frère

frère

n.m. [ lat. frater, fratris ]
1. Garçon né du même père et de la même mère qu'un autre enfant.
2. Celui avec qui on est uni par des liens quasi fraternels : Tu es un véritable frère pour moi.
3. Celui qui appartient au même groupe que soi, groupe que l'on considère comme une famille : Tous les internautes sont ses frères.
4. Nom que se donnent entre eux les membres de certaines confréries ou associations : Les francs-maçons s'appellent frères entre eux.
5. Titre donné aux membres de certains ordres religieux : Il a été élevé chez les frères.
Faux frère,
personne hypocrite capable de trahir ses amis.
Frères d'armes,
compagnons qui ont combattu ensemble pour la même cause.
Frères ennemis,
hommes du même parti qui ne s'accordent pas.
adj. m.
Uni par d'étroits rapports de solidarité : Des partis, des pays frères.
Maxipoche 2014 © Larousse 2013

FRÈRE

(frê-r' ; d'après Chifflet, Gramm. p. 190, on prononçait frére) s. m.
Celui qui est né du même père et de la même mère, ou seulement de l'un des deux. Frère aîné. Frère cadet. Frère puîné.
Chacun y chérit l'autre et le seconde en frère [CORN., Poly. IV, 6]
Ô frère plus aimé que la clarté du jour [ID., Rodog. V, 4]
Non, un frère incommode et n'est pas de mon goût ; Et je veux être fils unique [MOL., Amph. III, 7]
Le frère aidé de son frère est comme une ville forte [BOSSUET, Polit. I, I, 6]
On hait avec fureur lorsque l'on hait un frère [RAC., Théb. III, 6]
Tu sais de nos sultans les rigueurs ordinaires : Le frère rarement laisse jouir ses frères De l'honneur dangereux d'être sorti d'un sang Qui les a de trop près approchés de son rang [ID., Baj. I, 1]
J'ai perdu dans la fleur de leur jeune saison Six frères ; quel espoir d'une illustre maison ! [ID., Phèdre, II, 1]
Du temps que j'étais écolier, Je restais un soir à veiller Dans notre salle solitaire ; Devant ma table vint s'asseoir Un pauvre enfant vêtu de noir Qui me ressemblait comme un frère [A. DE MUSSET, Poésies nouv. Nuit de décembre]
Fig. Celui qui a les sentiments d'un frère.
De mon frère, il est vrai, les écrits sont vantés.... En lui je trouve un excellent auteur, Un poëte agréable, un très bon orateur, Mais je n'y trouve point de frère [BOIL., Épigr. IV]
Dans le droit romain, par le mot frère au pluriel, on entendait aussi les sœurs : les deux frères Lucius et Titia. Frères jumeaux, ceux qui sont nés d'un même accouchement. Frère de père et de mère ou frère germain, celui qui est né du même père et de la même mère qu'une autre personne. Frère de père ou frère consanguin, celui qui n'est frère d'une autre personne que du côté paternel. Frère de mère ou frère utérin, celui qui n'est frère d'une autre personne que du côté maternel. Demi-frère, frère qui ne l'est que de père ou de mère, et non de père et de mère. Frère naturel, frère bâtard, celui qui est frère, mais n'est pas né en légitime mariage. On dit dans le même sens familièrement : frère du côté gauche. Frère par adoption ou frère adoptif, celui qui a été adopté par le père naturel ou légitime d'une autre personne. Frère de lait, le fils de la nourrice par rapport au nourrisson, et réciproquement. Beau-frère, voy. BEAU-FRÈRE. Titre que les rois, les empereurs de la chrétienté se donnent entre eux en s'écrivant, et en parlant l'un de l'autre.
Mon frère Charles XII fait l'Alexandre, mais il ne trouvera pas en moi un Darius [paroles du czar Pierre] [VOLT., Russie, I, 16]
Par extension.Terme d'amitié.
Esther, que craignez-vous ? suis-je pas votre frère ? [RAC., Esth. II, 7]
Se dit de tous les hommes comme liés par des sentiments de bienveillance, de fraternité, en tant que fils d'Adam, et qu'appartenant tous au genre humain.
Un roi sage.... D'injustes fardeaux n'accable point ses frères [RAC., Athal. IV, 2]
Dans nos jours passagers de peines, de misères, Enfants du même Dieu, vivons du moins en frères [VOLT., Loi nat. part. 3]
Ces lois qui, de la terre écartant les misères, Des humains attendris font un peuple de frères [ID., Zaïre, I, 1]
Voltaire l'a dit des animaux, dans le système de la métempsycose.
Il redemanda à son compagnon.... si on mangeait du bon roast-beef dans le pays des Gangarides ; le voyageur lui répondit avec sa politesse ordinaire qu'on ne mangeait point ses frères sur les bords du Gange ; il lui expliqua le système qui fut, après tant de siècles, celui de Pythagore [VOLT., Princ. de Babyl. 8]
