nourrice
nourrice
n.f. [ lat. nutrix, nutricis, de nutrire, nourrir ]NOURRICE
(nou-ri-s') s. f.HISTORIQUE
- XIIe s. Terre norrice, par tanz, De chevaliers pruz e vaillanz [BENOIT, I, v. 1073]E sa nurrice prist l'enfand, si s'en fuid [, Rois, p. 135]Une norisse [il] a demandée Por l'enfant norir, e louée [, Grégoire le Grand, p. 39]Roy voudrent [ils voulurent] faire, sy doubterent, Le quel des vallez [jeunes enfants] roy feroient ; Petit erent [ils étaient petits], et poy savoient, Encore estoient à nourrice [, Brut, ms. f° 50, dans LACURNE]
- XIIIe s. Nourrices poi curieuses [soigneuses] ont mis maint enfant à mort [BEAUMANOIR, LXIX, 5]Il li avoit convent [fait promesse] qu'il metroit l'enfant à norrice et en bon liu [ID., LXIII, 7]
- XVe s. Et luy sembloit que le connestable estoit cause et vraye nourrice de ceste guerre [COMM., III, 11]Sachez que l'on dist que amour de mere est plus grande que amour de nourrice [, Perceforest, t. III, f° 130]
- XVIe s. Par la louange nourrice de vertu, sont les cueurs nobles aiguillonnez et resveillez [M. DU BELLAY, Prolog.]Si vous estiez mort en nourrice [MONT., I, 87]Cette communication, nourrice de l'amitié [ID., I, 240]De grosses nourrices aulcunes fois moins de lait [LEROUX DE LINCY, Prov. t. II, p. 177]Les nourrices peuvent bien dormir, les enfants s'esbatent [ID., ib. p. 333]Un en bon point de nourrice [COTGRAVE, ]Peut-estre vous feroit on accroire que vous avez depucelé une nourrice [CHOLIÈRES, f° 94, dans LACURNE]
ÉTYMOLOGIE
- Provenç. nuirissa, noyrissa, noirissa ; du lat. nutritia, de nutrire, nourrir. On serait tenté de le tirer de nutricem ; mais les noms en icem (i accent long) donnent is, et non pas ice : imperatricem, empereïs ; la forme en ice dans les mots qui dérivent de mots en icem est moderne.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
- NOURRICE. Ajoutez :
nourrice
Il se dit aussi d'une Femme qui allaite l'enfant d'une autre. Le médecin a recommandé une nourrice pour cet enfant.
Mettre un enfant en nourrice, Le donner à une nourrice hors de chez soi. Retirer un enfant de nourrice, Le retirer de chez la nourrice.
Cet enfant a été changé en nourrice, La nourrice l'a substitué à celui qu'elle avait reçu des parents.
Prov., Il faut qu'il ait été changé en nourrice. Voyez CHANGER.
Les mois de nourrice, Le temps qu'un enfant est resté en nourrice. Il se dit, familièrement et par plaisanterie, en parlant des Personnes qui veulent se rajeunir. Cette femme se donne vingt-cinq ans, mais elle ne compte pas les mois de nourrice.
Fig., Battre sa nourrice, Attaquer les personnes ou les choses auxquelles on est redevable de son éducation, de sa fortune. Les écrivains modernes qui attaquent les anciens sont des enfants qui battent leur nourrice.
nourrice
NOURRICE, s. f. NOURRICIER, s. m. et adj. NOURRIÇON ou NOURRISSON, s. m. [Le second est le plus usité. Pluche écrit Nourice, nourir, avec une seule r, et Nourissier avec deux s, au lieu du c. M. de Bougainville, dans l'Anti-Lucrèce, met 2 r et 2 s: Nourrissier. Cette ortographe n'est pas comune.] Nourrice, femme qui alaite un enfant qui n'est pas le sien. Nourricier, le mari de la Nourrice. Nourrisson, enfant qui est en nourrice. "C'est sa nourrice; sa mère nourrice; son nourricier; son père nourricier. "C'est une bone nourrice: elle ne manquera pas de nourrissons.
Nourrice est beau au figuré.
Cette auguste cité, souveraine du Monde,
Mère des conquérans, nourrice des héros.
Bréb.
On dit qu'~ un enfant a été changé en nourrice, pour dire que chez la Nourrice, il a été mis à la place du véritable enfant qu'on lui avait confié. De là l'expression proverbiale: il a été changé en nourrice; Ses moeurs ne répondent pas à sa naissance: il n'a pas été changé en nourrice; il ressemble à son père pour la figûre et pour le caractère. = On dit, d'une Province, qu'elle est la nourrice d'une Ville, d' un Royaume, lorsqu'elle lui fournit des denrées pour sa subsistance. "L'Égypte, la Sicile étoient les nourrices de Rome. — Batre sa nourrice; être ingrat envers son bienfaiteur. (St. fig. famil.) "Voilà les obligations que nous avons à Descartes. Reconoissons-les, de peur qu'on ne nous acuse de battre notre nourrice. Gr. Hom. Veng.
Nourricier, au figuré, se dit de celui qui fait d'abondantes aumônes. "C'est le père nourricier des Pauvres. = Il s'emploie adjectivement, apliqué aux chôses. Le suc nourricier, dont les plantes se nourrissent. On le dit aussi de la partie des alimens qui nourrissent les animaux. Voy. Nourrissant
Nourrisson, en style poétique, élève. Les Poètes sont apelés les nourrissons des Mûses. Et Fénélon nome Télémaque, le jeune nourrisson de Minerve.
nourrice
אומנת (נ), אם אומנת (נ), מטפלת (נ), מינקת (נ), פח (ז), אוֹמֶנֶת, מְטַפֶּלֶת, מֵינֶקֶתmin, jerrycan, kinderoppas, reservetank, voedsternurse, jerrican, jerrycanvartistinoAmmebalia, bambinaia (nuʀis)nom féminin