fille

fille

n.f. [ lat. filia ]
1. Personne du sexe féminin considérée par rapport à son père ou à sa mère (par opp. à fils) : Leur fille cadette va à l'école.
2. Enfant du sexe féminin (par opp. à garçon) : Ils ont une fille et un garçon. C'est encore une petite fille fillette
3. Jeune femme, femme : Ce n'est pas une fille pour toi.
4. Femme non mariée (vieilli, sauf dans l'expression vieille fille) : Elle est restée fille célibataire
5. Vx Servante : Une fille de ferme.
6. Péjor. Prostituée.
Fille de salle,
femme salariée chargée des travaux de ménage et de nettoyage dans un hôpital ou une clinique.
Fille mère,
Vx, péjor. mère célibataire.
Jeune fille,
fille qui a atteint l'âge de la puberté ; femme jeune non mariée.
Jouer la fille de l'air,
Fam. partir sans prévenir.
Maxipoche 2014 © Larousse 2013

FILLE

(fi-ll', ll mouillées, et non fi-ye) s. f.
Personne du sexe féminin, par rapport à son père et à sa mère, ou à l'un des deux seulement. Fille légitime. Fille naturelle.
Le devoir d'une fille est dans l'obéissance [CORN., Hor. I, 4]
Jetez sur votre fille un regard paternel [ID., Poly. V, 3]
Souffrez que votre fille embrasse vos genoux [ID., ib. III, 3]
Un noble orgueil m'apprend qu'étant fille de roi, Tout autre qu'un monarque est indigne de moi [ID., Cid, I, 4]
.... Je lui veux faire aujourd'hui connaître Que ma fille est ma fille, et que j'en suis le maître Pour lui prendre un mari qui soit selon mes vœux [MOL., F. sav. II, 9]
Fille d'Agamemnon, c'est moi qui la première, Seigneur, vous appelai de ce doux nom de père [RAC., Iph. IV, 4]
Une fille est au mieux sous l'aile de sa mère [C. DELAV., Éc. des vieill. II, 7]
Fille adoptive, fille que l'on a adoptée, ou fille à laquelle on tient lieu des parents qu'elle a perdus. Belle-fille, voy. BELLE-FILLE. Petite-fille, voy. PETIT. Fille en Jésus-Christ, se dit d'une religieuse par rapport à la supérieure ou à la fondatrice de l'ordre.
Thérèse dont vous vous faites gloire d'être les filles en Jésus-Christ [BOURDAL., Exhort. sur Ste Thér. t. I, p. 320]
Fille en Jésus-Christ, titre donné par le pape à la reine de France, en parlant d'elle. Fig. La foi, fille du ciel ; la superstition, fille de l'ignorance.
Son admiration est fille de l'ignorance [SÉV., 536]
Poétiquement. Les filles de Mémoire, les Muses.
Généreux favoris des filles de Mémoire, Deux sentiers différents devant vous vont s'ouvrir : L'un conduit au bonheur, l'autre mène à la gloire ; Mortels, il faut choisir [LAMART., Médit. I, 14]
Les filles d'enfer, les Furies.
Filles de l'Achéron, pestes, larves, furies.... [CORN., Médit. I, 4]
Eh bien, filles d'enfer, vos mains sont-elles prêtes ? [RAC., Andr. V, 5]
Dans le style élevé, celle qui est issue, originaire de. La fille des Césars.
Les filles de l'Égypte à Suse comparurent [RAC., Esth. I, 1]
Cependant mon amour pour notre nation A rempli ce palais de filles de Sion, Jeunes et tendres fleurs par le sort agitées, Sous un ciel étranger comme moi transplantées [ID., ib.]
Quoi ! fille de David, vous parlez à ce traître ! [ID., Athal. III, 5]
Des filles de Scythie une troupe empressée [VOLT., Scythes, III, 1]
Filles de France, les filles du roi et de la reine de France.
Un ambitieux croit acquérir des droits en obtenant des grâces, et le duc de Bourbon fut plus sensible au refus qu'on lui fit, qu'il ne l'avait été à l'honneur d'épouser une fille de France [DUCLOS, Hist. Louis XI, Œuv. t. II, p. 224, dans POUGENS]
Fille d'ève, voy. ÈVE. Fig. Une fille de l'Église, une femme catholique.
Une vraie fille de l'Église, non contente d'en embrasser la sainte doctrine, en aime les observances, où elle fait consister la principale partie des pratiques extérieures de la piété [BOSSUET, Marie-Thér.]
Dans le langage biblique. Filles de Bélial, les femmes idolâtres, et aussi les femmes sans pudeur.