Se dit plus particulièrement des chrétiens, considérés comme tous enfants de Dieu par le baptême. Tous les chrétiens sont frères en Jésus-Christ. Mes frères, dit un prédicateur qui commence un sermon.
Soulager nos frères, les revêtir [MASS., Myst. Misér.]
Insensible à sa chute et grand dans ses misères, Il n'était attendri que des maux de ses frères [VOLT., Zaïre, II, 1]
Frère d'armes, camarade de guerre.
Si nous devions un jour devenir frères d'armes [TRISTAN, Panthée, I, 4]
Frères d'armes se disait spécialement de deux chevaliers qui, ayant contracté une alliance d'armes, se promettaient de se secourir réciproquement, et se donnaient le nom de frères.
Dans le style familier. Un bon frère, un homme qui n'abandonne pas ses compagnons.
Mais où l'esprit n'est pas tout à fait nécessaire, Monsieur, sans vanité, je suis assez bon frère [HAUTEROCHE, le Deuil, sc. 4]
Allons donc nous masquer avec quelques bons frères [MOL., l'Ét. III, 7]
Vous savez de tout temps que je suis un bon frère [ID., le Dép. V, 3]
En un autre sens. C'est un bon frère, se dit d'un bon compagnon, d'un homme qui a des aventures, galantes ou autres.
Bons bourgeois, du temps de nos pères, S'avisaient tard d'être bons frères ; Ils n'apprenaient cette leçon Qu'ayant de la barbe au menton [LA FONT., Nic.]
Fig. Il se dit des choses qui ont une certaine communauté. Le droit et le devoir sont frères. Les anciens poëtes disaient le sommeil frère de la mort.
Les vertus devraient être sœurs, Ainsi que les vices sont frères [LA FONT., Fabl. VIII, 25]
Il se dit de ce qui a le même auteur, la même origine.
Allez, partez, mes vers, derniers fruits de ma veine.... Montrez-vous, j'y consens ; mais du moins dans mon livre, Commencez par vous joindre à mes premiers écrits ; C'est là qu'à la faveur de vos frères chéris, Peut-être enfin soufferts comme enfants de ma plume, Vous pourrez vous sauver, épars dans le volume [BOILEAU, Ép. X]
Titre que se donnent les religieux. Le frère Pacôme. Frère Antoine.
Frappé de cette idée, il se fit capucin sous le nom de frère Ange [VOLT., Henr. IV, Note]
Au plur. Titre qui se joint au nom de certains ordres. Les frères de la doctrine chrétienne. Frères mineurs, les religieux de l'ordre de Saint-François ; frères prêcheurs, ceux de l'ordre de Saint-Dominique. Frères de la charité, religieux qui ont été établis par Jean Devora, Portugais, qui sont habillés de gris et qui se consacrent au service des pauvres. Frère lai, frère convers, religieux qui n'est point dans la cléricature et qui n'est dans les couvents que pour y vaquer aux œuvres serviles. On dit aussi dans le même sens frère servant. Dans l'ordre de Malte, frère servant ou chevalier servant, celui qui, entrant dans l'ordre sans faire preuve de noblesse, était d'un rang inférieur à celui des autres chevaliers.
Les membres d'une même société. Trahir ses frères. Un faux frère, celui qui trahit ses associés.
Je dirai bien à Mme de Montespan qu'il y a de faux frères [MAINTENON, Lett. à Mme de Coulanges, 5 fév. 1675]
L'on ne s'aperçut point que pendant tout ce temps-là il y eut parmi elles de fausses sœurs, comme il y a souvent de faux frères dans les corps les plus respectables [SAINT-FOIX, Ess. Paris, Œuv. t. IV, p. 273, dans POUGENS]
Membre de l'association des francs-maçons. Les frères, nom que se donnaient les philosophes du XVIIIe siècle, les encyclopédistes, pour signifier les communautés d'opinion qui les unissaient.
Mille respects à Mme du Deffant ; comptez qu'il y a peu de femmes qui aient autant d'esprit qu'elle ; il faut qu'elle aime les frères de tout son cœur, et comme je vous aime [VOLT., Lett. à d'Alembert, 17 nov. 1760]
Frère est aussi un titre que se donnaient les Jacobins pendant la Révolution. On a dit aussi quelquefois en un sens analogue, en raison de la communauté de guerres et de fortunes : Les Français et les Polonais sont frères.
10° Les frères de Bohême, secte chrétienne, qui se prétend descendue des thaborites, et qui se sépara des calixtins. Frères polonais, les sociniens de Pologne. Frères moraves, voy. HERNUTES.
11° Terme de pêche. Frères, les pieux qui forment le corps ou le tour de la paradière.
12° Terme d'alchimie. Frères estropiés, les métaux imparfaits.

