concéder
concéder
v.t. [ lat. concedere, accorder ] (à)concéder
(kɔ̃sede)verbe transitif
CONCÉDER
(kon-sé-dé. L'accent aigu se change en accent grave quand la syllabe qui suit est muette : je concède ; excepté au futur et au conditionnel : je concéderai, je concéderais ; anomalie regrettable) v. a.HISTORIQUE
- XVIe s. Et ne conceder point choses deraisonnables et deshonnestes à telz effrontez [AMYOT, De la mauv. honte, 15]On ne leur sçauroit conceder des passe-temps plus reglez que ceulx qui se font en presence d'un chascun et à la veue mesme du magistrat [MONT., I, 199]Voilà pourquoy Aristote mesme leur concede volontiers ceste science [l'astronomie à certains animaux] [ID., II, 196]
ÉTYMOLOGIE
- Le latin concedere, céder, concéder, de cum, et cedere, céder.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
- CONCÉDER. - HIST. Ajoutez : XVe s. À Dieu doncques duquel tout bien procede, Humble à genoux de bon cœur je suplie, Qu'à moy pecheur de sa grace il concede Que mon œuvre soit par lui accomplie [JEAN JORET, le Jardrin salutaire, p. 110]
concéder
Concéder une ligne de chemin de fer, se dit du Gouvernement qui accorde à une compagnie, sous certaines conditions, de construire un chemin de fer et de l'exploiter. On dit dans un sens analogue Concéder une ligne d'autobus.
Figurément, il signifie Céder sur un point, dans une discussion, accorder une chose contestée. Je vous concède ce point. Vous me concéderez bien que.
conceder
Conceder, Concedere.
L'on concede qu'il est vray, Conceditur esso verum.
concéder
CONCÉDER, v. a. [1re lon. 2e et 3e é fer.] Aûtrefois on l'employait indiféremment, dans le sens d'acorder. Bossuet s'en est souvent servi, et on le dit journellement au Palais. = Aujourd'hui on ne l'emploie qu'en parlant des grâces, droits, privilèges, qu'un Souverain acorde à ses sujets. "Le Roi a concédé de grands privilèges à cette Ville. "Il les envoya sur l'heûre même prendre possession des terreins concédés. Charlev. — Terreins concédés, est un terme consacré: on les apèle aussi des concessions.