Ne croyez pas que votre servante soit comme l'une des filles de Bélial [SACI, Bible, Rois, I, I, 16]
Tout enfant du sexe féminin. Le ciel a comblé mes vœux en me donnant une fille.
Après de si belles espérances, la signora met au monde une fille [SÉV., 5]
Les causes qui concourent à la plus nombreuse production des filles sont bien difficiles à deviner [BUFF., Probab. de la vie, Œuvres, t. x, p. 536, dans POUGENS.]
Les filles apprennent à sentir plus aisément que les hommes n'apprennent à penser [VOLT., Ingénu, ch. 17]
Quand des filles naissent chez vous Pour le plaisir de ce monde, Dites-moi, messieurs les époux, Pourquoi chacun de vous gronde [BÉRANG., les Filles.]
On dit souvent petite fille, quand on parle d'une fille née depuis peu. Elle vient d'accoucher d'une petite fille. Grande fille, fille qui a passé l'enfance.
Rennes est de toutes les villes Celle où le dieu d'amour est le plus triomphant ; Toutes dès quatorze ans y font les grandes filles, Et vous seule après seize y vivez en enfant, [MONTREUIL, Remontrance à une jeune demoiselle.]
Petite fille, se dit par opposition à grande fille.
Parlons un peu de Pauline, cette petite grande fille, toute aimable, toute jolie [SÉV., 524]
J'en perdis mon étourderie, ma dissipation ordinaire et cet esprit de petite fille que j'avais encore [MARIVAUX, Marianne, 9e part.]
Grande fille, se dit aussi, par euphémisme, d'une jeune fille qui a pour la première fois ses règles. Est-elle déjà grande fille ?
Il se dit par opposition à femme mariée. Elle veut rester fille.
Chaque moment d'attente ôte de notre prix, Et fille qui vieillit tombe dans le mépris ; C'est un nom glorieux qui se garde avec honte [CORN., Menteur, II, 2]
Fille se coiffe volontiers D'amoureux à longue crinière [LA FONT., Fabl. IV, 1]
Ascagne, je suis fille à secret, Dieu merci [MOL., Dép. am. II, 1]
La garde de deux filles est un peu trop pesante pour un homme de mon âge [ID., les Préc. 5]
Et, pour vous en punir, vous mourrez vieille fille [TH. CORN., D. Bertr. de Cigarral, V, 11]
Crois-tu que, d'une fille humble, honnête, charmante, L'hymen n'ait jamais fait de femme extravagante ? [BOILEAU, Sat. X]
Il n'a point détourné ses regards d'une fille, Seul reste du débris d'une illustre famille [RAC., Brit. II, 3]
Que l'esprit d'une fille est changeant et bizarre ! [REGNARD, le Joueur, II, 11]
Ce n'est point par douceur qu'on rend sages les filles ; Je veux du haut en bas faire attacher des grilles, Et que de bons barreaux, larges comme la main, Puissent servir d'obstacle à tout effort humain [ID., Fol. am. I, 2]
Il y a trop longtemps que je suis fille, et il me faut un mari pour m'ôter ce titre ennuyeux [DESTOUCHES, le Tambour nocturne, III, 1]
Vous connaissez les différents états ; dites-moi, en est-il un plus triste et moins considéré que celui d'une fille âgée ? [DIDER., Père de famille, II, 2]
Hélas ! que j'en ai vu mourir de jeunes filles ! C'est le destin ; il faut une proie au trépas [V. HUGO, Orient. 23]
Être fille à, être capable de.
Oh ! je ne suis pas fille à t'en faire un mystère [DESTOUCHES, Irrésolu, II, 4]
Je suis fille à tomber malade de vapeurs, si vous ne me vendez ce charmant taureau blanc [VOLT., Taureau blanc, 2]
La fille, terme très familier qui se dit en parlant à une fille dont on ne sait pas le nom.
Passez votre chemin, la fille, et m'en croyez [LA FONT., Fabl. III, 1]
Nom qu'on donne à certaines religieuses. Les filles du Calvaire.
Savez-vous que les filles de Port-Royal sont en liberté ? [MAINTENON, Lett. à Mme de Caylus, 18 nov. 1716]
Filles bleues ou annonciades célestes, religieuses de l'ordre de Saint-Augustin.
Nous aurons une belle cour, un beau jardin, un beau quartier, et de bonnes petites filles bleues qui sont fort commodes [SÉV., 365]
Filles-Dieu, sœurs hospitalières. Filles de la Charité ou sœurs grises, ainsi dites à cause de leur habit de serge grise ; elles ont pour office le service des pauvres et des malades. La première confrérie des filles de la Charité fut instituée à Châtillon en Bresse, en 1677, par saint Vincent de Paul.
