commune
commune
n.f. [ lat. communia, choses communes ]COMMUNE
(ko-mu-n') s. f.HISTORIQUE
- XIIe s. J'ai le transcrit des lettres (einsi n'eschaperez), Qui vus ad de commune eclesial sevrez [, Th. le mart. 124]
- XIIIe s. Et fist l'endemain semonre devant li la comune de Namur [, Chron. de Rains, 227]Cil qui sont procureur par le commun d'aucune vile en laquele il n'a point de commune [BEAUMANOIR, 80]Et puis convient qu'il voist [aille] manoir hors du lieu de la [la] commune [ID., XXI, 26]Le jour meismes que elle [la reine] fu acouchée, li dit l'en que ceulx de Pise et de Genes s'en vouloient fuir, et les autres communes [JOINV., 252]
- XVIe s. La commune [le commun] de son armée [MONT., I, 4]Laisser le gouvernement ez mains de la commune [du peuple] [ID., I, 113]Le senat ne pouvoit venir à bout de la commune, qui à toute force vouloit tenir le party de Hannibal [AMYOT, Marcel. 14]Il s'amassa d'Auvergne et de Forest grand nombre de noblesse et de communes, qui furent dissipez par les Lionnois [D'AUB., Hist. I, 145]
ÉTYMOLOGIE
- Commun ; bourguig. lai quemeugne, la commune ; provenç. comuna, comunio ; ital. comuna.
commune
Il se dit aussi de la Personne morale représentant les habitants d'une commune. Ces biens ont été achetés par la commune. La commune s'est imposée extraordinairement. Il assigna la commune devant le tribunal de...
On s'en sert aussi quelquefois pour désigner le Corps municipal lui-même. La commune a pris une décision.
Il s'est dit, durant la Révolution française et en 1871, du Gouvernement révolutionnaire de la municipalité de Paris.
Il s'est dit également des Milices bourgeoises et des milices de la campagne. L'arrêt enjoignit aux communes de lui courir sus.
On appelait autrefois ainsi le Corps des bourgeois d'une ville ou des habitants d'un bourg, d'un village qui avaient reçu par une charte le droit de s'administrer eux-mêmes. La commune prit les armes. L'affranchissement des communes. Les privilèges des communes. Assembler les communes. Soulèvement des communes.
commune
COMMUNE, s. f. [Komune, 3e e muet.] Le Corps des Bourgeois d'une Ville, ou des Habitans d'un Bourg ou d'un Village. Acad. Il me semble qu'on ne le dit guère en parlant des Villes. — Gresset l'emploie au figuré.
Après ce bill des Midelis de l'ordre,
Dans la Commune arriva grand désordre.
Ver-vert.
En parlant des anciens usages de la Monarchie, on le dit de l'assemblée municipale. "Pour délibérer sur l'oposition, on ajournoit à comparoître devant la Commune, celui qu'on vouloit renvoyer. Moreau. "Le Magistrat et la Commune (de Genève) voulurent s'en assurer. P. Barre, Hist. d'Allem.
Rem. * Autrefois on le disait pour la République; et St. Évremont l'a employé en ce sens, où il est aujourd'hui vieux et suranné.
COMMUNES, s. f. pl. 1°. Le Peuple des Paroisses de la campagne. "Assembler les Communes. "L'Arrêt enjoignoit aux Communes de lui courir sus. — On apelait aûtrefois les milices Bourgeoises et celles de la campagne, les Communes. = 2°. Communaux. Voyez ce mot. Mener paître les troupeaux dans les communes. = 3°. La chambre des Communes en Angleterre, la seconde des deux Chambres du Parlement d'Angleterre, qui est composée des Députés des Comtés et des Villes du Royaume.
commune
Gemeindecommune, community, town, municipality, common, council, districtgemeente, gemeenschap, communeעירייה (נ)munisipaliteitcomuna, comunitatkomuna, obeckomunumocomunidad, municipiokuntacomunecomunidade, municípiogemenskap, kommunbelediyeκοινότηταкоммуна (kɔmyn)nom féminin