fille
fille
n.f. [ lat. filia ]FILLE
(fi-ll', ll mouillées, et non fi-ye) s. f.PROVERBE
- C'est la fille au vilain ; qui en donnera le plus, l'aura, se dit d'une chose qui est mise à l'enchère.
HISTORIQUE
- XIe s. Granz est li dols [deuil] ki sor mei est vertiz ; Nen est merveile, n'ai mais filie ne filz [, St Alexis, XCIII]Si le pere truvet sa file en avulterie en sa maisoun [, Lois de Guill. 37]
- XIIIe s. Sire, je en sai une, fille au roi de Hongrie [, Berte, III]
- XVe s. Et voulentiers tient, par saint Pierre, Le chemin fille de sa mere [EUST. DESCH., Poésies mss. p. 511, dans LACURNE]Autant se prise beau varlet que belle fille [LEROUX DE LINCY, Prov. t. I, p. 232]Fille de vilain se fait toujours prier [ID., ib. p. 233]Fille qui trotte et geline [poule] qui vole, de legier sont adirées [ID., ib.]
- XVIe s. Hymeneus, qui faict la fille femme [MAROT, II, 289]Au train de la mere, la fille [LEROUX DE LINCY, Prov. t. I, p. 232]Belle fille et mechante robe trouve toujours qui les accroche [ID., ib.]Fille à se parer, jeune homme à jouer et banqueter, et vieillard à boire despendent leur avoir [ID., ib.]Fille fenestriere ou trottiere rarement bonne menagere [ID., ib.]Fille oisive à mal pensive ; fille trop en rue tost perdue [ID., ib.]Fille qui trop se mire peu file [ID., ib.]Fille telle comme elle est élevée ; et estoupe comme elle est filée [ID., ib.]Qui a des filles est toujours berger [ID., ib.]Un homme riche n'est jamais vieil pour une fille [ID., ib.]Ni les estoupes proches aux tisons, ni moins les filles près des barons [hommes] [ID., ib. t. II, p. 359]Faire de sa fille deux gendres [tirer double profit d'une même chose] [OUDIN, Curios. fr.]
ÉTYMOLOGIE
- Wallon, fèie ; provenç. filha, filla ; espagn. hija ; portug. filha ; ital. figlia ; du lat. filia.
fille
Fille mère, Qui a eu un enfant hors mariage.
Par rapport à la filiation, il signifie Personne du sexe féminin considérée par rapport à son père et à sa mère où à l'un des deux seulement. Fille légitime. Fille légitimée. Fille naturelle. Fille aînée. Fille cadette. Fille unique. Fille adoptive. La mère et la fille. C'est la fille d'un tel. C'est votre fille. Marier sa fille. Fig., La misère est souvent fille de la paresse.
Petite-fille, La fille du fils ou de la fille, par rapport à l'aïeul ou à l'aïeule.
Arrière-petite fille, La fille du petit fils ou de la petite-fille, par rapport au bisaïeul ou à la bisaïeule.
Belle-fille. Voyez ce mot à son ordre alphabétique.
Il se dit quelquefois de Celle qu'on regarde ou qu'on aime comme sa fille. Elle a trouvé dans sa nièce une fille tendre et soumise.
Ma fille, Terme d'affection, de tendresse, dont les personnes d'un certain âge ou d'un caractère vénérable se servent quelquefois envers une personne du sexe féminin qui n'est point leur fille. Ma fille, écoutez-moi.
La fille aînée des rois de France, Titre que prenait l'Université de Paris.
La fille aînée de l'Église, Titre donné à la France par le Souverain Pontife.
En termes de poésie et dans le style élevé, se prend pour Descendante, issue de telle ou telle race, native de tel ou tel pays. La fille des Césars.
Il se dit, particulièrement, par opposition à Femme mariée. Elle est encore fille, elle n'est pas mariée. Fille à marier. Vieille fille. Mourir fille.
Filles d'honneur, Filles de qualité qui sont auprès des reines, des grandes princesses. Les filles d'honneur de la reine, ou, simplement, Les filles de la reine.
Fille de ferme, Servante occupée à la ferme.
Fille de boutique, Celle qui est employée dans une boutique, soit pour vendre, soit pour travailler. On dit plutôt aujourd'hui Demoiselle de magasin.
Fille de service, Fille ou femme employée à différents services dans une maison.
Fille de joie, fille publique, ou simplement Fille, Noms que l'on donne aux prostituées. C'est un homme qui court les filles.
Les filles repenties, ou simplement Les Repenties, se dit de Certaines maisons religieuses où les filles qui ont vécu dans le désordre se retirent ou sont enfermées pour faire pénitence.
FILLE est aussi le Nom que l'on donne aux religieuses de certaines communautés. Les filles de saint Vincent de Paul. Les filles du Carmel, de la Charité.
