[Step by step] **Les Chevalier au fil du temps** màj 05/07/24 - G6 Chap13

par Nathalie986
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Re: Step by step - Les Chevalier au fil du temps

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G3/ Chapitre12 - Claire (publié le 16 juillet 2021)


 

Ce jour-là, c’est le grand jour. Alan et Stéphanie sont venus déposer Claire à la maison avec ses bagages. Stéphanie avait fêté son anniversaire la veille mais Claire me dira plus tard qu’elle n’avait pas été conviée à cette grande soirée mondaine.

Révélation
Après quelques paroles courtoises, ils décident de s’en aller, Alan le premier.
- Tout ira bien pour moi Maman. Je vais être très heureuse !
- Je l’espère bien. Si ce n’est pas le cas, tu m’appelles. 

- Je prendrai soin d’elle. Elle est aussi ma fille, ne l’oublie pas.
- Je le sais, Maxime. 

Claire exprima clairement son soulagement après le départ de Stéphanie et Alan.
- Ouf ! Ils sont enfin partis ! J’ai cru que ça ne finirait jamais. Dans mes bras ma petite sœur adorée ! 

- Je suis si heureuse ! Maintenant, je ne bouge plus d’ici ! 

Clémence arriva quelques minutes plus tard après sa journée de travail.
- Oh, mais qui vois-je là ? 

Claire lui sauta dans les bras :
- Mais, c’est moi ! Claire ! 

- Quand est-ce que tu es arrivée ?
- Il y a une vingtaine de minutes.
- Les filles, je suis désolé de tout gâcher mais il ne faudrait pas perdre les bonnes habitudes. Il y a des devoirs à faire.
Oui, je sais... J’aurais pu prolonger les retrouvailles mais les devoirs, c’est hyper important, non ? 

- Je trouve ça génial de faire ses devoirs dehors.
- Oui, il fait beau. C’est quand même plus sympa. 

- Chez Maman, je devais faire mes devoirs sur mon bureau, dans ma chambre, et pas ailleurs.
- C’est bien triste je trouve. 

- Une fois, j’ai voulu les faire au salon, je ne te dis pas comment ça a bardé !
- Ici, tu pourras les faire où tu veux, tu verras. En plus c’est sympa quand tu veux avoir la famille autour de toi. Mais des fois, j’aime bien aussi être tranquille dans ma chambre. 

- Je sens que ça va beaucoup me plaire la vie ici !
- Et moi, ça me plaît déjà que tu sois ici ! 

Ce soir-là, après diner, les filles restèrent un moment à discuter dans leur chambre puis elles se jurèrent une amitié éternelle sous mes yeux.
- Pour toujours ! avait dit Michèle 

- Pour toujours, répondit Claire, en serrant très fort sa sœur. 

- C’est le plus beau jour de ma vie !
- Le mien aussi !
- Et si on se prenait en photo toutes les deux avant d’aller dormir ?
- Super idée ! On se rappellera toujours mon premier jour ici comme ça ! 

- Cheese ! 

Les filles ne tardèrent pas à s’endormir tant la journée avait été pleine d’émotions. Il était temps d’éteindre les lumières... 

Nous nous retrouvons enfin seuls, Clémence et moi, après toute l’agitation qu’il y a eue autour de l’arrivée de Claire à la maison.
Seuls jusqu’à demain où nous fêterons l’anniversaire d’Olivier et son passage à l’adolescence.
- Et voilà ! Cette première journée avec Claire vient de s’achever… Tu as remarqué comme elles s’entendent bien, toutes les deux ?
- Oui ! Mais je ne suis pas étonnée. Elles s’entendaient déjà très bien avant cela. 
 
[...]

Nous sommes tous présents aujourd’hui pour voir grandir mon fils aîné. 

Hélène n’était pas venue car elle avait prévu une fête de son côté avec Olivier. Mais, en réalité, je la soupçonnais d’avoir voulu me laisser seul avec ma femme et mes enfants. 

Il est loin le temps où j’ai découvert Olivier si petit dans son berceau… Mon premier enfant…

Je me trouve maintenant face à un grand gaillard et je peux comprendre ce qu’avait ressenti mon père lorsqu’il m’a vu devenir adolescent.

- Et bien, voilà encore une étape de franchie. Quel effet cela te fait ?
- Je vois le monde de plus haut ! 

- J’aimerais déjà être aussi grand que toi. Mais avant moi, il y a Claire ! s’exclama Charles. 

- Et notre petite Michèle sera la dernière ! taquina Olivier
- Hou toi ! être ado, ça te rend bête ! se défendit Michèle. 

- Viens dans mes bras. Toi et Claire êtes mes petites sœurs chéries. Je vous aime très fort toutes les deux. Et Charlie aussi. Même si maintenant je suis un grand frère plus grand qu’avant. 

L’amour dans ma famille… Cet amour qui nous unit tous et fait de nous une grande et belle famille, une famille que j’aime tant !
- Bon il faut que je m’en aille tout le monde ! Maman m’attend. Elle aussi m’a préparé une petite fête !

Claire demande souvent de l’aide pour les devoirs alors qu’elle n’en a pas réellement besoin. Elle s’en sort très bien toute seule. Je pense qu’elle a surtout manqué d’attention lorsqu’elle vivait chez sa mère et je la soupçonne inconsciemment de me solliciter pour cette unique raison.
- Eh bien voilà ! C’est parfait, ma chérie. Comme d’habitude ! 

Je pense aussi qu’elle a besoin d’entendre des encouragements et des compliments, choses qu’elle n’a pas eu l’occasion de goûter jusque-là. 

- Et toi, Michèle, tu veux un coup de main ?
- Non merci. J’ai presque fini, Maman. 

- Mais c’est super ! Comme ça, vous allez pouvoir en profiter pour jouer un peu avant le dîner, Claire et toi. 

Un jour, alors que Clémence et moi batifolions tranquillement dans le bain à remous, les filles ont dû faire face à une petite mésaventure. Elles nous en conteront les détails qui suivent plus tard.
Elles avaient invité ce jour-là, trois camarades de classe à la maison, trois garçons prénommés Arthur, Barnabé et Alistair. Tout se déroulait tranquillement. Les enfants jouaient à « faire semblant » jusqu’à ce que le dénommé Arthur se lasse de leur jeu et ne fasse des siennes. Barnabé était complètement sous le choc :
- Han ! Arthur a cassé votre maison de poupée ! 

- Franchement, pourquoi tu as fait ça, Arthur ? s’indigna à son tour Alistair.
- Parce qu’il est méchant ! lui répondit naturellement Claire.
- Non ! C’est parce que c’est un truc de fille ! Je n’aime pas les trucs de fille. Et puis, c’est bien plus rigolo que de « faire semblant » ! se vantait fièrement le Arthur en question, tout en vidant des tubes de peinture sur le plancher. 

Michèle commençait à se sentir bouillir de l’intérieur :
- Arrête avec la peinture ! Tu as assez fait de dégâts comme ça !
- Je crois qu’il ne t’écoute pas ! Il s’en fout. 

- OK !!! Je veux que tu partes tout de suite de chez moi !
- Quoi ? Tu me vires de chez toi ? 

- Oui ! C’est exactement ça ! DÉGAGES ! Va salir chez toi !
- Ok. Pas la peine de crier. De toute façon, c’est moche, chez toi. 

Barnabé a nettoyé la première tâche de peinture tandis qu’Alistair essayait de réconforter les filles. Claire était prostrée à la même place depuis un moment, choquée par tant d’acharnement. Elle me dira plus tard qu’elle avait été impressionnée par sa petite sœur, qui avait pris les choses en main.
- Ecoutez les gars, je vous remercie pour votre aide mais ma sœur et moi on va se débrouiller toutes les deux maintenant. On se voit demain à l’école. 

- Et comment va-t-on se débrouiller ? ça va barder c’est sûr !
- Papa et Maman ne vont pas être contents, c’est certain. Mais si déjà c’est nettoyé, je pense qu’on minimisera leur réaction. Je m’en occupe.


- J’ai eu l’habitude avec Olivier. Ils sont vraiment nases parfois, ces garçons !
- Olivier faisait ça ? eh ben dis donc ! J’aurais jamais pensé... 

- Et pour ta maison de poupée ? Qu’est-ce qu’on va faire ?
- NOTRE maison de poupée, tu veux dire ? Malheureusement, on ne peut rien faire. Papa devrait pouvoir la réparer. C’est un as du bricolage.

Pendant ce temps, ignorants du drame qui se déroulait dans la maison, Clémence et moi nous prélassions dans les eaux tièdes du bain à remous.
Chaque moment passé auprès de ma petite femme bien aimée est unique et ravive tous mes sens. Elle est celle que j’aime pour toujours. Lorsque je suis près d’elle, le temps suspend son vol.
- Est-ce que je t’ai déjà dit que tu es de plus en plus belle chaque jour que Dieu fait ?
- Des milliers de fois… 

- Ce n’est pas grave. C’est tellement vrai et je t’aime tellement.
- Moi aussi je t’aime mon amour. Mais si nous allions voir ce que fabriquent les filles maintenant ? Nous sommes là depuis un petit moment...
- Tu as raison. Mais couvre toi pour traverser le jardin, il fait frais dehors. 

Lorsque nous arrivons à l’intérieur, nous remarquons tout de suite la maison de poupée et l’air penaud des filles. Claire avait même les larmes aux yeux.
- Qu’est-ce qu’il s’est passé ici, à ton avis Clémence ?
- Je pense qu’un ouragan s’est abattu sur cette pauvre maison, Maxime. Voilà tout. 

Les paroles de Clémence eurent l’air d’apaiser Claire, comme un soulagement. Aurait-elle eu peur de nous ?
- Alors ? Qui de vous deux a cassé la maison de poupée ? demandé-je 

- Ce n’est pas nous Papa ! Nous n’avons rien fait, jura Claire.
- C’est ce garçon... Arthur, me dit Michèle 

- Arthur ? Jamais entendu parler… Il sort d’où celui-là ?
- De ma classe. C’est moi qui l’ai invité. 

Michèle était toute penaude à son tour et Claire se sentit obligée de prendre sa défense.
- On le croyait gentil mais en fait, pas du tout. Et il a mis de la peinture partout !
- De la peinture ? Mais où ça ?
- Y’en a plus Papa, j’ai tout nettoyé ! me rassura Michèle. 
- C’est vrai, Michèle a frotté longtemps pour tout faire partir. Il y en avait partout dans la cuisine. Et elle a aussi mis Arthur dehors, en lui criant dessus.
- Je te jure que c’est vrai Papa. Et si on avait pu réparer la maison, on l’aurait fait aussi.
- Bien. Dans ce cas, je vais réparer votre maison. Je laisse Maman décider de votre punition. 

Je voyais bien que les deux sœurs étaient sincères et qu’elles étaient complètement dépitées par leur mésaventure. Aussi, je décidais de réparer la maison de poupée que j’avais, dans un premier temps et secrètement, pensé à jeter.
- Est-ce que vous êtes conscientes qu’on n’invite pas n’importe qui à la maison ? Surtout des personnes que l’on ne connait pas ou peu ?
- Oui Clémence. 

- Il n’y aura pas de punition pour cette fois parce que vous vous êtes comportées comme des petites filles responsables en mettant dehors les fauteurs de trouble et en nettoyant les dégâts. Et, à voir vos têtes, je pense que cela vous a servi de leçon. Inutile d’en rajouter. Par contre, interdiction de ramener des garçons à la maison, excepté vos frères bien sûr. 

- Allez, venez voir la maison, les appelé-je
- C’est déjà réparé ? Oh merci Papa !!
- Je t’avais dit que Papa ferait des miracles ! 

Claire se retourna vers ma femme et s’adressa à elle d’une voix toute timide :
- Et merci Clémence pour ne pas nous avoir punies.
- Je punis quand c’est mérité ma chérie. Pas autrement. 

Cet après-midi-là, lorsque les filles rentrent de l’école :
- On l’a échappé belle hier soir, n’est-ce pas ?
- C’est sûr ! J’aurais été chez Maman, j’aurais déjà pris une bonne rouste par mon beau-père et elle n’aurait rien dit ! 

- Tu, quoi ?!
- Garde-le pour toi. Toujours. Je ne veux pas que Papa et Clémence soient au courant. Jamais. 

- Tu peux me faire confiance. Je sais super bien garder les secrets.
- Et si on allait voir Charles maintenant ? 

- Oh que oui !
- Super ! Je te parie que Monsieur Sport doit être en train de faire des longueurs dans sa piscine ! 

- Gagné !
- J’te l’avais dit !
- Oh, salut frangines ! 

- C’est super d’être venues me voir ! Vous venez me rejoindre ?
- J’arrive !
- Moi non. Je préfère rester là. 

- Vous avez fait vos devoirs ?
- Non pas encore. On est venues directement en descendant du tram.
- On les fera en rentrant. 

Les filles ont raconté leur mésaventure de la veille à Charles.
- Un vrai nul ce type, j’te jure ! Et on a dû se taper tout le nettoyage. Heureusement que Barnabé avait commencé.
- Ça vous dit un babyfoot les filles ?
- Carrément ! 

Claire était touchée que sa sœur l’ait incluse dans le nettoyage alors qu’elle n’avait rien fait et, même si Charles semblait ne pas faire attention à ce que disait Michèle, il avait tout enregistré.
- Tu aurais vu le bazar qu’il a mis !
- Ne t’inquiète pas Michèle. Je vais aller lui dire deux mots et il ne vous ennuiera plus.
- Ne va pas te créer d’ennuis quand même ! s’inquiéta Claire. 

- Ça me rassure. Au moins il ne mettra plus les pieds chez nous !
- On se la fait alors, cette partie de babyfoot ?
- Oh oui ! Et je vous prends à deux contre un ! Je vais vous rétamer !
Claire avait l’air très sûre d’elle. 

- Non mais ! Je le crois pas ! Quelle prétentieuse celle-là !
- Ha ha ! On y va ? 

- Michèle, mets-y un peu du tien ou on va perdre !
- Je fais ce que je peux figure-toi ! 

Claire se réjouissait de leurs difficultés.
- Vous êtes prêts à prendre une raclée, les frangins ?
- Michèle, garde les buts !
- Quels buts ? 

C’est alors que Nadège fit irruption dans la pièce :
- Bonsoir tout le monde !
- Maman ! Tu tombes au pire moment !
- Buuuuuut ! s’écria Claire qui avait profité de l’instant d’inattention de son frère. 

- Navrée pour toi fiston mais tu as encore tes devoirs à faire, une douche à prendre et ensuite ce sera l’heure de dîner !
- Cinq minutes, s’il te plait ! 

- Dis aurevoir à tes sœurs. Il est plus que l’heure.
- Maman chérie !
- J’ai compris ! Je me suis trompée de couleur ! cria Michèle, toute contente d’avoir trouvé pourquoi elle n’y arrivait pas !

- Pas de maman chérie qui tienne. Je t’attends en bas.
- D’accord Maman. 

- Désolé les filles mais cette fois il faut vraiment que vous partiez. 

Tous les trois rejoignirent le rez-de-chaussée.
- C’est dommage, on s’amusait tellement bien, soupira Michèle.
- Pas tant que ça. Tu as fait gagner Claire ! Il faudra vraiment que je t’apprenne les règles du jeu ! 

Charles serra mes deux filles, chacune à leur tour, dans ses bras avant de leur dire au revoir. Il eut un mot gentil pour chacune d’entre elles qu’il adore. J’aime savoir que le lien qui unit mes enfants est ainsi fort et incompressible.
C’est Charles qui me racontera plus tard la visite de ses sœurs. 

Ce soir-là, suivant mes consignes, les filles se sont appliquées à mettre le couvert. J’aime que mes enfants participent aux tâches de la maison. Je leur ai préparé des boulettes de viande à la sauce tomate (du jardin, bien évidemment !). 

Tout le monde a l’air d’apprécier, y compris Michèle !
- Papa ! C’est trop bon ce que tu as fait ! 

Je n’en revenais pas !
- Alléluia ! Un miracle s’est produit !
- J’en ai bien l’impression, mon amour.
- Hein ? s’interrogea Claire qui ne comprenait pas.
- Papa ! s’offusqua Michèle 

Mais Claire n’abandonna pas la partie. Elle voulait savoir.
- Pourquoi tu dis ça Papa ?
- Papa veut juste me mettre mal à l’aise devant toi, Claire ! 

- Tu es injuste jeune fille ! Ton père est juste heureux. Il se donne du mal tous les soirs pour nous régaler et toi, tu fais la fine bouche. Alors ce soir, il est heureux. Et qu’en est-il du rouge et du vert ? Il y en a pourtant dans ton assiette.
- Il y avait juste une feuille de basilic sur le dessus et je l’ai écartée. Et pour la tomate, elle est mixée. C’est quand même meilleur !
J’étais ravi ! Michèle avait su reconnaître la tomate et le basilic ! 

- Tes petites incursions surprises dans la serre t’auront au moins servi à reconnaître les produits que tu as dans l’assiette ! dis-je en me levant.
- En disant cela, ton père te fait comprendre qu’il est content… précisa Clémence.
Puis Claire s’adressa à sa sœur, elle semblait contrariée.
- Moi, ce que je ne comprends pas, c’est que tu as de la chance d’avoir Papa qui cuisine et qui fait de très bonnes choses ! Pourquoi tu es si difficile ? 

Ma fille aînée avait pris son assiette, l’avait débarrassée et avait disparu un petit moment... (aux toilettes ?)
- Tu as entendu ce que vient de dire ta sœur ? demanda Clémence à Michèle.
- Oui. 

Clémence me regarda ensuite :
- Je pense qu’elle n’a pas mangé de bons petits plats tous les jours.
- Mais pourquoi est-ce qu’elle m’en veut ?
Michèle ne comprenait pas. 

- Elle ne t’en veut pas. Discutes-en avec elle et tu sauras pourquoi elle a dit ça, tentai-je de la rassurer. 

Claire était revenue et s’employait à débarrasser la table.
- Et par la même occasion, aide ta sœur à débarrasser ! 

- Il faudrait qu’elles fassent leurs devoirs aussi ! se récria ma femme. 

- C’est déjà prévu ma chérie. Je leur ai dit de s’en occuper après le repas.
- Merveilleux ! 

- Tu ne fais pas tes devoirs ...
- Non je discute d’abord avec Olivier... 

- Avec Olivier ?
- Oui. Il me manque... 

- Pourquoi tu ne lui demandes pas de venir ? Ou on va chez lui c’est encore mieux !
- Il est grand maintenant. Je ne veux pas l’embêter ! 

- Tu ne l’embêterais pas ! C’est notre frère et il nous aime !
- Je crois que tu as raison, je vais faire mes devoirs ! 
 
Mais Michèle n’en resta pas là. Une chose la tracassait et elle voulait savoir si elle se trompait ou non. Le nez dans ses devoirs, l’air de rien, elle questionna donc sa sœur :
- Tout à l’heure, après le repas, tu m’as demandé pourquoi j’étais si difficile alors que Papa nous cuisinait de bons repas. Pourquoi tu as dit ça ? Tu m’en veux ?
- Non. Je cherche à comprendre, c’est tout. Lorsque j’étais chez Maman, nous avions un micro-ondes. Et tous les repas étaient faits là-dedans… 

Claire s’était rapprochée de sa sœur.
- C’était soit flocons d’avoine ou nuggets de poulet, suivant l’heure de la journée. Et quelques fois, elle préparait un repas différent de d’habitude. Mais c’était plus rare car plus long à faire, j’imagine…
- Tu veux dire que tu mangeais la même chose tous les jours ? 

- Oui. Et même très souvent deux fois par jour ! J’étais contente lorsque je venais chez Papa ou même quand il nous organisait des pique-* ! Et lorsque je mangeais mes nuggets, je sais que Maman et Alan, eux, allaient dîner de plats fabuleux aux réceptions auxquelles ils étaient conviés ! Alors, je peux te dire que les pique-* de Papa, ils sont bien meilleurs que des nuggets.
- Et tu n’as jamais rien dit ? 

- Et que voulais-tu que je dise ? J’avais faim. Je mangeais. Ça s’arrête là !
- Heureusement, grâce à Papa, nous n’avons pas de micro-ondes ici !
Michèle me racontera plus tard cette discussion qu’elle avait eue avec sa sœur. Elle en a été perturbée fort longtemps, et moi aussi. Comment ai-je pu ignorer ce que ma fille vivait ? Elle ne se plaignait jamais mais j’aurais dû voir. Et lorsque j’entends cela, je me demande s’il est encore des choses difficiles qu’elle aurait vécues.
Depuis ce fameux soir, Michèle ne fit plus jamais la difficile sur la nourriture. 
La suite de ce chapitre, juste en-dessous🙂
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Re: Step by step - Les Chevalier au fil du temps

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Suite du chapitre 12


Révélation
Ce jour-là, c’était l’anniversaire de Claire. Michèle avait donné rendez-vous au parc à Bastien Valdeblore (le fils d’Axel et de Louise), à Quentin et Rose Chinon (les enfants de Max et Bérénice) mais aussi à son frère Charles. Claire était restée à la maison avec moi pour tout préparer. Elle s’intéressait beaucoup à la cuisine.
- Regarde, y’a ton frère ! Appelle-le, Michèle ! 

