépende ? [VOLT., Œdipe, IV, 1]
La vie de l'oiseau aquatique est plus paisible et moins pénible que celle de la plupart des autres oiseaux [BUFF., Ois. t. XIII, p. 344]
Il [l'engoulevent] est dans le cas des autres oiseaux nocturnes ; tous sont au fond des oiseaux de crépuscule plutôt que des oiseaux de nuit [ID., ib. t. XII, p. 223]
J'observerai que tous ces mouvements bouffons ou satiriques attribués au hibou par les anciens appartiennent aussi à presque tous les oiseaux de nuit [ID., ib. t. II, p. 149]
Tous les oiseaux de proie sont remarquables par une singularité dont il est difficile de donner la raison : c'est que les mâles sont d'environ un tiers moins grands et moins forts que les femelles [ID., ib. t. I, p. 89]
L'acteur tragique Ésopus fit servir un plat dans lequel étaient toutes les espèces d'oiseaux qui chantent ou imitent la parole humaine, oiseaux qui lui coûtaient dix mille sesterces la pièce ; aussi estime-t-on le plat à cent mille sesterces [22500 francs] [PASTORET, Instit. Mém. hist. et litt. anc. t. III, p. 405]
Même quand l'oiseau marche, on sent qu'il a des ailes [LEMIERRE, Fastes, I]
Soyez comme l'oiseau posé pour un instant Sur des rameaux trop frêles, Qui sent ployer la branche et qui chante pourtant, Sachant qu'il a des ailes [V. HUGO, Chants du crépuscule, 33]
Fig.
C'est [Villebrune] un oiseau effarouché qui ne sait où se reposer [SÉV., 22 juill. 1676]
Fig. et ironiquement. Voilà un bel oiseau, se dit d'un homme de mauvaise mine ou pour qui on a peu de considération. Ne voilà-t-il pas un bel oiseau ! Fig. et familièrement. Quel oiseau, quel triste personnage ! Fig. et familièrement, il se dit des personnes dont l'espèce est rare.
Ces extrêmes Agnès Sont oiseaux qu'on ne vit jamais [LA FONT., Tabl.]
La dame Simonne, Le rare oiseau ! [ID., Rich.]
Il découvre aussi l'oiseau rare [la jeune fille] Qu'attendait le roi très chrétien [BÉRANG., M. de Charlemagne]
Fig. et familièrement. L'oiseau n'y est plus, l'oiseau s'est envolé, se dit d'un prisonnier qui s'est échappé. On dit dans le même sens : les oiseaux sont dénichés. Fig. La plume de l'oiseau, ce qu'il y a de mieux dans une affaire.
Cette contusion du [jeune marquis de Grignan, à la guerre] était le dernier don de la dernière fée : c'est ce qui s'appelle la plume de l'oiseau, ou le pied du cerf [SÉV., 22 déc. 1680]
Oiseaux domestiques, ceux qu'on élève dans les basses-cours pour le ménage : les coqs, les poules, les dindons, les canards, les oies, etc. Oiseaux passagers, oiseaux de passage, les cailles, les bécasses, et tous ceux qui émigrent tous les ans.
Chez les oiseaux de passage, les pères et les mères rassemblent leurs familles lorsque le temps du départ approche ; plusieurs familles se rassemblent pour ne former qu'une même caravane, et se mettre par là plus en état de surmonter les résistances et de s'opposer à leurs ennemis [BONNET, Contempl. nat. XI, 13]
Fig.
À quoi bon ce discours avec un étranger, Une plume à tous vents, un oiseau passager ? [SCUDERY, le Fils supposé, I, 7]
Ces sortes de créatures [les nourrices] sont des oiseaux de passage, que l'on souffre à cause des pauvres enfants [SÉV., 21 août 1675]
Oiseaux de volière, ceux qu'on nourrit en cage.
Réformes dans la maison du roi : purgez-la de fainéants et de personnes vicieuses ; congédiez vos valets de passe-temps, les machinistes de vos plaisirs ; videz vos écuries de chevaux, vos étables de chiens, vos volières d'oiseaux inutiles [, Codicille, du test. attribué à Louis XIII, dans DE LABORDE, Émaux, p. 408]
Oiseaux de bois, les faisans, gelinotes, etc Oiseaux de rivière, les canards, sarcelles et autres. Tirer l'oiseau, se dit d'un exercice où l'on essaye d'abattre d'un coup de fusil ou d'un coup de flèche ou d'un coup de pierre la figure d'un oiseau ou un oiseau réel. Fig. Voilà une grande cage pour un petit oiseau, se dit d'un petit personnage logé dans un logis magnifique. L'oiseau en a dans l'aile, se dit d'un oiseau qui a reçu un coup qui l'empêche de voler, et fig. d'un homme atteint dans sa santé, dans sa fortune, dans sa réputation. Il est comme l'oiseau sur la branche, il ne sait ce qu'il fera, ce qu'il deviendra.
