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992 pages, Hardcover
First published January 1, 1968
In the sun-dappled forest, the still forest of age-old fears, he walked through the tangled branches, handsome and no less noble than Aaron his forebear, brother of Moses, walked on with sudden laughter, the maddest of the sons of man; laughing out of blazing youth and love, suddenly uprooting a flower and biting its head off, suddenly dancing a jig, a great lord in high boots, dancing and laughing in the blinding sun among the branches, dancing with grace, with the two unresisting animals at his heels, dancing with love and triumph while his subjects the forest creatures went heedlessly about their business, pretty lizards living their lives beneath the foliate bowers of huge mushrooms, golden flies tracing geometric patterns in the air, spiders rising out of clumps of pink heather to watch the movements of bugs with prehistoric probosces, ants grooming each other and exchanging signals before returning to their solitary tasks, itinerant woodpeckers taking soundings, lonely toads giving nostalgic tongue, shy crickets chirping, screeching owls strangely awakened now.
…well my ideal would be to have a large estate where I could keep all sorts of animals, starting with a baby lion with great big paws, paws like fluffy-luffy-duffy balls of wool I’d touch them all the time and when he got big he’d never harm me, the secret is to love them, and then I’d have an elephant, a lovely old grandfather jumbo, if I had an elephant I wouldn’t mind having to do the shopping I’d even go and buy vegetables in the market he would carry me on his back and pass me up the vegetables with his trunk and I’d put money in his trunk so he could pay the lady, and I’d also have beavers on my estate I’d have a river put in just for them and they could build their house in peace…
Oh yes, from now on a high-profile social life! New Year cards to all his acquaintances! But not to anybody below member of section! Expensive cards for As and above! And with a short handwritten greeting! It was money in the bank! Contacts, for God’s sake! A man was only as good as his contacts! No: a man was the sum of his contacts! Top priority: rent a villa with cook and valet-cum-butler! Every day, quality guests for lunch and dinner, that was the secret of success! The butler buttling in white gloves! Big spending on these things was money in the bank! Very haute cuisine – more money in the bank!
Sacred, obtuse litany, wondrous canticle, joy of poor human kind doomed to die, love’s sempiternal two-voiced unison, the eternal love-duet which makes the earth to multiply. She told him over and over that she loved him. She asked him, for she knew the miraculous answer, asked him if he loved her. He told her over and over that he loved her. He asked her, for he knew the miraculous answer, asked her if she loved him. Love’s first burgeoning, so tedious to others, so engrossing to those concerned.
... penché sur mon buste enfin quoi sur un de mes snies s'il faut tout vous dire oui snies parfaitment je dis les mots à l'envers quand ça me gêne de les dire à l'endroit moi donc passive reine recevant l'hommage qui fait tant de bien le suppliant que longtemps longtemps à droite puis à gauche puis à droite et moi reconnaissante râlant ronronnant avec distinction bref remerciements inarticulés et un peu le caressant mon chéri dans ses cheveux sublimes en désordre pour qu'il sache que j'approuve et apprécie fort et pour l'amour du ciel qu'il veuille bien continuer oh comme je suis rudimentaire et puis tout à coup je lui dis que je ne peux plus et qu'il me faut le sacre moi noble victime sur l'autel étendue oui son jardin étroit qu'il y entre qu'il y reste je le retiens je l'aspire oh reste toujours mon bien-aimé reste dans ta religieuse oh quand il en moi oui pas de honte de le dire parce que très beau très noble oui oui quand il en moi c'est l'éternité oh quand il quand il se libère en moi se libère à pulsations que je sens en moi alors je le regarde et c'est l'éternité et j'accepte de mourir un jour un soir d'automne peut-être de cancer j'accepte puisque quand il exulte en moi je vis éternelle oh je jouis plus de la joie que je lui donne que de celle que je lui prends ô mon amour dis que tu es bien en moi oh reste reste assez ne plus continuer défense de continuer parce que ça devient véritablement odieux mon amour mais vous comprenez insupportable surtout dans l'eau qui est complice terrible oh aimé venez être bien en moi s'il vous plaît...
Ô les débuts, leur temps de Genève, les préparatifs, son bonheur d'être belle pour lui, les attentes, les arrivées à neuf heures, et elle était toujours sur le seuil à l'attendre, impatiente et en santé de jeunesse, à l'attendre sur le seuil et sous les roses, dans la robe roumaine qu'il aimait, blanche aux larges manches serrées aux poignets, ô l'enthusiasme de le revoir, les soirées, les heures à se regarder, à se parler, à se raconter à l'autre, tant de baisers reçus et donnés, oui, les seuls vrais de sa vie, et après l'avoir quittée tard dans la nuit, quittée avec tant de baisers, baisers profonds, baisers interminables, il revenait parfois, une heure plus tard ou des minutes plus tard, ô splendeur de le revoir, ô fervent retour, je ne peux pas sans toi, il lui disait, je ne peux pas, et d'amour il pliait genou devant elle qui d'amour pliait genou devant lui, et c'était des baisers, elle et lui religieux, des baisers encore et encore, baisers véritables, baisers d'amour, grands baisers battant l'aile, je ne peux pas sans toi, il lui disait entre des baisers, et il restait, le merveilleux qui ne pouvait pas, ne pouvait pas sans elle, restait des heures jusqu'à l'aurore et aux chants des oiseaux, et c'était l'amour. Et maintenant ils ne se désiraient plus, ils s'ennuyaient ensemble, elle le savait bien.