Fig. Il se dit des églises, abbayes et prieurés qui sont de la fondation et de la dépendance d'une autre église et abbaye. L'abbaye de Trois-Fontaines est fille de Clairvaux. Il se dit pareillement des corps adoptés par un autre. L'Académie de Soissons se disait fille de l'Académie française.
Celle qu'on regarde, qu'on aime ou qu'on traite comme sa fille. Elle est une fille pour moi. Ma fille, terme d'affection, en s'adressant à une jeune fille ou à une femme. Ma fille, lui dit le bon vieillard, écoutez-moi.
Venez, venez, mes filles, Compagnes autrefois de ma captivité, De l'antique Jacob jeune postérité [RAC., Esth. I, 1]
Anciennement. La Fille aînée des rois de France, l'université de Paris. On met en cette locution une majuscule à Fille.
Fille d'honneur, fille de qualité attachée au service d'une princesse.
Après qu'elle eut fait part de quelques pierreries à ses filles d'honneur qu'elle a le plus chéries [TRISTAN, Mariane, V, 2]
Toutes filles d'honneur comme il plaisait à Dieu [HAMILT., Gramm. 9]
À la cour, où le plus habile N'a pas toujours un grand bonheur, La charge la plus difficile Est celle de fille d'honneur [RICHELET, Dict.]
Le roi [Louis XIV], instruit par sa propre expérience et corrigé par les années, n'oublia rien de ce qui pouvait mettre les filles d'honneur de Mme la Dauphine sur un bon pied [Mme DE CAYLUS, Souvenirs, p. 142, dans POUGENS]
Ce fut elle [Anne de Bretagne] qui établit les filles d'honneur, dont la jeunesse et les grâces firent l'ornement de la cour [GENLIS, Jeanne de France, 2e part. t. II, p. 177, dans POUGENS.]
On nommait aussi les filles d'honneur de la reine, filles de la reine.
Qui était plus affreuse encore que les filles de la reine [HAMILT., Gramm. 6]
On dit dans un sens analogue fille de la suite.
Je vous charge, Narsès, du soin de sa conduite Avec deux seulement des filles de sa suite [ROTR., Bélis. III, 6]
Par extension. Fille d'honneur, jeune fille qui assiste et accompagne la mariée pendant la journée des épousailles.
Fille de boutique, fille employée à la vente dans une boutique. Fille de chambre, se disait autrefois de la fille ou femme servant à la chambre auprès d'une dame. On dit aujourd'hui femme de chambre.
Rosine, la fille de chambre, vient de m'informer de tout [BRUEYS, Grondeur, I, 12]
Fille de service, fille d'auberge, fille employée aux différents services d'une maison, d'une auberge.
De fille de guinguette à garçon de cabaret il n'y a que la main [DANCOURT, Impr. de Surêne, sc. 11]
Absolument. La fille, la servante. Donner quelque chose à la fille, en payant la dépense.
10° Fille d'opéra, chanteuse ou danseuse à l'opéra.
J'aimerais mieux avoir affaire à des filles de chœur d'opéra qu'à des philosophes ; elles entendraient mieux raison [VOLT., Lett. d'Argental, 14 juill. 1760]
On ne songe à eux [les paysans] que quand la peste les dévaste ; mais, pourvu qu'il y ait de jolies filles d'opéra à Paris, tout va bien [ID., Lett. Bourgelat, 18 mars 1775]
11° Fille de joie, fille publique, ou, simplement, fille, femme prostituée. Aller chez les filles. Fréquenter les filles.
Cinq ou six jeunes seigneurs, après avoir parlé chevaux, chiens, chasse ou filles [MARIVAUX, Paysan parvenu, 6e part.]
Cette ville de Paris qui n'est bonne que pour messieurs du parlement, les filles de joie et l'Opéra-Comique [VOLT., Lett. Mme de Fontaine, 19 avr. 1760]
Taisez-vous, Vous sentez le vin et la fille [BÉRANG., Troisième mari.]
Dans le langage administratif. Filles soumises, femmes publiques qui sont inscrites à la police et soumises à une visite médicale. Les filles repenties, voy. REPENTI. Une fille des rues, une coureuse.
12° Fig. Fille se dit de ce qui est produit par. La misère est fille du vice.