Et comme dit fort bien cet auteur que je ne connais pas, l'homme est, en ce monde, ainsi que l'oiseau sur la branche [MOL., Festin, V, 2]
Un oiseau de mauvais augure, oiseau considéré chez les anciens comme présageant quelque malheur.
Mais le jour baisse et l'air s'est épaissi ; J'entends crier l'oiseau de triste augure [DUCIS, Oth. V, 2]
Fig. et populairement. Oiseau de bon, de mauvais augure, personne qui fait pressentir un heureux événement, ou un accident fâcheux.
Eh ! bien, prenez la peine, mon cher seigneur, de chasser à l'instant cet oiseau de mauvais augure [FAVART, Soliman II, I, 10]
Chambre aux oiseaux, local réservé jadis, dans chaque palais, à entretenir des oiseaux.
Terme de zoologie. Classe du règne animal comprenant les animaux vertébrés dont le corps est couvert de plumes, et dont les membres antérieurs ont en général la forme d'ailes, à tête terminée en avant par un bec corné qui recouvre des mâchoires allongées, dépourvues de dents.
Le roi des oiseaux, la reine des oiseaux, l'aigle.
L'escarbot intercède, et dit : Princesse des oiseaux.... [LA FONT., Fabl. II, 8]
L'oiseau de Jupiter, l'aigle.
L'oiseau de Jupiter, sans répondre un seul mot, Choque de l'aile l'escarbot [LA FONT., Fabl. II, 8]
L'oiseau de Junon, le paon. L'oiseau de Minerve, la chouette, le hibou.
Connaissez-vous les miens [enfants] ? dit l'oiseau de Minerve [LA FONT., Fabl. V, 18]
L'oiseau de Vénus, la colombe, le pigeon.
Dès qu'il [le chasseur] voit l'oiseau de Vénus, Il le croit en son pot et déjà lui fait fête [LA FONT., Fabl. II, 12]
Terme de fauconnerie. Absolument, l'oiseau, l'oiseau de proie dressé à la chasse. Faire voler l'oiseau. Oiseau pillard, celui qui en pille un autre. Oiseau branchier, celui qui n'a encore que la force d'aller de branche en branche. Oiseaux de bonne compagnie, ceux qui ne sont point sujets à s'enfuir. Oiseau dépiteux, oiseau qui ne veut pas revenir quand il a perdu sa proie. Oiseau de bon goût, celui qui prend son temps à propos pour voler. Oiseaux ignobles, oiseaux de bas vol. Oiseaux nobles, oiseaux de haut vol. Oiseau sor, se dit des oiseaux de passage qui n'ont pas encore mué. Oiseaux de leurre, les faucons, les gerfauts, et, en général, tous ceux qui servent à la haute volerie, et qui sont dressés à revenir au leurre et du leurre sur le poing, à la différence des oiseaux de poing, qui sont dressés à revenir immédiatement sur le poing, tels que les autours et les éperviers. Oiseau niais, oiseau pris au nid et qui n'a pas encore volé. Ce n'est pas viande pour vos oiseaux, c'est-à-dire cela ne vous est pas destiné, c'est pour des gens d'une plus grande qualité. Fig. Battu de l'oiseau, se dit de quelqu'un à qui il est arrivé plusieurs malheurs, plusieurs pertes qui lui ont abattu le courage ; locution tirée de la fauconnerie, quand l'oiseau battait de l'aile celui qu'il poursuivait.
Vous n'êtes pas en état d'envisager votre retour, vous êtes encore trop battus de l'oiseau, comme disait l'abbé au reversis [SÉV., 29 mars 1680]
La princesse d'Harcourt [faisant des excuses] était si battue de l'oiseau, qu'elle crut n'en pouvoir trop dire pour en faire sa cour [SAINT-SIMON, 64, 72]
Oiseau-mouche, sous-genre de passereaux ténuirostres compris parmi les colibris.
Son chef-d'œuvre [de la nature] est le petit oiseau-mouche ; elle l'a comblé de tous les dons qu'elle n'a fait que partager aux autres oiseaux ; légèreté, rapidité, prestesse, grâce et riche parure, tout appartient à ce petit favori. [BUFF., Ois. t. XI, p. 2]
