bouffer

bouffer

v.i.
Se gonfler, prendre un certain volume : Son chemisier bouffait légèrement. Faire bouffer ses cheveux.
v.t. Fam.
1. Manger.
2. Consommer : Cet engin bouffe beaucoup d'huile.
3. Occuper tout le temps de qqn ; absorber : Il se laisse bouffer par son travail accaparer
Bouffer du curé, du flic,
Fam. en parler de façon injurieuse ou agressive.

se bouffer

v.pr.
Se bouffer le nez,
Fam. se disputer.
Maxipoche 2014 © Larousse 2013

bouffer


Participe passé: bouffé
Gérondif: bouffant

Indicatif présent
je bouffe
tu bouffes
il/elle bouffe
nous bouffons
vous bouffez
ils/elles bouffent
Passé simple
je bouffai
tu bouffas
il/elle bouffa
nous bouffâmes
vous bouffâtes
ils/elles bouffèrent
Imparfait
je bouffais
tu bouffais
il/elle bouffait
nous bouffions
vous bouffiez
ils/elles bouffaient
Futur
je boufferai
tu boufferas
il/elle bouffera
nous boufferons
vous boufferez
ils/elles boufferont
Conditionnel présent
je boufferais
tu boufferais
il/elle boufferait
nous boufferions
vous boufferiez
ils/elles boufferaient
Subjonctif imparfait
je bouffasse
tu bouffasses
il/elle bouffât
nous bouffassions
vous bouffassiez
ils/elles bouffassent
Subjonctif présent
je bouffe
tu bouffes
il/elle bouffe
nous bouffions
vous bouffiez
ils/elles bouffent
Impératif
bouffe (tu)
bouffons (nous)
bouffez (vous)
Plus-que-parfait
j'avais bouffé
tu avais bouffé
il/elle avait bouffé
nous avions bouffé
vous aviez bouffé
ils/elles avaient bouffé
Futur antérieur
j'aurai bouffé
tu auras bouffé
il/elle aura bouffé
nous aurons bouffé
vous aurez bouffé
ils/elles auront bouffé
Passé composé
j'ai bouffé
tu as bouffé
il/elle a bouffé
nous avons bouffé
vous avez bouffé
ils/elles ont bouffé
Conditionnel passé
j'aurais bouffé
tu aurais bouffé
il/elle aurait bouffé
nous aurions bouffé
vous auriez bouffé
ils/elles auraient bouffé
Passé antérieur
j'eus bouffé
tu eus bouffé
il/elle eut bouffé
nous eûmes bouffé
vous eûtes bouffé
ils/elles eurent bouffé
Subjonctif passé
j'aie bouffé
tu aies bouffé
il/elle ait bouffé
nous ayons bouffé
vous ayez bouffé
ils/elles aient bouffé
Subjonctif plus-que-parfait
j'eusse bouffé
tu eusses bouffé
il/elle eût bouffé
nous eussions bouffé
vous eussiez bouffé
ils/elles eussent bouffé
Collins French Verb Tables © HarperCollins Publishers 2011

BOUFFER

(bou-fé) v. n.
Témoigner par un certain gonflement de la face qu'on est en mauvaise humeur ; être dans une colère qui n'éclate pas. Il bouffe.
Le grand écuyer [après cette sottise] se releva le nez de dessus la table, regarda toute la compagnie, toujours bouffant [SAINT-SIMON, 177, 110]
Se soutenir sans s'affaisser en parlant de certaines étoffes. Ce taffetas bouffe. Par extension.
Il [le duc de Bourgogne] avait des cheveux châtains si crépus et en telle quantité qu'ils bouffaient à l'excès [SAINT-SIMON, 322, 211]
Se gonfler, en parlant de la pâte qui ressent dans le four l'effet de la chaleur. Le pain avait déjà bouffé. Terme de maçonnerie. Le plâtre bouffe, il gonfle. Un mur bouffe, il pousse en dehors. Terme de jardinage. Un fruit bouffe, quand il grossit plus d'un côté que de l'autre.
V. a.Terme de boucherie. Souffler une bête tuée pour en rendre la chair plus belle.

REMARQUE

  • Le langage populaire confond bouffer avec bâfrer : il bouffe bien ; sans doute à cause de la rondeur des joues, quand la bouche est emplie. Mais ce n'en est pas moins une locution rejetée par le bon usage.

