ville

ville

[ vil] n.f. [ du lat. villa, maison de campagne, 2. ferme ]
1. Agglomération relativement importante et dont les habitants ont des activités professionnelles diversifiées (par opp. à village) : Une ville industrielle, universitaire. Une petite ville cité [sout.]
2. Ensemble des habitants d'une ville : Toute la ville est en émoi population
3. Vie que l'on mène en ville : Préférer la ville à la campagne.
À la ville,
dans la vie quotidienne, dans la vie privée (par opp. à à l'écran, à la scène) : À la ville, cette actrice est l'épouse d'un philosophe.
En ville,
dans une ville : Vivre en ville ; dans la partie commerçante de l'agglomération : Faire ses courses en ville ; hors de chez soi : Ce soir, ils dîneront en ville.
Ville nouvelle,
ville créée à proximité d'une agglomération urbaine importante et où est prévu le développement simultané des fonctions économiques et de résidence.
Ville ouverte,
ville qui n'est pas défendue en temps de guerre.
Maxipoche 2014 © Larousse 2013

VILLE

(vi-l') s. f.
Assemblage d'un grand nombre de maisons disposées par rues, souvent entourées de murs d'enceinte, de remparts, de fossés.
Elle [la paix] met les pompes aux villes. Donne aux champs les moissons fertiles [MALH., III, 2]
C'est une ville de guerre fort pauvre, les maisons mal entendues et malpropres [PELLISSON, Lett. hist. t. I, p. 380]
Au milieu de la première guerre punique, Théodote, gouverneur de la Bactrienne, enleva mille villes à Antiochus appelé le dieu, fils d'Antiochus Soter, roi de Syrie [BOSSUET, Hist. I, 8]
Une grande ville fort peuplée d'artisans occupés à amollir les mœurs par les délices de la vie, quand elle est entourée d'un royaume pauvre et mal cultivé, ressemble à un monstre dont la tête est d'une grosseur énorme, et dont tout le corps exténué et privé de nourriture n'a aucune proportion avec cette tête [FÉN., Tél. XXII]
Il y a une chose qu'on n'a point vue sous le ciel, et que, selon toutes les apparences, on ne verra jamais, c'est une petite ville qui n'est divisée en aucuns partis, où les familles sont unies, et où les cousins se voient avec confiance [LA BRUY., V]
Les voyageurs cherchent toujours les grandes villes, qui sont une espèce de patrie commune à tous les étrangers [MONTESQ., Lett. pers. 23]
On peut avoir vu toutes les villes du monde, et être surpris en arrivant à Venise [ID., ib. 31]
Paris est peut-être la ville du monde la plus sensuelle, et où l'on raffine le plus sur les plaisirs ; mais c'est peut-être celle où l'on mène une vie plus dure [ID., ib. 106]
Entrez dans une petite ville de province, rarement vous y trouverez un ou deux libraires ; il en est qui en sont entièrement privées [VOLT., Dict. phil. Goût.]
Je vais rasant de ville en ville [BEAUMARCH., Mar. de Figaro, v, 3]
Ébloui, mais lassé de l'éclat de nos villes, Souvent il s'écriait : rendez-moi mes forêts [DELILLE, Jard. II]
Les grandes villes seules conviennent aux personnes qui sortent de la règle commune [STAËL, Corinne, XIV, 2]
Le silence est profond dans cette ville [Venise] dont les rues sont des canaux ; et le bruit des rames est l'unique interruption à ce silence [ID., ib. XIX, 7]
Par la ville, en parcourant les rues de la ville.
Suivez-moi, que j'aille un peu montrer mon habit par la ville [MOL., Bourg. gent. III, 1]
Prêtez-moi tout deux votre style, Et je ferai des vers galants Que l'on chantera par la ville [VOLT., Lett. en vers et en prose, 17]
La ville est bonne, on y trouve aisément ce dont on a besoin. Anciennement. Bonne ville, qualification honorable donnée par les rois de France à certaines villes plus ou moins considérables. Être en ville, n'être pas actuellement chez soi.
Mais de vous rencontrer il n'est pas bien facile : Car vous dormez toujours, ou vous êtes en ville [MOL., Fâch. III, 2]
D'être en ville si tard ils n'ont pas l'habitude [A. DUVAL, Tyran domest. IV, 11]
Dîner, souper en ville, dîner, souper dans une maison où l'on est invité.