Ce très petit oiseau-mouche est à peine long de quinze lignes, de la pointe du bec au bout de la queue ; le bec a trois lignes et demie, la queue quatre ; de sorte qu'il ne reste qu'un peu plus de neuf lignes pour la tête, le col et le corps de l'oiseau [ID., ib. p. 14]
Le nid de l'oiseau-mouche se compose à l'extérieur d'une légère couche de lichen gris, ce qui le fait facilement confondre avec la branche à laquelle il est attaché [CAP, Audubon, p. 19]
Oiseau-abeille, oiseau-bourdon, les oiseaux-mouches et les colibris.
Oiseau-moqueur, voy. MOQUEUR.
Oiseau d'Afrique, la pintade.
Oiseau de Calicut, nom donné par erreur au dindon, en lui supposant une origine asiatique, tandis qu'il nous est venu du Mexique, [LEGOARANT, ]
Oiseau de cerises, le loriot. Oiseau chameau, l'autruche. Oiseau de cimetière, le grimpereau des murailles. Oiseau à collier, le martin-pêcheur. Oiseau diamant, nom donné par les colons au pardalote pointillé (turdidés) de la Nouvelle-Galles du sud. Oiseau du bon Dieu, nom en Normandie du roitelet. Oiseau fou, le noddi noir, sterna stolida, Linné, famille des laridés. Oiseau goîtreux, le pélican. Oiseau des Indes, le perroquet. Oiseau des joncs, l'ortolan des roseaux. Oiseau de mai, l'alouette calandre. Oiseau-mon-père, à Cayenne, le choucas chauve, corvus calvus, Gmelin, famille des turdidés. Oiseau de mort, la chouette effraie.
Oiseau de Palamède, nom donné par les poëtes à la grue commune ; il lui vient, dit-on, de ce que les grues rassemblées par le vol figurent un upsilon, lettre dont l'invention est attribuée à Palamède, [LEGOARANT, ]
Oiseau pêcheur, le balbuzard.
L'oiseau pêcheur ne paraît pas se défier assez de ceux mêmes qu'il attaque ; ce n'est pas toujours impunément qu'il fait sa proie des poissons ; quelquefois le poisson le saisit et l'avale [BUFF., Ois. t. XIII, p. 352]
Oiseau Saint-Martin, le busard soubuse, falco pygargus, L. Oiseau du soleil, nom donné par les colons de la Guyane à l'ardea helias, L. famille des hérons. Oiseau teigne, le martin-pêcheur, parce qu'on s'est imaginé que sa dépouille conservait les draps en éloignant les teignes. Oiseau des tempêtes, procellaria pelagica, L. ordre des palmipèdes. Oiseau trompette, l'agami trompette, psophia crepitans, L. ordre des échassiers. Oiseau des tropiques, nom qu'on donne aux paille-en-queue, parce que leur apparition annonce le voisinage de la zone torride.
Oiseau de paradis, voy. PARADIS. En astronomie, Oiseau de paradis, constellation de l'hémisphère austral, dite aussi l'Oiseau indien ou l'Oiseau sans pieds ; elle n'est pas visible dans les latitudes de l'Europe.
Oiseau royal, espèce du genre grue. Oiseau royal, nom d'une ancienne sorte de coiffure.
Mon Dieu ! que je fus aise quand j'appris que le théâtre était purgé de blanc-poudrés coiffés au rhinocéros et à l'oiseau royal ! [VOLT., Lett. Mme d'Argental, 18 juin 1759]
10° Fig. et populairement. L'oiseau de saint Luc, le bœuf ; locution tirée de ce qu'un bœuf symbolique est représenté avec cet évangéliste, et on appelle ce bœuf oiseau par plaisant souvenir de l'aigle de saint Jean. Léger comme l'oiseau de saint Luc.
11° Oiseau désigne quelquefois l'avicule commune (coquille).
12° Terme de blason. On nomme oiseau, dans l'écu, celui dont on ne peut désigner l'espèce.
13° Terme d'alchimie. Oiseau des sages, le mercure philosophal. Oiseau vert, la pierre philosophale, lorsqu'elle prend la couleur de la végétation.
14° À vue d'oiseau, loc. adv. De la manière dont on verrait un objet, si l'on planait au-dessus ; se dit en termes de dessin et de peinture. Plan à vue d'oiseau. Fig.
Je n'ai fait voir les choses dans ce dernier volume [d'Essai sur l'histoire générale] qu'à vue d'oiseau [VOLT., Lett. Richelieu, 13 mars 1765]
15° À vol d'oiseau, loc. adv. En ligne droite.
16° Populairement et fig. Aux oiseaux, très bien.
Il est meublé aux oiseaux [H. DE BALZAC, dans Excentricités du langage]