HISTORIQUE

  • IXe s.
    Si salvarai eo [je] cist meon fradre Karlo [, Serment]
  • XIe s.
    Icil ert [était] frere al rei Marsilion [, Ch. de Rol. XCII]
  • XIIe s.
    Olivier frere, tant fustes mes amis [mon ami] [, Ronc. p. 92]
    Guiteclins de Sassoigne o [avec] son frere Gozon [, Sax. XI]
  • XIIIe s.
    Et orent une fille biele et avenant qui fu mariée au comte Simon, qui fu freres giermains au comte de Bouloigne [, Chr. de Rains, p. 15]
    Et lors vint frere Henri de Ronnay à li, qui avoit passé la riviere, et li besa la main tout armée [JOINV., 228]
  • XIVe s.
    Jehan, frere de bast [frère bâtard] à la dame de Glisy [DU CANGE, frater.]
  • XVe s.
    On dist que jadis, par mistere, Les roix si s'appelloient frere, Jà ne fuissent nés d'une mere [FROISS., Poésies mss. p. 206, dans LACURNE]
    Le roi de Castille frere d'armes et allié du roy [Charles VII] [MONSTRELET, t. III, p. 3, dans LACURNE]
    Charles d'Anjou, frere du roy en loy [beau-frère du roi], et son cousin après germain [DU CANGE, frater.]
    Philippe de Valois, fils de Charìes, comte de Valois, fils de Philippe, fils de saint Louis et demi-frere de la dite royne d'Angleterre [OLIVIER DE LA MARCHE, Mém. p. 37, dans LACURNE]
    La pucelle, qui estoit jeune et tendre, dist à son amy : cher frere, j'ai bon appetit, se nous avions que manger ; par ma foy, chere sœur, dist-il, vous en aurez [, Perceforest, t. v, f° 35]
    Or dist le capitaine : je vouldroye faire service au roy, au royaulme et à tous vous autres seigneurs, se je povoye, et aussi croy je que si feroient tous mes freres [compagnons] qui sont en ceste bataille [, le Jouvencel, f° 27, dans LACURNE]
    ....à grant peine sont gens de court loyaulx, Et je vous puis assez monstrer comment ; Car où li uns appelle l'autre frere, Il le traïst par derrier feintement [EUST. DESCH., Poésies mss. f° 289]
  • XVIe s.
    Demi-freres et sœurs ne succedent à leurs frere ou sœur avec ceux qui sont conjoints des deux costez ; bien succedent es immeubles et heritages qui viennent du costé dont ils sont conjoints [, Coutume de St-Quentin, t. I, p. 536, dans LACURNE]
    Tous deux mettent la plume au vent, comme bons freres jurez de ne s'abandonner jamais et vivre et mourir ensemble [BRANT., Cap. fr. t. IV, p. 159, dans LACURNE]
    Deux soldats freres d'alliance ne se portoient moins grande amitié que s'ils eussent tourné en un mesme ventre [, Nuits de Straparole, t. II, p. 138, dans LACURNE]
    Courroux de freres, courroux de diables d'enfer [LEROUX DE LINCY, Prov. t. I, p. 245]
    Deux à deux, comme les freres mineurs [OUDIN, Curios. fr.]

