palme

palme

n.f. [ lat. palma ]
1. Feuille de palmier.
2. Symbole de la victoire, dans un concours, un festival, matérialisé par un prix : Ce film a obtenu la palme d'or au Festival de Cannes.
3. Distinction dont l'insigne représente des palmes : Elle a reçu les Palmes académiques.
4. Nageoire en caoutchouc qu'un nageur ajuste à son pied et qui augmente la vitesse, la puissance de la nage.
Remporter la palme,
l'emporter sur d'autres ; triompher.
Vin, huile de palme,
obtenus à partir de certains palmiers.
Maxipoche 2014 © Larousse 2013

PALME1

(pal-m') s. f.
Branche de palmier.
Ils étaient debout devant le trône et devant l'agneau, vêtus de robes blanches, et ayant des palmes à la main [SACI, Bible, Apocalypse, VII, 9]
Ces différentes couronnes étaient toujours accompagnées de palmes, que les vainqueurs portaient de la main droite ; cet usage, selon Plutarque, venait peut-être de la propriété qu'a le palmier de se redresser avec d'autant plus de force, qu'on a fait plus d'efforts pour le courber [ROLLIN, Hist. anc. Œuv. t. V, p. 91, dans POUGENS]
Dimanche des palmes ou des Rameaux, celui auquel l'Église célèbre l'entrée de Notre-Seigneur dans Jérusalem, parce que le peuple juif jeta des palmes sur son passage. Les palmes idumées ou d'Idumée, du nom d'un pays où il croît beaucoup de palmiers.
Et, passant du Jourdain les ondes alarmées, Cueillir mal à propos les palmes idumées ? [BOILEAU, Sat. IX]
Branche de palmier que portent droite à la main les saints martyrs dans les représentations iconographiques ; de là l'expression palme du martyre. Dans les catacombes, on reconnaît les restes des martyrs aux palmes gravées sur la pierre qui ferme leur sépulture. La palme du martyre, la gloire éternelle qui est le prix de la mort soufferte pour la foi.
Mais dans ce temple enfin la mort est assurée. - Polyeucte : Mais dans le ciel déjà la palme est préparée [CORN., Poly. II, 6]
Familièrement. À vous la palme, vous excellez, vous l'emportez.
Le palmier même.
Il n'avait rien perdu de sa fierté ; elle se relevait toujours, comme la palme souple se relève d'elle-même, quelque effort qu'on fasse pour l'abaisser [FÉN., Tél. XVI]
Huile de palme, huile dite aussi huile de palmier, huile de Sénégal, et extraite de la chair des fruits de l'élaïs de Guinée (palmiers). Vin de palme, dit aussi calou, vin fait avec la sève du cocotier.
Fig. Symbole de triomphe. Remporter la palme dans un combat, dans une discussion.
Premier que d'avoir mal, ils [les innocents, tués par l'ordre d'Hérode] trouvent le remède, Et devant le combat ont les palmes au front [MALH., I, 4]
Il [César] apporte en ces lieux les palmes ou la foudre [CORN., Pomp. I, 1]
Il ne parle que de lauriers, que de palmes, que de triomphes et que de trophées ; il dit dans le discours familier : notre auguste héros, notre grand potentat, notre invincible monarque [LA BRUY., X.]
Et la palme du Cid.... Croît et s'élève encore au sommet du Parnasse [PIR., Métrom. III, 9]
Oui, d'âge en âge, une palme féconde Doit de tes fils protéger les tombeaux [BÉRANG., Enf. de la France.]
Se dit des ornements qui entrent le plus souvent dans le dessin des châles de cachemire ou dans les imitations de ces tissus. Terme d'architecture. Ornement en forme de feuille de palmier avec culot, que l'on taille sur une doucine ou dans une frise.
Dans le blason, les écus des maris et des femmes sont souvent accotés par des palmiers, parce que les anciens regardaient les palmes mâles et femelles comme le symbole de l'amour conjugal.
Palme, roseau de Cuba, dont les feuilles servent à faire une sorte de cordage. Palme de Christ, voy. PALMA-CHRISTI.

HISTORIQUE

  • XIIe s.
    Il entrerent od rains [avec branches] de paumes e arpes e cymbales [, Machab, I, 13]
    À blanches pasques, qu'en doit paumes porter [, Li coronemens Looys, V. 738]
    E de tutes parz i out entailles des cherubins e de palmes [, Rois, p. 247]
  • XIIIe s.
    Et de Jerusalem venons ; Vez les paumes que nos portons [DU CANGE, palmarius.]
  • XIVe s.
    Et encore les Romains en usoient et donnoient triumphes et corones de lorier et de palme [ORESME, Eth. 83]
  • XVIe s.
    La foy est vrayement comme la palme qui se rejette contre tous fardeaux, et ne laisse pas de se relever en haut quand elle est chargée [CALV., Instit. 434]
    Continuer alaigrement nostre course, jusques à ce que nous ayons obtenu la palme de la vocation celeste [ID., ib. 791]
    Si la palme femelle est plantée près de son masle, les branches et feuilles d'iceux s'entremeslent.... [PARÉ, animaux, 21]
    Ce sont les vaillants soldats qui cuyllent les palmes et les donnent aux grands chefs et generaux [BRANT., Doria.]

ÉTYMOLOGIE

  • Provenç. et esp. palma ; du lat. palma, proprement paume de la main, d'où, par comparaison, la palme du palmier.

