seoir
seoir
[ swar] v.t. ind. [ du lat. sedere, être assis ]seoir
(swaʀ)verbe impersonnel
seoir
Participe passé: sis
Gérondif: seyant
Indicatif présent |
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il sied |
SEOIR1
(soir) , v. n. déf. qui n'est guère usité qu'à l'infinitif, au présent de l'indicatif, je sieds, tu sieds, il sied, nous seyons, vous seyez, ils seient ; à l'impératif, sieds-toi, seyons-nous, seyez-vous ; au part. présent séant, et au part. passé sis.HISTORIQUE
- Xe s. Et si [il] sist contra orientem civitatis [, Fragm. de Valenc. p. 468]
- XIe s. Sur palies blans siedent cil chevalier [, Ch. de Rol. VIII]Alez sedeir, quant nuls ne vos somunt [, ib. XVII]
- XIIe s. Je sui retornez en mon regne, e ai sis sor le siege de mes peres [MACHAB., I, 10]Que li faus entes [enfant] ki crie Pour la bele estoile avoir, Qu'il voit haut et cler seoir [, Couci, III]Entour lui [il] vit ses homes seïr et arrangier [, Sax. VI]E Hely sedeit sur le chemin devers l'ost [, Rois, p. 16]Sire, sire, as-tu cumanded que Adonias regne et siesced en tun trone cume reis après tun decet ? [, ib. 223]
- XIIIe s. Cis Nullis siet entre Laigni sur Marne et Paris [VILLEH., I]Cil dame Diex, fait ele, qui haut siet et loin voit [, Berte, XXVIII]Et se tu siez bien à cheval, Tu dois poindre amont et aval [, la Rose, 2207]Si vint à l'uis, si vist que c'estoient sis vallet et femes avec eus, et sooient à une table [BEAUMANOIR, LXIX, 21]
- XIVe s. Laditte confrarie doit seoir [avoir ses séances] le premier dimenche [, Ordonn. des rois de Fr. t. III, p. 583]Messire Charles de Blois et les seigneurs dessus nommés sirent assez longuement devant la cité de Rennes [FROISS., I, I, 171]Le chapperon luy eschappa de la main dextre, et s'en alla seoir à l'aide du vent assez près d'ung chevalier qui se delectoit à regarder vers les pucelles [, Perceforest, t. VI, f° 40]
- XVIe s. Comme un pelerin lassé ou defaillant se sied au milieu de la voye pour reposer [CALV., Inst. 500]Il [Jésus-Christ] est seant à la dextre du pere [ID., ib. 1109]Je veulx que l'esprit s'y seye [au plaisir de la table], non qu'il s'y couche [MONT., IV, 295]Jà Dieu ne plaise que je seye jamais en chaire, dont je ne me puisse lever au devant d'un plus vieil que moy [AMYOT, Lyc. 43]Il voulut que les serfs, ès festes de Saturne, se seissent à table pour manger avec leurs propres maistres [ID., Lyc. et Numa, 2]Caton y arriva, que tous les autres estoient desjà à table, et demanda où il se serroit [ID., Cat. d'Utiq. 50][ô Dieu, est-ce que] Ne partiront jamais du throsne où tu te sieds Et la Mort et l'Enfer qui dorment à tes pieds ? [D'AUB., Tragiques, Misères.]
ÉTYMOLOGIE
- Berry, se soyer, au subj. qu'il siese ; provenç. sezer, cezer, seire ; anc. catal. seser, siure ; catal. mod. seurer ; ital. sedere ; du lat. sedere ; comparez le grec, siége ; goth. sitan, être assis ; allem. sitzen.
SEOIR2
(soir) , v. n. déf. qui ne s'emploie plus guère qu'aux troisièmes personnes suivantes : il sied, ils siéent ; il seyait, ils seyaient ; il siéra, ils siéront ; il siérait, ils siéraient ; qu'il siée, qu'ils siéent ; au part. seyant ou séant ; il ne forme aucun temps composé, le part. passé sis n'étant pas usité en ce sens.REMARQUE
- St-Simon a dit seyé au participe ; mais cela est barbare : J'avais avec eux la liberté de leur tout dire qui n'eût pas seyé de même à la dévotion du duc de Charost, 302, 285.