PROVERBES

  • Petit à petit l'oiseau fait son nid, se dit en parlant des choses qui se font lentement et peu à peu.
  • À chaque oiseau son nid est beau, c'est-à-dire chacun trouve belle sa maison, sa propriété.
  • Tel oiseau, tel nid.
  • Il a battu les buissons, et un autre a pris les oiseaux, c'est-à-dire il a pris la peine, et d'autres en ont profité.
    Un certain homme [Louvois] avait donné de grands coups depuis un an [contre M. de Pompone], espérant tout réunir ; mais on bat les buissons, et les autres [les Colbert] prennent les oiseaux [SÉV., 8 déc. 1679]
  • Grande cage ne veut pas un petit oiseau.
  • La belle plume fait le bel oiseau, c'est-à-dire les beaux habits relèvent la bonne mine.
  • Le bon oiseau se fait lui-même, c'est-à-dire les heureux naturels se développent par eux-mêmes et indépendamment des circonstances.
  • C'est un vilain oiseau que celui qui salit son nid, se dit de ceux qui médisent de leur pays, de leur famille, de leurs parents, des bienfaiteurs de leurs enfants.

HISTORIQUE

  • XIe s.
    Plus est isnels [rapide] que n'est oisel qui vole [, Ch. de Rol. CXXI]
  • XIIe s.
    Car pleüst Deu, qui fit oisel volage.... [, Ronc. p. 65]
    À la douçor du temps qui raverdoie Chantent oisel et florissent verger [, Couci, XX]
    Dunc veïssiez entr'els les beaubelez [joyaux] duner, E les chiens enveier, e les oisaus porter [, Th. le mart. 99]
  • XIIIe s.
    Se il ne le trueve si acompli de toutes choses, porce que tuit blanc oisiau ne sont pas cigne [BRUN. LATINI, Trésor, p. 588]
    Cil qui traient [tirent] à oziax ou à bestes sauvages [BEAUMANOIR, LXIX, 3]
    Chascuns devient oisel de proie ; Nus [nul] ne vit mès, se il ne proie [RUTEB., 218]
    De put oef put oisel [de vilain œuf vilain oiseau] [LEROUX DE LINCY, Prov. t. I, p. 188]
  • XVe s.
    Messire Waflart de la Croix, qui s'estoit bouté et repu [caché] entre marais et roseaux, et se cuidoit là tenir jusques à la nuit, fut aperçu d'aucuns compagnons qui chevauchoient parmi ces marais et voloient de leurs oiseaux [FROISS., I, I, 134]
    Si gagnerions volontiers.... aucune chose sur ces beaux oiseaux qui s'envolent sans ailes, et qui font voler leurs bannieres [ID., II, III, 21]
    Roys qui ne scet est comme oisel en caige [E. DESCH., Poés. mss. f° 118]
    D'oiseaux, de chiens, d'armes, d'amours, Pour un plaisir mille doulours [VILLON, cité dans MÉNAGE]
  • XVIe s.
    Oiseaux mignons [apprivoisés] [AMYOT, Sylla, 58]
    Ce que nous disons oiseau, et nos ayeuls ou bisayeuls oisel [H. EST., Précell. p. 66]
    Oiseau debonnaire [de bonne race] de luy mesme s'affeite [se dresse] [LEROUX DE LINCY, Prov. t. I, p. 188]
    Oiseau ne peut voler sans ailes [ID., ib.]
    À tart crie l'oiseau quand il est pris [ID., ib.]
    Plus l'oiseau est vieux, moins il se veut defaire de ses plumes [OUDIN, Curios. franç.]
    Vieil oiseau ne se prend à retz [COTGRAVE, ]

