bouffer
bouffer
v.i.se bouffer
v.pr.bouffer
Participe passé: bouffé
Gérondif: bouffant
Indicatif présent |
---|
je bouffe |
tu bouffes |
il/elle bouffe |
nous bouffons |
vous bouffez |
ils/elles bouffent |
BOUFFER
(bou-fé) v. n.REMARQUE
- Le langage populaire confond bouffer avec bâfrer : il bouffe bien ; sans doute à cause de la rondeur des joues, quand la bouche est emplie. Mais ce n'en est pas moins une locution rejetée par le bon usage.
HISTORIQUE
- XIIIe s. Li rois l'entent, boufe et sospire [, Tristan, 1859. dans LACURNE]
- XIVe s. Icelluy Taillefer dist à l'exposant qu'il buffast, et qu'il lui donroit une buffe [DU CANGE, buffare.]
- XVe s. De ceste vie suys bouffez [fâché] [VILLON, Ball.]
- XVIe s. Ilz deschiquetoyent leur peau pour y faire bouffer la gresse, ne plus ne moins qu'on descouppe le haut de chausses pour y faire bouffer le taffetaz [RAB., Pant. V, 16]Point ne t'est bien ceste forme seante ; Jette moy là toute fluste bouffante, Et prens en main les armes, sans enfler Si laidement tes joues à souffler [AMYOT, Comment refréner la colère, 12]La synoque fait paroistre tout le corps comme bouffi et enffé, ce qui a donné occasion à quelques medecins de l'appeller synoque enflante et bouffante [PARÉ, XX, 9][Pallas] Bouffante d'ire et d'une forte voix, Comme un tonnerre appeloit les Gregois [RONS., 596]Un seul Bacchus doit se boufer de haine Contre ton isle.... [ID., 684]Gaioffe, bouffé, se cholere contre soy mesme [MERLIN COCAÏE, t. I, p. 288, dans LACURNE]
ÉTYMOLOGIE
- Provenç. et espagn. bufar, souffler ; ital. buffare, souffler et plaisanter. D'après Diez, et selon toute apparence, il faut le rattacher à une onomatopée exprimant le bruit que fait la bouche en soufflant. Bouffer et pouffer sont deux formes d'un même mot.
bouffer
En termes de Maçonnerie, il se dit du Plâtre qui gonfle et d'un mur qui pousse en dehors ou qui boucle.
Il se dit également du Pain, lorsqu'il enfle dans le four par l'effet de la chaleur.
bouffer
Bouffer, act. acut. Est un verbe duquel le François n'use gueres, que par metaphore. La propre signification est souffler à puissance d'haleine et à jouffles enflées, en laquelle le Languedoc l'usurpe ordinairement, disant: Lou vent bouffe, boufar lou poutaige, quand il est trop chaud, et boufar lous dets, quand on a grand froid aux doigts. La metaphore en est pour la renfleure des joües, quand on bouffe quelque chose. Ainsi dira le François, tu bouffes, c'est à dire, tu te despites. Et, tu bouffes de courroux et de maltalent, Totus stomacho atque ira turges, parce que quand aucun est despité, ou courroucé, il renfle les joües, comme fait celuy qui bouffe et souffle quelque chose, laquelle raison de metaphore est suivie au mot Bouffy, qui signifie eslevé en tumeur et enflé.
bouffer
BOUFFER, ou BOUFER, v. n. Enfler les joûes exprès et par jeu. En ce sens, il n'a guère d'usage. = En style famil., on le dit d'un homme qui marque sa colère par la mine qu'il fait. "Qu'a-t-il pour boufer de la sorte? Il boufe de colère. = Il s'emploie plus ordinairement en parlant des étofes et des ajustemens: Ruban, étofe qui boufe. Voy. BOUFFANT.
bouffer
bouffer
bouffer
זלל (פ'), זָלַלžrátfressen, mampfenpacchiare, pappare (bufe)verbe intransitif