HISTORIQUE
- XIIe s. Bien li sistrent les armes, si s'en sut bien aidier [, Sax. IV]
- XIIIe s. Car quant chascun jadis veoit La fame qui miex li seoit [, la Rose, 14112]Grailles li flancs, basses les hance, Moult li siet bien sa destre mance [, Fl. et Bl. 2907]
- XIVe s. Il n'est nul quelconque à qui il siece ou appartienne plus assavoir meilleurs choses et plusieurs, que il appartient au prince [ORESME, Prol.]
- XVe s. Et, si Dieu m'aist, le courage m'en sied trop bien que nous en viendrons à notre dessus [FROISS., I, I, 17]
- XVIe s. Pensez qu'à Ambres bien sierroit, Ou à Carris, qui les verroit Combattre en ordre et equipage, L'un un valet et l'autre un page [MAROT, VI, 54]Un critique dit là dessus : ....Mais si tu leur bailles ung eschec Du mot serroit, qui n'est mot grec, Et du latin n'a delivrance ; Parle françois, ou cloz le bec, Car serroit n'est receu en France [ID., ib. VI, 94]Il siet mal à un homme qui n'a plus de ville ny de maison, de prescher ceulx qui en ont de les abandonner [AMYOT, Thémist. 21]Il avoit la langue un peu grasse, ce qui ne luy seoit pas mal [ID., Alc. 2]Il n'est homme à qui il siese si mal de.... [MONT., I, 33]La mort la plus muette me semble la mieux seante [ID., II, 55]Il vous siera mieux de vous resserrer dans le train accoustumé [ID., II, 314]
ÉTYMOLOGIE
- Le même que seoir 1, parce que ce qui est bien assis est séant.
seoir
SE SEOIR signifiait S'asseoir. Il n'est plus employé qu'en poésie et dans le langage familier, dans ces formes de l'impératif : Sieds- toi, seyez-vous. Il est vieux.
seoir
Il s'emploie aussi impersonnellement. Il sied mal à une femme de trop montrer son savoir. Il ne sied pas à un fils de contredire son père. Ironiquement, Il vous sied bien de vouloir réformer les autres!
Le participe présent Seyant s'emploie adjectivement. Voyez ce mot à son rang alphabétique.
seoir
Se Seoir, Sedere, Assidere.
Mener seoir, Sessum deducere.
Seoir en la Cour, Assidere in Senatu. B.
Seoir en jugement, Palam de loco superiore pro imperio et potestate decernere, Sedere pro tribunali, vt aiunt. Budaeus Pro tribunali pronuntiare, Iudicem sedere.
Seoir en haut pour tenir la plaidoirie, E superiore loco audire et disceptare. B.
Ne point seoir l'apresdinée, Vaquer l'apresdinée, Iustitium pomeridianum obseruare. B.
seoir
SEOIR, v. n. [Soar.] 1°. Être assis. En ce sens, il n'est plus en usage que dans ses participes, séant et sis. Aûtrefois, on disait, il se sied, nous nous séyons. "St. Louis se séyoit auprês d'un chêne pour entendre les parties, etc. = 2°. Être convenable. Il est du bon usage en ce sens; mais il n'a point d'infinitif et il ne s'emploie qu'aux troisièmes persones. Souvent même il est impersonel. "Il sied, ils siéent, il séyoit, il sieroit, il siera. "Cet habit vous sied, vous séyoit bien, etc. "Il vous sied bien de me le reprocher; ce qui se dit ironiquement pour dire, il ne vous sied pas, il ne vous convient pas.
Il vous sied bien d'avoir l'impertinence
De refuser un mari de ma main.
Nanine.