Qu'on ne m'attende point, je vais dîner en ville [RÉGNIER, Sat. VIII]
Estimé de ses amis, voyant bonne compagnie, soupant en ville ou chez lui avec qui il lui plaisait [Mme DE PUISIEUX, Ridic. à la mode, p. 201, dans POUGENS]
Habit de ville, toilette de ville, habit, toilette que l'on prend pour faire ses visites dans la ville.
Le roi leur dit [à Racine et à Boileau] : Je suis fâché que vous ne soyez venus à cette dernière campagne, vous auriez vu la guerre... Racine lui répondit : Sire, nous sommes deux bourgeois qui n'avons que des habits de ville ; nous en commandâmes de campagne : mais les places que vous attaquiez furent plus tôt prises que nos habits ne furent faits ; cela fut reçu agréablement [SÉV., à Bussy, 3 nov. 1677]
Trois Muses, en habit de ville, Y président à ses côtés [BOILEAU, Poés. div. IV]
On s'étonna de le voir paraître en habit de ville [HAMILT., Gram. 7]
En typographie, ouvrage de ville, impressions destinées aux usages bourgeois, telles que billets de faire part, étiquettes, etc. Fig. Avoir ville gagnée, se dit de toute difficulté surmontée.
L'arrogant croit déjà tenir ville gagnée [CORN., Illusion, II, 9]
La grande ville, Paris.
Si le roi m'avait donné Paris, sa grand'ville [MOL., Mis., I, 2]
Poétiquement. La ville éternelle, la ville de Rome. Villes saintes, Jérusalem, Médine et la Mecque. Terme de numismatique. Médailles des villes, celles qui ont été frappées dans les villes autonomes de l'antiquité, et qui en portent le nom ou les emblèmes. Terme d'ancienne coutume. Ville d'arrêt, ville où un créancier pouvait procéder par saisie et voie d'arrêt sur les biens de ses débiteurs forains qui y étaient trouvés. Terme d'ancienne coutume. Perdre la ville, être banni ; rendre la ville, rappeler de l'exil.
Absolument. La ville, dite par opposition à la campagne.
Belleau ne parle pas comme on parle à la ville [RÉGNIER, Sat. IX]
Une demoiselle habillée moitié ville, moitié campagne [SCARR., Rom. com. I, 1]
Perrette, sur sa tête ayant un pot au lait Bien posé sur un coussinet, Prétendait arriver sans encombre à la ville [LA FONT., Fabl. VII, 10]
Je fuis les chagrins de la ville [BOILEAU, Épître VI]
J'ai fui la ville aux muses si contraire [A. CHÉN., Élég. XI]
Être à la ville, n'être point à la campagne. Il se dit aussi par opposition à la cour.
Damon, ce grand auteur dont la muse fertile Amusa si longtemps et la cour et la ville [BOILEAU, Sat. I]
La cour, ou ne connaît pas la ville, ou, par le mépris qu'elle a pour elle, néglige d'en relever le ridicule, et n'est point frappée des images qu'il peut fournir [LA BRUY., Disc. sur Théophr.]
Il se dit de la capitale par opposition à la province.
Notre siècle est fertile en sots admirateurs ; Et, sans ceux que fournit la ville et la province, Il en est chez le duc, il en est chez le prince [BOILEAU, Art p. I]
La ville dégoûte de la province [LA BRUY., VIII]
Les habitants d'une ville.
Assez de sots sans moi feront parler la ville, Disait, le mois passé, ce marquis indocile [BOILEAU, Sat. VIII]
....verras-tu d'un esprit bien tranquille Chez ta femme aborder et la cour et la ville ? [ID., ib. x.]
La ville est partagée en diverses sociétés, qui sont comme autant de républiques [LA BRUY., VII]
Bruit de ville, nouvelle incertaine ou fausse.
Le corps de ville, ou, simplement, la ville, les officiers municipaux.
Messieurs de ville eurent en vérité bonne part de l'honneur en cette illustre fête [LA FONT., Lettres, I, à Fouquet.]
La ville, mais sans le gouverneur, alla saluer Mme de Lorraine au Palais-Royal [SAINT-SIMON, 62, 40]
L'hôtel de ville, la maison de ville, l'hôtel, la maison où se réunit le conseil municipal. Elliptiquement. La ville, l'administration municipale, l'hôtel de ville. On dit de même : Emprunt de la ville de Paris, etc. Il avait une partie de son bien sur la ville, il avait une partie de son bien en rente sur l'hôtel de ville de Paris. Sergent de ville, voy. SERGENT.

