compagne
compagne
n.f.COMPAGNE
(kon-pa-gn') s. f.HISTORIQUE
- XIVe s. Nonobstant que la dite fille du temps passé eust esté bonne compaigne, et de son corps sa voulenté eust faite.... [DU CANGE, companium.]
- XVIe s. Je t'ay esté donnée pour estre parsonniere et compagne de toutes tes bonnes et mauvaises fortunes [AMYOT, Brutus, 14]Son sçavoir [de la Boëtie], les graces compaignes ordinaires de ses actions [MONT., Lett. 4]
ÉTYMOLOGIE
- Voy. COMPAGNON.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
- COMPAGNE. - HIST. Ajoutez : XIIe s. La femme cui tu moi donas à compangne, m'en donat [du fruit de l'arbre du paradis], si en manjai [, li Dialoge Gregoire lo pape, 1876, p. 317]
compagne
Il se dit plus ordinairement d'une Jeune fille par rapport à celles qui font leurs études avec elle. Compagne de collège, de cours, etc.
Il se dit encore, dans un sens particulier, d'une Femme par rapport à son mari. Prendre, se choisir une compagne.
Il se dit figurément des Choses qui en accompagnent d'autres, qui s'y trouvent ordinairement jointes. La médiocrité, compagne du repos. Les infirmités, compagnes de la vieillesse.
compagne
COMPAGNE, s. f. COMPAGNIE, s. f. COMPAGNON, s. m. [Konpagne, nî-e, non: mouillez le g: pénult. lon. au 2d.] Compagne et Compagnon, dans leur idée la plus générale, se disent relativement au sexe respectif, pour celui ou celle qui ont quelque liaison avec une aûtre persone du même sexe. Fidèle compagne, c'est sa compagne: fidèle compagnon; c'est son compagnon. — Compagnon d'école, d' étude, de fortune. Religieux qui sort avec son compagnon. — Mais dans les emplois particuliers de ces deux mots, ils n'ont plus de raport ensemble. — Compagne se dit d'une femme mariée par raport à son mari: il ne s' est marié dans un âge avancé, que pour avoir une Compagne. — On le dit aussi des tourterelles.
Que fais-tu dans ces bois, plantive tourterelle?
— Je gémis, j'ai perdu ma compagne fidèle.
- - Ne crains-tu pas que l'oiseleur
Ne te fasse mourir comme elle?
- - - Si ce n'est lui, ce sera ma douleur.
COMPAGNON, outre le sens propre, en a encore d'aûtres. = Égal: Traiter de pair à compagnon: il ne peut soufrir ni compagnon, ni maître. = Gaillard, drôle, éveillé: c'est un compagnon, un bon compagnon: il fait le bon compagnon. = Faire le compagnon, faire l'entendu. = Déterminé, homme d'exécution: gentil compagnon, hardi compagnon. — Capable de faire de mauvais tours. Défiez-vous-en, c'est un compagnon, un dangereux compagnon. = Paûvre et de bâs lieu. Petit compagnon. = Dans les Arts et Métiers, celui qui n'a pas passé maître, et qui travâille pour un aûtre. Compagnon Tailleur, Cordonier, Menuisier; compagnon chez un tel Maître, dans une telle boutique, etc.
REM. Compagne et Compagnon sont beaux au figuré: "La justice et l'abondance sont les compagnes de la paix. "L'imprudence est presque toujours la compagne du crime. Me. Tronchet. "Je vivrai au milieu des remords: les énemis seront mes compagnons et mes bourreaux. Jér. Dél. La vengeance, le deuil, l'horreur, compagnons de la mort, errent dans la triste Jérusalem. Ibid.
On dit, proverbialement, qui a compagnon a maître. Mde. de Sév. fait allusion à ce proverbe: "Vous m'avez doné pour conseil la raison de d'Hacqueville... vous m' avez doné un maître, en me donant un compagnon. Vous savez le proverbe. — Vivre, ou traiter de pair à compagnon. La Fontaine, dans la Fable de l'âne et du petit chien, fait dire au premier:
Comment, disoit-il en son âme,
Ce chien, parce qu'il est mignon,
Vivra de pair à compagnon
Avec Monsieur, avec Madame;
Et j'aurai des coups de bâton!
— Pauvre Compagnon, pauvre hère: "Si l'on vous laisse faire, il ne sera qu'un paûvre compagnon. Sév. — Se batre à dépêche compagnon, à outrance. — À~ dépêche compagnon, vîte et négligemment. "Travailler à dépêche compagnon: ouvrage fait à dépêche compagnon.
COMPAGNIE, est 1°. Assemblée de plusieurs persones, qui sont en conversation, ou en quelque espèce de société et de liaison. Bonne, ou mauvaise compagnie. Avoir compagnie chez soi. Il fut bien reçu lui et sa compagnie. Il est aimable en compagnie. = 2°. Il se dit de deux persones, qui sont ensemble. Tenir, ou faire compagnie à quelqu'un. = 3°. Société de marchands; la Compagnie des Indes; ou des gens d'afaires; la Compagnie des Aides, ou des Gabelles. = 4°. Corps de Magistrats. "Assembler la compagnie. = 5°. Nombre de gens de guerre, sous un Capitaine: Compagnie de Cavalerie, d'Infanterie, de Dragons, etc.
DE COMPAGNIE, adv. Aler de compagnie.
Rem. 1°. Doit-on dire, être en la compagnie, ou à la compagnie de...? Je crois le premier meilleur que le 2d. Pluche a préféré celui-ci. "L'espérance d'une aûtre vie, qui se retrouve en Égypte à la compagnie de tant d'imaginations bisârres. — Il emploie cette locution en d'aûtres endroits.
2°. Atendre compagnie, se dit sans article: "Molière n'a rien de mieux à faire, en atendant compagnie. Journ. de Mons. sur Molière à la nouvelle Salle.
3°. On n'a jamais tant parlé de la bonne compagnie, et elle n'a jamais été si râre: "Il a été fort recherché par Dorsain et Valmont, qui, par leur naissance du moins, font partie de ce qu'on apelle la bone compagnie. Th. d'Éduc.
4°. On dit, figurément, (st. fam.) Fausser compagnie à quelqu'un; manquer de se trouver dans une compagnie, après l'avoir promis. = Prendre congé de la compagnie, se dit de quelqu'un qui se meurt, ou qui vient de mourir. "Il va prendre ou il a pris congé de la compagnie. = Bête de compagnie, c'est quelqu'un qui fait comme les aûtres, et se laisse aisément entraîner à tout ce qu'on veut. "Le café est tout-à-fait disgracié: le Chevalier croit qu'il l'échaufe, et moi en même temps, bête de compagnie, comme vous me conoissez, je n'en prends plus. Sév. "Le Maréchal de Brézé, qui ne pouvoit soufrir de compagnon, dit qu'il n'étoit pas bête de compagnie, et qu'on le laissât faire tout seul. D'Avr.
compagne
partner, gezellin, metgezellin, echtgenote, speelgenote, vriendin, chaperonneבת-זוג (נ), בת-לוויה (נ), ידועה בציבור (נ), נווה בית (ז), עזר כנגדו (ז), בַּת-זוּג, יְדוּעָה בַּצִּבּוּרchaperon, duenna, companionkunulino, vivkunulinosambýliskonaσύντροφοςcompagna (kɔ̃paɲ)nom féminin