Charles avait tout de suite rejoint sa sœur.
- Monte, Charlie ! On va s’amuser ! 

Mais Charles avait tout de suite remarqué que quelque chose clochait avec Bastien...
- Tu as vu ce qu’il fait ? Il va nous créer des ennuis !
- Continue sans moi ! Je m’occupe de Bastien ! 

Michèle avait vu son amie Rose arriver mais Bastien était sa priorité du moment. Michèle la justicière ou Michèle la bienfaitrice... allez savoir... Mais elle s’en prit ce jour-là à Bastien Valdeblore :
- Tu te crois où Valdeblore ? Je ne te laisserai pas salir le parc, vandale !
- Et toi, tu te crois où, Chevalier ? Tu crois que tu me fais peur ?! 

- Tu devrais ! Les renforts sont arrivés !
Charles et Rose faisaient front contre Bastien.
- Dans ce cas, je baisse les armes. Mais je n’ai pas dit mon dernier mot ! Et je le fais pour toi, ma princesse ! avait dit le petit Bastien en dévorant Michèle des yeux. 

Puis Quentin, le frère de Rose, arriva. Quentin et Bastien, tous deux en émoi devant ma Michèle depuis l’enfance. Mais celle-ci n’avait d’yeux que pour Quentin !
- Oh non ! Pas lui ! s’écria Bastien.
Mais Michèle s’extasiait déjà :
- Quentin ! 

Bastien se lamenta tout haut auprès de ses amis. Honnête comme il était, il ne cherchait même pas à cacher sa déception :
- Je n’ai plus aucune chance maintenant !
Et Michèle qui en rajoutait avec le fils de mon meilleur ami :
- Je suis trop contente que tu sois là ! 

Bastien faisait bonne figure et il était sincère et amical :
- Mais bon, c‘est de bonne guerre ! J’adore Quentin. Là aussi je me rends ! Aujourd’hui, ce n’est pas ma journée, rien de grave !

Mais l’autre petit garçon, pourtant « gagnant », avait d’autres pensées : « Il fait bien de se rendre... Parce que je ne laisserai jamais tomber… Jamais ! » 

Alors que Michèle était au parc parc avec Charles, Rose et ses jeunes soupirants, Claire et moi préparions son gâteau d’anniversaire. Nous avons passé un formidable après-midi en cuisine entre père et fille.
- Tu crois que je me suis bien débrouillée Papa ?
- Merveilleusement bien ! Ton gâteau est sublime et il va être délicieux !
- Et c’est mon gâteau d’anniversaire !
- Oui, ma chérie. Le meilleur de tous ! 

Tout le monde est arrivé à l’heure. Même Michèle et Charles (il est caché derrière la grande jupe de Stéphanie mais il est là !). 

L’ambiance bat son plein, comme toujours grâce à Clémence ! Il ne faut pas compter sur Alan pour ça. Il est tellement pète-sec celui-là !

Claire souffla ses bougies, entourée de ses parents et de ses frères et sœurs mais aussi de Clémence, une belle-mère qu’elle adorait, et d’Alan, un beau-père qu’elle détestait. 

Elle devint une magnifique jeune fille. Je sais que je suis son père, et que je peux ne pas être objectif, mais ma fille est vraiment magnifique ! 

La fête continuait de plus belle. Le seul bémol : Alan. Il était toujours plein de commentaires mal placés. 

Malheureusement je n’avais pas le choix : étant donné que j’ai invité Stéphanie à venir, Alan a forcément suivi… 

Le gâteau de Claire s’est révélé délicieux. Tout le monde l’a adoré. 

J’étais très fier d’elle et je lui apprendrai d’autres rudiments de cuisine puisque ça l’intéresse. Cet après-midi avait été une joli moment partagé pour lui apprendre comment faire un gâteau et j’espérais bien renouveler l’expérience. 

J’ai entendu par hasard que Stéphanie demandait à Claire de revenir vivre au manoir… Clémence et Olivier ont eux aussi tendu l’oreille à ce moment-là…
- Reviens vivre chez toi ma chérie, avec moi, et Alan. 

- Certainement pas, Maman. Tu vois, chez moi, c’est ici. Chez Papa. Chez toi, je ne me suis jamais sentie chez moi. J’étais de trop…
Ma fille avait enlacé sa mère en lui disant cela mais tout le monde avait entendu. 

Stéphanie était outrée :
- Comment ?!
- Tu as très bien compris ce que je voulais dire, Ma-man ! 

Stéphanie avait alors décidé de partir, trop vexée par ce qu’elle avait entendu et Claire ne l’épargna pas :
- Au revoir Maman ! A la prochaine ! 


Je pouvais deviner ce que pensait Claire. Heureusement Alan emboîta le pas à sa femme puis disparut de notre chaleureux foyer pour nous laisser enfin tranquilles. 

Les soirées s’écoulaient paisiblement au sein de notre famille et nous avions l’impression que Claire avait toujours été parmi nous. 

Un après-midi, alors que celle-ci accompagnait Michèle chez ses amis Quentin et Rose Chinon, elle assista au départ de feu d’un barbecue. Louise avait malencontreusement oublié d’éteindre les braises restantes et celui-ci s’était enflammé. Claire saisit courageusement un extincteur et éteignit le feu. Axel, le mari de Rose était présent également avec leur fils Bastien. 


- Merci Claire. Grâce à toi, on a évité le pire ! remercia Louise.
- Oui. On te doit une fière chandelle, plussoya son frère. 

Louise m’appela pour m’informer de ce qui s’était passé et me dire que les filles rentraient tout de suite à la maison. Elle pensait, à juste titre que je devais m’inquiéter car elles avaient dépassé l’heure que nous leur avions fixée pour rentrer. 

J’étais encore au téléphone avec elle lorsque les filles sont arrivées.
- Maxime, les voilà ! s’écria Clémence. 

- Alors ? Il parait que tu es une héroïne, ma chérie ? dis-je en m’avançant vers Claire.
Derrière moi, j’entendis Michèle raconter la mésaventure à ma femme. 

- Oh Papa ! Je suis contente d’être à la maison ! me répondit ma fille aîné en me tombant dans les bras. 

Nous nous étions installé tous les quatre au salon. Les filles avaient besoin de parler et nous étions là pour ça. 

- Crier et avoir peur n’empêchent pas d’avoir du courage, tu sais. 

- En tous cas, je suis fier de vous deux, mes filles !
- Papa vous a-t-il déjà raconté son expérience avec un incendie ? questionna Clémence, l’air de rien.
- Mais non ! J’aimerais en savoir plus. Que s’est-il passé ?
Michèle était du même avis que sa grande sœur et désirait savoir quelle aventure avait vécu son Papa. 

- C’est vrai ! J’avais l’âge de Michèle à l’époque... Et l’incendie avait encore lieu chez les jumeaux ! Décidément, on devrait leur supprimer le barbecue !
- Vous voyez, les filles, Papa aussi a été un héros en son temps ! 
 
[...]

Ce jour-là, nous fêtions l’anniversaire de Charles.
- Alors mon chéri, te sens-tu prêt à devenir un grand ?
- Oh oui, Maman. Je veux être comme Claire et Olivier !
Mon fils m’émerveillait. Comme tous mes enfants ! 

Et Charles souffla les bougies. 

- Allez ! On met l’ambiance ! 

Et Charles grandit. 

Le temps passait vite. J’avais maintenant trois enfants adolescents et Michèle ne tarderait pas à les suivre. 

Charles n’avait pas abandonné l’idée qu’il avait, étant plus jeune, de devenir athlète professionnel et il était heureux d’avoir grandi car il pourrait maintenant travailler sa forme physique plus sérieusement. 

J’étais vraiment fier de lui mais je lui rappelai quand même qu’il fallait aussi qu’il travaille au lycée et n’abandonne pas ses études.
Il m’apprit alors qu’il venait de finir l’école avec un tableau d’honneur et que je ne devais pas m’en faire.

Je laissai alors exploser ma joie : 

Chris et Nadège prirent congés au moment où Michèle s’adressa à sa fratrie :
- Claire a éteint un incendie, hier soir ! 

Ses frères tombèrent presque muets de stupéfaction : 
 
 
 
 
 
 
 
 
A la nuit tombée, je décidais, sur un coup de tête d’emmener mes trois aînés au Velours Bleu pour y terminer l’anniversaire de Charles en beauté. Avant de partir, je passais rapidement un appel à Nadège pour qu’elle nous y rejoigne. Clémence s’est proposée pour rester regarder des dessins animés avec Michèle et passer une soirée mère-fille tranquille. 

Lorsque nous arrivons, il y a déjà du monde. Mon meilleur ami Max est là en train de siroter un verre. Olivier n’a d’yeux que pour une petite brunette qui porte des tresses. Elle me rappelle Clémence au même âge. Elle aussi avaient des tresses et j’en pinçais drôlement pour elle. 

Je suis heureux de trouver Max. Nous sommes tellement pris par nos occupations respectives que nous n’arrivons même plus à nous voir. 

Nadège nous a rejoints à ce moment-là et a dit à Charles que Chris ne viendrait pas car il voulait nous laisser en famille. Je pouvais lire la déception sur son visage et je le comprenais. Chris faisait partie de notre famille, de sa famille. 

J’essayais de faire diversion. Je me félicitais intérieurement d’avoir réussi à lui arracher un sourire. 

Plus la soirée avançait et plus les conversations allaient bon train. Charles avait retrouvé le sourire, Claire était radieuse et Olivier s’était même mis à faire ses devoirs ! Décidemment, je crois que je ne le referai pas celui-là ! Pourtant, il avait rattrapé son * scolaire grâce à la présence d’Hélène. 

J’ai aperçu au comptoir Mégane Fitzgérald. La dernière fois que nous nous sommes vus, il y a une dizaine d’années maintenant, nous nous étions quittés en très mauvais termes. D’ailleurs, encore aujourd’hui, elle m’a royalement ignoré. J’ai l’impression qu’elle connait la jeune brunette.

Bien que nous nous soyons couchés tard la veille, Claire s’est levée de très bonne heure le lendemain pour s’occuper du jardin. Elle s’intéresse aux mêmes choses que moi comme la mixologie, la cuisine ou le jardinage. 

Clémence et moi pouvons donc nous permettre de souffler de temps en temps grâce à elle, car elle nous donne de sérieux coups de main.

Nous nous ménageons donc des soirées régulières avec nos amis tandis que Claire est enchantée de rester s’occuper de sa petite sœur.
Je sors souvent avec Max, Axel, Louis et Chris. 

Clémence, de son côté, n’a que deux véritables amies : Louise et Nadège, qu’elle a appris à connaître au fil des ans. Et puis, elles se connaissaient déjà au lycée. Elle n’a jamais lié d’amitié avec Stéphanie ou Hélène.
Ma femme apprécie beaucoup ces petites soirées entre filles. Elles lui avaient beaucoup manquées.

Mes enfants, quant à eux, sortent souvent ensemble. Et ils n’oublient jamais leur petite sœur. 

La plupart du temps, ils vont prendre l’air et discuter au parc de Newcrest. C’est un peu leur quartier général, loin de leurs parents.

C’est là qu’Olivier apprit à ses frères et sœurs le béguin qu’il avait pour cette jolie brune croisée au bar lors de l’anniversaire de Charles. Il avait réussi à lui parler quelques minutes et à lui donner son numéro de téléphone.
- Elle s’appelle Amandine.
- Et tu crois qu’elle va t’appeler ? demanda Charles. 

C’est aussi ici que mes enfants aiment faire leurs devoirs (enfin, quand ils en ont envie, bien sûr !).
- Qu’est-ce que tu en penses, toi, Claire ? 

- J’en pense que tu es trop beau gosse ! Elle va t’appeler !
- Pas faux !
- Ouais ! Merci les frangins. Vous me remontez le moral ! 

Charles sonna l’heure du départ :
- Allez, c’est l’heure ! Il faut y aller !
- Oh non, pas déjà ? supplia Michèle.
- Et si sœurette ! Papa et Clémence nous attendent pour dîner. 

- Quelle belle journée on a eue ! Saviez-vous qu’Olivier a le cœur qui bat pour une fille ? nous annonça Claire au dîner.
- Ne serait-ce pas cette petite brune qu’il a vue au Velours Bleu ? Avec des tresses ? 

- Oui c’est elle ! Et il a l’air complètement mordu ! Pas vrai Michèle ?
- Oui. Il est amoureux, c’est sûr ! 

- Tu entends ça, Clémence ? Notre Olivier est amoureux !
- Il lui a même donné son numéro de téléphone ! 

- Mais comment c’est possible ? Je croyais qu’il ne lui avait pas parlé.
- Il faut croire que si ! Quelques minutes, m’a-t-il dit...
Clémence et Claire étaient toutes deux survoltées à l’idée qu’Olivier soit amoureux. 
A suivre...🙂
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G3/ Chapitre 13 - Au revoir Hélène (Publié le 20 juillet 2021)


 

Ce jour-là, les filles se réveillent en pleine forme.
- Et toi, Claire ? Tu as un amoureux ?
- Certainement pas. Je n’ai pas envie de m’encombrer d’un amoureux !

Révélation

- Moi, j’en ai un ! C’est Quentin !
- Tu parles de Quentin Chinon ? 


Michèle arriva à ce moment-là dans la chambre :
- Alors les filles, bien dormi ?
Claire s’empressa de lui annoncer la nouvelle :
- Tu savais que Michèle aussi avait un amoureux ?
- Michèle ? 


- Ouiii ! Michèle !
Clémense se tourna vers notre fille :
- Ouah ! Mais qui c’est, ma chérie ?
- Quentin Chinon. 


- Ça alors ! Et Quentin est content ?
- Je ne sais pas, il n’est pas au courant et il ne faut surtout pas lui dire ! C’est un secret ! C’est un truc qui doit rester que entre les filles.
- Promis ! On ne dira rien. 


Lorsque Clémence me rapporta cette conversation, j’ai beaucoup rigolé. J’aurais voulu appeler Max pour la lui raconter à mon tour mais je ne l’ai pas fait pour ne pas trahir le secret de Michèle. Max aurait pu vouloir le raconter à son fils et ma fille ne le souhaitait pas.
- Claire, tu crois qu’on pourra aller au parc avec nos frères tout à l’heure ? 


- Je ne sais pas... J’ai beaucoup de travail aujourd’hui...
- Mais j’ai envie d’y aller, moi ! 


J’étais arrivé à ce moment-là et je vis tout de suite que Michèle était en train de faire un caprice.
- Qu’est-ce qu’il se passe Michèle ?
- Claire ne veut pas m’emmener au parc. 


- J’ai un contrôle de maths, un contrôle de physique et une rédaction à rendre. Tout ça pour demain. Alors j’aimerais réviser, m’expliqua ma fille aînée.
- Tu n’as pas à te justifier. Le travail passe avant tout et tu as bien raison de vouloir réviser. 


- Merci Papa.
- Mais je... tenta d’insister Michèle.
- Ça suffit ! Tu commences à m’agacer ! Je ne veux plus un mot jusqu’à ce que tes devoirs soient finis. 


Clémence rentra du travail alors que la situation était maîtrisée.
- Coucou tout le monde ! En plein dans les devoirs à ce que je vois !
- Moi, j’ai fini ! lança Michèle. 


- Et puis je vais dans la chambre toute seule puisque c’est comme ça !
- Michèle... Tu ne viens pas m’embrasser ? s’étonna ma femme. 


J’expliquai brièvement la situation à Clémence qui regardait notre fille quitter la pièce sans lui répondre, et tranquillisai Claire en lui disant que ce n’était qu’un caprice et que sa sœur se calmerait toute seule. 


Cette nuit-là, le téléphone sonna au milieu de la nuit, nous faisant complètement oublier les caprices de Michèle ou nos autres petits tracas. Olivier venait de perdre sa mère. Hélène était décédée dans la nuit et mon fils m’avait appelé dès le départ de ces messieurs des pompes funèbres.


Olivier s’est effondré, en larmes, dans mes bras. Il était très proche de sa maman. 


Quand il se calma, je le fis descendre au salon.
- Je t’emmène chez moi ! Tu vas prendre quelques affaires pour la nuit. Je viendrai chercher le reste demain.
- Mais je ne veux pas quitter ma maison ! J’habite ici ! C’est la maison de Maman ! Pour combien de temps je serai chez toi ? 


- Jusqu’à ce que tu ailles mieux. Et je ne te laisse pas le choix. Va chercher tes affaires.
- Oui...


- Est-ce que je reviendrai un jour ici ?
- Bien sûr, mon grand. Elle est à toi cette maison et elle le restera. 


Lorsque nous arrivons à la maison, Olivier part directement s’isoler dans la salle de bain.
- C’est terrible… me dit Claire. Je ne sais même pas quoi lui dire.
- Il n’y a rien à dire malheureusement. 


C’est Michèle qui le ramena vers nous. Elle l’avait entendu pleurer depuis sa chambre.
- Vous êtes tous là ? s’étonna mon fils aîné en nous voyant derrière la porte ?


Il se jeta dans mes bras :
- Oh Papa ! Comment je vais faire sans elle ?
- Je suis là, mon garçon, je suis là…
Que pouvais-je dire d’autre ? Je me sentais tellement impuissant à soulager son chagrin.


Olivier s’allongea sur notre canapé et s’endormit aussitôt, assené par toute cette lourde peine et la nuit blanche qu’il venait de passer.
- Au moins, il n’a pas l’air triste quand il dort, se rassura Claire.


Je me suis assis quelques instants près de lui. J’avais tellement de peine moi aussi. De la peine pour mon fils si malheureux et de la peine parce qu’Hélène n’était plus. C’était une femme exquise et tellement courageuse que j’avais appris à connaître durant toutes ces années parce que le destin nous avait donné un fils commun. J’aimerais tellement trouver un moyen d’ôter tout son chagrin à Olivier. 


J’allai ensuite retrouver Clémence.
- Merci de n’avoir rien dit lorsque j’ai ramené Olivier à la maison. Je t’aime ma chérie. Tu es formidable.
- Heureusement que je n’ai rien dit. Il est comme mon fils. Je le connais depuis qu’il est tout bambin !
- J’aime t’entendre dire ça. 


- Il y a une chose qui me turlupine. Où va-t-on le faire dormir ? Le canapé ne peut pas être une solution définitive. Tu ne comptes pas le renvoyer chez lui, j’imagine.
- Certainement pas. Je vais m’occuper de lui. Je ne veux pas qu’il reste seul.


- NOUS ALLONS nous occuper de lui. Nous sommes deux. Et pour son lit ?
- Nous avons suffisamment d’argent maintenant. On pourrait agrandir la maison et faire une chambre supplémentaire. Qu’en penses-tu ?


- C’est une idée géniale !

Olivier était alors arrivé :
- Papa ? Clémence ?


- On en reparle tout à l’heure, Clémence, d’accord ?
- Bien sûr.


- Tu as bien dormi mon grand ?
- Oh oui ! ça m’a fait un bien fou ! Je n’arrivais même plus à réfléchir…


- Je me sens tellement perdu…
- C’est normal. Il te faudra du temps. Et l’amour de ta famille.


- Dès que j’irai mieux, je retournerai dans ma maison... celle de Maman.
- Tu ne veux pas réfléchir sérieusement à habiter définitivement chez nous ?
- Fais-le Olivier, s’il te plaît... m’épaula Clémence.


- Mais dans ma maison, j’ai tous mes souvenirs avec Maman.
- Mais tu y seras seul !
Je le suppliai presque pour qu’il entende raison.


- Je te promets d’y réfléchir, Papa. C’est tout ce dont je suis capable pour le moment.
- C’est déjà quelque chose.
Je trouvai que c’était beaucoup je comptais bien le persuader, avec le temps, de rester vivre en ma demeure.


Olivier alla ensuite remercier Clémence de l’accueillir à bras ouverts sous notre toit :
- Clémence… Je ne sais pas quoi dire…
- Ne dis rien. Je t’aime comme un fils, Olivier. C’est tout ce qu’il te faut retenir.


Des larmes coulèrent sur le visage de mon fils puis il enlaça ma femme :
- Merci Clémence. Merci. Moi aussi je t’aime.
Il lui fallait de l’amour. Uniquement cela. J’en étais persuadé.


Le lundi, j’ai appelé le lycée pour excuser Olivier, Charles et Claire. J’ai également appelé l’école de Michèle. Seule Clémence n’a pas obtenu le jour de congé qu’elle souhaitait. Son employeur avait trop besoin d’elle. Ma femme est partie ce matin, le cœur lourd au travail.
Je tenais à ce que toute la famille soit réunie autour de mon fils aîné. Il avait besoin d’être entouré et soutenu et nous étions cinq à pouvoir partager son fardeau émotionnel. Charles n’allait pas tarder à arriver. De toute façon, il avait un jeu de clés de la maison que je lui ai donné il y a quelques temps pour qu’il puisse venir nous voir quand bon lui semble.
Je n’ai mis Charles au courant du décès d’Hélène qu’hier soir. Celui-ci était parti en vacances à Granite Falls avec Chris et Nadège et, étant donné qu’il n’y a presque pas de réseau là-bas, il me fut impossible de l’avertir plus tôt.


Olivier était très heureux de voir son frère.


Il essuya une petite larme discrète, essayant de dissimuler son émotion, mais personne ne s’y trompa. Olivier était à fleur de peau. 


