envier

envier

v.t.
1. Éprouver de l'envie envers qqn : Tous vous envient de pouvoir voyager ainsi jalouser
2. Désirer ce que qqn d'autre possède : Il enviait le poste de sa supérieure convoiter
Maxipoche 2014 © Larousse 2013

envier


Participe passé: envié
Gérondif: enviant

Indicatif présent
j'envie
tu envies
il/elle envie
nous envions
vous enviez
ils/elles envient
Passé simple
j'enviai
tu envias
il/elle envia
nous enviâmes
vous enviâtes
ils/elles envièrent
Imparfait
j'enviais
tu enviais
il/elle enviait
nous enviions
vous enviiez
ils/elles enviaient
Futur
j'envierai
tu envieras
il/elle enviera
nous envierons
vous envierez
ils/elles envieront
Conditionnel présent
j'envierais
tu envierais
il/elle envierait
nous envierions
vous envieriez
ils/elles envieraient
Subjonctif imparfait
j'enviasse
tu enviasses
il/elle enviât
nous enviassions
vous enviassiez
ils/elles enviassent
Subjonctif présent
j'envie
tu envies
il/elle envie
nous enviions
vous enviiez
ils/elles envient
Impératif
envie (tu)
envions (nous)
enviez (vous)
Plus-que-parfait
j'avais envié
tu avais envié
il/elle avait envié
nous avions envié
vous aviez envié
ils/elles avaient envié
Futur antérieur
j'aurai envié
tu auras envié
il/elle aura envié
nous aurons envié
vous aurez envié
ils/elles auront envié
Passé composé
j'ai envié
tu as envié
il/elle a envié
nous avons envié
vous avez envié
ils/elles ont envié
Conditionnel passé
j'aurais envié
tu aurais envié
il/elle aurait envié
nous aurions envié
vous auriez envié
ils/elles auraient envié
Passé antérieur
j'eus envié
tu eus envié
il/elle eut envié
nous eûmes envié
vous eûtes envié
ils/elles eurent envié
Subjonctif passé
j'aie envié
tu aies envié
il/elle ait envié
nous ayons envié
vous ayez envié
ils/elles aient envié
Subjonctif plus-que-parfait
j'eusse envié
tu eusses envié
il/elle eût envié
nous eussions envié
vous eussiez envié
ils/elles eussent envié
Collins French Verb Tables © HarperCollins Publishers 2011

ENVIER1

(an-vi-é) , j'enviais, nous enviions, vous enviiez ; que j'envie, que nous enviions, que vous enviiez v. a.
Éprouver envers quelqu'un le sentiment de l'envie.
Ils envient tous ceux à qui l'on donne [LA BRUY., VIII]
Je n'envierai personne, et personne ne m'enviera [VOLT., Memnon.]
Éprouver pour quelque chose le sentiment de l'envie.
Ce qui rendit sa faveur plus singulière, c'est qu'elle ne fut ni enviée ni traversée et que personne n'en fut victime [VOLT., Russie, II, 1]
Envier quelque chose à quelqu'un, désirer posséder ce qu'il possède.
Si la fortune qui me fait vaincre partout m'accompagne encore auprès de vous, je n'envierai pas à Alexandre toutes ses conquêtes [VOIT., Lett. 7]
Moi qui en toute autre occasion me réjouis de vos avantages plus que des miens propres, et qui ne vous envie pas votre esprit, votre science, ni votre réputation, je vous porte envie d'avoir été huit jours avec M. de Balzac [ID., ib. 125]
Je ne viens point ici par de jalouses larmes Vous envier un cœur qui se rend à vos charmes [RAC., Andr. III, 4]
Il se dit aussi des personnes qu'on désire posséder.
Quand un homme a mérité d'être envié à son parti par ceux qui le combattaient, il a touché à la véritable gloire [A. CARREL, Œuvres, t. IV, p. 289]
Souhaiter, sans être envieux, ce que quelqu'un possède. Envier la haute fortune de quelqu'un.
Et ce sont ces plaisirs et ces pleurs que j'envie [RAC., Brit. II, 3]
Allons, n'envions plus son indigne conquête [ID., Andr. II, 1]
Dans mon triomphe heureux j'envierai peu les siens [VOLT., Sémir. II, 1]
Il se dit aussi pour désirer. Voilà le poste que j'envierais le plus.
Ne pas accorder, refuser.
Ah ! destins ennemis Qui m'enviez le bien que je m'étais promis [CORN., Rodog. v, 4]
M'envierez-vous l'honneur de mourir à vos yeux ? [ID., Nicom. I, 1]
De votre lieutenant m'envieriez-vous le nom ? [ID., Sertor. III, 2]
Bonté qui a donné l'être aux plus nobles, et ne l'a pas voulu envier aux moindres [BOSSUET, Nécess. 1]
Soit que son cœur jaloux d'une austère fierté Enviât à nos yeux sa naissante beauté [RAC., Brit. II, 2]
Pourquoi m'enviez-vous l'air que vous respirez ? [ID., Bérén. IV, 5]
Si ta haine m'envie un supplice si doux [ID., Phèd. II, 5]
Dans un sens latin. Le ciel nous a envié ce grand homme, c'est-à-dire ce grand homme est mort.
S'envier, v. réfl. Se porter envie l'un à l'autre. Ces deux hommes s'envient et se font le plus de mal qu'ils peuvent.

