compagne

compagne

n.f.
1. Femme qui accompagne qqn.
2. Femme qui vit en concubinage avec qqn : Il a deux enfants de sa compagne ami, concubin
Remarque: Ce mot est le féminin de 2. compagnon.
Maxipoche 2014 © Larousse 2013

COMPAGNE

(kon-pa-gn') s. f.
Celle qui accompagne une autre personne, qui partage son sort. Antigone, la compagne dévouée de son père.
Compagne du péril qu'il vous fallait chercher [RAC., Phèd. II, 5]
.... Venez, venez, mes filles, Compagnes autrefois de ma captivité [ID., Esth. I, 1]
Que béni soit le ciel qui te rend à mes vœux, Toi qui, de Benjamin comme moi descendue, Fus de mes premiers ans la compagne assidue [ID., ib.]
Compagnes d'un époux et reines en tous lieux [VOLT., Zaïre, I, 1]
Les bergers pleins d'effroi dans les bois se cachèrent, Et leurs tristes moitiés, compagnes de leurs pas, Emportent leurs enfants gémissants dans leurs bras [VOLT., Henr. VIII]
Fille ou femme qui a quelque liaison avec une fille ou une femme de même condition ; jeune fille, considérée par rapport aux autres jeunes filles d'une même pension. Elle est très aimée de ses compagnes.
Les compagnes d'Esther s'avancent vers ce lieu [RAC., Esth. III, 2]
Pleurons et gémissons, mes fidèles compagnes [ID., ib. I, 5]
Elles [deux filles de marchands] ont été nourries ensemble et ont vécu dans cette familiarité que donnent un même âge et une même condition ; l'une des deux, pour se tirer d'une extrême misère, cherche à se placer ; elle entre au service d'une fort grande dame et l'une des premières de la cour, chez sa compagne [LA BRUY., VI]
Fig. Ce qui est naturellement lié à d'autres choses.
La démence de la magie est toujours compagne de la fureur religieuse [VOLT., Phil. II, 20]
Les disgrâces, compagnes inséparables des grandeurs [FLÉCH., Aig.]
Épouse. Prendre, se choisir une compagne.
Si je n'ai vécu la compagne d'Achille.... [RAC., Iphig. V, 2]
Notre très chère épouse et compagne, titre que le roi donnait, dans les actes publics, à la reine sa femme. Il se dit aussi des animaux. La tourterelle gémit quand elle a perdu sa compagne.
Que fais-tu dans ces bois, plaintive tourterelle ? Je gémis, j'ai perdu ma compagne fidèle [FOURCROY, dans RICHELET]
Terme de marine. Chambre du majordome d'une galère.

HISTORIQUE

  • XIVe s.
    Nonobstant que la dite fille du temps passé eust esté bonne compaigne, et de son corps sa voulenté eust faite.... [DU CANGE, companium.]
  • XVIe s.
    Je t'ay esté donnée pour estre parsonniere et compagne de toutes tes bonnes et mauvaises fortunes [AMYOT, Brutus, 14]
    Son sçavoir [de la Boëtie], les graces compaignes ordinaires de ses actions [MONT., Lett. 4]

ÉTYMOLOGIE

  • Voy. COMPAGNON.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

  • COMPAGNE. - HIST. Ajoutez : XIIe s.
    La femme cui tu moi donas à compangne, m'en donat [du fruit de l'arbre du paradis], si en manjai [, li Dialoge Gregoire lo pape, 1876, p. 317]
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877

compagne

COMPAGNE. n. f. Féminin usuel de Compagnon. Celle qui partage le sort de quelqu'un. Vous fûtes les compagnes de ma captivité. Par analogie, La tourterelle gémit quand elle a perdu sa compagne.

Il se dit plus ordinairement d'une Jeune fille par rapport à celles qui font leurs études avec elle. Compagne de collège, de cours, etc.

Il se dit encore, dans un sens particulier, d'une Femme par rapport à son mari. Prendre, se choisir une compagne.

Il se dit figurément des Choses qui en accompagnent d'autres, qui s'y trouvent ordinairement jointes. La médiocrité, compagne du repos. Les infirmités, compagnes de la vieillesse.