ÉTYMOLOGIE

  • Berry, mon frée, mon frère ; provenç. fraire, fratre ; anc. catal. frare ; espagn. mod. fraile ; ital. frate ; du lat. frater ; allem. Bruder ; angl. brother ; bas-bret. breûr ; sanscr. bhrâtar, frère, proprement celui qui porte, qui soutient la sœur, du radical bhar, porter.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

    FRÈRE. Ajoutez :
    13°
    En Normandie, membre d'une frairie ou charité, c'est-à-dire d'une confrérie établie pour rendre les derniers devoirs aux morts [H. MOISY, Noms de famille normands, p. 144]

    HISTORIQUE

    • XIIIe s. Ajoutez :
      Si les freres [testicules] el malade enfreidissent [, Ms. 503, Bibl. de Montpellier]
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877

frère

FRÈRE. n. m. Celui qui est né de même père et de même mère, ou de l'un des deux seulement. Frère aîné. Frère puîné. Frère cadet. L'union des frères. Traiter quelqu'un en frère. Il est pour moi comme un frère. Je le regarde comme un frère. Ils s'aiment comme deux frères. Partager, vivre en frères, comme frères.

En termes de Jurisprudence, Frère germain, Celui qui est né de même père et de même mère qu'une autre personne. Frère consanguin, Celui qui n'est frère que du côté paternel. Frère utérin, Celui qui n'est frère que du côté maternel.

Fam., Demi-frère, Celui qui n'est frère que du côté paternel ou du côté maternel.

Frère naturel. Voyez NATUREL.

Frères jumeaux. Voyez JUMEAU.

Frère par adoption, ou Frère adoptif se dit d'un Enfant qui a été adopté par un père ou une mère ayant déjà d'autres enfants. Néron était frère adoptif de Britannicus.

Frère de lait, L'enfant de la nourrice et le nourrisson qu'elle a nourri du même lait. Clitus était le frère de lait d'Alexandre.

Beau-frère. Voyez ce mot composé à son rang alphabétique.

Frères d'armes, se disait autrefois des Chevaliers qui avaient contracté une alliance d'armes, en se promettant une mutuelle assistance, et qui se donnaient réciproquement le nom de Frère. Aujourd'hui, il se dit, par extension, de Ceux qui ont servi sous les armes ensemble.

Il se dit aussi de Tous les hommes en général comme étant tous sortis d'un même père et d'une même mère, comme étant tous de la même espèce. Tous les hommes sont frères en Adam.

Il se dit plus particulièrement de Tous les chrétiens, comme étant tous enfants de Dieu par le baptême. Tous les chrétiens sont frères en JÉSUS-CHRIST. C'est dans ce sens que les prédicateurs, en parlant à leurs auditeurs, disent Mes frères, mes chers frères.

Il se dit figurément des Choses qui ont entre elles une ressemblance, une communauté au moins apparente. Les anciens poètes disaient que le sommeil est le frère de la mort.

Au pluriel, il est aussi le Titre que l'on donne aux membres de certains ordres religieux. Les frères prêcheurs. Les frères mineurs. Les frères de la Charité. Les frères des Écoles chrétiennes.

Frère convers, frère lai. Voyez CONVERS, LAI.

Faux frère, Celui qui trahit ou une société dont il fait partie ou quelqu'un de cette société.

Dictionnaire de L'Académie française 8th Edition © 1932-5

frere

Frere, m. penac. Est un terme relatif et presupposant celuy dont il est dit. Ainsi Freres sont ceux qui sont nez de mesmes pere et mere, ou de l'un deux, Frater, Fratres. Frere est aussi un mot d'alliance par amitié, entre deux prenants ce tiltre, qui est de leur imposition volontaire et particuliere. Ainsi le Roy Charles V. avoit accueilli à son Frere d'armes, le frere de l'Empereur, comme recite Nicole Gilles en la vie dudit Roy; Par lequel exemple est monstré que Freres d'armes ne sont appelez les seuls Rois entre eux. Ce mot Frere est en outre usité entre les Religieux mendiants, et Chevaliers de Rhodes, comme Frere Anselme, et Frere Henry de Saxe. Ce qui est ainsi dit, parce que ceux de chasque religion desdits mendiants vivent en fraternité avec leurs Coreligieux, nommants leur commun Pere-gardien, ou Prieur, celuy qu'ils ont pour superieur en leurs convents. Et desdits Chevaliers en est la raison de mesmes.

Frere, Frater.

Le frere de mon mari, Leuir, leuiri.

Le frere de ma mere, Auunculus.

Le frere de ma mere grand du costé de ma Maior auunculus.

Le frere de mon ayeul, Auunculus magnus.