REMARQUE

  • Des grammairiens ont prétendu qu'on ne disait pas correctement envier quelqu'un, mais envier quelque chose, et qu'au lieu d'envier quelqu'un, il fallait dire porter envie à quelqu'un. Cette décision est contredite par la Bruyère, Fontenelle, Voltaire, et avant eux par Montaigne, qui, avec envier, ont mis les personnes au régime direct. On ne voit d'ailleurs aucune raison pour laquelle ce régime ne devrait pas être employé.

HISTORIQUE

  • XVIe s.
    J'envie ceulx qui sçavent s'apprivoiser au moindre de leurs serviteurs [MONT., III, 278]
    Il avoit escript beaucoup d'autres vies, que l'injure du temps nous a enviées [AMYOT, Préf. XXV, 53]
    Je porte envie à ta mort, Caton, puisque tu m'as envié la gloire de t'avoir sauvé la vie [ID., Cat. d'Ut. 89]
    C'est grand mal d'estre miserable, Mais c'est grand bien d'estre envié [RONS., 371]

ÉTYMOLOGIE

  • Provenç. enveiar ; catal. envejar ; espagn. envidiar ; portug. invejar ; ital. invidiare ; d'un bas-latin invidiare, formé de invidia, envie, de invidere, de in, en, et videre, voir : fixer les yeux sur, comme fait l'envieux.

ENVIER2

(an-vi-é) v. n.
Terme de jeu. Jouer pour voir qui aura le point le plus haut ; faire un envi.

HISTORIQUE

  • XIIIe s.
    La teste Godefroy [ils] metent à l'envier, Tangré ne Buiemont n'i vourent oblier [, Chanson d'Ant. VII, 721]
  • XVIe s.
    Quelques fois il plaist à la fortune envier sur nos miracles [MONT., I, 253]

ÉTYMOLOGIE

  • Envi 2 ; provenç, envidar, enviar.
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877

envier

ENVIER. v. tr. Désirer pour soi les avantages d'autrui. Envier le bonheur, le calme, le repos, les succès d'autrui. Tout le monde l'envie. Les gens en place sont ordinairement enviés.

Il signifie aussi Souhaiter pour soi-même un bonheur, un avantage pareil à celui qu'un autre possède, mais sans être fâché qu'il en jouisse. Je voudrais bien être aussi indépendant que vous, j'envie votre bonheur. Ô morts, je vous envie! Voilà le poste que j'envierais le plus. J'envie votre appétit, votre calme. Une charge, une place très enviée.

Il signifie encore dans le style soutenu, Refuser à quelqu'un ce qu'il désire ou demande. Ne m'enviez pas l'honneur de mourir avec vous.

Dictionnaire de L'Académie française 8th Edition © 1932-5

envier

Envier ce qu'autruy a, AEmulari.

Envier au jeu.