Dictionnaire de L'Académie française 8th Edition © 1932-5

compagne


COMPAGNE, s. f. COMPAGNIE, s. f. COMPAGNON, s. m. [Konpagne, nî-e, non: mouillez le g: pénult. lon. au 2d.] Compagne et Compagnon, dans leur idée la plus générale, se disent relativement au sexe respectif, pour celui ou celle qui ont quelque liaison avec une aûtre persone du même sexe. Fidèle compagne, c'est sa compagne: fidèle compagnon; c'est son compagnon. — Compagnon d'école, d' étude, de fortune. Religieux qui sort avec son compagnon. — Mais dans les emplois particuliers de ces deux mots, ils n'ont plus de raport ensemble. — Compagne se dit d'une femme mariée par raport à son mari: il ne s' est marié dans un âge avancé, que pour avoir une Compagne. — On le dit aussi des tourterelles.
   Que fais-tu dans ces bois, plantive tourterelle?
   — Je gémis, j'ai perdu ma compagne fidèle.
   - - Ne crains-tu pas que l'oiseleur
   Ne te fasse mourir comme elle?
   - - - Si ce n'est lui, ce sera ma douleur.
   COMPAGNON, outre le sens propre, en a encore d'aûtres. = Égal: Traiter de pair à compagnon: il ne peut soufrir ni compagnon, ni maître. = Gaillard, drôle, éveillé: c'est un compagnon, un bon compagnon: il fait le bon compagnon. = Faire le compagnon, faire l'entendu. = Déterminé, homme d'exécution: gentil compagnon, hardi compagnon. — Capable de faire de mauvais tours. Défiez-vous-en, c'est un compagnon, un dangereux compagnon. = Paûvre et de bâs lieu. Petit compagnon. = Dans les Arts et Métiers, celui qui n'a pas passé maître, et qui travâille pour un aûtre. Compagnon Tailleur, Cordonier, Menuisier; compagnon chez un tel Maître, dans une telle boutique, etc.
   REM. Compagne et Compagnon sont beaux au figuré: "La justice et l'abondance sont les compagnes de la paix. "L'imprudence est presque toujours la compagne du crime. Me. Tronchet. "Je vivrai au milieu des remords: les énemis seront mes compagnons et mes bourreaux. Jér. Dél. La vengeance, le deuil, l'horreur, compagnons de la mort, errent dans la triste Jérusalem. Ibid.
   On dit, proverbialement, qui a compagnon a maître. Mde. de Sév. fait allusion à ce proverbe: "Vous m'avez doné pour conseil la raison de d'Hacqueville... vous m' avez doné un maître, en me donant un compagnon. Vous savez le proverbe. — Vivre, ou traiter de pair à compagnon. La Fontaine, dans la Fable de l'âne et du petit chien, fait dire au premier:
   Comment, disoit-il en son âme,
   Ce chien, parce qu'il est mignon,
   Vivra de pair à compagnon
   Avec Monsieur, avec Madame;
   Et j'aurai des coups de bâton!
Pauvre Compagnon, pauvre hère: "Si l'on vous laisse faire, il ne sera qu'un paûvre compagnon. Sév. — Se batre à dépêche compagnon, à outrance. — À~ dépêche compagnon, vîte et négligemment. "Travailler à dépêche compagnon: ouvrage fait à dépêche compagnon.
   COMPAGNIE, est 1°. Assemblée de plusieurs persones, qui sont en conversation, ou en quelque espèce de société et de liaison. Bonne, ou mauvaise compagnie. Avoir compagnie chez soi. Il fut bien reçu lui et sa compagnie. Il est aimable en compagnie. = 2°. Il se dit de deux persones, qui sont ensemble. Tenir, ou faire compagnie à quelqu'un. = 3°. Société de marchands; la Compagnie des Indes; ou des gens d'afaires; la Compagnie des Aides, ou des Gabelles. = 4°. Corps de Magistrats. "Assembler la compagnie. = 5°. Nombre de gens de guerre, sous un Capitaine: Compagnie de Cavalerie, d'Infanterie, de Dragons, etc.
   DE COMPAGNIE, adv. Aler de compagnie.
   Rem. 1°. Doit-on dire, être en la compagnie, ou à la compagnie de...? Je crois le premier meilleur que le 2d. Pluche a préféré celui-ci. "L'espérance d'une aûtre vie, qui se retrouve en Égypte à la compagnie de tant d'imaginations bisârres. — Il emploie cette locution en d'aûtres endroits.
   2°. Atendre compagnie, se dit sans article: "Molière n'a rien de mieux à faire, en atendant compagnie. Journ. de Mons. sur Molière à la nouvelle Salle.
   3°. On n'a jamais tant parlé de la bonne compagnie, et elle n'a jamais été si râre: "Il a été fort recherché par Dorsain et Valmont, qui, par leur naissance du moins, font partie de ce qu'on apelle la bone compagnie. Th. d'Éduc.
   4°. On dit, figurément, (st. fam.) Fausser compagnie à quelqu'un; manquer de se trouver dans une compagnie, après l'avoir promis. = Prendre congé de la compagnie, se dit de quelqu'un qui se meurt, ou qui vient de mourir. "Il va prendre ou il a pris congé de la compagnie. = Bête de compagnie, c'est quelqu'un qui fait comme les aûtres, et se laisse aisément entraîner à tout ce qu'on veut. "Le café est tout-à-fait disgracié: le Chevalier croit qu'il l'échaufe, et moi en même temps, bête de compagnie, comme vous me conoissez, je n'en prends plus. Sév. "Le Maréchal de Brézé, qui ne pouvoit soufrir de compagnon, dit qu'il n'étoit pas bête de compagnie, et qu'on le laissât faire tout seul. D'Avr.

Jean-François Féraud's Dictionaire critique de la langue française © 1787-1788
Synonymes et Contraires

compagne

nom féminin compagne
1.  Celle qui vit dans l'entourage de.
2.  Celle qui partage la vie de quelqu'un.
Le Grand Dictionnaire des Synonymes et Contraires © Larousse 2004
Traductions

compagne

partner, gezellin, metgezellin, echtgenote, speelgenote, vriendin, chaperonneבת-זוג (נ), בת-לוויה (נ), ידועה בציבור (נ), נווה בית (ז), עזר כנגדו (ז), בַּת-זוּג, יְדוּעָה בַּצִּבּוּרchaperon, duenna, companionkunulino, vivkunulinosambýliskonaσύντροφοςcompagna (kɔ̃paɲ)
nom féminin
1. camarade une compagne de classe
2. femme, épouse être épouse et compagne
3. femme qui vit avec qqn Il est venu avec sa compagne.
Kernerman English Multilingual Dictionary © 2006-2013 K Dictionaries Ltd.

compagne

[kɔ̃paɲ] nf
(de randonnée, de loisirs)companion
compagne de voyage → travelling companion
(concubine ou épouse)partner
Collins English/French Electronic Resource. © HarperCollins Publishers 2005