HISTORIQUE

  • XIIIe s.
    Li rois l'entent, boufe et sospire [, Tristan, 1859. dans LACURNE]
  • XIVe s.
    Icelluy Taillefer dist à l'exposant qu'il buffast, et qu'il lui donroit une buffe [DU CANGE, buffare.]
  • XVe s.
    De ceste vie suys bouffez [fâché] [VILLON, Ball.]
  • XVIe s.
    Ilz deschiquetoyent leur peau pour y faire bouffer la gresse, ne plus ne moins qu'on descouppe le haut de chausses pour y faire bouffer le taffetaz [RAB., Pant. V, 16]
    Point ne t'est bien ceste forme seante ; Jette moy là toute fluste bouffante, Et prens en main les armes, sans enfler Si laidement tes joues à souffler [AMYOT, Comment refréner la colère, 12]
    La synoque fait paroistre tout le corps comme bouffi et enffé, ce qui a donné occasion à quelques medecins de l'appeller synoque enflante et bouffante [PARÉ, XX, 9]
    [Pallas] Bouffante d'ire et d'une forte voix, Comme un tonnerre appeloit les Gregois [RONS., 596]
    Un seul Bacchus doit se boufer de haine Contre ton isle.... [ID., 684]
    Gaioffe, bouffé, se cholere contre soy mesme [MERLIN COCAÏE, t. I, p. 288, dans LACURNE]

ÉTYMOLOGIE

  • Provenç. et espagn. bufar, souffler ; ital. buffare, souffler et plaisanter. D'après Diez, et selon toute apparence, il faut le rattacher à une onomatopée exprimant le bruit que fait la bouche en soufflant. Bouffer et pouffer sont deux formes d'un même mot.
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877

bouffer

BOUFFER. v. intr. Se soutenir de soi-même et se courber en rond au lieu de s'aplatir, en parlant de certaines étoffes. Une jupe qui bouffe. Du ruban qui bouffe.

En termes de Maçonnerie, il se dit du Plâtre qui gonfle et d'un mur qui pousse en dehors ou qui boucle.

Il se dit également du Pain, lorsqu'il enfle dans le four par l'effet de la chaleur.

Dictionnaire de L'Académie française 8th Edition © 1932-5

bouffer

Bouffer, act. acut. Est un verbe duquel le François n'use gueres, que par metaphore. La propre signification est souffler à puissance d'haleine et à jouffles enflées, en laquelle le Languedoc l'usurpe ordinairement, disant: Lou vent bouffe, boufar lou poutaige, quand il est trop chaud, et boufar lous dets, quand on a grand froid aux doigts. La metaphore en est pour la renfleure des joües, quand on bouffe quelque chose. Ainsi dira le François, tu bouffes, c'est à dire, tu te despites. Et, tu bouffes de courroux et de maltalent, Totus stomacho atque ira turges, parce que quand aucun est despité, ou courroucé, il renfle les joües, comme fait celuy qui bouffe et souffle quelque chose, laquelle raison de metaphore est suivie au mot Bouffy, qui signifie eslevé en tumeur et enflé.

Jean Nicot's Thresor de la langue française © 1606

bouffer


BOUFFER, ou BOUFER, v. n. Enfler les joûes exprès et par jeu. En ce sens, il n'a guère d'usage. = En style famil., on le dit d'un homme qui marque sa colère par la mine qu'il fait. "Qu'a-t-il pour boufer de la sorte? Il boufe de colère. = Il s'emploie plus ordinairement en parlant des étofes et des ajustemens: Ruban, étofe qui boufe. Voy. BOUFFANT.

Jean-François Féraud's Dictionaire critique de la langue française © 1787-1788
Synonymes et Contraires

bouffer

verbe intransitif bouffer
Prendre du volume.

bouffer

verbe transitif bouffer
Populaire. Avaler de la nourriture.
Le Grand Dictionnaire des Synonymes et Contraires © Larousse 2004
Traductions

bouffer

זלל (פ'), זָלַלžrátfressen, mampfenpacchiare, pappare (bufe)
verbe intransitif
1. être gonflé une jupe qui bouffe
2. manger Il ne fait que bouffer !
Kernerman English Multilingual Dictionary © 2006-2013 K Dictionaries Ltd.

bouffer

[bufe]
vi
→ to eat
(COUTURE) → to puff out
vt → to eat
Collins English/French Electronic Resource. © HarperCollins Publishers 2005