PROVERBES

  • Les maisons empêchent de voir la ville, voy. MAISON.
  • Ville qui parlemente est à moitié rendue, voy. PARLEMENTER.

REMARQUE

  • 1. Il faut distinguer en ville et à la ville. Être en ville, c'est n'être pas actuellement chez soi ; être à la ville, c'est n'être pas à la campagne.
  • 2.
    M. un tel est en ville, il est allé en ville, il est en cour, il est allé en cour, il est bien en cour ; il faut dire M. un tel est à la ville, il est à la cour, il est bien à la cour [CAILLIÈRES., Bon et mauv. us. convers. I]
    Ces observations de Caillières ne sont plus reçues aujourd'hui, mais Mme de Sévigné s'y conformait dans le passage suivant :
    Il lui dit [à la comtesse de Soissons impliquée dans l'affaire des poisons] qu'il fallait sortir de France, ou aller à la Bastille, elle ne balança point.... l'heure de souper vint ; on dit que Mme la comtesse soupait à la ville [SÉV., 26 janv. 1680]

HISTORIQUE

  • XIe s.
    Quatre hommes ou de burt [bourg] ou de vile [, Lois de Guill. 43]
  • XIIe s.
    Venu sont à Hauteme, s'ont la vile brisie [, Sax. VII]
  • XIIIe s.
    Ensi se hebergierent devant la tour, en la Juierie, qu'on appeloit Lestanor, où il [y] avoit moult bone vile et riche [VILLEH., LXXII]
    Lavile [villa] seoit en un bos, Moult i ot gelines et cos, Anes [canes], malarz et jars et oes [, Ren. 1271]
    Les bones viles de commune, et celes meismes là ù il n'a point de commune.... doivent estre gardées en tel maniere, que.... [BEAUMANOIR, L, 1]
    L'autre maniere de compaignie qui se fet par reson de communalité, si est des habitants es viles où il n'a pas communes, k'on apele viles bateices [ID., XXI, 27]
  • XIVe s.
    Quicunques est present, aidans ou confortans à occire homme ou femme dedens la ville et banlieue [de Tournay], et li occiz murt sans parler ne accuser le malfaiteur, tous les presens sont encoulpé du fait et perdent la ville [sont bannis] à tousjours mais [DU CANGE, villa.]
  • XVe s.
    Il ardirent une bonne ville, c'on dist Creci-sur-Selle, qui point n'estoit fremée [FROISS., I, 81, éd. LUCE.]
    Il rendit à plusieurs bannis la ville [MATHIEU DE COUCY, Hist. de Charles VII, p. 682, dans LACURNE]
    Les autres bonnes villes, et citez fermées, et villes champestres [villages] et chasteaux [MONSTREL., ch. 158, p. 238, dans LACURNE]
    Ils poserent une enseigne du roy sur la muraille, et firent sonner par les trompettes le cry de ville gagnée [SALIGNY, Hist. de Charles VIII, p. 32, dans LACURNE]
  • XVIe s.
    Selon la ville les bourgeois [COTGRAVE, ]
    A l'entrée de la ville est le commencement des maisons [COTGRAVE, ]

ÉTYMOLOGIE

  • Wallon, veie ; bourg. velle ; provenc. vila, maison de campagne, et aussi ville ; espagn. et ital. villa ; du lat. villa, maison de campagne, qui est le diminutif de vicus, archaïque veicus, village ; sanscr. veça, maison. Beaucoup de maisons de campagne latines étant devenues l'origine de villages, de bourgs, de cités, villa a dans le français pris le sens de ville.
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877

ville

VILLE. n. f. Assemblage ordonné d'un nombre assez considérable de maisons disposées par rues, et limitées souvent par une enceinte. Ville close de murailles. Ville fermée. Ville ouverte. Ville démantelée. Ville forte. Ville maritime. Ville frontière. Ville marchande. Ville d'eaux. La ville de Rouen. La ville et ses faubourgs. La ville haute et la ville basse. La ville neuve. La vieille ville. Se promener dans une ville. Errer par la ville. Il est allé faire un tour de ville, un tour en ville. J'ai parcouru tous les quartiers de la ville. Il demeure au centre, au coeur de la ville, à l'autre bout de la ville. Il court un bruit par la ville, dans la ville. Il possède une maison de ville et une maison des champs.

La Ville éternelle se dit de la Ville de Rome.

Ville libre. Voyez LIBRE.

Le corps de ville ou simplement La ville se disait du Corps des officiers municipaux. Le corps de ville fut présenté au roi.