Je ressentis la présence de Charles comme une vraie bénédiction. Il ramena son frère sur le sujet « Amandine » que celui-ci semblait avoir oublié... 


... puis il le convainquit de potasser ses leçons, lui rappelant que sa mère n’aurait pas apprécié qu’il anéantisse tous les efforts qu’il avait fournis depuis l’école primaire. J’étais subjugué devant tant de perspicacité de la part de mon fils cadet. Il était très malin. 


Mais Olivier aussi était malin. Il acceptait de faire ses devoirs mais à l’unique condition que son frère et ses deux sœurs se lancent dans le même exercice que lui. 


Je sais que mon petit Charlie aurait bien voulu rentrer auprès de sa maman et de Chris mais il avait décidé de rester ici ce soir pour aider son frère si malheureux, ce frère qui, malgré ses airs pour tromper le monde, était en train de partir à la dérive. Charles l’avait senti. 


Et ce qu’il fallait, c’était le ramener au plus vite à une vie normale avant qu’il ne s’effondre totalement. Les devoirs, c’était du concret, cela faisait partie du quotidien et des choses auxquelles il fallait s’astreindre. Charles avait vraiment bien joué cette carte-là. 


Olivier observait même sa petite sœur :
- Tu as déjà fini tes devoirs ? Je ne crois pas. J’ai jeté un œil sur ton cahier. Alors continue, s’il te plaît !
- Espèce de cafteur, va ! lui répondit Michèle.
Claire ne le contredit pas, bien au contraire : Des fois, elle en fait vraiment le minimum !
- Tu as raison. Des fois, elle en fait vraiment le minimum ! 


Je décidais de laisser mes enfants entre eux.
- Pfff ! Toi aussi tu es une cafteuse, Claire ! lui répondit Michèle. 


Olivier s’agaça un tout petit peu et Claire abonda dans son sens :
- Arrête de t’en prendre aux autres et fais ce que tu as à faire !
- Olivier a raison. 


Les grands eurent raison de la patience de Michèle :
- Vous êtes vraiment trop lourds ce soir !
Claire le sentit et changea de sujet de conversation :
- Olivier, dis-moi, tu as des nouvelles de cette jeune fille ? Amandine ? Charlie en parlait tout à l’heure... 


- Oui. J’ai eu un rendez-vous avec elle. Elle est merveilleuse. Savez-vous qu’elle est une fervente croyante de notre Créateur et de son Elu. Vous savez, la légende de l’Elu ! 


- Bonne chance alors, Frérot ! se tracassa Claire
- Je dirais comme Claire ! Le Créateur, oui mais cet Elu !! On ne sait même pas qui c’est ! Comment peut-elle croire en lui ? 


Clémence arriva à ce moment-là dans la pièce :
- Bonsoir les jeunes ! Je tombe mal ? 


Charlie la rassura tout de suite :
- Pas du tout ! Nous parlions de cet Elu dont tout le monde vante les mérites mais dont on ne sait rien et surtout pas le nom ! 


- Charles a raison, rajouta Olivier. D’où ils sortent tous ? Lui et ses héritiers ? En quoi améliorent-ils notre monde ? C’est un peu du flan, tu ne crois pas ? Et le problème, c’est qu’Amandine croit en tout cela.
- Et moi aussi ! Pourquoi on pourrait pas y croire, hein ? dit Michèle. Moi, je veux la connaître, Amandine.
- La foi n’a pas besoin de preuve, je crois aussi en les Elus, tout comme en leurs héritiers énonça simplement Clémence. 


J’écoutais leur conversation plus que mon poste de télévision et je me sentais déçu que mes enfants ne croient pas plus que cela en notre Créateur. Je leur avais pourtant enseigné le contraire.
- Peut-être mais c’est un peu gros, tu ne trouves pas ? Nous avons toujours tous cru en notre Créateur mais cette histoire d’Elu! C’est bizarre, non ? répondit Charles. 


- Notre Créateur a souvent des raisons qui nous dépassent et si cette « histoire d’Elu », comme vous dites, revient souvent, c’est que ce n’est peut-être pas qu’une histoire ! intervint Clémence.
- Je suis d’accord avec toi. Ça revient trop souvent pour être anodin, lui répondit Claire.
Olivier approuva :
- C’est vrai. Je me suis renseigné et à chaque génération, on en entend reparler !
- Du blabla ! Rien que du blabla, estima Charles. 

 

[...]


Quelques soirs plus tard...
- Mais que fais-tu ici toute seule ?
- Je savoure ma tranquillité ! Les enfants sont sortis et ils ont emmené Michèle. 


Je rejoignis Clémence dans la piscine.
- Je n’ai pas eu l’occasion de te reparler de ce que les enfants avaient dit l’autre soir à propos de l’Elu.
- Oui… Je me suis mordu la langue à plusieurs reprises pour ne pas leur dire ce que je savais.


- Moi aussi, il faut bien le dire. Vivement l’anniversaire de Michèle !
- Oui. Ils seront adolescents tous les quatre. Tu ne comptes pas le leur dire ce jour-là, quand même ?
- Non, je ne veux pas gâcher la fête de Michèle. Mais je ne veux pas traîner. Je pense les mettre au courant dès le lendemain.
- Tu as raison. 


- Quand j’entends ce qu’ils disent, je trouve qu’il est grand temps de remettre les pendules à l’heure.
- Et pour les livres de ta Mamie Perrine et de ta Maman ? Tu vas les remettre dans la bibliothèque ?


- Bien sûr. Dès que je leur aurai parlé, les livres seront à leur disposition dans la bibliothèque. Je veux qu’ils connaissent l’histoire de leur famille. 


- Exactement ! Ils sont une foule de détails précieux.
- Oui. Les lire étoffera l’histoire que je vais leur raconter.


- J’avais adoré les lire. J’y ai appris tant de choses sur ta famille.
- Oui, je me souviens ! Tu les as dévorés !

 

A suivre...🙂

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G3/ Chapitre 14 Les hommes viennent de Mars... (publié le 24 juillet 2021)


 

Le temps passe sur le chalet familial.
Michèle nous a ramené un B de l’école.

Révélation

Olivier se remet doucement du décès de sa mère en se donnant des paroles d’encouragement devant le miroir de sa chambre. Je l’entends encore pleurer lorsqu’il se croit seul, mais cela se produit de moins un moins souvent. 


Claire, passe de plus en plus de temps dans la serre pour s’occuper des plantes. Elle en prend grand soin et je m’émerveille chaque fois de sa délicatesse envers mes fleurs si fragiles. Bien que j’aimerais qu’elle devienne botaniste indépendant comme moi, elle est davantage passionnée par la création de boissons. Elle m’a dit qu’elle rêvait d’être une grande mixologue. 


Clémence, elle, s’est lancé dans un travail d’appoint, le même genre de travail que faisait Papa en son temps. Elle a commencé par résoudre les problèmes informatiques de particuliers et est maintenant sollicitée par de petites entreprises pour y travailler en tant que consultant. Ses compétences en programmation lui sont d’une grande aide. Le seul inconvénient est qu’elle passe beaucoup de temps devant son ordinateur et que nous nous avons de plus en plus de mal à nous retrouver. Elle me dit vouloir préparer sa retraite étant donné que moi, je n’en aurai pas. Pourtant, le jardin est devenu une source de revenus plutôt confortable. C’était le rêve de Mamie Perrine et Je l’ai fait. 


Quant à moi, j’aime passer du temps avec ma famille mais aussi avec mes amis. Ce jour-là, j’ai invité Max et Bérénice.
- J’ai fait un tour dans la serre, Maxime. Tes plantes sont magnifiques ! me complimenta Bérénice 


- Certaines sont vraiment rares. Comment fais-tu ?
- Elles sont le fruit d’un dur et long labeur depuis trois générations.
- C’est vrai, chérie. Certaines de ces plantes viennent même de la grand-mère de Maxime. Sa mère m’en avait parlé une fois avec beaucoup d’émotion. 


Je repensai avec émotion à ce jour que Max venait de mentionner :
- Oui, je me souviens. Tu en avais ras-le-bol et tu levais les yeux au ciel pour qu’elle finisse son discours !
- Nous étions des enfants, inconscients de ce qui est important dans la vie. Mais la preuve est que je m’en rappelle encore aujourd’hui.


- Et tes enfants ? Ils ont la même passion que toi ? me demanda Bérénice
- Claire l’a. Elle m’aide énormément au jardin. J’espère qu’elle pérennisera la tradition. Elle est merveilleuse. Elle aide aussi beaucoup Clémence aux tâches ménagères et elle adore faire la cuisine.
- Tout comme Rose. N’est-ce pas ma chérie ? 


- C’est vrai. Par contre, Quentin se laisse vivre ! Non seulement il n’aide pas, mais en plus, il laisse ses affaires trainer par tout ! Il me rend folle.
- Stop ma puce. Ce n’est pas à un garçon de s’occuper de certaines choses !
Apparemment, Quentin était un sujet de désaccord entre ses parents. 


Je décidai de ne pas m’en mêler, mais posai tout de même une petite question à Max :
- Crois-tu que ce soit vraiment lui rendre service ? S’il se retrouve seul, comment se débrouillera-t-il ?
- Il ne sera pas seul. Il aura une femme. 


Bérénice n’était vraiment pas contente :
- Il aura une boniche tu veux dire !
- Et s’il n’a pas de femme ? me hasardai-je
- Il en aura une ! 


- Ça, tu n’en sais rien ! lui dit Bérénice
- Si je le sais ! Je parle beaucoup avec Quentin et toutes les gamines de l’école primaire sont déjà folles de lui !


Y compris Michèle, pensé-je. Et je n’aimerais pas qu’elle ait plus tard un mari éduqué de la sorte.
- Alors, s’il a des prétendantes à l’école primaire, tout va bien ! continua Bérénice en se moquant de son mari.
- Ne sois pas sarcastique s’il te plait ! 


Je demandai gentiment à mes amis de cesser de se disputer.
- Ne t’en fais pas. On se prend souvent de bec sur ce sujet-là mais on s’aime fort ! me rassura Max.


Max et Bérénice partirent peu de temps après et je n’en étais pas mécontent. J’adore mon ami Max mais je déteste le voir se chamailler avec sa femme surtout quand je suis de son avis, à elle... 


Cet après-midi-là, en rentrant de l’école… Olivier et Claire se chamaillèrent.
- C’était qui, ce type ? attaqua Olivier en descendant du tramway.
- Personne. 


- Comment ça personne ?! C’est quoi son nom ?
- Et en quoi ça te regarde ? Fous-moi la paix !
« Hou la ! ça chauffe ! », pensa Michèle. 


- En quoi ça me regarde ? Je suis ton grand frère alors ça me regarde !
- Mêle-toi de tes affaires ! Tu en as assez fait pour aujourd’hui ! 


- Assez fait ? Ce pauvre type allait mettre la main sous ta robe !
- Je me défendais très bien toute seule avant que tu n’interviennes ! 


Michèle s’éloigna. La conversation était trop bizarre pour elle.
- Tiens ! Une pichenette ! Pour t’apprendre à mentir ainsi ! 


- Quoi ! Ne refais plus jamais ça Olivier ! Jamais !
- Je peux recommencer pourtant ! 


Michèle était toute contente de voir que Charles était là. Elle allait pouvoir lui raconter ce qu’elle avait entendu ! 


Cette fois, Olivier et Claire pouffèrent de rire :
- Haha ha ! Tu aurais vu ta tête !
- Faut dire que tu exagères quand même ! 


- Bonjour les enfants !
J’arrivai au moment où Claire mettait quand même son frère en garde :
- Mais tu n’as quand même pas intérêt à recommencer ! 


Le ton de ma fille m’alerta un peu et je m’avançai pour leur demander ce qui se passait.
- Il se passe qu’un type a essayé de soulever la robe de Claire ! Heureusement qu’elle avait un legging sinon je n’aurais pas donné cher de sa vertu ! 


Je n’en croyais pas mes oreilles !
- Papa, ne l’écoute pas. Je me défendais très bien toute seule avant que Monsieur Olivier n’intervienne ! 


Olivier reprit plus calmement :
- Ce n’est pas vrai mais tu ne l’admets pas. C’est moi qui l’ai fait fuir.
Je hasardai une petite question :
- Claire… Tu ne serais pas un peu à cran à cause d’un certain rendez-vous que tu as tout à l’heure avec ta mère ? 


Claire repartit au quart de tour sur un ton de reproche :
- Papa ! Je ne voulais pas que tout le monde soit au courant ! 


- Je ne suis pas tout le monde… Pourquoi ne m’en as-tu pas parlé ? On a fait ensemble tout le trajet en tram depuis le lycée...
- Je ne sais pas moi… Peut-être que tu étais trop énervé à cause de ce pauvre type… 


Olivier était remonté et souhaitait, plus que tout, protéger sa petite sœur.
- Alors c’est décidé, on y va tous ! Tu ne seras pas seule. Je vais prévenir Charles !
J’étais complètement d’accord. Nous irions tous, ou elle n’irait pas. Claire était émue :
- Merci... Je ne sais pas quoi dire. 


Olivier, Charles et moi avons donc accompagné Claire au Parc de Magnolia Blossom où elle avait rendez-vous avec sa mère. Et nous avons bien fait car elle n’était pas seule. Alan était là lui aussi. Claire, qui n’aurait probablement rien dit si nous n’avions pas été présents, se sentait pousser des ailes.
- Maman, si tu veux discuter avec moi, dis à ton amoureux de Lord de partir. Autrement, c’est moi qui m’en vais. 


Alan partit, et Claire et Stéphanie se sont assises à l’écart pour discuter. 


Je décidai malgré tout de ne pas rester trop loin au cas où la discussion se passerait mal. 


- Comment ça va au lycée ma chérie ?
- Très bien. C’est pour ça que tu m’as fait venir ici ? Pour savoir comment ça va au lycée ?
Ma fille n’avait pas l’air de vouloir se montrer très coopérative. 


- Pas que pour ça. Mais ta vie m’intéresse.
- Première nouvelle ! Je ne l’avais pas remarqué. 


- Tu es injuste. Tu le sais, n’est-ce pas ? J’aimerais que tu reviennes à la maison. Je t’en ai déjà parlé à ton anniversaire.
- La maison, comme tu dis, MA maison, ce n’est pas chez toi. C’est avec Papa ! Je ne veux pas retourner au Manoir. Et surtout pas avec Alan !


- Mais tu y étais bien pourtant !
- Non, Maman. Je n’y ai jamais été heureuse. J’y ai pleuré, j’y ai tremblé, j’y ai été frappée et tu as fermé les yeux ! Mon bonheur, il est avec Papa ! 


- Comment oses-tu dire ça ? Je t’aime, moi !
- Tu plaisantes ?! Tu m’aimes seulement parce que j’ai grandi et que je ne suis plus une petite fille qui est un fardeau dont il faut s’occuper. Tu m’aimes parce que tu vieillis et que, finalement, tu sais que je suis ta seule famille, celle de ton sang. Mais m’aimer vraiment ? sans condition ? Non tu ne m’aimes pas ! 


- Comme à ton habitude, tu ne mesures pas tes paroles !
- Et que connais-tu de mes habitudes, dis-moi ? 


Stéphanie s’éloigna soudain :
- Je reviens tout de suite, ma chérie !


Claire souffla un grand coup :
- Zeeeeeennn ! 


- J’ai l’impression que ça ne se passe pas très bien… nous dit Charles
J’avais le même sentiment :
- Je vous laisse, les garçons. Je vais voir votre sœur. 


- Papa !
Claire me serra contre elle. Son petit corps tremblait. 


- Elle veut que je revienne vivre au Manoir ! Non mais quel toupet ! 


- Et qu’as-tu dit ?
- J’ai dit non, Papa ! Evidemment ! Je ne veux pas retourner là-bas ! 


- Tu n’y es pas obligée de toute façon. Rassures-toi. 


Stéphanie avait surgi derrière nous (de retour des toilettes)
- Ça c’est ce qu’on verra. Si j’en appelle à la justice, vous n’aurez pas votre mot à dire tous les deux !


- Manquait plus que ça ! se désespéra Claire.
Je souriais jaune et essayais de rester calme, mais mon sang n’avait fait qu’un tour :
- Ne joue surtout pas à cela avec moi Stéphanie ! la prévins-je.
- Elle est mineure ! Ce n’est pas à elle de décider ! 


- Alan connaît beaucoup de monde, ajouta-t-elle. On en reparlera. Sur ce, à la revoyure, Maxime !
- Je n’arrive pas à y croire, Papa...
- Ne t’en fais pas ma chérie, tout va bien se passer... répondis-je à ma pauvre fille en détresse.


Lorsque nous sommes rentrés à la maison, Michèle était devant la télévision.
- Elle en a bien de la chance d’être aussi insouciante, l’envia Claire. 


Olivier allait de mieux en mieux mais il accusait encore quelques coups de blues. Il allait régulièrement faire ses devoirs avec Claire, dans la chambre des filles, délaissant son propre bureau.
- Charles et moi n’en avons pas cru nos oreilles !
- Et moi donc ! 


- Pourquoi ne l’appellerais-tu pas pour essayer de la raisonner ?
- On ne raisonne pas Lady Stéphanie Aiellaud ! Lorsqu’elle veut quelque chose, elle se débrouille pour l’obtenir. Et là, elle me veut chez elle. C’est tout ! 


- Je ne sais pas, moi. Dis-lui que tu l’aimes. C’est une mère. Ça devrait la calmer !
- Mais elle n’est pas une mère pour moi ! C’est Clémence, ma mère ! Elle, je ne l’aime pas !


Olivier essuya quelques larmes, laissant Claire complètement désarmée face à ce chagrin soudain dont elle se sentait responsable :
- Moi j’aimais tellement ma mère. Elle était si douce et si aimante. Elle s’est saignée aux quatre veines pour moi.


- Elle ne m’aurait jamais fait une chose pareille !
- Oh Olivier… Je suis tellement désolée. Je n’aurais jamais dû dire cela... 


Mon fils aîné se ressaisit :
- Si, au contraire. Cela me fait réaliser combien j’ai eu de la chance d’avoir une maman comme elle.
- Moi aussi j’ai de la chance d’avoir Clémence. Cela fait déjà une dizaine d’années qu’elle s’occupe de moi et c’est une maman formidable !
- Tu as raison. C’est une femme merveilleuse. 


- Et ne t’en fais pas trop. Je suis persuadé que tu ne retourneras pas au manoir. 


- Papa va y veiller, j’en suis sûr, ajouta-t-il en prenant sa sœur contre lui. 

 

[..]


Chaque matin du week-end, le samedi et le dimanche, Claire s’employait à nous préparer le petit déjeuner. 


Nous attendions tous ce moment avec impatience. Les bonnes odeurs provenant de la cuisine suffisaient à nous faire lever. J’adorais ses œufs brouillés mais ce matin-là, c’est le parfum des toasts qui me tira du lit. 


Olivier et Michèle étaient toujours levés les premiers et discutaient de choses et d’autres pendant que Claire officiait. 


- Bonjour les enfants ! Bien dormi ?
- Salut P’pa ! 


Contrairement à moi, Clémence, prenait toujours le temps de passer sous la douche avant de nous rejoindre dans la cuisine. Elle y arrivait, comme à son habitude, fraîche, pimpante et souriante, juste au moment où Claire mettait le petit déjeuner sur la table.
- Allez ! Servez-vous pendant que c’est chaud. Ce matin, c’est toasts grillés et petits œufs au plat. 


- C’est succulent, comme d’habitude. Merci Claire, claironna Olivier.
- C’est bien vrai. Je me régale. Et grâce à toi, je peux dormir le week-end, remercia Clémence à son tour.


Ces matins-là me mettaient en joie car c’étaient les seuls matins où nous étions tous réunis autour de la table. 


Nous nous racontions toutes les choses que nous avions « oubliées » de nous dire durant la semaine parce que le rythme était beaucoup contraignant. 


Il ne s’agissait pas de choses importantes, car celles-là, nous nous les étions déjà dites, mais il s’agissait simplement de petites choses relatant de petits évènement de la vie de chacun, et que nous avions tous plaisir à entendre car nous nous intéressions les uns aux autres.


Qu’est-ce que j’aimais partager tous ces moments emprunts de simplicité avec ma famille. La fin de semaine était le moment de la semaine que je préférais. 


Ce matin-là, Olivier avait vite quitté la table pour être le premier à investir la salle de bain mais Michèle y était arrivée avant lui.
- Où est Olivier ? avait demandé Clémence.
Michèle, en arrivant dans la cuisine, avait alors répondu à sa mère :
- Dans la salle de bain. Il arrive. Il se brosse les dents. Une fois de plus il n’a pas frappé avant d’entrer ! Heureusement que je n’étais pas toute nue !
- Ferme ta porte à clé. Comme ça, tu éviteras ce genre de désagrément. Moi, c’est ce que je fais depuis qu’il est là, lui conseilla Claire.


Olivier était ensuite revenu et avait entendu le petit débat concernant son manque de pudeur :
- Que d’histoires pour pas grand-chose ! Vous êtes mes sœurs ! Où est le problème ! s’était-il défendu.
- Ce sont aussi des filles. Elles ont leur pudeur, tentai-je de lui expliquer.
- Il s’en fout ! Lui, il n’est pas pudique, railla Claire. Tout le monde l’a bien vu dans cette maison !
- Oh oui ! ajouta Michèle. 


