pivot
pivot
n.m.pivot
(pivo)nom masculin
PIVOT
(pi-vo ; le t ne se prononce pas et ne se lie pas ; au pluriel, l's se lie : des pivo-z arrondis ; pivots rime avec repos, travaux, peaux, etc.) s. m.HISTORIQUE
- XVIe s. Le pivot ou gissant d'un moulin [, Nouveau. coust. gén. t. I, p. 563]
ÉTYMOLOGIE
- Bas-lat. pivotus, dans un texte du XIVe siècle. Origine douteuse. Diez y rattache l'ital. piva, qui signifie proprement tuyau (de même que le français pipe), et qui a donné piuolo, cheville, d'ou le français pivot.
pivot
Il désigne, par analogie, dans les conversions qu'une troupe exécute, l'Aile sur laquelle on tourne, ou le point autour duquel se fait la conversion. Les hommes du pivot. Dans les conversions en marchant, l'homme qui est au pivot raccourcit le pas.
Il se dit quelquefois figurément et signifie Qui sert d'appui, de soutien. Cet homme est le pivot sur lequel toute l'affaire tourne. Ce système de longs crédits est le pivot de toute l'affaire.
Il se dit aussi de la Racine principale de certains arbres, de certaines plantes, qui s'enfonce verticalement en terre.
En termes de Vénerie, il désigne Chacun des deux os saillants qui sont situés sur l'os frontal du cerf, du daim, du chevreuil et qui portent le bois de ces animaux.
pivot
Pivot, m. acut. Est une piece de fer en façon de toupie, c'est à dire rond, large par un bout et aigu par l'autre, lequel se met au coing des charnieres ou chardonnereaux des grandes portes qui touchent le jambage, et par le bout qui est aigu s'emboiste dans la crapaudine, et ainsi sert tant à soustenir la porte où il est attaché, qu'à l'aisance de l'ouverture et fermeture d'icelle, Trochus, aut trochlea portaria. (S'il se pouvoit ainsi dire) Ce Pivot est aucunesfois fait à ailes, qui sont deux bandes qui accollent des deux costez la charniere, et y sont clouez des deux costez, à gros cloux; et aucunesfois en fuseau, dont la poincte superieure se fiche dans ladicte charniere, voyez Crapaudine. Et parce que le Pivot soustient et fait tourner les portes, on dit aussi par metaphore, le Pivot d'un Royaume, d'un estat, d'une ville, d'une maison, ou d'une race, celuy sur les bras duquel reposent, sont portez et soustenus les affaires d'un Royaume (ce qui symbolise au mot Connestable, qui vient de Conning et Stapel, Mots Alemands, lequel on peut appeler le Pivot du Royaume, voyez Connestable) d'un estat, d'une ville, d'une maison, ou d'une race et famille, Columen regni, reipubl. ciuitatis, domus, gentis ac familiae. Aussi dit-on en François, On se repose sur tel personnage, pour dire, Il porte toutes les affaires, et s'en attend-on à luy. Qui est ce que Ciceron escrivant à Curio dit, Vt aetas nostra iam ingrauescens in amore atque in adolescentia tua conquiescat.
pivot
PIVOT, s. m. PIVOTER, v. n. [Pivo, voté.] Pivot, est 1°. Morceau de métal, qui soutient un corps solide et qui sert à le faire tourner. "Machine, qui tourne sur son pivot. = Figurément, on le dit d'un homme, qui a la principale part dans une afaire. "C'est le pivot sur lequel toute cette afaire tourne. = Il ne parait pas être un terme fort noble. Cependant Massillon l'a employé noblement: "Esprits vastes, mais inquiets et turbulens, capables de tout soutenir, hors le repôs, qui tournent sans cesse autour du pivot même, qui les fixe et les attache. = Comunément on ne l'emploie au figuré que dans le style simple, ou tout au plus dans le médiocre.
La sotte vanité, jointe avec que l'envie,
Deux pivots sur qui roule aujourd'hui notre vie.
La Font.
= 2°. Grôsse racine d'arbre, qui s'enfonce perpendiculairement en terre. = Pivoter, ne se dit que dans ce dernier sens des plantes et des arbres, qui jètent leur principale racine perpendiculairement en terre. "Le chêne pivote.