Il s'est dit, au figuré, des Églises, abbayes et prieurés qui étaient de la fondation et de la dépendance d'une autre église. Ces abbayes sont filles de Cîteaux. C'est une fille, une des filles de Cluny.
fille
Fille, Nata, Filia.
Fille preste à marier, Viripotens, Nubilis.
Fille de joye, est appelée celle qui est putain prostituée, parce que ceux qui vont à elle, y conversent par delice, Meretrix, Prostibulum. On l'appelle aussi fille perduë, à cause du chemin de perdition où elle est.
Une fille qui n'est point corrompuë, Filia integra, Virgo.
Fille qui est ja fort aagée et passée, Exoleta virgo.
La fille de ma femme ou de mon mari, Priuigna.
La fille de ma niepce, Proneptis.
Bailler sa fille en mariage, Filiam alicui in matrimonium dare, Filiam nuptum dare.
Prier une fille de son deshonneur, Attentare pudicitiam puellae.
Filles Penitentes, ou Repenties, sont celles qui laissants la vie lubrique se pendent au monastere de la religion dressée pour telles Penitentes. Nic. Giles en la vie de Charles viii. Frere Jan Tisserant, Mineur Observantin, à sa predication convertit la plus grand'partie des filles perduës de Paris, qui vivoient en Lubricité, et jusques au nombre de deux cens ou environ, des plus jeunes et belles, dont a esté dressée une religion en laditte ville de Paris, appelée la religion des filles repenties. et depuis y en ay veu plus de trois cens. Cette compagnie dont le monastere estoit fondé en la ruë d'Orleans, a depuis quelque temps esté translatée en la ruë S. Denys en l'abbaye S. Magloire.
fille
FILLE, s. f. FILLETTE, s. fém. [Fi-glie, gliè-te: mouillez les ll: 2e e muet au 1er, è moy. au 2d.] 2°. Persone du sexe féminin, par raport au père et à la mère. "Voilà votre fille, c'est ma fille. = 2°. Absolument, persone du sexe féminin: "Elle est acouchée d'une fille. = 3°. Qui n'est pas mariée: "Elle est encore fille; et non pas, c'est une fille, ce n'est pas une femme. Voy. la Rem. qui suit.
Rem. FILLE, employé tout seul et sans addition, se prend ordinairement en mauvaise part, pour une fille de joie, une fille débauchée. "C'est une fille: on la prendroit pour une fille. Il se ruine avec des filles. On doit donc prendre garde comment on emploie ce mot. — Autrefois on ne disait pas, en ce sens, fille, tout court, on disait fille de joie; et cette locution, une fille, avait un sens honête. Boileau dit de Mlle. Scudery. "Ne voulant pas doner ce chagrin à une fille qui, etc Aujourd'hui la politesse comme la décence, demanderait qu'on dît, à une Demoiselle qui, etc. — Avec une épithète, le mot de fille est poli et décent. "Cette illustre~ fille; une fille vertueûse.
2°. Ma chère fille est du style simple, et me parait une expression trop familière pour un Poème. "Ma chère Fille, dit Jupiter à Vénus, quelle est votre peine? Télém.
3°. On apèle poétiquement les Muses, Les Filles de Mémoire. * Autrefois on employait plus souvent les mots de fils et de fille, dans un sens métaphorique. On est plus réservé aujourd'hui; et l'on ne dirait pas comme Mascaron, que l'ombre est la Fille du Soleil et de la lumière. — On dit encôre que "l'Ambition est la Fille de l'Orgueil, etc.
FILLETTE (st. famil.) Petite fille. "Jeune fillette.
fille
Mädchen, Tochter, Dirne, Huredaughter, girl, hooker, lass, whore, prostitute, wench, harlot, hustler, trollopdochter, meisje, hoer, lichtekooi, meid, prostituée, publiekevrouw, snol, termeierבת (נ), בַּת, ׳לרה, בתdogter, hoer, meisieإبنة, بنت, اِبْنَة, بِنْتдъщтеряκόρη, κορίτσιamovendistino, filino, knabinochica, hija, muchacha, niñaبچه, دخترtytär, tyttöबेटी, लड़कीlánydóttir, stelpafiglia, ragazza, femmina娘, 乙女, 少女딸, 매춘부, 여자, 소녀jente, datter, pikecórka, dziewczynafilha, meninafată, ficcăдочь, девочка, дочка, уличная девка, шлюхаdievča, slúžkadievčadotter, flickaдівчинка, донька, дочка女儿, 女孩, 妓女dcera, dívkadatter, pigedjevojčica, kćiเด็กผู้หญิง, ลูกสาวkız, kız evlatcon gái (fij)nom féminin