En entendant cela, je m’alarmai tout de même auprès d’Olivier :
- Fais attention tout de même ! Michèle est encore petite !
- Ne t’en fais pas Papa. J’ai l’habitude maintenant ! tenta de me rassurer ma plus jeune fille.


Tout de même ! Qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre ! Michèle disait que tout cela la faisait bien rigoler mais je demandai fermement à Olivier de ne pas prendre à la légère ce que je venais de lui dire. 


- Excuse-moi Papa, me répondit mon fils. J’ai eu l’habitude comme ça avec Maman. Quand je sortais de la douche, je ne mettais jamais de peignoir. Je ferai plus attention, c’est promis.
- J’y compte bien.
Claire éclata de rire :
- Haha ! Oui ! Alors là, je demande à voir (ou ne pas voir d’ailleurs) !
- Nous verrons bien, laisse-lui le bénéfice du doute, lui dit Clémence qui ne demandait qu’à rigoler elle aussi.

 

J’aimais ces week-ends car nous passions beaucoup de temps en famille mais nous avions aussi nos activités propres. 

A suivre...🙂

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G3/ Chapitre 15 - Mission familiale (publié le 28 juillet 2021)


 

Cette semaine-là, nous fêtions, l’anniversaire de Michèle, la dernière de mes enfants à devenir adolescente. Je les ai donc avisés qu’ils étaient conviés à me rejoindre, dès le lendemain, après l’école, sur une petite place d’Oasis Spring, en bord de mer. Personne n’allait jamais là-bas. Nous y serions donc tranquilles. Il était temps de leur parler de notre mission familiale.

Révélation

La fête battait son plein mais Charles était un peu soucieux car sa maman, Nadège, était malade. Il nous avait dit qu’il ne s’éterniserait pas afin de la rejoindre au plus vite.


Mon beau-frère, Chris avait tenu avait pourtant tenu à venir lui aussi. Charles s’excusa juste après que Michèle eut soufflé ses bougies. 

- Viens par ici sœurette ! Une belle fille comme toi ! Tu vas en faire pleurer des hommes ! s’enthousiasma Olivier. 

- Heureusement que je serai là pour te protéger ! ajouta-t-il.
- N’en fais pas trop tout de même, hein ?! 

Michèle était ensuite partie rejoindre Charles.
- Tu allais partir sans me dire au revoir ?

- Je suis désolée Michèle… Mais je suis tellement inquiet au sujet de Maman…
- Je comprends. Ne t’en fais pas. Mais fais-moi un câlin !

- Avec grand plaisir !
- Et puis, on se voit demain, non ? 

- Oui, à ce qu’il paraît. L’invitation de Papa avait plutôt l’air d’une convocation. Tu sais de quoi il veut nous parler ?
- Absolument pas ! Je crois qu’on verra ça demain ! 

- Alors à demain sœurette ! A la vie, à la mort !
- A la vie, à la mort ! 


Quelle merveilleuse journée d’anniversaire ! Clémence était si fière de sa fille ! Et moi aussi. 

Pendant que nous félicitions Michèle, Olivier et Claire s’interrogeaient sur le rendez-vous que je leur avais fixé pour le lendemain :
- Et tu sais de quoi il veut nous parler ?
- Non... Je pense qu’il doit nous faire une surprise ! 
 
[...]

Michèle prenait des selfies avec son téléphone, comme toute jeune adolescente qui se respecte et les trois aînés discutaient entre eux. Mais ils étaient tous là, et à l’heure !
- Les enfants ! Je vais vous demander maintenant une écoute très attentive. Ce que j’ai à vous dire est très important. 

Ils se figèrent instantanément à mes mots, comprenant leur dimension.
- Oh, mais ça a l’air sérieux, dit Michèle.
- Je crois que vous connaissez tous ce qu’on appelle la légende de l’Elu, n’est-ce pas ?


J’entendis Charles se murmurer à lui-même « oh non, pas ça ! » mais décidai de l’ignorer.
- Oui Papa, on la connait, dit Claire.
- Mais est-ce que vous savez qui était le premier Elu, le Fondateur ? et qui sont ses héritiers ?


- Non et c’est bien là le problème ! Personne ne sait qui ils sont ! me répondit Charles.
- Et bien vous, vous allez le savoir ! Tout d’abord, parlons du Fondateur.
 


- L’Elu n’était pas un homme comme tout le monde le croit mais une femme ! C’était votre arrière-grand-mère, ma Mamie, Perrine.
- L’Elue était de notre famille ? demanda Olivier
- Oui. A l’époque où elle était enfant et jusqu’à ce qu’elle devienne jeune adulte, le monde était complètement différent de celui qu’on connait aujourd’hui.

Je sentis que je commençais à capter l’attention de mes enfants.
- Différent ? Comment ça ?
- Disons qu’il y avait plus de possibilités, plus de choses. Il existait des endroits où l’on pouvait aller mais qui n’existent plus et dont tout le monde ignore qu’ils ont existé. 

- Mais pourquoi ? Comment est-ce possible ?
- Oui comment, Papa ?
- Le Créateur jugea à l’époque, que les sims étaient trop centrés sur eux-mêmes, qu’ils se comportaient comme des enfants gâtés…


- Il décida donc de tous nous renvoyer dans le monde qu’il créa, au commencement. Une brume apparut et fit disparaître tout le reste.
- C’est le monde que nous connaissons maintenant ?


- Non Michèle. L’Elue avait une mission. Et chaque héritier derrière elle en a une. Et, à chaque fois, des pans de l’ancien monde réapparaissent. Mamie Perrine nous a rendu les hôpitaux, les commissariats et les laboratoires scientifiques. Mamie Angélique a d’ailleurs travaillé dans l’un d’entre eux.
- Je suis abasourdi ! Moi qui n’y croyais pas… 

- Il faut toujours croire en notre Créateur Charles. Je te l’ai appris. Mais je continue. Votre Mamie Angélique a elle aussi réussi sa mission et elle nous a rendu une des deux destinations de vacances qui existaient à l’époque : Granite Falls.
- Mais Granite Falls a toujours existé ! s’exclama Claire 

- Non. Du temps de Mamie Perrine et de Mamie Angélique, ce lieu n’existait pas. Il n’existe que parce que ma mère a réussi sa mission auprès du Créateur. Moi, j’ai bientôt terminé la mienne et j’espère la mener à bien pour améliorer notre monde. Lorsque la brume a englouti l’ancien monde, tous les survivants eurent leur mémoire occultée, ceci afin de ne pas leur créer de traumatisme inutile. Seule Mamie Perrine savait ce qui s’était passé.
- Et le prochain héritier après toi, c’est qui ? Nous sommes quatre ! s’interrogea Michèle
- Ça, je ne le sais pas. Mais ce qui est sûr, c’est que vous êtes tous l’héritier potentiel. Donc, à partir d’aujourd’hui, vous vous rappellerez tous les changements qui auront lieu dans notre monde, parce que je vous ai parlé. 

Michèle était très enjouée :
- C’est génial !
Charles s’interrogeait encore :
- Tu dois bien avoir une idée quant à qui sera le prochain, non ?
- Les règles de l’héritage sont très strictes et doivent être respectées à la lettre. Tout d’abord, l’héritier doit être une femme. Sauf en cas d’enfant unique qui serait un garçon. Comme ce fut le cas pour moi. Ensuite, il doit aimer la nature.
 


- Personne n’est obligé de suivre la mission. Dans ce cas, le monde restera tel que nous le connaissons. Par contre, en cas d’acceptation, il faudra s’y impliquer et tout faire pour la réussir. Sinon, même sentence. Le monde restera tel qu’il est. Tout s’arrêtera à celui qui refuse ou à celui qui rate la mission.


- Dans ce cas, il faudra procéder par élimination. Nous passerons à l’aîné des garçons puis au suivant, c’est-à-dire, toi, Charles. L’aînée des filles étant Claire, c’est elle qui aura le loisir d’accepter ou non la première. Mais rassurez-vous. Si vous refusez tous je ne vous en voudrais pas. Je sais combien la mission qui nous est assignée peut-être laborieuse parfois. Je suis un heureux père et je ne veux surtout pas vous mettre la pression. 

- Tu as le temps pour y réfléchir, Olivier, ne t’en fais pas. Tout cela se décidera au passage à votre âge jeune adulte. 

- Prends quand même le temps d’y réfléchir calmement, répondis-je à Charles.
 
 
- L’héritier reçoit la visite de notre Créateur la veille de son anniversaire dans son sommeil. C’est à ce moment-là qu’il lui donne toutes les indications de sa mission. 
- Non. Tout ce que je sais, c’est que notre Créateur nous confie des missions qui nous conviennent. Ce fut le cas à chaque fois.

- Je vais vous en parler un petit peu. Il y avait les spas, des endroits où l’on pouvait se détendre et se faire masser. Les discothèques où l’on pouvait danser toute la nuit. Il y avait aussi des métiers que nous ne connaissons pas encore, des festivals et des célébrités ! 
- Beaucoup de choses. J’ai remis avant de partir, dans la bibliothèque, des livres que je vous invite à consulter. Vous en saurez beaucoup plus car je n’ai pas tout en tête.

- Quel genre de livres ? demanda Claire.
- Les trois tomes de la biographie de Mamie Perrine, par exemple. Ils expliquent l’ancien monde puis le retour brutal à ce monde-ci. Et il y a également les romans et la biographie de votre grand-mère Angélique.


- C’est démentiel ! je crois que je n’arrive même pas à assimiler tout ça… s’émerveillait Olivier.
- Ça fait beaucoup d’un coup, c’est vrai. Et que pensez-vous de notre mission ?
 
 


- Oui bien sûr. L’essentiel est de réaliser la mission avant de mourir. C’est l’œuvre de toute une vie. 
Michèle posait beaucoup de questions.
- Oui. Le Créateur ne souhaite pas que la mission soit une corvée pour nous. Elle nous prend déjà beaucoup de temps, autant qu’elle nous soit agréable.
Quant à Claire et Olivier, je surpris à plusieurs reprises leurs échanges de regards. Je me demandais ce qu’ils pouvaient bien signifier.

- Et on sait combien de temps cela va durer avant de récupérer le monde d’avant ? continua Michèle.
- Dans l’hypothèse où tous les héritiers réussiront, treize générations. Vous, vous êtes la quatrième.


Clémence soupira un grand coup à cette nouvelle :
- Ouf ! Je suis soulagée
- Soulagée, Clémence ? 

- Que votre père vous ait enfin mis au courant pour la mission de la famille ! ça devenait compliqué de ne pas pouvoir répliquer lorsque vous parliez de l’Elue !
- Oui, je mets à ta place !

- Et alors ? Qu’avez-vous pensé de tout ça ?
- Et bien... hésita Claire.

- Moi je suis très enthousiaste, répondit Michèle
- C’est magnifique ma chérie ! Mais tu es consciente que ce sera très prenant. Il faudra bien y réfléchir !
- Moi je suis mitigée. L’idée me plaît et je vois ça comme un défi mais j’hésite…

- Laisse-moi ta place dans ce cas !
- Certainement pas ! J’ai juste dit que j’étais mitigée, pas que je cèderais ma place


Le vendredi soir, j’ai organisé une dégustation de hot-dogs avec ma famille et tous mes amis. 

Mes quatre enfants étaient là ainsi que Max et Bérénice, Chris et Nadège, Axel et Louise, et Louis. 

Nous avons passé ce soir là des moments inoubliables pour chacun d’entre nous, j’en suis persuadé. 

Si bien que lorsque tous les invités sont partis, nous étions déjà au petit matin. 

Olivier est parti se coucher, Clémence s’en est allé finir quelques tâches ingrates pour le travail sur l’ordinateur et Michèle m’a planté là pour aller jouer aux échecs ! En effet, pour me remercier de cette soirée particulièrement réussie, tous mes amis se sont cotisés pour m’offrir un échiquier rustique ! Ils savent bien ce qui me plaît !
- Papa ! Va te coucher ! Je vais tout ranger ! 

Heureusement, Claire ne m’avait pas abandonné. 

Claire… Plus j’y pensais et plus j’étais certain qu’elle serait mon héritière. Elle me ressemblait beaucoup, avait les mêmes passions que moi et elle aidait tout le temps. 

C’était forcément elle...
- Je peux te parler ? 

- Bien sûr ! C’est quoi cet air sérieux tout d’un coup ?
- Je voulais juste te parler de notre mission. Nous n’en n’avons pas rediscuté tous les deux.
- Ah c’est donc ça… 

- Est-ce que tu te sens de devenir mon héritière ? Tu es la première sur la liste…
- Papa… Je suis fatiguée… Nous avons veillé toute la nuit.

- Ok. Je ne veux pas t’embêter… Allons-nous coucher.
- Tu ne m’embêtes pas. C’est juste que je ne sais pas.

- Et qu’est-ce qui te fait hésiter ?
- J’ai un autre projet. Celui de devenir une mixologue connue dans tout le monde sim, vois-tu. Celle qu’on s’arrache !


- C’est un très beau projet. Mais tu sais que le Créateur s’arrange toujours pour nous donner des missions compatibles avec nos souhaits de vie ?
- Oui, tu nous l’as dit. Mais j’hésite quand même. Est-ce que tu as des nouvelles de la procédure que Maman a mise en place ?


- Oui mais je ne suis pas sûr que tu aies envie d’entendre tout ça. Je te dirai juste qu’elle est en train de me salir pour me retirer ta garde.
- Et comment peux-tu préjuger de ce que j’aie envie d’entendre ? Cela me concerne, non ? Je veux tout savoir.


- Eh bien, pour résumer, j’ai quatre enfants de quatre femmes différentes… Cela va être très facile pour son avocat de me démolir. Et en plus, j’ai un passé très libertin avec les femmes. Son avocat va ne faire qu’une bouchée de moi !
- Comme tu l’as dit, c’est du passé. Et nous savons tous que tu n’es plus cet homme-là ! De surcroît, tu es un merveilleux père et mes frères et sœur pourront en témoigner ! Ce qui n’est pas le cas d’Alan, je peux te le dire ! 

- Qu’est-ce que tu entends par là ?
- Hou un tas de choses ! 

- Claire ! Tu en as trop dit ou pas assez ! Alors je te le répète : qu’est-ce que tu entends par là ?
- Il me battait, voilà ! 

J'étais estomaqué...
- Il te quoi ?!
- Tu as très bien compris ! Il me battait si je n’avais pas de bons résultats à l’école, ou encore si je ne me brossais pas les dents ou que j’osais ouvrir la bouche à table. Pour plein de choses comme ça. Il me battait. 

- Et ta mère ? Que disait-elle ?
- Rien. Absolument rien. C’est pour ça que je la hais. Tu sais qu’il m’a battue le jour où je suis revenue de l’anniversaire de Charles ? Maman m’avait pourtant donné la permission et toi, tu lui as ensuite parlé… Mais après… ça a été un cauchemar pour moi !


Je me souvenais très bien de ce jour-là. J’avais parlé à Stéphanie quand j’ai ramené Claire chez elle. Alan n’était pas rentré mais j’avais dit à mon ex que si jamais il s’avisait encore d’interdire à Claire de venir chez moi, il aurait eu à faire à moi. Malheureusement, ma fille avait fait les frais de ma colère.
- Je suis désolé… Je n’ai rien vu de tout ça…
- Tu n’as pas à l’être. Tu n’y es pour rien. Par contre si ma mère et Alan veulent continuer à se battre contre toi, j’ai de la matière pour ton avocat ! Et je suis prête à témoigner ! 

Claire n’eut jamais à le faire car Stéphanie décéda deux semaines plus tard. Le tribunal m’octroya donc la garde pleine et entière de Claire. Nous nous sommes rendus tous les deux devant sa tombe, dans les jardins du manoir. Claire ne tenait d’abord pas à venir mais je l’y ai quand même poussée. Il me semblait important qu’elle arrive à faire son deuil pour pouvoir continuer ensuite.
- Tu te rends compte que je n’ai rien ressenti devant sa tombe !


- Oui, j’ai vu ça ma chérie. Ce n’est pas grave. L’essentiel est que tu puisses faire ton deuil.
- Il est fait. Et si on rentrait maintenant, Papa ?
Une semaine plus tard, je fis expulser Alan du manoir. Claire étant l’unique héritière testamentaire de sa mère, la loi me donna raison. Je mis le manoir en vente avec l’accord de ma fille, et y déposai les deniers de la vente sur un compte au nom de Claire.
A suivre...🙂

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G3/ Chapitre 16 - Amourettes et grand amour (publié le 31 juillet 2021)


 

Depuis quelques temps, Olivier venait souvent au jardin avec moi et il commençait à s’intéresser aux plantes. Un jour, il prit même un arrosoir pour m’aider. Je m’étais alors demandé si cette passion soudaine pour le jardinage n’était pas liée à la mission familiale…

Révélation
Mais il m’assura que non car il n’avait que très peu de chance d’être l’héritier étant donné que ses deux sœurs étaient devant lui pour prétendre au titre. Il voulait cependant, m’a-t-il, contribué à notre mission, à sa manière. Il m’a dit avoir regretté de ne pas avoir été mis au courant de la fabuleuse histoire de la famille avant l’adolescence et il ne souhaitait pas que cela se reproduise pour les générations futures. 

Il eût donc comme projet d’écrire des livres pour enfants destinés uniquement aux enfants de notre lignée, des livres à leur portée, mais qui expliquait la destinée de la famille. Il voulait commencer par un livre qui servirait de prologue et qui les emmènerait les enfants jusqu’au cataclysme qu’avait connu leurs ancêtres. Les trois tomes suivants raconteraient l’histoire de chaque héritier depuis la fondatrice, ma mamie Perrine jusqu’à moi en passant par sa grand-mère Angélique. Je trouvais le projet ambitieux mais formidable. 

Olivier commença par étudier les biographies de Mamie Perrine puis par lire les romans de Maman. Il finit ensuite par apprendre les rudiments de l’écriture puis s’enferma régulièrement dans sa chambre pour raconter notre histoire aux enfants des générations à venir. 

Michèle, elle, passait son temps à lire et relire la biographie de ma grand-mère. Elle s’attardait chaque fois à des passages différents. 

Elle était tellement passionnée que je me demande si elle ne connaissait pas mieux que moi l’histoire de notre famille.
- Est-ce que tu avais lu ça, Maman ? Le passage sur cet arbre majestueux ?


- Oui ! Ton père m’a un jour emmenée dans cette clairière. C’était magique. Mais il faut être l’héritier pour tisser des liens avec l’arbre et pour qu’il t’ouvre la porte … Ou alors demander à cet héritier de t’y emmener…
« J’espère que je serai cet héritier... », pensa alors Michèle.


Pendant qu’Olivier et Michèle s’intéressaient de très près à leurs racines, Claire, de son côté peaufinait ses connaissances en mixologie. A mon grand regret, l’histoire de la famille n’avait pas l’air de faire partie de ses priorités… 

Michèle s’était aussi lancée dans l’apprentissage du bricolage. Elle voulait être aussi douée que sa Mamie Angélique et que moi. « Je veux pouvoir tout réparer. » me disait-elle. « Mais aussi m’attaquer à la grotte d’Oasis Spring. ». Elle s’y mit donc très sérieusement. 

Michèle n’était qu’une jeune adolescente mais je crois sincèrement qu’elle se donnait les moyens de ses ambitions, et, lorsque j’y repense, je suis persuadé que son ambition première était de devenir l’héritière. 
 
[..]

Clémence et moi étions les plus heureux du monde. Les enfants avaient grandi et nous avions de plus en plus de temps pour nous. 

Nous nous aimions comme au premier jour. 

Nous étions dans la force de l’âge mais j’avais toujours la fougue nécessaire lorsqu’il s’agissait de ma femme.
- Tu sais que j’t’aime, toi !


- Pour la vie !
- Maxime… je dois vraiment aller bosser maintenant…


Et je la lâche alors toujours à contre-cœur… 

Cet après-midi-là, Charles et Olivier s’étaient retrouvés au bar de Newcrest :
- Alors ? Toujours à fond pour la mission ?
- Je me suis mis à écrire l’histoire de la famille pour les futures générations. Ainsi, ils en entendront déjà parler pendant leur enfance. Ce sera ma façon participer. 

- Tu as abandonné l’idée d’être l’Elu ?
- Un peu. Je ne pense pas avoir ma chance. Si Claire se désiste, je pense que c’est Michèle qui le deviendra. Elle est très motivée. Plus que moi, d’ailleurs… 

Plus tard, dans notre jardin...
- Et si nous organisions une petite soirée avec Rose et Quentin ? proposa Michèle
- Excellente idée !
- Ok, mais juste entre nous, sans les parents ! 

Dans ce cas, on la fait ici, dans le coin camping. Les copains adorent ce coin et on demandera à Papa et Clémence de se tenir à l’écart ! suggéra Olivier 

Ce qui fut fait. Les enfants nous demandèrent gentiment s’il était possible que nous ne soyons pas dans les parages ! 

Ils firent leur petite soirée le week-end suivant. 

Clémence et moi ne les avons pas dérangés mais nous prîmes deux chaises et sous sommes réfugiés dans la serre, derrière les arbres fruitiers, afin de les surveiller un peu quand même. 