PROVERBE

    C'est la fille au vilain ; qui en donnera le plus, l'aura, se dit d'une chose qui est mise à l'enchère.

HISTORIQUE

  • XIe s.
    Granz est li dols [deuil] ki sor mei est vertiz ; Nen est merveile, n'ai mais filie ne filz [, St Alexis, XCIII]
    Si le pere truvet sa file en avulterie en sa maisoun [, Lois de Guill. 37]
  • XIIIe s.
    Sire, je en sai une, fille au roi de Hongrie [, Berte, III]
  • XVe s.
    Et voulentiers tient, par saint Pierre, Le chemin fille de sa mere [EUST. DESCH., Poésies mss. p. 511, dans LACURNE]
    Autant se prise beau varlet que belle fille [LEROUX DE LINCY, Prov. t. I, p. 232]
    Fille de vilain se fait toujours prier [ID., ib. p. 233]
    Fille qui trotte et geline [poule] qui vole, de legier sont adirées [ID., ib.]
  • XVIe s.
    Hymeneus, qui faict la fille femme [MAROT, II, 289]
    Au train de la mere, la fille [LEROUX DE LINCY, Prov. t. I, p. 232]
    Belle fille et mechante robe trouve toujours qui les accroche [ID., ib.]
    Fille à se parer, jeune homme à jouer et banqueter, et vieillard à boire despendent leur avoir [ID., ib.]
    Fille fenestriere ou trottiere rarement bonne menagere [ID., ib.]
    Fille oisive à mal pensive ; fille trop en rue tost perdue [ID., ib.]
    Fille qui trop se mire peu file [ID., ib.]
    Fille telle comme elle est élevée ; et estoupe comme elle est filée [ID., ib.]
    Qui a des filles est toujours berger [ID., ib.]
    Un homme riche n'est jamais vieil pour une fille [ID., ib.]
    Ni les estoupes proches aux tisons, ni moins les filles près des barons [hommes] [ID., ib. t. II, p. 359]
    Faire de sa fille deux gendres [tirer double profit d'une même chose] [OUDIN, Curios. fr.]

ÉTYMOLOGIE

  • Wallon, fèie ; provenç. filha, filla ; espagn. hija ; portug. filha ; ital. figlia ; du lat. filia.
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877

fille

FILLE. (Dans ce mot et les deux suivants, ill se prononce iye.) n. f. Tout être humain du sexe féminin depuis sa naissance jusqu'à son mariage. Garçons et filles. Jeune fille. Jolie fille. Il n'a eu que des filles. Une fille de dix- huit ans. Les filles du village.

Fille mère, Qui a eu un enfant hors mariage.

Par rapport à la filiation, il signifie Personne du sexe féminin considérée par rapport à son père et à sa mère où à l'un des deux seulement. Fille légitime. Fille légitimée. Fille naturelle. Fille aînée. Fille cadette. Fille unique. Fille adoptive. La mère et la fille. C'est la fille d'un tel. C'est votre fille. Marier sa fille. Fig., La misère est souvent fille de la paresse.