PALME2

(pal-m') s. m.
Mesure en usage chez les anciens, représentant une étendue de quatre doigts.
Il sera carré et double, et aura la grandeur d'un palme tant en longueur qu'en largeur [SACI, Bible, Exode, XXVIII, 16]
Le travers ou la largeur de la main, que l'on désigne sous le nom de palme, et les quatre doigts qui le composent, fournissent les divisions et les sous-divisions de la coudée naturelle [GIRARD, Instit. Mém. scienc. t. IX, p. 593]
Mesure de longueur employée dans différentes contrées du midi de l'Europe, et qui n'est pas partout la même. Le palme de Nice était de 261, 5 millimètres. Le palme de Sardaigne vaut 248, 4 millimètres. Nom donné par les Provençaux à une longueur de neuf pouces qui servait d'unité de mesure aux constructeurs, aux voiliers, aux cordiers, etc. Mesure dont on se sert exclusivement aujourd'hui en Italie pour le commerce des marbres ; elle vaut 0m,25 ; il faut 64 palmes cubes pour faire un mètre de volume.

REMARQUE

  • On le fait quelquefois féminin ; c'est contre l'usage actuel.

HISTORIQUE

  • XIe s.
    [Il] Prend de la chair grant pleine palme et plus [, Ch. de Rol. CCLXXXIII]
  • XIIIe s.
    Et doivent estre [les broches] de tel groissesce comme il vodront, et de tel longor jusqu'à un paume, mais neent plus [, Ass. de Jerus. I, 170]
  • XVIe s.
    Le pied, la cane, le pam, l'aune et autres mesures [O. DE SERRES, 543]
    À la proportion de ces ossements, leur stature revenoit à vingt paulmes de hauteur [MONT., IV, 25]

ÉTYMOLOGIE

  • Provenç. palma, s. f. et palm, s. m. ; esp. et ital. palmo ; du lat. palmus, le même que palma, paume de la main.

PALME3

(pal-m') s. f.
Nom d'un navire commun dans les Indes orientales ; l'arrière en est fort élevé, relativement au moins à son avant, qui est bas et très allongé ; la palme n'a que deux mâts.
Le capitaine Tardivel l'éleva [le jeune Surcouf] au grade d'officier, et le prit en cette qualité à bord de la palme portugaise le Saint-Antoine, qu'il avait affrétée [CH. CUNAT, dans JAL]

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

    4. PALME (pal-m'), s. f. Synonyme de paume de la main.
    Et de ses maigres mains les deux palmes dressées [LAMART., Chute d'un ange, 7e vision.]

REMARQUE

  • Paume est la prononciation française de palme (palma). On doit regarder palme comme un latinisme proposé par Lamartine, pour mettre une forme plus relevée à côté de paume, qui ne se dit guère sans ajouter de la main.
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877

palme

PALME. n. f. Branche de palmier. La bénédiction des palmes se fait le dimanche des Rameaux. La palme est le symbole de la victoire.

Fig. et poétiq., Remporter la palme, Remporter la victoire. Il se dit non seulement des Avantages qu'on remporte dans un combat, mais de Ceux qu'on obtient dans quelque lutte que ce soit. C'est lui qui a remporté la palme. On dit dans le même sens : On lui décerna la palme. La palme du vainqueur.

La palme du martyre, La gloire éternelle qui est le prix de la mort soufferte par les martyrs pour la confession de la foi.

PALME se dit aussi de la Palme stylisée qui entre dans le dessin de certains tissus, spécialement dans le dessin des châles de l'Inde.

Palmes académiques, Insignes, en forme de palmes, des officiers d'Académie et de l'Instruction publique.

PALME se dit quelquefois du Palmier même. Vin de palme. Huile de palme.

palmé

PALMÉ, ÉE. adj. T. de Botanique. Qui est divisé profondément en plusieurs lanières allongées, de manière à ressembler à une main ouverte. Feuille palmée.

Il se dit, en termes de Zoologie, des Pieds des oiseaux dont les doigts sont unis par une membrane.

Dictionnaire de L'Académie française 8th Edition © 1932-5

palme

Un arbre dit Palme, Palma.

Palme fort honorable, Palma lemniscata.

La palme que les victorieux souloient porter. Il se prend aussi pour la victoire, et pour le pris qu'on emporte de quelque jeu, Palma.

Le rameau d'une palme, Spathe.

Un rameau de palme avec des dattes pendantes, Spathalium.

Le fruict de la palme, Palma, Dactilus.

Qui est de palme, Palmeus. Abondant en palmes, Palmosus.

Lieu planté de palmes, ou il y a force palmes, Palmetum.

¶ La palme de la main, voyez Paulme.

Une palme contenant quatre poulces, Palmus.

Jean Nicot's Thresor de la langue française © 1606

palme


PALME, s. f. et m. PALMIER, s. m. PALMISTE, s. m. [2e e muet au 1er, é fer. au 2d.] Palme est fém. quand c'est un rameau du palmier; et masc. quand c'est une mesûre romaine. Elle est de huit pouces trois lignes et demie. = Palmier, arbre qui porte des dattes. = Palmiste, sorte de palmier qui croît dans les Iles Antilles.

Jean-François Féraud's Dictionaire critique de la langue française © 1787-1788
Traductions

palme

palmtak, palm, zwemvlies [sport], nipa(palm)palm, atap, attap, flipperקרום שחייה (ז), תימורה (נ)Flosse, Palmwedelβατραχοπέδιλοgualetapalma, palmo, pinna (palm)
nom féminin
1. accessoire que l'on fixe au pied, pour nager nager avec des palmes, un masque et un tuba
2. feuille du palmier utiliser des feuilles de palme en cuisine
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palme

[palm] nf
(BOTANIQUE)palm leaf
(= symbole) → palm
remporter la palme, avoir la palme (ironique) → to take the biscuit (Grande-Bretagne), to take the cake (USA)
Pour la bêtise, il a la palme → For stupidity, he takes the biscuit.
[plongeur] → flipper
Collins English/French Electronic Resource. © HarperCollins Publishers 2005