Mais tout se passait bien. Leur petite soirée était inoffensive. Ils ne faisaient que discuter et rire ensemble. 

Il y eut un moment quand même où je me suis posé des questions car Quentin et Michèle se sont discrètement éclipsés. 

Sa sœur Rose en avait marre de les attendre et décida de partir sans Quentin.
- Bon, je ne sais pas ce qu’ils font mais moi je rentre !


Moi non plus, j’ignorais ce qu’ils faisaient et cela commençait à me contrarier. Je m’apprêtais à sortir de ma cachette mais Clémence me retint car mes trois aînés, eux aussi, s’inquiétaient. 
 
 
La réaction de mes enfants me remplissait secrètement de fierté. Ils décidèrent que Charles serait celui qui se jetterait à l’eau. 

Lorsqu’il pénétra dans la maison, il fut soulager de voir que Michèle et Quentin jouaient simplement aux échecs :
- Ne vous dérangez pas ! Je viens juste boire un verre d’eau !


- Alors ? demanda Claire.
- Tout va bien ! Ils sont juste en train de jouer aux échecs !


Quel soulagement ! Clémence et moi nous en voulions quand même un peu d’avoir douté de Michèle.
- On s’est vraiment imaginé des choses ! lança Olivier
- Oui ! Je n’avais pas pensé aux échecs ! rigola Claire
- Quelle histoire, rajouta Charles. J’ai dû passer pour un crétin avec mon excuse de verre d’eau !


Pendant ce temps, à l’intérieur …
- Je te l’avais dit qu’un de tes frères se serait pointé ! Mais j’aurais parié sur Olivier !
- Ils sont très protecteurs avec nous, tu sais...


- Allez viens. Maintenant qu’il est parti, je vais pouvoir t’enlacer tranquillement sans que ça ne prête à confusion ! 

- A lundi, au lycée ! Et merci encore pour cette soirée.
- A lundi, Quentin !


Ce lundi-là, nous décidions Clémence et moi de profiter un peu l’un de l’autre. Elle avait pris une journée de congé pour ne se consacrer qu’à moi. 
 

Cette journée fut merveilleuse et ensoleillée. Nous l’avons passée en maillot de bain et avons batifolé à plusieurs reprises : quelques fois dans le bain à remous, quelques fois sous la tente. Nous avons grillé des hot-dogs au feu de bois et, en milieu d’après-midi, je proposais à Clémence de lui servir un verre, à l’ombre, sur notre terrasse. 

- Je passe vraiment une très bonne journée !
- Je l’espère bien ma chérie. Je fais tout pour ça.
- Mais tu sais que tu n’es pas obligé d’utiliser tes techniques de mixologue avec moi, hein ?
- Oh que si ! J’ai bien l’intention de te faire refaire craquer avant que les enfants ne rentrent.


- J’adore quand tu dis ce genre de choses ! 

- Alors ? sous la tente ou dans le bain à remous, cette fois ?
- Sous la tente !
Mais le temps passait trop vite... et l’école était déjà finie... 

- Euh... Coucou ! On est là ! annonça Claire d’une voix forte après s’être raclé la gorge.
- Hihihi, gloussa Michèle.
- Bon, et bien, nous irons lire dans la tente une autre fois, mon chéri, rattrapa Clémence.


De toute façon, ça en était fini de notre tranquillité. Olivier était parti prendre un bain directement à son retour du lycée. Il était nu comme un ver, comme à son habitude, et il ne comprenait pas qu’on puisse lui dire quelque chose car il était caché derrière le jeu de lancer de fer à cheval.

Ce garçon n’avait décidemment aucune pudeur. 

Michèle passait de plus en plus de temps avec Quentin, mais Claire ou Olivier (et même parfois les deux) n’étaient jamais bien loin pour veiller sur elle. 

- C’est embêtant que tes frangins soient toujours dans les parages quand on se voit. 

Je ne saurais expliquer pourquoi mais je ne sentais pas trop Quentin. Il était pourtant le fils de mon meilleur ami, c’était un gentil garçon et, pour les avoir vus ensemble Michèle et lui, je suis persuadé qu’il tient à elle. Mais il y avait quelque chose, et je n’arrivais pas à mettre le doigt dessus.
- Regarde, elle n’est pas avec nous ! Elle s’est mise plus loin !
- C’est vrai mais je ne peux pas t’embrasser... 

Michèle s’intéressait à Quentin depuis qu’elle était petite fille. A l’époque, elle craquait pour sa gentillesse et ses beaux yeux. Aujourd’hui, Claire me dit qu’elle craque plutôt pour son physique athlétique et ses belles fesses ! Qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre ! 

Heureusement que mes aînés sont là pour veiller au grain ! 

- Est-ce que tu crois qu’il va se décider un jour à l’embrasser ? demanda Claire à Olivier.
- On est là. Il ne le fera pas.


- Et si on s’éloignait ?
- Certainement pas !


- Regarde, il lui prend les mains. Ils ne font rien de mal. Détends-toi un peu !
- Mais je suis détendu !


- Ça ne se voit pas, je t’assure ! 

Et ce qui devait arriver, arriva. 
 
 
A force de flirter avec le beau Quentin, Michèle se décida à l’embrasser. 

- Alors ? Comment c’était ?
- Merveilleux ! répondit Quentin


Et pourtant Claire n’était pas loin, en train de discuter avec Bastien, le fils d’Axel et Louise.
- Tu as vu ce qui s’est passé ! Tu as entendu ? s'exclama Bastien.
- Et que voulais-tu que je fasse ? Empêcher Michèle de l’embrasser ?


- Et pourquoi pas, après tout ?
- Oh toi ! Je te soupçonne d’avoir également le béguin pour ma sœur !


- Tu ne lui dis rien surtout !
- Promis.


- Salut Michèle ! A la prochaine ! 

- Un bai.ser et puis s’en va ! Bravo le gars!
- Attention à ce que tu dis ! Michèle est derrière toi !


- Ce n’est pas juste un bai.ser et puis s’en va, Bastien ! Quentin est attendu chez ses parents !
- Désolée Michèle.


- En tous cas, merci de n’avoir rien dit et de m’avoir laissé faire, Claire.
- Ça sert aussi à ça les grandes sœurs !


- Tu as vraiment assuré !
« Ben moi, après un tel baiser, je l’aurais prise dans mes bras. Je ne serais pas parti. », songea Bastien.
 
Nous fêtons l’anniversaire d’Olivier quelques jours plus tard. Il était le premier de la fratrie à devenir adulte. 

Nous étions tous là, prêts à faire la fête, comme d’habitude. 

Lorsque mon aîné souffla ses bougies, je savais déjà qu’il ne serait pas l’héritier. 

Il m’avait confié n’avoir reçu aucune visite de notre Créateur la nuit dernière. En plus, je ne ressentais aucun changement notable dans le monde. Et c’est une chose que Maman et moi avions ressenti lorsque je suis devenu adulte.
- Eh bien voilà ! Tu ne seras pas l’héritier... C’est officiel, soupirai-je


(Olivier) : Ce n’est pas grave Papa ! Ne fais pas cette tête.
(Moi) : C’est parce que j’imagine la déception que ce doit être pour toi ! 

(Olivier) : Pas du tout ! J’ai d’autres projets tu sais. Heureusement que je n’ai pas attendu après la mission.
(Moi) : Génial !
(Michèle) : La prochaine ce sera Claire.
(Claire) : Eh oui !


(Moi) : Et tu en es où de tes réflexions sur le sujet ?
(Claire) : Toujours pareil !
(Clémence) : Je crois que le plus important est d’être heureux, non ?


- Oui, tu as raison ! On se prend un peu trop la tête avec ça parfois, dis-je en embrassant Clémence 

- Tu veux dire que TU te prends un peu trop la tête ! 

Claire désira ensuite s’entretenir en privé avec Clémence.
- Que voulais-tu me dire ma chérie ?
- Ma mère est morte, tu vois. Donc comme elle n’est plus là, je ne pense pas qu’elle sera gênée par quoique ce soit.


- Est-ce que je peux t’appeler Maman maintenant, Clémence ?
- Oh mais oui !


- Tu es ma fille depuis très longtemps tu sais et je t’aime très fort ! Tu ne peux pas me faire plus plaisir en me demandant cela.

- Maman ! Oh merci Maman !
Lorsque Clémence me raconta leurs propos, elle était encore tout émue. Et dire qu’il y a une dizaine d’années, j’avais peur qu’elle ne veuille pas de Claire sous notre toit.
 
[...]

Olivier ramenait de plus en plus souvent sa petite amie Amandine à la maison. Je le savais parce qu’il me l’avait dit lui-même mais, en général, il le faisait quand personne n’était là. 

Puis un jour, Claire, qui était restée à la maison, vint les rejoindre sur la terrasse alors qu’ils sirotaient un verre de perrier. Elle fut la première à rencontrer la « chérie » de son frère. 

- On te laisse travailler, Claire. On ne voudrait pas te déconcentrer
- Vous ne me dérangez pas. C’est moi qui suis venue vous rejoindre.


- Je suis désolé. Elle était sensée sortir avec Michèle ce soir...
- Ce n’est pas grave. Elle est chez elle tout de même ! Et puis, elle est très gentille. Mais si nous allions plutôt chez moi ce soir !


- Très bonne idée !
- Allez, suis-moi beau gosse !


Alors qu’Olivier s’apprêtait à aller chez Amandine et que Michèle était sortie avec Charles, Quentin et Rose, Clémence et moi passions la soirée avec son frère Chris et Nadège. 

Nous avions décidé de nous retrouver au Cuba Libre, à la demande de Nadège, pour organiser l’anniversaire de Charles. 

(Moi) : Je ne comprends pas pourquoi tout d’un coup on a besoin d’une organisation pour fêter un anniversaire !
(Clémence) : C’est justement pour ça qu’on est ici.


(Clémence) : Nadège voudrait faire l’anniversaire de Charles chez eux. 

(Nadège) : C’est vrai que c’est toujours toi qui le fais !
(Moi) : Justement ! C’est toujours moi ! Et elles sont très bien mes fêtes d’anniversaire !


(Nadège) : Tu vois Chris, je t’avais dit que ça allait être compliqué.
(Clémence) : Ne vous en faites pas ! On fera l’anniversaire de Charlie chez vous. Je trouve que c’est une très bonne idée.


(Nadège) : Maxime n’a pas l’air d’être du même avis que toi !
(Moi) : Mais si, mais si...
(Clémence) : Et puis, cela fera du bien à Charles de fêter son anniversaire dans sa propre maison.


- De toute manière, vous vous êtes ligués tous les trois contre moi, m’exclamai-je. 

- Alors va pour l’anniversaire de mon fils chez les Beaucaire !
- Génial, beau-frère ! ça va être super !


Le lendemain, ma benjamine se laissa embobiner par le bel amour du fils Valdeblore ! Il l’embrassa, la serra contre lui, lui tint les mains et lui caressa la joue. 


Je ne comprenais pas comment cela avait pu arriver. Je la croyais amoureuse de Quentin.
- Je suis merveilleusement bien avec toi Michèle !
- Moi aussi, Bastien
Je me demandais si finalement, Michèle ne me ressemblait pas plus que je ne le croyais. Malheureusement, je n’étais pas fier de lui avoir donné ce trait sombre de ma personnalité.
- Est-ce que tu veux être ma petite amie ?!
- Oui, bien sûr !


Olivier, lui, vivait sa seule et unique histoire d’amour. Il avait toujours été très proche de sa mère et celle-ci lui avait raconté combien elle avait été triste lorsque je l’avais abandonnée. 


Il m’avait dit que jamais il ne ferait cela à une femme et que lorsqu’il serait avec une femme, ce serait par amour et pas pour autre chose. Il ne pourrait pas faire souffrir une femme. « Mes sœurs sont des femmes, après tout, non ? Et je ne voudrais pas qu’on les fasse souffrir », m’avait-il dit. 


J’ai l’impression que mon fils a trouvé la femme de sa vie. Il l’avait connu adolescent et, à présent, il ne la quittait plus. Je suis si fier de mon aîné avec ses grands principes et son cœur fidèle. 


- Ne pars pas déjà, Amandine ! Je connais un petit coin sympa derrière les archives de Willow Creek. Viens, on y va ! 


- Tu es complètement fou mon bébé ! Le jour va se lever bientôt.
- Peut-être mais je suis encore plus fou de toi et je ne veux pas te quitter.


- Alors, il n’est pas sympa ce petit coin ? Et personne n’y vient à cette heure-là. 


- Je voulais être seul avec toi ! Il y avait beaucoup trop de monde au Velours. Seuls, tous les deux sous les étoiles, c’est quand même mieux, non ?
- Comme tu es romantique ! J’adore ça.


- Je suis romantique parce que je t’aime Amandine.
- Tu m’aimes ?


- Oh oui je t’aime ! Très fort !
- Mais tu ne me l’avais jamais dit !


- Et bien maintenant je te le dis. Et je te le dirai tous les jours pour ne pas que tu oublies !
- Moi aussi je t’aime Olivier.


- Tu fais mon bonheur ma chérie mais cette fois, il va vraiment falloir que j’y aille. On fête l’anniversaire de Claire dans quelques heures et je voudrais dormir un peu avant.
- Alors c’est moi qui te laisse la première.


- Passe me voir dans l’après-midi. Toute ma famille sera là et je voudrais te présenter officiellement.
- Compte sur moi, je serai là !

A suivre... 🙂
 
 
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G3/ Chapitre 17 - Deux coupes et soixante-dix années (publié le 3 août 2021)


 

- Houhou ! J’ai réussi mon premier gâteau ! Et il est pour toi, Claire !
- Ça sent bon, en tous cas !

Révélation
- Alors, tu es prête Claire ?
- Je ne sais pas. L’adolescence me plaisait bien !

Claire souffla tout de même ses bougies. 

Et je sus alors qu’elle ne serait pas non plus mon héritière. Etant donné que Charles n’était pas intéressé, il ne restait plus que Michèle. A moins que le Créateur ne décide de jouer un mauvais tour à Charles... Sait-on jamais ? 

Dans l’après-midi, alors que les deux frères discutaient ensemble dans la cuisine, on frappa à la porte et Olivier insista pour aller ouvrir.

- Ma chérie ! Tu es venue ! Es-tu prête à affronter le clan Chevalier ?
- Il le faudra bien, non ?


- Les frangins, je vous présente Amandine ! Amandine, voici les frangins !
- Bienvenue Amandine. Moi c’est Charles. Prends donc une chaise.


- Tu nous avais caché qu’elle était aussi jolie !
- Charlie ! Arrête, tu veux !


- Moi c’est Michèle. Tu es la petite amie de mon frère, c’est ça ?
- Il semblerait, oui.
- Michèle a l’art d’énoncer les évidences, soupira Olivier.


- J’ai une petite question !
- Non Charles. Je ne préfère pas !


(Claire) : Salut Amandine, ça va ?
(Amandine) : Salut Claire ! Oui, ça va !
(Michèle) : Tu connais ma sœur ?

Claire s’était rapprochée :
- Oui. On s’était croisées un jour qu’Olivier et Amandine passaient par la maison.
- On ne s’était vues que brièvement. Bon anniversaire, au fait !


- Et tu fais quoi dans la vie ? avait demandé Michèle. 

Les voix me parvenaient jusqu’à l’étage et décidai d’aller voir ce qui se passait.
(Claire) : Non mais je rêve ! Quelle curieuse !
(Michèle) : C’est juste de l’intérêt !
(Amandine) : Je travaille à la mairie. Je suis sim politique.
(Olivier) : Ça vous épate, hein ?


- Bonjour Mademoiselle ! dis-je en faisant mon entrée
- Bonjour Monsieur Chevalier.


- Je m’appelle Maxime. Je tiens beaucoup à ce que tu m’appelles ainsi. Tu es Amandine, c’est ça ?
- Oui Monsieur.
- Je suis ravie de te connaître enfin.


- Moi aussi, dit Michèle, sauf que je ne savais pas que tu existais avant aujourd’hui. Je suis contente que tu sois avec mon frère.
- Tu vois, ils t’adorent !
Olivier était tout content, et moi aussi.


Lorsqu’Amandine s’en alla, Claire fut la première à faire un commentaire à son frère.
- Elle a l’air vraiment très gentille. Je l’aime déjà.
- Moi aussi ! Je la trouve super ! Et en plus elle est très jolie ! ajouta Michèle.


- Merci les filles ! Et toi, Charles ?
- Elle te va bien Olivier. Et je te vois heureux ! Alors, ça me plait beaucoup.


Clémence, qui était partie faire quelques courses, revint à ce moment-là.
(Clémence) : J’ai raté quelque chose ?
(Michèle) : Oh oui !
(Charles) : Olivier a ramené sa petite amie !
(Claire) : Une fille superbe qui travaille à la mairie !
(Moi) : Garde-la, mon grand. Elle a l’air formidable cette femme.

- Olivier a ramené une copine ?
- Oui, et ça a l’air sérieux !
- Ça l’est plus que tu ne le supposes, Charlie ! Je l’aime, cette femme. De tout mon cœur.


- Mais pourquoi personne ne m’a rien dit ?
- Il ne fallait pas partir faire des courses ! j’avais prévu que tu sois là, moi ! se défendit Olivier.


- Mais si j’avais su, je serais restée à la maison figure-toi. Fallait m’empêcher de sortir !
- Ne t’inquiète pas, ma chérie, je pense qu’on va revoir Amandine très souvent dans cette maison
- Là, tu peux compter sur moi ! clama Olivier.


Quelques temps plus tard, nous fêtions l’anniversaire de Charles chez Chris et Nadège. 
 
Cela avait été convenu de longue date, sans que je sois d’accord, entre Clémence, son frère et sa belle-sœur. 

J’avoue que la petite fête était très réussie (et Nadège a bien le droit de fêter l’anniversaire de notre fils chez elle). Je suis parfois très intransigeant mais, heureusement, ma femme et mon ex ne se laissent pas faire. 

Nadège et Chris étaient aussi émus que moi :
- Mon fils... Tu es si... adulte maintenant ! Cela ne me rajeunit pas.
- Je suis fier de toi, Charlie, lança Chris.


En entendant mon beau-frère, je pris une claque. J’avais, quelque part, oublié que c’est lui qui avait principalement élevé mon fils avec Nadège. Charles était le seul de mes enfants à n’avoir jamais vécu sous mon toit. Je préférai m’isoler. Michèle me rejoignit.
- Il ne reste plus que toi Michèle. L’héritière, ce sera toi.
- Je sais, Papa.


J’eus enfin le loisir d’embrasser mon fils :
- Félicitations fiston ! Te voilà adulte maintenant !
- Et un adulte prêt à affronter la vie grâce à tout ce que tu m’as appris !
- Merci de dire ça mon Charlie !
Ouf ! Je n’avais pas compté pour du beurre !

- Et tes projets, quels sont-ils ?
- J’ai déjà une place dans l’équipe nationale ! Bon, en tant que remplaçant pour le moment mais ils attendaient juste que je sois adulte pour que je puisse intégrer l’équipe. Le contrat est déjà signé.
J’étais tellement fier !


Olivier nous avait rejoints :
- J’ai entendu ce que tu viens de dire. Félicitations ! Moi aussi, j’ai une grande nouvelle puisqu’on parle boulot ! J’ai été embauché comme journaliste au journal de Walrus et je commence dans deux jours !
- Les félicitations sont aussi de rigueur pour toi alors ! Mais je ne savais pas que tu voulais devenir journaliste.
- Ton frère s’est découvert la passion du journalisme quand il a commencé à écrire pour les enfants de nos futures générations. Je suis fier de vous, mes fils ! Vous allez réussir, j’en suis sûr !


- Un journaliste et un athlète ! s’esclaffa Olivier. Je ne pourrai qu’écrire des articles bienveillants sur tes performances !
- Je l’espère bien ! Sinon je crierai à la trahison fraternelle !


Nadège s’approcha à son tour :
- Tu vois Nadège, nous l’avons réussi notre fils. Il est merveilleux.
- Une vraie merveille, Maxime.

Lorsque Claire rentra le lendemain à la maison, Olivier fut le premier à voir sa métamorphose. 

- Mais qu’est-ce que tu as fait à tes cheveux ?
- Je les ai coupés, ça ne se voit pas ?


- Tu as vu ses cheveux ? demanda Olivier à Michèle lorsqu’elle rentra du lycée.
- Oui. Ça te va trop bien ! Et ton nouveau maquillage est génial, Claire !


« Un nouveau maquillage ? Ah bon... » songea Olivier en regardant sa sœur de plus près.
- Merci sœurette ! Tu remarques vraiment tout. Cela fait du bien de se sentir soutenue.
- J’adore ton nouveau look ! Tu as fait ça où ?


- C’est une amie à une de mes vieilles copines d’école qui s’est occupée de moi. Je ne la connaissais pas mais je suis ravie de ce qu’elle a fait. Le relooking, c’est sa passion. Elle fait ça sur son temps libre !
- Tu m’en diras tant, railla Olivier.
- Elle est très douée. Elle s’appelle comment ? demanda Michèle.


- Elle s’appelle Elsa Perrin. Elle est flic de métier. Je te donnerai son adresse si ça t’intéresse.
- Bien sûr que ça m’intéresse ! Je compte changer de look après mon anniversaire, moi aussi !
- Bon, je vous laisse parler chiffons les filles ! Tu devrais quand même aller voir Papa. Il est au jardin, près de la piscine.