Le frere de mon pere, Patruus.

Le frere du pere grand ou de la mere grand de nos peres et meres grands, du costé de nostre mere, Abauunculus.

Le frere du pere grand de nostre pere grand, Abpatruus.

Freres d'armes, se dit des Rois entr'eux, lesquels en parlant ou escrivant les uns aux autres, s'entre-appellent Freres, voyez Compagnon d'armes. Mais Freres d'armes s'appellent aussi ceux qui ainsi prins alliance d'armes, ores que l'un d'eux ne soit Roy, voyez Frere.

Je l'aime autant comme s'il estoit mon frere, Fratris loco eum diligo, Fratris loco mihi est.

Si tu cognois que je t'ay aimé comme mon frere germain, Si te in germani fratris dilexi loco.

Freres gemeaux, Fratres gemini.

Les freres Celestins, ou Chartreux, Symmystae, Caelestinenses, vel Cartusiani.

Qui a tué son frere, Fratricida.

Frere de laict, qui a esté nourry d'un mesme laict avec un autre, Collactaneus, Au 2. livr. d'Amad. Il a esté long temps nourry avec nous, et si est frere de laict d'Amadis, que Dieu gard.

Jean Nicot's Thresor de la langue française © 1606

frère


FRèRE, s. m. [1re è moy. et long: 2e e muet.] 1°. Celui~, qui est né de même père et de même mère, ou de l'un des deux seulement. Les premiers s'apèlent frères germains, les aûtres s'apèlent frères consanguins, s' ils sont du même père; et utérins, s'ils sont de la même mère. On apèle aussi vulgairement les 1ersfrères de père et de mère, et les aûtres demi-frères. = Frère de lait, l'enfant de la nourrisse et son nourrisson qu'elle a nourri du même lait. = 2°. Tous les hommes sont frères, en ce sens qu'ils ont un 1er père commun. "Nous sommes tous frères en Adam. — Les Chrétiens le sont plus particulièrement. "Ils sont tous frères en J. C. "Les paûvres sont nos frères, et comme hommes et comme chrétiens. = Tous les grands Prédicateurs, les Bourdalouë, les Massillon, les Neuville, etc. ont toujours dit, Mes frères, Mes très-chers Frères, en adressant la parole à leurs Auditeurs. Plusieurs rougissent aujourd'hui de cette expression, et y substitûent celle de Messieurs. Il est vrai que leurs sermons ne sont pas des sermons, mais des Discours académiques. = 3°. Frère, est un nom que les Religieux prènent dans les actes publics. On disait aûtrefois plus souvent qu'aujourd'hui, les Frères Mineurs, les Frères Prêcheurs. On dit aujourd' hui les Cordeliers, les Dominicains. On dit encôre les frères de la charité, les frères des écoles chrétienes, parce qu'ils ne sont pas Prêtres. = Dans les Couvens on dit frère lai, frère Convers, de celui qui n'a pas été reçu pour être prêtre, et qui n'est pas dans la cléricature. On dit plus comunément frère tout court et sans addition. "Le frère quêteur, le frère cuisinier. = 4°. Faux-frère, celui qui trahit une société où il a été admis. — En style proverbial, bon frère, bon compagnon, homme sans souci et qui n'aime qu'à faire bonne chère et à se divertir.

Jean-François Féraud's Dictionaire critique de la langue française © 1787-1788
Traductions

frère

Bruder, Atzebrother, friarbroer, broeder, compagnon, gezelאח (ז), אחbroerلأَخ, أَخgermàbratrbror, broderαδελφός, μοναχός, σταυραδερφός, αδερφόςfratohermanoبيرادارveliभाइfivéradikbróðirfratello, fraticello兄, 兄さん, 弟, 兄弟brorbratirmãofrateбрат, младший брат, старший братbror, broderkaka, ndugubirader, erkek kardeş兄弟, , 哥哥, , 弟弟brat오빠พี่ชายหรือน้องชายem traiбрат兄弟 (fʀɛʀ)
nom masculin
garçon, homme qui a les mêmes parents que qqnd'autre des frères jumeaux C'est mon frère.
Kernerman English Multilingual Dictionary © 2006-2013 K Dictionaries Ltd.

frère

[fʀɛʀ]
nmbrother
adj
partis frères → sister parties
pays frères → sister countries
Collins English/French Electronic Resource. © HarperCollins Publishers 2005