Jean Nicot's Thresor de la langue française © 1606

envier


ENVIER, v. act. ENVIEUX, EUSE, adj. et subst. [Anvié, vi-eû, eû-ze; 1re lon. 3e é fer. au 1er, longue aux deux aûtres.] Envier, c'est 1°. Avoir du déplaisir du bien d'autrui. Il régit, ou l'acusatif seulement: "Tout le monde l'envie; n'enviez pas le bonheur des méchans; ou il a le datif de la perosne pour 2d régime: "N'enviez pas aux méchans leur bonheur. = Au passif, il régit la prép. de. "Il est envié de tout le monde. = Envié s'emploie aussi sans régime, pour recherché; poste bien envié, charge fort enviée.
   2°. Envier ne signifie quelquefois que souhaiter pour soi-même un bonheur pareil à celui qu'un aûtre possède. Voyez Porter envie, au mot Envie, n°. 1°. à la fin. "J'envie votre bonheur. = 3°. Désirer. "C'est le poste du monde que j'envierois le plus.
   Envier, avoir envie, (synon.) Le premier est un mouvement de jalousie ou de vanité: "Nous envions aux aûtres ce qu'ils possèdent: nous voudrions le leur ravir. Le second l'est de cupidité ou de volupté. "Nous avons envie pour nous de ce qui n'est pas en notre possession: nous voudrions l'avoir. "Les subalternes envient l'autorité des supérieurs: les enfans ont envie de tout ce qu'ils voient. = Il me parait, ajoute l'Ab. Girard, qu'on se sert plus à propos d'envier pour les avantages personels et généraux, mais qu'avoir envie va mieux pour les chôses particulières et détachées de la persone. L'on dit, envier le bonheur d'autrui, et avoir envie d'un mets. GIR. Syn. = Envier, porter envie. Voyez ENVIE. Rem. n°. 3°.
   Rem. Envier, au futur et au conditionel, n'est que de trois syllabes: l'e muet ne s'y fait pas sentir. On prononce j'envierai, j'envierais, comme s'il était écrit j'envîrai, j'envîrais. Il en est qui l'écrivent de même.
   Pour le trône cédé, cédez-moi Rodogune,
   Et je n'envîrai point votre haute fortune.
       Corn.
ENVIEUX; qui porte envie. Il n'a que le premier sens d'envie et d'envier. "Homme envieux, femme envieûse. "Être envieux du bien d'autrui. "Les Auteurs envieux de la gloire d'autrui, ternissent par là l'éclat de leur propre gloire. = Quand il est sans régime, il suit dans la prôse ordinaire, et précède plus volontiers dans la prôse oratoire ou poétique. Auteur envieux, femme envieuse et maligne.
   Toujours à vos élus l' envieuse malice
   Tendra ses filets captieux.
       Rousseau.
Victime abandonnée à l'envieuse feinte.Id.
Envieux, jaloux (synon.) Voy. ENVIE, Rem. n°. 6°. = Envieux est aussi subst. "Un envieux n'a jamais de repôs. "Les envieux sont toujours tourmentés.

Jean-François Féraud's Dictionaire critique de la langue française © 1787-1788
Synonymes et Contraires

envier

verbe envier
Désirer ce que quelqu'un a.
Le Grand Dictionnaire des Synonymes et Contraires © Larousse 2004
Traductions

envier

beneiden, mißgönnen, neiden, neidisch sein, neidisch sein aufenvy, begrudgebenijden, misgunnen, jaloers zijn op, jaloerszijnopהתקנא (התפעל), קינא (פיעל), הִתְקַנֵּא, קִנֵּאbenyenvejarmisunde, være misundelig, være misundelig påenviienvidiarkadehtiaöfundainvidiarevære misunnelig, være misunnelig påinvejarinvidiaavundasζηλεύω, φθονώзавидоватьЗавистzávist (ɑ̃vje)
verbe transitif
vouloir ce que qqn d'autre possède J'envie son talent.
Kernerman English Multilingual Dictionary © 2006-2013 K Dictionaries Ltd.

envier

[ɑ̃vje] vt → to envy
envier qch à qn → to envy sb sth
n'avoir rien à envier à qn → to have no cause to be envious of sb, to not envy sb anything
Collins English/French Electronic Resource. © HarperCollins Publishers 2005