Petite-fille, La fille du fils ou de la fille, par rapport à l'aïeul ou à l'aïeule.

Arrière-petite fille, La fille du petit fils ou de la petite-fille, par rapport au bisaïeul ou à la bisaïeule.

Belle-fille. Voyez ce mot à son ordre alphabétique.

Il se dit quelquefois de Celle qu'on regarde ou qu'on aime comme sa fille. Elle a trouvé dans sa nièce une fille tendre et soumise.

Ma fille, Terme d'affection, de tendresse, dont les personnes d'un certain âge ou d'un caractère vénérable se servent quelquefois envers une personne du sexe féminin qui n'est point leur fille. Ma fille, écoutez-moi.

La fille aînée des rois de France, Titre que prenait l'Université de Paris.

La fille aînée de l'Église, Titre donné à la France par le Souverain Pontife.

En termes de poésie et dans le style élevé, se prend pour Descendante, issue de telle ou telle race, native de tel ou tel pays. La fille des Césars.

Il se dit, particulièrement, par opposition à Femme mariée. Elle est encore fille, elle n'est pas mariée. Fille à marier. Vieille fille. Mourir fille.

Filles d'honneur, Filles de qualité qui sont auprès des reines, des grandes princesses. Les filles d'honneur de la reine, ou, simplement, Les filles de la reine.

Fille de ferme, Servante occupée à la ferme.

Fille de boutique, Celle qui est employée dans une boutique, soit pour vendre, soit pour travailler. On dit plutôt aujourd'hui Demoiselle de magasin.

Fille de service, Fille ou femme employée à différents services dans une maison.

Fille de joie, fille publique, ou simplement Fille, Noms que l'on donne aux prostituées. C'est un homme qui court les filles.

Les filles repenties, ou simplement Les Repenties, se dit de Certaines maisons religieuses où les filles qui ont vécu dans le désordre se retirent ou sont enfermées pour faire pénitence.

FILLE est aussi le Nom que l'on donne aux religieuses de certaines communautés. Les filles de saint Vincent de Paul. Les filles du Carmel, de la Charité.

Il s'est dit, au figuré, des Églises, abbayes et prieurés qui étaient de la fondation et de la dépendance d'une autre église. Ces abbayes sont filles de Cîteaux. C'est une fille, une des filles de Cluny.

Dictionnaire de L'Académie française 8th Edition © 1932-5

fille

Fille, Nata, Filia.

Fille preste à marier, Viripotens, Nubilis.

Fille de joye, est appelée celle qui est putain prostituée, parce que ceux qui vont à elle, y conversent par delice, Meretrix, Prostibulum. On l'appelle aussi fille perduë, à cause du chemin de perdition où elle est.

Une fille qui n'est point corrompuë, Filia integra, Virgo.

Fille qui est ja fort aagée et passée, Exoleta virgo.

La fille de ma femme ou de mon mari, Priuigna.

La fille de ma niepce, Proneptis.

Bailler sa fille en mariage, Filiam alicui in matrimonium dare, Filiam nuptum dare.

Prier une fille de son deshonneur, Attentare pudicitiam puellae.

Filles Penitentes, ou Repenties, sont celles qui laissants la vie lubrique se pendent au monastere de la religion dressée pour telles Penitentes. Nic. Giles en la vie de Charles viii. Frere Jan Tisserant, Mineur Observantin, à sa predication convertit la plus grand'partie des filles perduës de Paris, qui vivoient en Lubricité, et jusques au nombre de deux cens ou environ, des plus jeunes et belles, dont a esté dressée une religion en laditte ville de Paris, appelée la religion des filles repenties. et depuis y en ay veu plus de trois cens. Cette compagnie dont le monastere estoit fondé en la ruë d'Orleans, a depuis quelque temps esté translatée en la ruë S. Denys en l'abbaye S. Magloire.