ÉTYMOLOGIE

  • Berry, oisiau ; picard, eusieu, oisieu ; bourguign. ougia, oisea, ozea ; Jura, ugé, ugeau ; Vosges, ougé, oujeix ; wallon, oûhai ; namur. oûja ; Hainaut, osiau ; Banc de la Roche, ouheu ; provenç. ouzel ; anc. catal. ausel ; ital. uccello, augello ; bas-lat. aucellus, dans la loi salique ; d'un diminutif non latin avicellus, de avis, oiseau. L'ancien français faisait au nominatif oisels ou oisaus ; au régime, oisel ; au nominatif pluriel, oisel.
    Oisel, ancienne forme du mot oiseau, s'est conservé assez tard dans la fauconnerie : C'est M. le baron de Messy qui a perdu son oisel avec des grelots [DANCOURT, la Maison de campagne, sc. 9]

OISEAU2

(oi-zô) s. m.
Terme de maçon. Sorte de petite auge qui se met sur les épaules, pour porter du mortier. Porter l'oiseau, être manœuvre auprès des maçons.

ÉTYMOLOGIE

  • Ainsi dit, par comparaison avec un oiseau, ou peut-être corruption d'augeau, dérivé de auge.
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877

oiseau

OISEAU. n. m. Animal ovipare, formant une classe des Vertébrés, qui est couvert de plumes et dont les membres postérieurs servent seuls à la marche, les membres antérieurs ou ailes étant adaptés au vol. Il a un féminin peu employé : OISELLE. Oiseau rare. Oiseau mâle. Oiseau femelle. Oiseaux de proie. Oiseaux domestiques. Oiseaux apprivoisés. Oiseaux nocturnes. Oiseaux de nuit. Oiseaux aquatiques. Oiseaux de mer. Oiseaux de rivière. Oiseaux pêcheurs. Oiseaux voyageurs. Oiseaux migrateurs. Oiseaux de passage. Oiseaux des îles. Oiseaux de volière. Les anciens observaient le vol des oiseaux. Oiseaux de bon, de mauvais, de sinistre augure. Le chant, le ramage des oiseaux. Le gazouillement des petits oiseaux. Mettre un oiseau en cage. Un oiseau qui couve. Les petits d'un oiseau. Un nid d'oiseau.

Oiseau de paradis, Oiseau des Indes, aux flancs garnis de faisceaux de longues plumes effilées, dont les femmes se servent comme parure.

Oiseau-mouche. Voyez OISEAU-MOUCHE.

Poétiq., L'oiseau de Jupiter, L'aigle. L'oiseau de Junon, Le paon. L'oiseau de Minerve, La chouette. L'oiseau de Vénus, La colombe.

Fig. et pop., Oiseau de mauvais augure se dit d'un Homme dont l'arrivée fait prévoir quelque mauvaise nouvelle.

Fig. et fam., Un vilain oiseau, Un homme méprisable. On dit aussi Un drôle d'oiseau en parlant de Quelqu'un de bizarre, d'étrange et de peu estimé.

Fig. et fam., L'oiseau rare, Une personne possédant des qualités difficiles à trouver.

Prov., Être comme l'oiseau sur la branche, Être dans un état incertain, sans savoir ce qu'on deviendra.

Prov et fig., Petit à petit l'oiseau fait son nid, On fait peu à peu sa fortune, sa maison.

Prov. et fig., À chaque oiseau son nid est beau, Chacun trouve beau ce qui lui appartient.

Fig. et fam., L'oiseau n'y est plus ou L'oiseau s'est envolé se dit de Quelqu'un qui s'est évadé, qui n'est plus où l'on va le chercher.

Fig. et fam., Il a battu les buissons et un autre a pris les oiseaux, Il s'est donné toute la peine et un autre en a eu le profit.

Tirer l'oiseau se dit d'un Certain exercice où l'on propose un prix pour celui qui abat d'un coup de fusil ou d'un coup de flèche la figure d'un oiseau attachée au haut d'une perche.

