conduit

conduit

n.m.
Canalisation guidant l'écoulement d'un fluide conduite
Conduit auditif,
canal reliant le pavillon de l'oreille au tympan.
Maxipoche 2014 © Larousse 2013

CONDUIT2

(kon-dui ; le t se lie : kon-dui-t étroit ; au pluriel l's se lie : des kond-ui-z étroits) s. m.
Canal étroit ou tuyau par lequel un liquide ou un fluide peut circuler. Conduit souterrain. Boucher un conduit. Les conduits de la respiration, de la déglutition. Boyau par lequel on chemine sous terre ou à travers des murailles.
Je sais qu'il fit trancher et clore ce conduit Par où ce grand secours devait être introduit [CORN., Pomp. V, 3]
Espace vide laissé sous la plaque du foyer d'un poêle, pour le passage de l'air froid. Terme d'anatomie. Conduit auditif, le pertuis qui est à l'oreille et qui conduit jusqu'au tympan.
Terme de marine. Poulie ou autre support par où passe une manœuvre. Terme de métier. Appui d'un outil. Petit tube renfermant les fils de fer d'une sonnette.
Dans l'ancienne musique, sorte de motet.

HISTORIQUE

  • XIIe s.
    Dunc enveia li bers [le baron] al cunte dous [deux] abez, Qu'il li doinse conduit, qu'il seit ultre passez Par Flandres, ù il est venuz e arivez [, Th. le mart. 51]
    Or i parra se preus serez ; Or le verrai ; or i parra Se vostre conduiz [conduite, compagnie] me garra [, la Charrette, 1530]
  • XIIIe s.
    Souvent s'est commandée au dame Dieu conduit [, Berte, XXXVI]
    Puis ont lur dame remenée Li riche ome de la contrée à grant conduit en son palais [, Grégoire le Grand, p. 31]
    Totes ces ewes ki par leur nature sont douces premierement prendent autres natures par les conduis ù eles passent [ALEBRANT, f° 8]
    Et s'en r'alerent par le conduit le comte de Savoie qui les conduisit jusques à Rome. [, Chr. de Rains, p. 128]
    Or volons en ceste seconde partie tretier des chaucies, des tonlius, des travers, des conduis [sorte de taxe], des rivages [, Liv. des mét. 375]
    Entendez ça, ne vos anuit ; Renart est venuz par conduit, Por droit faire et por amender Ce qu'on li saura demander [, Ren. 11050]
    Celui qui chace sanz conduit [permission] El bois, et sa venoison emble.... [, ib. 17612]
    Si te vantas que tot sanz livres Chanteroies bien un conduit ; Lors commenças à si grant bruit Que tuit cil de la vile vindrent [, ib. 14429]
    Ains irés par joliveté, Chantant en pardurableté Motez, conduis et chançonnettes [, ib. 20859]
    Tuit cil qui sunt el marcié, ou en alant ou venant du marcié, sunt el conduit le conte et doivent avoir sauf aler et sauf venir [BEAUMANOIR, XXX, 16]
  • XVe s.
    Ne demeura pas quinze jours après que Espaignolet avec sa route s'en vint de nuit bouter ens ou conduit dont l'allée respondoit au chastel [FROISS., II, III, 23]
    Ainsi reconquist la dite roine le royaume d'Angleterre, sous le confort et conduit de monseigneur Jean de Hainaut [ID., I, I, 22]
  • XVIe s.
    Ilz disoient que ce n'estoit pas une esquinance qui luy avoit estouppé la nuict le conduit de la voix [AMYOT, Démosth. 36]
    Les esgouts soubterrains, et les conduits d'eaux dont la ville est toute pleine [ID., Pyrrh. 73]

ÉTYMOLOGIE

  • Provenç. conduch ; espagn. condutto ; ital. condotto ; du latin conductus (voy. CONDUIRE).
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877

conduit

CONDUIT. n. m. Tuyau, canal par lequel coule et passe quelque chose de liquide, de fluide, de l'eau, de l'air, etc. Conduit souterrain. Conduit de pierre ou de plomb. Le conduit d'une fontaine. Ces eaux se déchargent par tel conduit. Les conduits de la respiration. Le conduit auditif.
Dictionnaire de L'Académie française 8th Edition © 1932-5

conduit

Conduit à mener l'eau en quelque lieu, Aquagium, Aquaeductus, Aquarum inductio, Canalis, Emissarium, Iter aquae, Meatus.