Hôtel de ville, maison de ville, Hôtel, maison où se réunit habituellement le conseil municipal.

Il avait une partie de son bien en rentes sur la ville, En rentes sur l'Hôtel de Ville de Paris.

Sergent de ville. Voyez SERGENT.

Toilette, tenue de ville, Toilette, tenue pour sortir le jour, par opposition à Toilette, tenue du soir, de soirée.

Fam., Être à la ville, N'être point à la campagne. Être en ville, N'être pas actuellement chez soi. On dit aussi : Déjeuner, dîner en ville, Déjeuner, dîner dans une maison où l'on est invité. Travailler en ville, Aller travailler chez des particuliers.

Fig. et fam., Avoir ville gagnée se dit en parlant de Toute difficulté vaincue, surmontée.

Prov. et fig., Ville qui parlemente est à moitié rendue, Une personne qui écoute les propositions qu'on lui fait n'est pas éloignée d'accorder ce qu'on lui demande.

VILLE se dit, par extension, de l'Ensemble des Habitants d'une ville. Toute la ville est allée au-devant de lui. Toute la ville parle de cette nouvelle.

La ville et la cour s'est dit de l'Ensemble des gens de la bonne bourgeoisie de Paris et des nobles qui avaient entrée à la cour du roi.

En termes d'Imprimerie, Ouvrages de ville, Travaux peu importants qui ne comportent qu'un on deux feuillets, comme les cartes, les menus, les annonces, etc.

VILLE se dit encore, absolument, du Séjour des villes. de la vie qu'on y mène et des moeurs qui y règnent, par opposition au séjour, à la vie et aux moeurs de la campagne. J'aime mieux la ville que les champs. Il préfère la campagne à la ville.

Dictionnaire de L'Académie française 8th Edition © 1932-5

ville

Ville, ou Cité, Oppidum, Vrbs.

Grande ville qui avoit plus d'authorité en la Gaule Belgique, et estoit plus peuplée que les autres, Ciuitas magna, et inter Belgas authoritate ac hominum multitudine praestans.

Ville où il n'y a pas gens fort riches, Oppidum tenue.

Ville où il n'y a personne qui la defende, Vacuum ab defensoribus op pidum.

Ville capitale, Caput regni, Metropolis.

Une ville franche, Vrbs libera.

Ville aisée à estre prinse des ennemis, Obuia vrbs inimicis.

Ville prinse d'emblée, Intercepta vrbs. B. ex Liu.

Ville forte et puissante, Praeualida vrbs.

Ville située en coeur de païs, et loing des ennemis, Vrbs in sinu pacis posita, in medio regni gremio sita, a finitimis disiuncta. Bu daeus.

Ville pleine de gens, Vrbs celebris et copiosa.

Ville obligée par conventions, Alligata foedere ciuitas.

Ville feruë et touchée de rage, Ciuitas rabie contacta.

Une ville qui est creuse par dessoubs, Pensilis vrbs.

Ville qui est située sur la coste d'une montagne, Vrbs supina.

Une ville estant devant nos yeux, Subiecta oculis vrbs.

Villes où il y a beaucoup de tours, Vrbes turritae.

Ville de laquelle on peut aiséement avoir vivres, et autres commoditez, Op portunissima vrbs portu.

Cette ville la obeit au Roy, Paret oppidum illud Regi.

Villes ayans alliance par amitié, Amicae ciuitates.

Faire chose dont la ville en soit loüée et honorée, Perferre laudem in vr bem.

Estre en la ville, Esse ad vrbem, vel In vrbe esse.

Qui demeure en la ville, Oppidanus, Vrbanus.

Qui est de ma ville et cité, ou païs, Popularis, vel Ciuis meus.

Il est de cette ville, Ciuis hinc est.

Il est de nostre ville, Ciuis meus est. B.

Bastir et fonder une ville, Constituere oppidum.

Laisser la ville de Rome, Excedere Roma.

Combatre une ville, Oppugnare vrbem.

Destruire une ville tout à fait, Vrbem funditus sustollere, Excidio nem facere oppido.

Prendre une ville, Vrbem accipere.

Tenir une ville et l'avoir de son party, Vrbem aliquam tenere.

Garder une ville, Custodiam vrbis agere.

Recouvrer une ville, Recipere vrbem.

Purger une ville, Purgare vrbem.

De ville en ville, Municipatim, Oppidatim.

Appartenant à la ville, Vrbicus.

Qui sent sa bonne ville, Vrbanus. B. ex Cicer.