OISEAU s'est dit absolument, en termes de Fauconnerie, d'un Oiseau de proie. Un oiseau dressé pour la chasse. Oiseau niais, hagard, mué. Oiseau de haut vol. Porter l'oiseau. Faire voler l'oiseau. Dresser un oiseau. Un oiseau qui vole la perdrix, le lièvre, le héron, la corneille. Un oiseau qui prend l'essor. Chasse à l'oiseau.

Oiseaux de leurre, Les faucons, les gerfauts, et en général tous ceux qui servent à la haute volerie ou à la fauconnerie proprement dite et qui sont dressés à revenir au leurre; à la différence des Oiseaux de poing, qui sont dressés à revenir sur le poing, tels que les vautours et les éperviers.

Prov et fig., Être battu de l'oiseau, Être découragé, rebuté par une suite de traverses.

OISEAU se dit par analogie, en termes d'Arts, d'une Sorte de hotte dont les manoeuvres se servent pour porter le mortier sur leurs épaules. Porter l'oiseau.

À VOL D'OISEAU, loc. adv. En ligne droite. De Paris à Rouen, il n'y a que vingt lieues à vol d'oiseau.

Il signifie aussi De la façon dont on verrait un édifice, une ville. un paysage en volant au-dessus. Vue à vol d'oiseau. On disait aussi en ce sens. À vue d'oiseau. Un plan à vue d'oiseau.

Dictionnaire de L'Académie française 8th Edition © 1932-5

oiseau

Oiseau, m. acut. disyllab. Est un terme general à toutes bestes qui ont pennes, et au masle et à la femelle, lesquelles selon leurs especes sortissent noms particuliers, comme perdrix, faisants, poulles, canards, oyes, grues et autres, Auis, volucris, l'Italien dit aussi Uccello, mais l'Espagnol suit le Latin disant, Ave.

Oiseaux de proye, sont ceux qui vivent de rapt et de grif qu'ils exercent sur les autres especes d'oiseaux, comme font l'Aigle, le faulcon gentil, pelerin, Tartarot, Gerfault, Sacre, Lanier, et l'Austour, l'Espervier, l'Esmerillon, le Milan, et autres vivans de rapine, Auis praedatrix.

Oiseaux de passage, ou passagers, sont ceux qui en certaine saison de l'année abbandonnans une contrée passent en l'autre, comme fait le faulcon pelerin, le Tartarot, le Gerfaut, le Sacre, le Tunicien, lesquels partans de pays estranges, comme de Prusse, Russi, Nortwegue, et Barbarie, vont pelerinans en autres pays, et les prend-on entredeux, faisans leur passage. Commeantes aues. B. Aues aduenae et peregrinantes.

Oiseaux de poing.

Oiselet ou petit oiseau, Auicula.

Oiseau ou geline, Ornis ornios, vel ornithos.

Toute sorte d'oiseau qu'on enclost pour nourrir, Boschis.

Toutes sortes de grans oiseaux, comme gelines, oyes, corneilles, corbeaux, Grues, et semblables, Alites.

Tous oiseaux de chant, Oscines, Cantrices aues.

Oiseaux qui se tiennent és bords de la mer, Litoreae aues.

Une sorte d'oiseau qui se tient és rivages, Riparia ripariae.

Oiseau qui se tient amont, Auis superuaganea. B.

Une sorte d'oiseau qui mange les mousches à miel, Mesange, Merops.

Un oiseau vivant de figues, Becquefigue, Melancoryphus.

Un petit oiseau qui nourrit les petits d'un autre, pensant qu'ils soyent siens, Curruca.

Une sorte d'oiseau qui a la couleur jaune, Icterus.

Un oiseau tout verd aussi grand qu'une tourterelle, qu'on ne voit qu'en Esté, un Lorion, ou Loriot, Clorion.

Une sorte d'oiseau qui a les ailes rouges comme escarlate, Phoenicopterus.

Une sorte d'oiseau qui a les jambes rouges et le bec, Porphyrio.

Une sorte d'oiseau ayant les pieds veluz, comme ceux d'un lievre, Lagopus.

Un petit oiseau qui fait son nid sur l'eau de la mer, et lors est signe de beau temps, Alcedo.

Oiseaux d'estrange païs, Aduenae aues.

Un oiseau resemblant au Cygne, Un Butor, Onocrotalus.