Un conduit, soit de pierre ou autrement, par lequel on fait couler et detourne-on l'eau d'un fleuve en quelque lieu, Incile, Ductus.

Conduits de fleuves, Capita fluminis,

Jean Nicot's Thresor de la langue française © 1606

conduit


CONDUIT, s. m. CONDUITE, s. f. [ui ne fait qu'une syllabe.] Conduit, tuyau, canal par lequel coule et passe quelque chôse de liquide, de fluide; de l'eau, de l'air, etc. "Conduit souterrein, conduit de pierre, de plomb, etc. Conduit d'eau. Les conduits de l'urine. En parlant des médicamens, ouvrir ou resserrer les conduits, etc.
   Rem. Malherbe emploie conduites, au lieu de conduits pour des tuyaux à conduire les eaux: Conduites souterreines. Mot de Normandie, dit Ménage. On dit, conduits, à la Cour, à Paris, et dans les Provinces. — Fontenelle dit aussi: "Dans ce temps-là, le feu Roi fit faire à Versailles ces grandes conduites d'eau, qui l'ont tant embelli. Fontenelle était Normand: cette expression sentirait-elle le terroir? Non; et je pense qu'en cet endroit il parle, non des tuyaux, mais des travaux pour la conduite des eaux; et alors, conduite vaut mieux que conduit. Il dit âilleurs: "Pénétrer par des conduits souterrains, dans l'intérieur des familles. El. de M. d'Argenson. Là il l'emploie au figuré. = L'Acad. dit conduite, pour signifier une suite de tuyaux ou d'aqueducs; et c'est dans le même sens que Fontenelle, dans la 1re phrâse; mais elle dit conduit, pour signifier un tuyau, un canal, comme le même Auteur le dit dans la 2de.
   CONDUITE, s. f. 1°. Action de conduire. La conduite d'un aveugle, d'un troupeau, d'un convoi. "Le 5 Avril, fut le jour pris pour conduire l'enfant: la mère seule fit la conduite. CAûSES CÉLèBRES. = 2°. Exécution, direction d'un ouvrage. La conduite d' un bâtiment, d'un pont, d'une tranchée. La conduite d'une horloge. La conduite d'un poème, d'une pièce de théâtre. = 3°. Gouvernement; la conduite d'un État, d'une Armée, d' un Diocèse. La conduite des âmes. = 4°. Son emploi le plus ordinaire est pour signifier la manière d'agir, de se conduire. Bone ou mauvaise, sage ou imprudente conduite. On dit, dans le 1er sens, avoir de la conduite, tout seul; et dans le 2d, n'avoir pas de conduite, n'avoir nulle conduite, manquer de conduite.
   Rem. 1°. * Mde de Sévigné met conduites au pluriel. "Il est dans l'embarras d'acomoder les conduites de l'Église dans les premiers siècles, avec les conduites d'aujourd'hui. — On doit toujours dire, la conduite. — Ce mot n'a de pluriel que quand on parle d'une suite de tuyaux. Voy. CONDUIT: Rem.
   2°. *PAR CONDUITE, adverbe de l'invention de Bossuet. "Ils avoient tort de s'imaginer que Rome s'agrandissoit plutôt par hasard que par conduite. On dit, par hasard; on ne dit pas, par conduite, sans pronom, ni article. L'afectation de la symétrie, dans les diférens membres d'une phrâse, produit souvent des irrégularités et de faûsses analogies.

Jean-François Féraud's Dictionaire critique de la langue française © 1787-1788
Traductions

conduit

duct, pipe, conductאביק (ז), ביב (ז), מובל (ת), מונהג (ת), מעבר (ז), נהוג (ת), אַבִּיק, בִּיב, מוּבָל, מַעֲבָרbuis, leiding, pijpcondotto (kɔ̃dɥi)
nom masculin
tuyau
Kernerman English Multilingual Dictionary © 2006-2013 K Dictionaries Ltd.

conduit

[kɔ̃dɥi]
pp de conduire
nm (TECHNIQUE)conduit, pipe (ANATOMIE)duct, canal
Collins English/French Electronic Resource. © HarperCollins Publishers 2005