J’étais en effet, tranquille et solitaire lorsque Claire, que je ne reconnus pas tout de suite, arriva. 

- Mais qu’est-ce que c’est que cette coupe ? dis-je en me levant. (désolé mais ce fut ma première réaction)
- Papa !


Je la serrai dans mes bras pour me rattraper :
- Tu es belle comme un cœur ! Mais je t’avoue que je suis heureux que Clémence ne se coupe pas les cheveux ainsi !


Et c’est vrai qu’elle était belle, ma fille !
- Merci Papa. Olivier n’a pas l’air d’aimer...
- Demande son avis à Charles. Il est en train d’arriver.


- Bonjour frangine ! Quel changement ! 

- J’ai failli ne pas te reconnaitre !
- Tu aimes ?


Clémence arriva à ce moment-là et sembla aussi très surprise :
- Claire ?


(Charles) : Tu me demandes si j’aime ? J’aime les femmes qui n’ont pas les cheveux trop longs. Mais j’avoue que pour le coup, tu n’as pas fait dans le détail !
(Clémence) : Oui... C’est un peu court...
(Moi) : Moi, je trouve que ça te va très bien !
(Claire) : Et toi Maman ? Tu n’aimes pas ?

- Il faut juste que je m’habitue, ma chérie...
- Merci Maman. Au moins tu ne cherches jamais à enjoliver la situation.


(Moi) : Ça c’est vrai. Ta mère est une femme honnête et sincère.
(Charles) : Bon, moi je vous laisse. J’ai promis à Michèle de l’aider pour une rédaction. Alors, j’y vais.


- Ta phrase est presque correcte. Corrige-moi juste cette petite erreur de syntaxe.
- Je suis en train... 

- Tu vois, quand tu relis, c’est quand même plus agréable aux oreilles, tu ne trouves pas ?
- Si ! C’est toi qui aurais dû être journaliste, Charlie. Depuis tout petit, tu maîtrises la langue simiesque comme personne.


- Ne t’y trompe pas. Olivier est très doué. C’est moi qui l’ai aidé pour toutes ses rédactions lorsque nous étions enfants et même plus tard, de temps en temps. J’allais chez lui presque tous les soirs pour qu’il arrive à s’en sortir. Aujourd’hui, l’élève a dépassé le maître et est passionné plus que moi par l’écriture et par notre langue.
- Ça alors ! Je ne savais pas. Je me rappelle bien quelques trucs du genre « Olivier pas bonnes notes » lorsque j’étais bambinette mais je ne pensais qu’il était si doué.
- Et si !
 
- Le temps passe si vite Clémence ! 

- Quand je vois que mes trois aînés sont déjà adultes... Et bientôt, ce sera le tour de Michèle.
- Pourquoi es-tu si inquiet tout d’un coup ?

- Nous avons une belle famille, non ?
- Oui mais nous vieillissons, Clémence...


- Qu’est-ce qu’il t’arrive ? Reprends un peu du poil de la bête ! Tu me démoralises...
- D’accord. Mais à une condition !


- Et laquelle s’il te plait ?
- Ne te coupe jamais les cheveux !


- Ce n’était pas mon intention mais maintenant que tu m’en parles...
- Clémence !
 
Les semaines qui suivirent nous rapprochaient de plus en plus de l’anniversaire de Michèle. Ce jour n’était pas encore arrivé mais nous y pensions tous. Enfin, pour être exact, j’y pensais, Clémence y pensait car elle était sa mère et Michèle, bien sûr, y pensait. Mes autres enfants, quant à eux, étaient libérés du poids de l’héritage familial et vaquaient, insouciants, à leurs occupations.
Ce jour-là, ma cadette vint me rejoindre alors que j’effectuais quelques brasses dans la piscine et aspirais surtout à être au calme. Cela me rappela ses années bambinette où elle venait régulièrement me déranger pour jouer alors que je nageais.
- Papa, il faut que je te parle. 

- Qu’y a-t-il de si urgent ? 

- Je n’ai pas dit que c’était urgent Papa !
- Tu me fais sortir de la piscine et ce n’est pas urgent !


- Papa ! Ce n’est peut-être pas urgent mais c’est important.
- Important comment ?


- J’ai besoin de conseils pour la mission.
- Fallait le dire plus tôt !


J’étais enchanté :
- Viens t’asseoir. Quel genre de conseils ?
- J’ai peur.


- Mais de quoi as-tu peur au juste ?
- De ne pas savoir. De ne pas être à la hauteur, de ne pas saisir les paroles du Créateur.


- A la hauteur, tu le seras, je le sais. Mais ne pas saisir les paroles du Créateur ? J’avoue que je ne comprends pas...
- Imagine qu’il me parle la veille de mon anniversaire et que j’aie tout oublié le lendemain !


- Mais ça, c’est impossible ma chérie...
- Ah bon ?


- Le Créateur grave ses paroles dans ta mémoire. Tu ne les oublieras jamais. Chaque fois que tu voudras te rappeler un détail de ta mission, tu t’en rappelleras.
- Tu es sûr ? Cela paraît tellement fou.


- Michèle, nous parlons du Créateur. Ne doute pas de lui. S’il te confie la mission, c’est que tu es capable de la faire.
- Tu n’as jamais eu de doute, toi ?


- Bien sûr que si. Et j’avais peur aussi. Encore plus que toi, à ce que je peux voir. Mais tu vois, j’ai presque achevé ma mission et tu pourras prendre le relais sereinement.
- Je peux te demander ce qui te reste à accomplir ?


- Bien sûr ! Aller une dernière fois à Granite Falls en vacances ! Tu vois, ce n’est pas une corvée. Le Créateur nous simplifie toujours la tâche.
- Bonjour tout le monde !
Olivier venait d’arriver.


- Vous parliez de la mission, c’est ça ? Et comment te sens-tu avec ça Michèle ?
- Extrêmement à l’aise !


- Tu as bien passé en revue tous les avantages et les inconvénients ?
- Oh, ça oui ! N’est-ce pas Michèle ? dis-je.
- Je suis complètement sereine.


- Je t’envie quand même un peu tu sais ! Mais je vais continuer à écrire mes histoires. Tu seras mon tome cinq. J’espère juste être encore vivant pour en écrire la fin car tu es plus jeune que moi... Il faudrait que tu termines ta mission avant que je ne décède...
- Encore un défi, hein ma fille !
- J’en ai bien l’impression, Papa.


J’essayais d’encourager Michèle mais j’avoue que je me sentais fatigué. 

Heureusement, Clémence était toujours près de moi pour me redonner de l’énergie :
- J’ai parlé à Michèle aujourd’hui.
- J’ai parlé à Michèle, elle est super fière de son père !
- Ah oui ? Et qu’ai-je donc fait pour cela ?


- Tu lui as parlé. Il semblerait que ça ait suffi.
- J’en suis heureux.


- Maxime, qu’est-ce qu’il se passe ? Tu n’as pas l’air dans ton assiette en ce moment. 

- Je suis fatigué, c’est tout. Rien de grave ma chérie. 

- Est-ce que je peux t’aider à quelque chose ?
- Je ne crois pas, non.


Malheureusement, elle ne pouvait pas. La lassitude m’envahissait et le poids des ans surtout. Je devais faire partie de ces personnes qui ne supportent pas de vieillir...
- J’aimerais tellement t’aider pourtant.
- Tu ne le peux pas. Je vieillis et on ne peut rien faire.


- Mais vieillir ne veut pas dire finir de vivre, Maxime !
- Pas ce soir, Clémence. Je suis trop fatigué pour une discussion.


Les jours suivants, Michèle s’adonna à fond au bricolage. Elle y passait des heures. Je pense qu’elle évacuait ainsi la pression. 

Mon anniversaire n’allait peut-être par tarder mais le sien allait suivre de très près et avec des responsabilités hors du commun. Il fallait qu’elle évacue. 

Alors, elle sciait, crayonnait, ponçait... 

Le jour de mon anniversaire, tous mes amis étaient là : Max, bien sûr mais aussi Axel, Louis et Chris, mon beau-frère. Olivier avait invité Amandine. 

Mais la plus grosse surprise vint de Charles : non seulement il avait coupé ses cheveux mais il nous avait ramené une petite amie dont nous n’avions jamais entendu parler. 
 

La fête battait son plein, je vieillis et les copains étaient très heureux de me voir rejoindre leur camp de papis à la retraite, surtout Chris, j’ai l’impression. 

- Bienvenu au club, mon vieux ! s’enthousiasma-t-il
Claire reconnut tout de suite la copine de Charles : « Tiens mais c’est Elsa ! Que fait-elle ici ? »


La petite amie de Charles s’appelait Elsa. C’était une jeune femme très avenante, au teint pâle et à l’allure un peu rondouillarde. Elle était très souriante et avait l’air fort sympathique. 

- On se connaît, non ? lui demanda Claire. C’est toi qui m’as relookée ? 

- Oui, je me souviens de toi, Claire ! Comment vas-tu ?
- Je vais bien. Le monde est vraiment petit !
- Alors c’est toi la relookeuse ?! s’exclama Michèle. Et tu es la copine de Charles ?! Mais c’est génial !


- Je vais faire un petit footing, je reviens ! (Charles avait toujours le don de s’éclipser à n’importe quel moment pour courir... Merci le trait « actif ») 

La fête continua sans lui. On savait qu’il allait revenir, de toute façon. 

Elsa était le centre de l’attention, surtout parmi les femmes. Il semblerait que le relooking (non mais, quel mot affreux !) soit en vogue de nos jours... 

Louis revint (alors que je ne l’avais même pas vu partir), complètement haletant :
- Pfff, j’ai essayé de suivre Charles au footing mais ça n’est plus de mon âge...

Et moi, je me sentais requinqué par l’ambiance et tous ces jeunes autour de moi :
(Moi) : Yes ! J’adore les fêtes d’anniversaire ! Je suis en train de retrouver la pêche !
(Chris) : Bonne nouvelle !
(Michèle) : Claire m’a dit que tu étais policière...
(Elsa) : Oui, en uniforme. Je suis cantonnée aux patrouilles malheureusement.
(Clémence) : Ce ne sera pas éternel.


Je m’étais rapproché de Max. Il était fidèle au poste, comme toujours :
- Mon anniversaire n’aurait pas été le même sans toi ! dis-je en l’enlaçant.
 
- Tu vois, Elsa, Max est le meilleur ami de Papa depuis qu’ils sont enfants, expliqua Charles. 

- C’est vrai ! dis-je en m’adressant à la petite amie de mon fils. 

Alors, je les regardai tous... ma famille et celles qui la rejoindraient bientôt (j’en étais intimement convaincu). Une belle famille, ma famille. Et je me sentis le plus heureux des hommes. J’avais soixante-dix ans mais j’avais accompli quelque chose. 

Deux jours plus tard... (tandis que Claire préparait le petit déjeuner et qu’elle espérait qu’on ait rien vu du toast qui était tombé par terre et qu’elle avait ramassé l’air de rien)
- Je pense partir à Granite Falls le mois prochain. J’aimerais que nous y allions tous les deux, seuls. Tu pourras prendre des vacances ?
- Oui, ce n’est pas trop le moment mais je vais me débrouiller. 

- Génial. Ce sera notre dernier voyage là-bas et j’en aurai fini avec la mission du Créateur. Je suis fatigué. Il me tarde que Michèle prenne le relais.
- J’adore cette idée de voyage en amoureux, approuva Clémence. 

- Comme la première fois. Tu te souviens ?
- Je m’en souviens très bien.
Il me tardait vraiment de me retrouver seul avec elle. 
A suivre... 🙂



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Re: Step by step - Les Chevalier au fil du temps

[ modifié ]
★★ Guide

 

G3/ Chapitre 18 - Le dernier voyage (publié le 7 août 2021)


 

Un après-midi, je surpris une conversation entre Claire et un dénommé Alistair. Claire me croyait dans la serre mais j’étais revenu à la cuisine.
- Pourquoi t’inquiètes-tu de savoir s’il y a quelqu’un chez toi ? On vient juste chercher ton foulard et on repart ! Ne me dis pas que tu ne leur as pas encore parlé de moi !

Révélation
- Je n’en ai pas eu l’occasion !
- Mais qui suis-je pour toi pour que tu ne veuilles pas que je rencontre ta famille ? Cela fait des mois qu’on est ensemble ! Il serait peut-être temps, non ?
 

- Je t’aime ! Voilà qui tu es pour moi !
- Ne joue pas avec moi, Claire ! Je t’aime comme un fou et je ne supporterai pas que tu bafoues mes sentiments.


- Je ne joue pas avec toi. Tu es l’homme de ma vie Alistair.
- Alors, parle de moi à ta famille !

- Claire aussi a un petit ami ! Et ça a l’air sérieux. 

J’invitais souvent mes vieux copains à la maison pour boire un verre de nectar. J’engageais alors un mixologue pour l’occasion afin de profiter au maximum de leur présence.
(Axel) : Ils font tout ensemble tes enfants ! rigola Axel
(Max) : Ils sont surtout adultes maintenant !

(Moi) : Oui et ils tombent amoureux...
(Max) : Mais, ils n’ont pas plusieurs aventures, eux, pas comme leur père !


(Axel) : Haha ! Oui !
(Moi) : Franchement, tu étais obligé de remettre ça sur le tapis ?! Je me suis bien rattrapé depuis ce temps-là !
(Max) : C’est vrai. Pourtant je n’y croyais pas au début...


(Axel) : Moi non plus. Mais tu as été un mari extraordinaire pour Clémence et un père fabuleux pour tes enfants.
(Moi) : Mais je le suis encore !
(Max) : Ce qui m’épate, c’est que tu as réussi à faire de cette famille éclatée, une grande famille unie. Je te tire mon chapeau.


(Axel) : Moi aussi.
(Moi) : C’est vrai ! J’ai une famille formidable et je les aime ! Ils sont toute ma vie !
(Max) : Je veux bien te croire ! Tu leur as consacré ta vie entière. Qui l’eût cru, hein ?
 
[...]

- Ça y est, je suis passé jeune pro ! Je vais enfin pouvoir jouer sur le terrain !
- Quelle bonne nouvelle !


- Fini le banc de touche et les costumes de mascotte, alors ?
- Oui, il est bien fini ce temps-là !


- J’imagine que tes entraînements vont être beaucoup plus difficiles maintenant !
- Tu peux le dire ! Heureusement, Maman m’encourage. Chris et Elsa aussi d’ailleurs 

- C’est important. Mais je sais que tu vas y arriver. Tu as la volonté pour cela.
- Maman m’a même acheté un tapis de course !


(Olivier) : Bonsoir tout le monde ! Oh salut Charlie ! Tu es venu nous voir !
(Moi) : Charles vient de passer jeune pro !


- Félicitations frérot ! Plus de banc de touche alors ?
- Eh non ! C’est ce que j’ai dit à Papa.


(Olivier) : On ira voir ton premier match !
(Moi) : Je veux être aux premières loges ! Le père de la vedette de l’équipe !
(Charles) : Papa, je suis loin d’être une star...


(Moi) : Mais tu le deviendras. J’en suis sûr.
(Olivier) : Bon, je dois vous laisser. J’ai un livre à écrire.


(Michèle) : Maman, je peux finir mes devoirs dans la chambre d’Olivier ?
(Olivier) : Ok mais pas un mot ! J’ai besoin de silence pour me concentrer.


Michèle aimait beaucoup réviser dans la chambre de son frère. Mais elle l’empêchait aussi souvent de se concentrer.

- Je peux te parler deux minutes ?
- Tu es sûre que cela ne va durer que deux minutes, Michèle ?


- J’ai besoin de tes conseils de grand frère, et de garçon. Tu sais que je suis très amoureuse de Quentin. Mais il y a aussi Bastien. Il m’a embrassée et je me suis laissé faire. Du coup, il doit croire que je l’aime aussi. 

- Ce n’est pas à faire, ça, Michèle. Pourquoi as-tu laissé Bastien t’embrasser ?
- Il était tellement gentil. Tellement amoureux. Je ne voulais pas lui faire de peine...


- On n’embrasse pas quelqu’un pour ne pas lui faire de peine. On l’embrasse parce qu’on l’aime ou parce qu’il nous plait.
- Ben voilà ! Bastien me plait et il m’aime. Mais moi, j’aime Quentin. Et je ne sais pas si Quentin m’aime ou si je lui plais seulement. Olivier ? Qu’est-ce que je dois faire ?


- Tu me demandes ça, à moi qui ne suis amoureux que d’une seule femme que je vais épouser et que je ne tromperai jamais ? Va plutôt en parler à Claire !
- Mais tu es mon grand frère !


Michèle marqua une pause.
- Quoi ?! Qu’est-ce que tu as dit ? Tu vas épouser Amandine ?
- Je l’espère en tous cas. Je lui fais ma demande ce soir.


- Tu ne pourras pas m’aider pour mon projet scolaire alors ?
- Michèle ! L’un n’empêche pas l’autre. Je t’ai promis de t’aider, je le ferai. Maintenant ouste ! J’ai besoin d’être tranquille. Et pas un mot au reste de la famille !


- Motus et bouche cousue ! C’est promis. 

- Tu sais combien je t’aime, n’est-ce-pas ? Je n’ai plus envie de te quitter, jamais. Je n’aime vraiment pas être loin de toi. 

- Moi non plus.
- Veux-tu être ma femme Amandine ? Pour le reste de tes jours ?

- Oui, je le veux de tout mon cœur ! Je t’aime !
- Quel bonheur ma chérie !


- Je te veux près de moi, ce soir. Je veux terminer cette magnifique soirée avec toi. 

Claire et moi étions au salon. Nous vîmes d’abord passer Olivier. 

Puis Amandine. 

La porte se referma sur . Je crois qu’ils ne nous avaient même pas vus.
- Tu as vu ce que j’ai vu ? demanda Claire.


Non, je crois qu’ils ne nous avaient pas vus... 

- Papa, tu entends ?
- Oui... Monte le son de la télé.


Olivier débarqua une heure plus tard dans le salon :
- Papa, Claire ! J’ai un truc à vous dire !
- J’imagine ! railla Claire.


- Amandine dort en ce moment dans ma chambre. Je l’ai demandée en mariage ! Elle a dit oui ! Je suis l’homme le plus heureux de la terre !
- C’est merveilleux, mon grand ! Félicitations !
- Quand même ! Tu oses tout.


- Quoi ? Mais je suis fiancé, Madame !
- Fiancée ou pas, je n’aurais jamais emmené un garçon à la maison et encore moins fait participer la famille à mes ébats !


- J’ai laissé exploser ma joie, que veux-tu ? Mais tu réalises que je vais me marier !?
- Oui, c’est vrai ! Je n’en reviens pas ! Félicitations mon frère chéri !


Olivier est ensuite allé aider Michèle comme promis.
(Clémence) : Je suis très heureuse pour toi, Olivier. J’adore cette petite Amandine.
(Michèle) : Moi aussi !


- Vous grandissez les enfants. Olivier va se marier, Charles a une relation sérieuse avec Elsa... Vous avez tous de belles carrières professionnelles à venir...
- Oui, les temps changent. Un jour ou l’autre, les enfants quittent le nid.


Puis, je posais la question. Je connaissais la réponse mais je voulais qu’elle me le dise.
- Et toi ? Il n’y a personne dans ta vie ?
- Si. Je vous le présenterai bientôt.


(Clémence) : Ai-je bien entendu ?
(Michèle) : Oui ! J’ai entendu la même chose.
(Olivier) : Claire a un petit ami ! Je me demande qui c’est !


Une heure après, ils avaient terminé le robot de Michèle.
- Merci Maman de m’avoir aidée !
- Et moi alors ? Malgré mes fiançailles, je suis venu t’aider !


- Merci grand frère. Tu as tenu ta promesse !
- Je les tiendrai toujours !
Tout le monde partit se coucher. Nous n’avions pas vu Amandine de la soirée.
 
Trois jours plus tard, Claire avait rendez-vous avec Alistair.
- Alors ma puce, tu y es arrivé ?
- J’ai parlé à toute la famille.


- Je savais que tu le ferais !
- Mais ils veulent tous te rencontrer ! Surtout mon père.


- C’est une bonne chose, non ?
- Oui ! Mon père aimerait te voir demain après-midi...


- J’y serai !
- Je t’avoue que je suis un peu nerveuse !
 
[...]

- Où il est ton père ?
- Son ami Max avait un problème. Il m’a dit qu’il serait en * mais, détends-toi, il va arriver.


- J’essaye ! Rencontrer ton père, ça n’est pas rien !
- Tu verras, il est très gentil.


- Papa ! Je te présente Alistair !
- Bonjour les jeunes ! Mille excuses pour mon *. J’ai fait aussi vite que j’ai pu !


- Sois gentil, s’il te plaît ! me chuchota Claire. 

- Bonjour Monsieur. Je peux vous assurer que mes intentions envers votre fille sont louables.
Quelle entrée en matière ! Je laissai le garçon m’appeler « monsieur ». Je ne le connaissais pas encore et je ne me voyais pas lui dire de m’appeler Maxime, comme ce fut le cas avec Amandine.
- Louables ? Et dans quel sens, jeune homme ?