Jean Nicot's Thresor de la langue française © 1606

fille


FILLE, s. f. FILLETTE, s. fém. [Fi-glie, gliè-te: mouillez les ll: 2e e muet au 1er, è moy. au 2d.] 2°. Persone du sexe féminin, par raport au père et à la mère. "Voilà votre fille, c'est ma fille. = 2°. Absolument, persone du sexe féminin: "Elle est acouchée d'une fille. = 3°. Qui n'est pas mariée: "Elle est encore fille; et non pas, c'est une fille, ce n'est pas une femme. Voy. la Rem. qui suit.
   Rem. FILLE, employé tout seul et sans addition, se prend ordinairement en mauvaise part, pour une fille de joie, une fille débauchée. "C'est une fille: on la prendroit pour une fille. Il se ruine avec des filles. On doit donc prendre garde comment on emploie ce mot. — Autrefois on ne disait pas, en ce sens, fille, tout court, on disait fille de joie; et cette locution, une fille, avait un sens honête. Boileau dit de Mlle. Scudery. "Ne voulant pas doner ce chagrin à une fille qui, etc Aujourd'hui la politesse comme la décence, demanderait qu'on dît, à une Demoiselle qui, etc. — Avec une épithète, le mot de fille est poli et décent. "Cette illustre~ fille; une fille vertueûse.
   2°. Ma chère fille est du style simple, et me parait une expression trop familière pour un Poème. "Ma chère Fille, dit Jupiter à Vénus, quelle est votre peine? Télém.
   3°. On apèle poétiquement les Muses, Les Filles de Mémoire. * Autrefois on employait plus souvent les mots de fils et de fille, dans un sens métaphorique. On est plus réservé aujourd'hui; et l'on ne dirait pas comme Mascaron, que l'ombre est la Fille du Soleil et de la lumière. — On dit encôre que "l'Ambition est la Fille de l'Orgueil, etc.
   FILLETTE (st. famil.) Petite fille. "Jeune fillette.

Jean-François Féraud's Dictionaire critique de la langue française © 1787-1788
Synonymes et Contraires

fille

nom féminin fille
1.  Personne jeune du sexe féminin.
demoiselle, nymphette -familier: donzelle, minette, sauterelle -populaire: môme, nana, pisseuse.
2.  Enfant du sexe féminin.
-familier: gamine, gosse, héritière.
Le Grand Dictionnaire des Synonymes et Contraires © Larousse 2004
Traductions

fille

Mädchen, Tochter, Dirne, Huredaughter, girl, hooker, lass, whore, prostitute, wench, harlot, hustler, trollopdochter, meisje, hoer, lichtekooi, meid, prostituée, publiekevrouw, snol, termeierבת (נ), בַּת, ׳לרה, בתdogter, hoer, meisieإبنة, بنت, اِبْنَة, بِنْتдъщтеряκόρη, κορίτσιamovendistino, filino, knabinochica, hija, muchacha, niñaبچه, دخترtytär, tyttöबेटी, लड़कीlánydóttir, stelpafiglia, ragazza, femmina娘, 乙女, 少女딸, 매춘부, 여자, 소녀jente, datter, pikecórka, dziewczynafilha, meninafată, ficcăдочь, девочка, дочка, уличная девка, шлюхаdievča, slúžkadievčadotter, flickaдівчинка, донька, дочка女儿, 女孩, 妓女dcera, dívkadatter, pigedjevojčica, kćiเด็กผู้หญิง, ลูกสาวkız, kız evlatcon gái (fij)
nom féminin
1. jeune personne de sexe féminin les filles et les garçons une petite fille
2. enfant de sexe féminin Ils sont venus avec leur fille.
3. femme qui ne s'est jamais mariée
Kernerman English Multilingual Dictionary © 2006-2013 K Dictionaries Ltd.

fille

[fij] nf
girl
C'est une école de filles → It's a girls' school.
vieille fille → old maid, spinster
fille de joie → prostitute
fille de salle → waitress
(enfant de sexe féminin)daughter
C'est leur fille aînée → She's their oldest daughter.
Collins English/French Electronic Resource. © HarperCollins Publishers 2005
Collins Multilingual Translator © HarperCollins Publishers 2009