Une sorte d'oiseau qui poursuit les oiseaux qui se plongent en l'eau pour prendre les petis poissons, et leur picque tant la teste, qu'il leur fait lascher la proye, de laquelle il vit apres, Platea, vel Platealis.

Un oiseau qui hennit, contre-faisant les chevaux, Anthus.

L'oiseau au chant duquel les hommes prenoyent signe de bonne ou mauvaise encontre, Oscinis, huius oscinis.

Un oiseau ord et sale, Obscoena auis.

Oiseau appartenant à Mars, Martia auis.

Oiseaux desassemblez, Deplicatae volucres.

Oiseaux qui se degoisent, Carrulae aues.

Un mot qui se dit des oiseaux quand ils se degoisent et gringottent, Garrire.

Le bec d'un oiseau, Rostrum.

Huppe et creste qui est sur la teste d'aucuns oiseaux, comme d'une Aloüette et autres, Cirri, Apex.

Les oiseaux commencent de chanter au Printemps, Vernant auiculae.

Chasser aux oiseaux, Moliri insidias auibus, Aucupari.

Laisser aller un oiseau, Dimittere auem.

Enfermer les oiseaux, Custodiae tradere aues.

Plumer un oiseau, Vellicare.

Un preneur d'oiseaux, Auceps.

Regarder par les oiseaux les choses à advenir, Inaugurare.

Quand par l'inspection des oiseaux on recueille l'admonition divine, Inauguratio.

Qui vole les petis oiseaux, Fringillarius accipiter.

Jean Nicot's Thresor de la langue française © 1606

oiseau


OISEAU, s. m. OISELEUR, OISELIER, s. m. OISELLERIE, s. f. [Oa-zo, ze-leur, lié, zèlerie: 2e dout. au singulier du 1er, long. au plur. oiseaux; e muet au second et au 3e, è moyen au 4e, dont la 3e et la dern. e muet.] Oiseau, animal à deux piés, ayant des plumes et des ailes. Oiseleur, se dit de celui dont le métier est de prendre des oiseaux à la pipée, aux filets. Voy. COMPAGNE. — Oiselier se dit de celui dont le métier est d'élever et de vendre de petits oiseaux. Oisellerie est l'art de les prendre et de les élever.
   OISEAU entre dans plusieurs expressions figurées du style familier. — Être batu de l'oiseau; être rebuté des traverses qu'on a essuyées. "Vous n'êtes pas en état d'envisager votre retour: vous êtes encôre trop batus de l'oiseau, comme disait l'Abbé au reversis. Sév. Voy. BRANCHE, BUISSON, ENVOLER. — Ce n'est pas viande pour vos oiseaux; cela est trop bon pour vous, ou bien, cela pâsse votre capacité. — La belle plume fait le bel oiseau; les beaux habits servent à relever la bone mine. — La belle cage ne nourrit pas l'oiseau: quelquefois on fait mauvaise chère dans une belle maison. = Populairement et bâssement, l'oiseau de Saint Luc, le boeuf.
   À~ vol d'oiseau, adv. En ligne droite. D'ici à un tel endroit, il n'y a que quatre lieûes, à vol d'oiseau: on en compte pourtant six.
   OISEAU se dit aussi d'une petite caisse, ouverte par le haut, dont les manoeuvres se servent pour porter le mortier sur les épaules.

Jean-François Féraud's Dictionaire critique de la langue française © 1787-1788
Synonymes et Contraires

oiseau

nom masculin oiseau
Familier. Individu singulier.
-familier: citoyen, coco, gaillard, pistolet, type, zèbre -populaire: zigoto.
Le Grand Dictionnaire des Synonymes et Contraires © Larousse 2004
Traductions

oiseau

Vogelbird, waterfowl, wildfowlvogelבעל-כנף (ז), עוף השמיים (ז), ציפור (נ), צִפּוֹרvoëlптицаau, ocellptákfuglπουλί, πτηνόbirdoave, pájarolintupticamadáraveburungfugluccello, bilancinoales, aves, avis, volucrisfuglptakpássaro, avepasăreптицаvtákптицаfågelndege, nyunikuş, , 雀鸟, 鸟类طَائِرนกchim (wazo)
nom masculin pluriel oiseaux
animal qui a des ailes et des plumes
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oiseau

[oiseaux] (pl) [wazo] nmbird
oiseau de proie → bird of prey
Collins English/French Electronic Resource. © HarperCollins Publishers 2005