Robbe qui sent sa petite ville, Oppidana vestis, Oppidanae elegantiae vestis. Bud.

ville

Ville, f. penacut. Est une espece de tariere longue, dont le manche est en potence, servant aux tonneliers à percer les douves par sus le jable à met tre les chevilles qui retiennent les bouts de la barre des tonneaux, par quoy ils l'appellent aussi Barroir. Le diminutif duquel est Villete, petite ville, Terebellum.

Jean Nicot's Thresor de la langue française © 1606

ville


VILLE, s. f. VILLETTE, s. f. [Vile, lète: 2e e muet au 1er, è moy. au 2d.] Ville est 1°. l'assemblage d'un grand nombre de maisons disposées par rûes et fermées par une clotûre comune. "Grande ou petite ville, épiscopale, maritime, frontière. Ville de Guerre. Ville de comerce ou Marchande, etc. Aler par la ville, faire un tour de ville, ou, en ville. Il court un bruit par la ville. C'est un enfant de la ville. = 2°. Les Habitans. "Toute la ville parle de cette nouvelle. Toute la ville est alée au devant de lui. = 3°. On distingue être à la ville et être en ville. Le 1er signifie qu'on n'est point à la Campagne; et le 2d qu' on n'est pas au logis. On dit, dans ce dernier sens, diner, souper en ville, hors de chez soi. Mde de Sévigné dit à la ville, en quoi elle n'est pas à imiter. "Il est libertin: je sais même que souvent il couche à la ville. = On dit, proverbialement ce sera ville gâgnée j'aurai réussi; avoir ville gâgnée, avoir surmonté toute les dificultés. "M. T.... pourra m'être de quelque utilité. Si je puis avoir ses ardens consorts, ce sera ville gâgnée. Anon. * Pluche dit, en ce sens, ville prise. "Quand il a pu percer le lard et la chair de la baleine, c' est ville prise.
   Rem. 1°. Ville, joint à quelque nom propre de Royaume, d'État, de Province, prend indiféremment l'article défini ou l'indéfini. On dit, villes de l'Asie, de la France, de l'Italie, de la Normandie, du Languedoc ou d'Asie, etc. On dit toujours du Pérou, du Japon, de la Chine; et non pas de Pérou, de Japon, de Chine. = 2°. Quand il n'est question que de la demeure, on met à devant les noms de villes; et dans, quand il s'agit d'aûtre chôse. "Il est à Paris depuis deux ans. "Il y a dans Paris un million d'âmes. "Il a couru dans Paris un bruit étrange. = 3°. Les noms de villes, qui ont la terminaison masculine, sont masculins: mais ceux qui finissent en e muet sont tantôt masculins, tantôt féminins. L'on ne peut établir là dessus une règle générale. Paris est fort peuplé: Rome fut sacccagée par les Gaulois: Dresde a été pris et repris. Ceux de ces noms, qui portent l'article féminin, sont toujours féminins. La Rochelle fut assiégée par Louis XIII.
   VILLETTE, Três-petite ville. "Ce n'est qu'une villette. — Villette et Villasse sont les deux extrêmes.

Jean-François Féraud's Dictionaire critique de la langue française © 1787-1788
Traductions

ville

Stadt, Ortcity, townstad, plaats, inwoners van een stad, stadsgedeelteעיר (נ), קריה (נ), קרת (נ), עִיר, קִרְיָה, קֶרֶתstadﻣﺪﻳﻧﺔ, بَلْدَة, مَدِينَةciutat, plaçaměsto, velkoměstobyπόλη, πολιτεία, χώρα, κωμόποληurbociudad, población, urbe, villakaupunki, pikkukaupunkivároskotastaðurcittà, centro都市, 町oppidum, urbsbymiastocidade, municípiocetate, oraşгородstadmjikent, şehir, beldeмістоgrad도시เขตเมือง, เมืองthành phố, thị trấn城市, 城镇Град城市 (vil)
nom féminin
1. regroupement important de maisons, d'immeubles une petite ville de province
2. dans le centre de la ville Elle fait des courses en ville.
Kernerman English Multilingual Dictionary © 2006-2013 K Dictionaries Ltd.

ville

[vil] nf
(= milieu urbain) → town
habiter en ville → to live in town
aller en ville → to go to town
Je vais en ville → I'm going into town.
(petite ou moyenne)town
(importante)city
une grande ville → a city
(= administration) la ville → the council
Collins English/French Electronic Resource. © HarperCollins Publishers 2005
Collins Multilingual Translator © HarperCollins Publishers 2009