- J’aime votre fille Monsieur. Elle est tout pour moi !
- Pas autant que pour moi, cependant. J’espère pour elle que tes intentions ne sont pas que louables ! Que fais-tu dans la vie, mon garçon ?


- Je suis politicien, Monsieur. J’adore mon métier.
- Politicien ? Je ne l’aurais jamais deviné... Où sont ta chemise et ta cravate ?


Alistair prit ensuite congé, et Claire me questionna aussitôt :
- Tu l’as adoré, pas vrai ?
- Oui.


- Alors pourquoi t’es-tu senti obligé de le mettre mal à l’aise ?
- Je ne l’ai pas mis mal à l’aise. C’est un politicien. Il devrait s’accommoder de toutes les situations et s’en sortir, non ?


- Papa a encore fait des siennes ! J’espère qu’Alistair voudra me revoir après ça...
- Je l’ai croisé quand il s’en allait et nous avons échangé quelques mots. Il m’a l’air très sympathique.


- Vraiment ?
- Il a l’air de beaucoup tenir à toi.


- Si tu tiens à lui, ne te préoccupes pas de l’avis d’autrui.
- Merci Charles !
 
- Et ne te préoccupes surtout pas de ton père, ajouta Clémence qui venait d'arriver. S’il pouvait tous vous garder à la maison, il le ferait.

- N’est-ce pas Maxime ? 

(Moi) : Tu exagères parfois beaucoup, Clémence.
(Clémence) : Je ne trouve pas, moi !
(Charles) : Alistair, est-ce que tu l’aimes ?
(Claire) : Oui.


(Charles) : Alors si tu l’aimes, ne le lâche pas ! Tu vois, moi, je ne lâche plus Elsa.
(Olivier) : Bonsoir tout le monde !


(Moi) : Nous partons bien le quinze, ma chérie ?
(Clémence) : Oui, pourquoi ?


(Moi) : Pour réserver le chalet. Trois semaines cela te va ?
(Clémence) : Oui, j’ai prévenu mon patron. On peut partir tranquilles.
(Olivier) : Où partez-vous ?


(Clémence) : A Granite Falls ! En amoureux !
(Olivier) : Mais vous ne pouvez pas partir trois semaines ! Je me marie le trente !
(Moi) : Dans ce cas, nous partirons deux semaines ! Nous rentrerons juste à temps pour le mariage d’Olivier !


(Olivier) : Je l’espère bien ! Bon, je vais téléphoner à Amandine !
(Charles) : Moi je file. A plus tard !


Quelques jours plus tard, Clémence et moi étions devant notre chalet, à Granite Falls.
- Ma Clémence ! Cela me fait tellement de bien de me retrouver ici avec toi ! 

Je savais que ce voyage serait le dernier et j’avais souhaité le partager avec ma belle épouse. Elle aussi allait vieillir. Après le mariage d’Olivier, il y aurait son anniversaire. Je l’aimerais toujours, bien sûr, mais je voulais me la rappeler jeune, belle et sexy dans ses tenues affriolantes lorsque l’été battait son plein. 

Adolescent, elle a été mon amie, chère et fidèle. Elle fut ensuite la femme qui m’aima et qui supporta mes frasques de jeune inconscient. Elle accepta tout de moi tant son amour était incommensurable. Si la vie que j’ai eue a été possible, ce fut grâce à elle, si mes quatre enfants ont été présents dans ma vie et ont formé une vraie fratrie, ce fut encore grâce à elle. Sans elle, rien n’eut été possible. Grâce à elle, son abnégation et son don d’elle-même. Elle m’a tout donné. Jamais je ne pourrai la remercier assez, ni lui rendre un hommage digne d’elle mais elle devait savoir à quel point je l’aimais, et que je me souvenais. 

- Clémence... Je voudrais te remercier... 

- Mais de quoi, mon amour ?
- D’avoir été là. Toujours. Pour moi, pour mes enfants. Tu es une épouse admirable et je sais que je ne te méritais pas.


- Qu’est-ce que c’est que ces bêtises, mon chéri ?
- Tu m’as abandonné une fois mais tu es revenue et tu n’es plus jamais repartie. Je te remercie aussi d’avoir accepté Claire puis Olivier sous notre toit, de les avoir aimés comme tu aimes notre propre fille Michèle et d’avoir aussi aimé Charles.


- Je les considère tous comme mes enfants. Il n’y a rien eu de difficile pour moi à les aimer. Cela s’est fait naturellement. Je les aime, c’est tout.
- C’est justement en cela que tu es extraordinaire ! Maman me l’avait dit : « cette fille est extraordinaire, Maxime. Pourquoi t’embêtes-tu avec toutes ces minettes ? » C’est ainsi qu’elle les appelait. Elle ne s’était pas trompée. Elle savait que je t’aimais déjà.


Les jours suivants, nous avons pris beaucoup de bon temps. Clémence m’entraînait chaque jour dans des parties de lancer de fer à cheval mais je perdais toujours ! J’aurais dû m’entraîner avant de quitter la maison. Mais, à la maison, nous n’y jouions jamais. Peut-être à cause d’Olivier qui passait son temps, nu comme un ver, dans la baignoire, juste à côté. 

- C’est ici que tu m’as demandée en mariage !
- Un souvenir merveilleux !


- Je m’étais jetée dans tes bras. J’étais folle de joie !
- Oh je m’en souviens ! Je ne m’y attendais pas du tout. Pour un peu, je ne t’aurais pas rattrapée ! Quelle frayeur tu m’as fait !


- Mais tu l’as fait. Tu m’as rattrapée. Tu te rappelles ce que je t’ai dit à l’époque ?
- Oui, la confiance. Tu avais une confiance sans faille même après tout ce que j’ai fait et tu voulais me le prouver. Tu savais que je te rattraperai.


- Oui je le savais ! Même encore maintenant je sais que tu peux le faire. On pourra essayer si tu veux ! 

- On va éviter, c’est mieux !
- Comment ça ? Tu es en train de me dire que tu n’es plus aussi vigoureux qu’avant ?


Clémence et moi nous taquinâmes un peu avant de nous envelopper de notre amour réciproque. 

Nous étions en vacances au paradis.
- Tu veux vraiment allumer un feu ? Nous sommes en pleine canicule !
- Oui. C’est tellement agréable de pouvoir profiter de sa douceur.


Clémence m’avait quand même rejoint auprès du feu :
- Tu n’es pas inquiète ce soir ? Tu n’as pas peur de tomber enceinte, par hasard ?


Je voulais qu’elle me dise la vérité...
- Non, pourquoi ?
- C’est normal car je pense honnêtement ne plus être fertile depuis un moment. Pourtant, je l’ai été pendant très longtemps.


- Oui, et donc ?
- Et donc ?! Clémence ! Ne me prends pas pour un imbécile. Je suis ton mari et je te connais. Comment se fait-il que je n’ai jamais donné au moins un petit frère ou une petite sœur à Michèle ? Explique-moi.


- Je prenais la pilule, Maxime ! Voilà !
- Oui... Je suis heureux que tu ne m’aies pas menti... Car je le savais.


- Comment l’as-tu su ?
- Un jour, en ouvrant la commode, elle dépassait de dessous une pile de t-shirts. Je t’avoue que cela m’a rassuré. Je ne me croyais plus bon à rien. Michèle était encore bambinette. Pourquoi as-tu fait cela ? Tu savais que j’étais contre la pilule.
Je lui parlai d’une voix douce car je ne lui en voulais pas. Je voulais juste comprendre.

- Et on a vu le résultat. Maxime. Je ne voulais pas d’autre enfant. Nous avions Michèle et tes trois autres enfants te prenaient suffisamment de temps comme ça ! Je ne me sentais pas...
- Mais pourquoi ne m’as-tu rien dit. Je me suis senti trompé.


- Tu aurais dû m’en parler quand tu as découvert le pot aux roses ! Je t’aurais expliqué.
- Je crois qu’à l’époque, j’avais trop peur. Aujourd’hui j’accepte d’entendre ce que tu me dis mais avant... je ne sais pas comment je l’aurais pris.


- Et pourtant nous avons été heureux et nous sommes une belle famille.
- C’est vrai ! Et comme je te l’ai dit, tu y as énormément contribué.


Puis vint notre dernier moment en ces lieux.
- Je n’oublierai jamais les instants passés ici auprès de toi.
- Mais nous pourrons encore y revenir !


- Toi oui, mais moi, non. Le voyage aller m’a fatigué et il nous faut encore rentrer. J’ai accompli ma mission auprès du Créateur. Maintenant, je veux me reposer et profiter de ma famille pour les jours qu’ils me restent. Tu comprends, ma chérie ?
- Oui mon amour. Je vais rendre les clés et nous partons. Demain, c’est le mariage d’Olivier. Il faut se concentrer là-dessus.
A suivre...🙂
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Re: Step by step - Les Chevalier au fil du temps

[ modifié ]
★★ Guide

 

G3/ Chapitre 19 - Deux mariages, trois enterrements et deux anniversaires (publié le 10 août 2021)


 

Olivier organisa son mariage dans le parc de Willow Creek. C’était un lieu qui avait toute son importance pour lui étant donné qu’il y avait eu son premier rendez-vous avec Amandine.

Révélation

Ses frère et sœurs étaient tous là, accompagnés de leurs petits amis respectifs. Michèle avait choisi d’inviter Bastien.

Révélation
Drôle de robe de mariée pour Amandine😲😕

J’étais très ému...
- Félicitations, mon fils !


- Bienvenue dans la famille, Amandine ! 

(Alistair) : Ainsi, tu es la petite sœur de Claire. Je ne sais pas si tu te rappelles de moi mais j’étais chez vous le jour où ce chenapan d’Arthur a cassé votre maison de poupée.
(Michèle) : Mais oui ! ça y est je me souviens ! Il faut dire que tu as bien changé depuis ce jour-là !


La journée s’était déroulée dans une ambiance détendue et amicale mais la nuit commençait à tomber sur Willow Creek. 


- Et si nous finissions la soirée à la maison autour du feu ? proposa Clémence.
- Excellente idée ! approuva Amandine.


Je la regardai amoureusement. Ma femme, mon amour, elle était toujours pleine de bonnes idées. 


Nous avons poursuivi la soirée jusque tard dans la nuit. Olivier et Amandine étaient très heureux. 


Olivier se mit même à nous lire un passage du recueil de poésies que Maman avait écrit pour Papa. Un beau témoignage d’amour d’un homme à sa femme en ce jour de mariage. 


Nos invités finirent par partir. Charles fut le dernier.
- Au revoir mon Charlie. Rentre bien !


Claire aussi était émue :
- Nous sommes les prochains. J’espère que nos mariages seront aussi réussis que celui d’Olivier.


Michèle rattrapa son frère avant qu’il ne s’éloigne...
- Charles ! Tu allais partir sans me dire au revoir ?


- Pas du tout ! Je t’ai dit au revoir mais tu étais trop occupée à discuter avec Bastien !
- Désolée. Tu me fais un câlin ?


- Bien sûr ! Bonne nuit petite sœur !
- Bonne nuit Charlie.


Nous fûmes réunis de nouveau, peu de temps après pour l’anniversaire de Clémence. Michèle avait encore invité Bastien. 


J’appréhendais de voir vieillir ma femme... 


Elle, n’avait pas l’air de s’en soucier. Elle profitait de la fête et s’amusait beaucoup. 


Elle souffla ses bougies de bon cœur... 


... mais lorsque je l’ai vue se tenir les reins, je me suis inquiété.
- Ça va ma chérie ?
- Oui ça va. Pourquoi ça n’irait pas ? J’ai juste pris un coup de vieux !


- Ah, tu me rassures !
- Ravie pour toi !
Tout le monde s’amusait, ignorant nos petits échanges.


- Elsa ? J’espère que tu pourras faire quelque chose à ces cheveux gris... lança Clémence à la petite amie de Charles. 


Mon épouse était toujours aussi belle et toujours pleine d’humour.
- Ma chérie, je t’aime. Tu es magnifique ! lui dis-je en la prenant dans mes bras.


- J’ai demandé à Elsa de faire quelque chose pour mes cheveux, l’entendis-je dire à Michèle.
- Ah bon ? fis-je d’un air innocent alors qu’on ne m’avait rien demandé.


- Tu n’as pas de raison. Cette couleur te va très bien.
- Mais si Maman préfère ses cheveux blonds, il faut la laisser faire ! déclarai-je une nouvelle fois alors que mon avis n’était toujours pas sollicité.


Lorsqu’il s’agit de ma famille, j’ai les oreilles qui traînent partout. C’est ainsi que j’entendis la conversation de Charles et Elsa qui parlaient pourtant doucement... mais les messes basses, ça m’interpelle :
- C’est moi qui lui dis, d’accord ?


Et Charles m’annonça que lui aussi allait se marier...
- Nous ferons cela chez moi, dans mon jardin, avait appuyé Elsa.
Un autre mariage... La vie coule, pleine de promesses que je ne verrai sûrement jamais...

 

[...]


Le temps passait et les jeunes mariés vivaient toujours sous notre toit. Je trouvais cela bizarre et décidais de leur poser la question. Lorsque je frappais à la porte de leur chambre, ce jour-là, c’est Amandine qui m’invita à entrer.
- Bonjour Amandine. Olivier dort encore ?
- Oui, on s’est couchés tard hier soir. 


- Ce n’est pas grave. Nous allons parler tous les deux. 


Je ne savais pas trop comment amener ma question mais, finalement, cela se fit naturellement :
- Voilà, je me demandais si vous étiez bien ici tous les deux ? Et si le manque d’intimité ne vous gênait pas trop...


Amandine était franche et directe, une femme comme je les aime :
- En réalité, tu veux savoir si nous avons l’intention de quitter ta maison, n’est-ce pas ?
- Attention, ne te heurte pas. Je ne vous mets pas du tout à la porte. C’est juste que je suis étonné que vous n’émettiez pas le souhait de partir.


- Olivier va être ravi que tu en aies parlé. Figure-toi qu’il aurait bien voulu déménager depuis le jour de notre mariage. Mais il n’ose pas te le dire.
- Mais pourquoi ?


- Parce qu’il paraît que tu avais tellement insisté pour qu’il reste vivre chez toi que maintenant, il n’ose plus en partir.
- Mais il était adolescent, et seul. Ce n’est plus le cas à présent. Je trouverais normal que vous viviez tous les deux ailleurs que chez moi. Il y beaucoup trop de monde ici pour un jeune couple !


- Il va être heureux, je t’assure. Il veut que nous emménagions dans la maison de son enfance, celle que sa mère lui a léguée.
- C’est formidable. Il a toujours voulu y retourner.


J’étais vraiment soulagé. Il était temps que mon fils aîné prenne son envol. Je pris ma belle-fille dans mes bras :
- Soyez heureux les enfants.
- Merci Maxime !


Cette semaine-là fut chargée en émotions de toutes sortes. Tout d’abord, Claire nous annonça, elle aussi qu’elle allait se marier. Elle souhaitait faire le mariage dans notre jardin, ce qui me fit énormément plaisir. Elle s’était arrangée avec Charles pour les dates. Claire se marierait la première car Elsa était nettement moins avancée qu’elle dans les préparatifs de son jour J. 


Cette semaine-là vit aussi le départ d’Olivier. Mon aîné s’en était allé vers une nouvelle vie avec son épouse Amandine. Ils allaient créer leur propre vie et fonder leur propre foyer. J’étais très heureux mais j’avais tout de même un petit pincement au cœur. Heureusement, il n’était pas parti bien loin. Mais il me manquait déjà. 


Qui irait se baigner nu dans la baignoire du jardin à présent ? Sûrement personne...
J’avais besoin de solitude. Le meilleur endroit pour me ressourcer était mon petit coin camping. Je pouvais y réfléchir dans le calme. Mes trois aînés étaient casés à présent. Je n’avais pas vu ma vie passer. Elle avait été si remplie et si heureuse.


Avant de quitter la maison, Olivier m’a remis les quatre tomes qu’il avait écrit pour les futurs héritiers de la famille. Il lui semblait plus logique que ce soit l’Elu qui les conservât, et ce n’était pas lui. 


- Oui Alistair, bien sûr que tu peux venir ! Non, tu ne déranges pas, voyons ! 


- Alors, tu leur as dit que nous allions nous marier ? 


- Oui mon amour ! Et je me suis aussi arrangée avec Elsa. Nous nous marierons avant elle et Charles.
- Tu es merveilleuse !


- Tu crois que c’est raisonnable de faire ça ici ?
- Ne t’inquiète pas. Papa est prostré au jardin avec interdiction de le déranger. Et tout le monde est sorti !


- Alors, c’est parti ! 



- Par contre, on va vite se rhabiller ! Une fois, j’ai fait la morale à Olivier car il avait osé faire ça à la maison ! Je ne voudrais pas que quelqu’un me prenne en flagrant délit de faire la même chose ! Imagine la honte ! 


- Quelle belle journée ! s’exclama Clémence ce jour-là.
J’aimais tellement la voir sourire.


Cependant, il me fallait savoir... Savoir si j’avais fait son bonheur, moi, le misérable...
- Es-tu heureuse Clémence ? Est-ce que je t’ai rendu heureuse ?
- Bien sûr !


- Je n’aurais pas pu rêver meilleure vie. A aucun moment je n’ai regretté notre mariage. Alors bien sûr que tu m’as rendu heureuse. Et je suis toujours heureuse avec toi.
Ma femme m’avait elle aussi rendu heureux en prononçant ces mots. Un jour, je m’en irai, mais j’aurai le cœur léger de tout l’amour qu’elle m’a donné.


Vieillir signifie malheureusement voir ses amis disparaître les uns après les autres. Ce jour-là, j’ai perdu Max, mon meilleur ami, mon confident de toujours. 


Il me fallut consoler Bérénice, son épouse effondrée alors que moi-même ne réussissait pas à me consoler de sa perte.
- Comment je vais faire, Maxime ? Comment je vais faire sans lui ?



Puis Louise perdit Axel, son mari et mon ami. Et tandis que j’essayais, elle aussi de la consoler, Michèle m’avait accompagné pour tenter d’apporter un peu de réconfort à leur fils Bastien. 


Bastien était très proche de son père et il était difficilement consolable. 


La série noire ne s’arrêta pas là. Louise ne survécut pas longtemps à Axel. Louis me raconta qu’elle était morte de chagrin. J’étais atterré. 


Sans compter que Bastien se retrouvait à présent orphelin de père et de mère. Louis allait devoir prendre le relais à présent et s’occuper de son neveu. 


Je faisais tout tenter de lui remonter le moral car le petit avait besoin de lui. Mais Louis était désespéré. Il était persuadé que sa jumelle et lui seraient décédés le même jour. 


Heureusement, quelques temps plus tard, un évènement plus heureux nous attendait : le mariage de ma fille Claire avec Alistair. Toute la famille était présente et nous avions invité Louis et Bastien pour leur changer les idées.
La cérémonie se déroula au jardin, comme prévu. Claire était magnifique dans sa robe de mariée.


Alistair avait beaucoup de chance. 


J’espère qu’il sera digne d’elle. 


Et voilà, ils étaient mari et femme ! Quelle belle cérémonie ! 


J’avais remarqué que Bastien, le fils de Louise et Axel Valdeblore était resté seul, assis au bord de la piscine, le regard au loin... Je ne voulais pas m’en mêler mais ma peine à son égard était sincère, d’autant que Michèle ne se préoccupait pas de lui. 


Tout le monde chantait et jetait des confettis, moi y compris... 


- Je t’aime pour la vie Claire ! Tout le monde doit le savoir ! avait crié Alistair. 


- Voilà un homme heureux de se marier ! avait affirmé Michèle à Amandine. 
Amandine, qui avait elle-même une belle surprise pour nous. Nous avons aussi appris ce jour-là qu’Olivier et elle attendaient un heureux évènement.
- Incroyable ! Je vais être tata ! s’était enthousiasmé Michèle.

 

[...]


Trois semaines passèrent, trois longues semaines qui nous conduisirent tout droit au tant attendu anniversaire de Michèle.
- Papa... Le Créateur m’a parlé cette nuit, m’avait-elle dit.
- Parfait. Tout va bien se passer dans ce cas, fis-je d’une voix sereine mais excitée.
Quel soulagement ! 


La fête pouvait commencer ! 


J’observais Michèle de loin. J’espérais intérieurement que tout se passe comme prévu. 


Puis Michèle a soufflé ses bougies et je l’ai senti. J’ai senti le changement arriver, comme une tornade, tel que je l’avais vécu quelques cinquante années plus tôt. J’étais soulagé. Je pouvais à présent faire la fête moi aussi et revenir à des pensées plus terre à terre. 

 


Je trouvais qu’Amandine était de plus en plus énorme et qu’elle n’avait pas l’air à son aise. 


Je me demandais aussi pourquoi Michèle avait réuni ses deux prétendants sous le même toit ! Je sais que c’était son anniversaire mais c’était tout de même un peu risqué. 


Au milieu de la fête, Olivier dû partir précipitamment pour conduire Amandine à l’hôpital. Celle-ci avait ressenti les premières contractions et était sur le point d’accoucher. Il me semblait bien qu’elle nous préparait quelque chose !
- Je vais être grand-père... réussis-je à dire à ma femme sous le coup de l’émotion.


Un peu plus tard dans l’après-midi, j’ai aperçu Michèle flirter avec Quentin. Heureusement que Bastien était un peu plus loin et qu’il n’assistait pas à cela. 


