Depuis la réforme du quinquennat, Emmanuel Macron est le premier président confronté à l'impossibilité constitutionnelle de se représenter. Comment conserver son autorité et sa marge de manoeuvre quand d'autres tentent déjà de s'imposer comme ses successeurs ?

Vivement mis en cause, jusqu'à être menacé physiquement lors de la crise des gilets jaunes, Emmanuel Macron a répondu avec les longues discussions du Grand débat. Depuis, face à chaque mouvement social, le président parie sur des discussions frontales avec ses opposants. Mais s'agit-il d'un dialogue avec les Français, ou d'un monologue ?

Le jeune chef d'état français a cru pouvoir s'imposer sur la scène internationale en créant des relations personnelles avec les leaders des grandes puissances, Donald Trump ou Vladimir Poutine. Mais il n'est pas si simple de danser avec les loups.

Traverser la rue, ceux qui ne sont rien, Gaulois réfractaire : lors de son premier mandat, les petites phrases d'Emmanuel Macron ont fréquemment heurté une partie de l'opinion. Certaines étaient spontanées, d'autres relevaient d'une stratégie de communication de l'Elysée.

Vainqueur à deux reprises face à Marine Le Pen, Emmanuel Macron veut être le Président qui empêchera le RN d'arriver au pouvoir. Mais 7 ans plus tard, faute d'avoir endigué son irrésistible progression électorale, il redoute d'être celui qui lui donnera les clés de l'Elysée.

Emmanuel Macron avait fait campagne en 2017 sur la concertation et la participation des Français. Lors de sa cérémonie d'intronisation devant le Louvre, c'est un président jupitérien qui s'installe au pouvoir. Mais plutôt que le retrait et la hauteur, le monarque républicain s'impose depuis comme un hyperprésident, qui intervient sur tous les sujets jusqu'à effacer ses premiers ministres successifs.