Charles embrassait sa fiancée sans gêne, aucune. 


Il y avait de l’amour dans l’air ! 

 



Olivier revint nous voir après plusieurs heures.
- Ça y est ! Je suis papa !
- Félicitations mon chéri ! cria Clémence, tout heureuse
- C’est une fille ou un garçon ? (eh oui, je voulais savoir !)


Mon fils aîné transpirait son bonheur et sa fierté de jeune père. J’étais vraiment très ému.
- Une fille ! Elle est toute petite ! Nous l’avons appelée Emilie.
- Maxime, tu as une larme au coin de l’œil ! remarqua ma femme.
- Oui... Je ne sais plus quoi dire...
Bastien était toujours là, auprès de Michèle. 


- Souhaite-moi d’être heureux, m’avait répondu Olivier. Emilie en a de la chance. Elle débute dans la vie avec une grande famille prête à l’aimer ! Un papi et une mamie, deux tatas et un tonton ! C’est merveilleux, non ?
- Deux tatas gâteaux ! On va se battre pour la garder, hein Michèle ? avait souligné Claire.
- C’est- sûr ! 


J’étais papi ! J’étais aux anges !
- Viens dans mes bras, fiston ! Je suis si heureux ! Et merci d’avoir évoqué Clémence comme mamie !
- C’est normal Papa. J’aime Clémence et c’est la seule mamie que ma fille aura.


- Viens, je dois te donner quelque chose, dis-je à mon fils. 


Tous les invités étaient à présent partis.
- Tu vois, cette clé ? C’est la clé de notre foyer. 


- Je te la remets comme je l’ai déjà fait avant avec ton frère et comme je vais le faire tout à l’heure avec Claire.
- Papa... Je ne sais pas quoi dire... 


- Je tiens à ce que tous mes enfants puissent venir ici quand ils le souhaitent. Cette maison est aussi la vôtre. C’est notre foyer à tous.
- Merci Papa. 


Je remis donc aussi la clé à Claire.
- La clé du Chalet ? Tu me gâtes ! 


- Tu pourras ainsi venir quand tu le veux. La porte te sera toujours ouverte, comme pour tes frères.
- Merci Papa, vraiment. 


- Sache que je n’hésiterai pas à l’utiliser !
- J’y compte bien !

 

FIN DE LA GENERATION 3

 

 

Remerciements :

Révélation

Merci à :

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Mais aussi à :

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Les objectifs de Maxime :

Révélation

 Développer la compétence herboristerie : Ok
 Déménager dans un chalet : Fait peu après son anniversaire de jeune adulte
 Voyager à Granite Falls au moins une fois par tranche d’âge : Fait
 Mourir en ayant fait un potager : Fait
 Rencontrer un ours : Fait
 Vivre sans jamais avoir travaillé dans une branche traditionnelle : Fait
 Ce sim préfèrera l’option « essayer d’avoir un bébé » au traditionnel « faire crac-crac » : Fait
 Objet de l’extension « Destination Nature » : Glacière portable Froabasik

 

Fonds du foyer finaux: 206 651 §

A suivre avec la quatrième génération 🙂

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Re: Step by step - Les Chevalier au fil du temps

★★ Guide

GENERATION 4 - Michèle

 

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G4/ Chapitre 1 - Une mission bien compliquée (publié le 13 août 2021)

 


 

Le jour suivant mon anniversaire, nous allons, Papa, Maman et moi chez Olivier pour faire la connaissance d’Emilie.

Révélation

Ma nièce est une pure merveille, petite, fragile et si jolie.
Je ne me lasse pas de la câliner et de la regarder.

 

Maman va faire une mamie parfaite même si elle n’est pas sa grand-mère de sang. 

Ce soir-là, j’ai rendez-vous près de la rivière avec Quentin. Il est en * mais lorsqu’il arrive, il ne s’embarrasse pas de préambule :
- J’aimerais que tu quittes Bastien. Je veux que tu sois ma petite amie.


- Tu m’as embrassée une fois sur le pas de ma porte et maintenant tu me donnes des ordres ! A part hier où tu as daigné venir à ma fête d’anniversaire, tu m’as complètement ignorée.
- Oui parce que tu étais la petite amie de Bastien ! Et puis ce n’est pas moi qui t’aie embrassée, c’est toi !


Je ne sais pas trop quoi en penser. Pourquoi Quentin ne se manifeste-t-il que maintenant ?
- J’ai eu du mal à m’en remettre, figure-toi. Je pensais que tu étais amoureuse de moi.
- Mais je l’étais. Seulement j’ai cru que tu m’avais laissé tomber. J’ai entendu dire que tu avais eu quelques aventures.


- Tout cela n’est qu’un énorme malentendu, j’en ai bien l’impression. Je t’aime de tout mon cœur, Michèle et je voudrais que l’on soit officiellement ensemble. 

Comment ne pas fondre en entendant cela ? Quentin est l’homme que j’aime, je le sais.
- Moi aussi je t’aime. C’est d’accord, je vais dire à Bastien que c’est terminé.
- Magnifique ! Tu ne le regretteras pas, je te le promets.


- Je suis si heureuse !
- Moi aussi ! Allons chez moi, tu veux bien ?


Mais lorsque j’arrive chez lui, mon bel amoureux me conduit directement dans sa chambre...
- Quentin ? Nous sommes dans ta chambre, là...
- Oui.


- J’ai pensé que ce serait l’endroit idéal pour fêter nos retrouvailles dignement.
- Tu as mal pensé...


- Je ne suis pas ce genre de fille. Et si tu penses cela de moi, je préfère m’en aller.
- Ne fais pas ça. Je peux être très maladroit parfois. Et tu es ma petite amie que j’aime. J’attendrai le temps qu’il faudra. Viens, on sort de ma chambre.


Nous retrouvâmes mon amie Rose, la sœur de Quentin, au salon. Elle était très heureuse de me voir et encore plus heureuse de savoir que j’étais officiellement avec son frère.
- C’est comme si tu étais de ma famille maintenant.


Mais il fallait que je parte. Quentin me prit enfin dans ses bras !
- Je t’aime Michèle !


Moi aussi. Je l’aimais comme une dingue et je n’arrêtais pas de penser à lui. 

Le lendemain, j’allai voir Bastien pour mettre un terme à notre relation. Il m’accueillit chaleureusement, comme d’habitude. 

Il savait toujours quand j’allais bien ou mal.
- Qu’est-ce qu’il y a Michèle ? Tu n’as pas l’air dans ton assiette...
- Non. J’ai quelque chose de très difficile à te dire.


- Tu viens rompre, c’est ça ? Quentin t’a persuadée de le faire.
- Il veut que je sois sa petite amie... Je ne peux pas avoir deux petits amis, Bastien...


- Je n’étais pas bien comme petit ami ?
- Si. Tu as été formidable.


- Mais tu ne m’aimes pas...
- Je suis désolée...


- Je ne veux surtout pas te faire de mal.
- C’est déjà fait. Si tu veux mon avis, tu te trompes. Quentin n’est pas fait pour toi. Et je ne dis pas ça parce que je t’aime.


Quelques semaines plus tard, Charles et Elsa se marièrent. 

Le mariage eut lieu dans le jardin de la maison d’Elsa. La remise des alliances fut un moment magique. 

Il faisait beau et la cérémonie nous emportait tous. 

Je m’empressai d’aller féliciter mon frère avant qu’il ne soit accaparé par le reste de la famille :
- Quel beau mariage tu as fait Charlie !


Ce jour-là, nous eûmes la surprise de découvrir le gros ventre de Claire.
- Je crois que ma sœur est enceinte, avait dit Charles à Elsa.
- Mais elle l’est mon amour, c’est sûr !


(Claire) : Je pense qu’ils le savent tous maintenant !
(Alistair) : C’est certain. Cela se voit comme le nez au milieu de la figure.


Maman souhaita la bienvenue dans la famille à Elsa. 

Quant à Papa, je l’ai entendu dire à Elsa que son mari ferait son bonheur. Je sais qu’il a raison. 

Quant à mon bonheur, j’espère qu’il se fera aussi un jour. Chaque fois que Quentin m’appelle, je me sens transportée de joie. Je suis une autre. Je l’aime tellement que, quoiqu’il dise, je suis toujours prête à dire oui. Sauf pour aller dans sa chambre, mais cela, je ne me l’explique pas. 

Cette fois, il me demande de le rejoindre le samedi suivant au « Jus de Crotale ». Je suis si heureuse que j’accepte tout de suite. 

Je ne peux m’empêcher d’en parler avec Maman.
- Est-ce que tu es sûre de lui ma chérie ?
- Oui. Il n’arrête pas de me dire qu’il m’aime et je l’aime si fort !


- Alors c’est qu’il doit être sincère, non ?
- Oui, il l’est. Et j’ai tellement envie qu’on ait un avenir ensemble !


Maman entendait ce que je lui disais sur l’instant. Pourtant je ne lui confiais pas mes doutes...
- Alors fonce ma chérie ! Si tu es sûre de lui, n’hésite pas !
- Merci Maman. C’est ce que je voulais entendre.


C’est justement ce que je voulais entendre. Mais je pense honnêtement avoir orienté sa réponse.
Je me suis donc rendu à ce rendez-vous avec Quentin. J’avoue que je craquais à chaque fois que je le voyais. Ses cheveux d’un roux flamboyant... Son regard... Mais j’avais décidé de ne pas me laisser faire.
- Tu es en *...
- Peut-être. Mais tu es en * chaque fois que nous nous voyons et je ne te dis rien. Cette fois, c’est moi. Ce n’est pas si grave, non ?


- Non ça ne l’est pas. Je t’ai fait servir un verre. Tu l’acceptes ?
- Avec plaisir. Je compte bien passer une bonne soirée.


- Moi, je passe déjà une bonne soirée puisque tu es là !
- Merci mon chéri...


- Au fait, j’ai trouvé un travail ! Je me lance dans le management. Je veux devenir un homme d’affaires reconnu.
- Je pense que ce genre de travail t’ira très bien. Moi, j’ai envoyé plusieurs CV pour des postes administratifs. J’espère que j’aurais au moins une réponse positive.


Je ne pouvais pas lui dire que j’étais en plein recrutement à l’agence S.I.M.S (la Société d’Investigations des Missions Secrètes). J’avais déjà obtenu trois entretiens et ma candidature était en bonne voie. Le fait d’être l’arrière-petite-fille de Christophe Chevalier m’avait beaucoup aidée. On parlait encore de lui dans la société. J’étais, par contre, tenue à une confidentialité absolue. Nous parlons ici des Services Secrets du pays.
- C’est formidable ! J’avoue que cela me plait beaucoup.
- Vraiment ?


- Oui. Avoir une jolie secrétaire à mes côtés lors des dîners avec les collègues ou mes supérieurs, sera de très bon ton.
Je n’en revenais pas !


- Je n’aurais pas aimé avoir une compagne qui ait un métier plus important que le mien...
- Tu ne serais pas un peu macho par hasard ?


- Un petit peu, c’est vrai. Tu m’aimes quand même j’espère ?
- Bien sûr !


Après notre rendez-vous, Quentin se proposa de me raccompagner chez moi mais je refusai. Je voulais prendre l’air. Ces airs de macho m’avaient agacée mais je ne pouvais m’empêcher de l’aimer. 

Cet endroit me permettait de réfléchir. C’est ici que Papa nous avait tous réunis pour nous informer de la mission familiale, mission que je devais à mon tour accomplir. Un de ses objectifs me paraissait particulièrement difficile : je devais me marier deux fois. J’avais beaucoup de mal à l’envisager. 

L’amour que j’ai pour Quentin est si fort que je sais que si nous nous marions, ce sera pour la vie. La mission n’irait donc pas à son terme et le monde resterait tel qu’il est aujourd’hui avec la possibilité maintenant de pouvoir nous détendre dans des saunas, de nous faire masser ou de méditer. 

Ce n’est peut-être pas si terrible que cela après tout. L’important n’est-il pas d’être heureux ? Plus j’y pense, plus je me dis que le Créateur a choisi la mauvaise personne... Mais, Il ne se trompe jamais, dit-on. Mes pensées furent interrompues par des bruits de pas derrière moi.

- Bonsoir, Michèle. 

- Bastien ! Qu’est-ce que tu fais ici ? 

- J’étais au Jus de Crotale. Je t’ai vue avec Quentin. Il est parti et il t’a laissée toute seule.
- Il ne m’a pas laissée toute seule. Je voulais prendre l’air seule. C’est différent.


- J’ai entendu quelques bribes de votre conversation... Ce type te rabaisse Michèle, t’en rends-tu compte ?
- Premièrement, ce ne sont pas tes affaires et deuxièmement, je crois tu es jaloux !


- Mais pas du tout ! Je veux t’ouvrir les yeux ! C’est pour ton bien que je dis ça !
- Alors oublie tout ce qui concerne mon bien !


- Ok ! De toute façon, je n’étais pas venu te parler pour ça !
- Très bien ! Alors tu es venu pour quoi au juste ?


- J’organise une fête dimanche. J’aurais aimé que tu sois là.
- Je ne pourrai pas, désolée... J’ai d’autres projets pour dimanche.


- Même pour fêter mon embauche ?
- Ecoute Bastien, je crois que le mieux est que nous ne nous voyons plus. Je te fais du mal et je ne veux plus de ça.


- Ne t’en fais pas... J’ai compris. Tu ne me reverras plus. 

Je ne répondis rien. Je l’avais fait suffisamment souffrir comme ça. Et je souffrais moi aussi de le voir ainsi car, même si je n’étais pas amoureuse de lui, j’avais tout de même des sentiments pour lui. Je le regardai partir. Il me manquera. 

Je ne revis plus Bastien. Je passais la majeure partie de mon temps avec Quentin qui était pris par son travail mais me consacrait tout son temps libre. Je gardais aussi régulièrement ma nièce Emilie afin qu’Olivier et Amandine puissent souffler un peu. 

J’avais eu deux entretiens supplémentaires à la S.I.M.S. J’en étais à cinq ! Maman commençait à se poser des questions car j’avais dit à toute la famille que c’était un postulat pour une place d’adjointe de direction dans une grande imprimerie.
- Cinq entretiens pour une imprimerie, c’est beaucoup, non ?
- Je trouve aussi. Je pense que c’est parce qu’ils travaillent beaucoup à l’exportation.


- C’est possible en effet. Ils veulent être sûrs de qui ils embauchent.
- Je crois avoir vu tous les chefs de la société ! Jusque-là, j’ai passé les entretiens avec succès. J’espère que le dernier aura été aussi porteur que les précédents.


- J’espère pour toi ! Avec tout le mal que tu te donnes pour cette imprimerie !
- Ça, tu peux le dire !


Et voilà, je devais mentir. J’imaginais alors ce que devait ressentir mon arrière-grand-père lorsque lui aussi se retrouvait dans l’obligation de mentir à sa famille. Mais c’est le métier qui nous l’imposait. Et je connaissais ses contraintes dès le début.
- J’ai confiance en toi ma chérie ! Tu vas le décrocher cet emploi.
- Merci Maman. C’est important pour moi.


Quelques jours plus tard, j’avais enfin une bonne nouvelle à annoncer à mes parents : la Société d’Investigations des Missions Secrètes m’avait officiellement recrutée en tant qu’agent de terrain. Bien sûr, je leur annonçais mon embauche au poste d’adjointe de direction dans cette grande imprimerie dont je leur avais parlé. 

Ils étaient fou de joie.
- Je l’savais, ma chérie !
- Et tu commences quand ?
- Lundi en huit.


Je décidais de profiter de la semaine qui me restait avant de travailler pour aller découvrir le centre de bien-être d’Oasis Spring, ce fameux lieu qui est arrivé dans notre monde après que Papa eût réussi sa mission. J’invitais Claire. Ma sœur était en fin de grossesse et elle n’en pouvait plus. Un peu de détente lui ferait le plus grand bien. 

Elle me raconta combien Alistair était attentionné avec elle et, bien évidemment, la conversation dévia sur Quentin. Ma sœur voulait savoir où j’en étais dans ma relation avec lui. Je lui dis combien nous nous aimions et lui expliquai que Quentin me consacrait tout son temps libre. Il ne voulait plus me quitter. 

Nous discutâmes ainsi pendant des heures, jusqu’à la tombée de la nuit.
- Lucie bouge, dit soudain Claire
- Lucie ?
- Oui, nous allons avoir une fille ! Touche mon ventre !


- C’est impressionnant ! 

- C’est même magique. Tu verras quand ce sera ton tour !
Mais je me disais que mon tour n’arriverait pas tout de suite.


Lorsque Claire me laissa pour s’en retourner chez elle, je décidai de suivre le cours de yoga du soir. Dans son état Claire ne pouvait pas s’adonner pleinement aux activités proposées par le centre de bien-être et je ne m’étais pas sentie de la laisser. 

Je découvris que certaines postures étaient plutôt faciles... 

...tandis que d’autres étaient particulièrement compliquées mais le yoga me plaisait beaucoup. 

Lorsque je rentrai à la maison, Papa m’attendait dans ma chambre mais, j’entendis le vibreur de mon téléphone portable. C’était Quentin.
- Je dois répondre Papa ! Tu ne m’en veux pas ?
- Fais, ma chérie, fais.


- Allo ! Oui... Oui, ma journée s’est bien passée... Ecoute, je suis avec mon père, là. On se rappelle plus tard ?... Oui... D’accord... Moi aussi mon amour. Bonne nuit. 

- Ton amoureux, n’est-ce pas ? Cela m’a l’air sérieux...
- Oui très. Tu m’attendais, Papa ? Tu voulais me parler ?


- Et bien moi aussi je voulais savoir comment s’était passée ta journée, c’est tout ! Alors le centre de bien-être ?
- Super !


- Claire n’a pas pu se rendre au cours de yoga. Il n’est pas autorisé aux femmes enceintes comme beaucoup d’autres activités.

- Et qu’avez-vous fait alors ?
- Nous sommes restées discuter au bord de la piscine. C’était très agréable.


- N’as-tu pas été trop déçue ? Cela fait un moment que tu voulais découvrir ce nouveau lieu...
- Pas du tout. J’y retournerai. En plus j’ai suivi un cours de yoga quand Claire est partie. J’ai adoré !


- Le Créateur savait ce qu’il te plairait... La mission n’est jamais une corvée
- J’en suis sûre. D’ailleurs j’y retournerai tous les dimanches comme Il le demande. J’ai encore tellement de choses à découvrir.


- J’en suis heureux. Tu as l’air de prendre vraiment notre mission au sérieux.
- Bien sûr ! Et je le fais avec plaisir.


Je le faisais avec grand plaisir car la mission était importante et ma tâche n’en était que plus aisée car elle me correspondait complètement. Papa avait raison. Le Créateur savait. 

Cependant, je ne pouvais m’empêcher de penser à la consigne numéro cinq qui impliquait de me marier au moins deux fois. Comment le Créateur avait pu m’imposer une telle directive. Il ne devait pourtant pas ignorer à quel point j’aimais Quentin et à quel point l’amour peut être irraisonnable. Il n’était pourtant dans l’intérêt de personne de me voir échouer... 

Les oreilles dans l’eau, complètement détendue et absorbée par mes pensées, je n’entendis pas Maman arriver et tenter de m’entretenir. 

Lassée d’attendre, elle me rejoignit dans la piscine. 

Puis nous finîmes par sortir de l’eau pour discuter :
- Tu avais quelque chose d’important à me dire ?
- Non, absolument pas. Mais tu es très prise par ton travail et nous n’avons plus le temps de discuter. Alors je voulais en profiter. Comment va ton boulot ?


- Très bien ! Je m’éclate. Le fait que l’imprimerie ait de gros contrat ne me laisse pas le temps de m’ennuyer.
- J’étais sûre que ton travail te plairait ! Tu as mis tellement d’enthousiasme à obtenir ton poste qu’il ne pouvait en être autrement.


- Certains pourraient penser qu’il s’agit d’un travail tranquille et barbant mais ce n’est pas le cas !
Mon père arriva à ce moment-là.


Maman m’abandonna à mes mensonges obligés pour aller à sa rencontre. Ces deux-là s’aimaient si fort qu’il leur était impossible de se voir sans se blottir dans les bras l’un de l’autre. J’espère que mon amour avec Quentin ressemblerait au leur. 

- Alors, comment ça va, ma puce ? Comment te sens-tu face à cette consigne du Créateur qui te dit de te marier au moins deux fois ?
La question de mon père me surprit.


- Pas très à l’aise, je dois dire...
- Je m’en doute. Je te sais très amoureuse de Quentin. T’a-t-il fait sa demande ?


- Non, mais s’il le fait ? Que dois-je faire ?
- Epouse-le.
Je n’en croyais pas mes oreilles...


- Sincèrement ? Tu sais ce que cela implique ?
- Oui je le sais Michèle. Et j’ai aussi Foi en notre Créateur.


- Mais si je l’épouse, ce sera pour la vie ! Hors de question de me marier avec un autre !
- Aie confiance en notre Créateur ! Tu aimes Quentin, épouse-le. Le Créateur te dira quoi faire ensuite. N’aie jamais peur et suis la mission.
J’avais Foi en notre Créateur bien sûr. Mais en cet instant, seule la bénédiction de mon père compta.

A suivre... 😊

 

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