compromis

compromis

n.m.
1. Accord obtenu par des concessions réciproques : Passer un compromis avec un adversaire accommodement, arrangement, transaction
2. Litt. État intermédiaire entre deux choses opposées ; moyen terme : Un compromis entre la gentillesse et la sévérité.
3. Dans la langue juridique, convention par laquelle les parties décident de soumettre un litige à un arbitre.
Maxipoche 2014 © Larousse 2013

COMPROMIS2

(kon-pro-mi) s. m.
Terme de jurisprudence. Acte par lequel on donne pouvoir à des arbitres de juger des procès ou autres différends. Dresser, signer un compromis. Mettre une affaire en compromis.
Le compromis qu'il a voulu passer avec nous [BOSSUET, Satisf. 1]
On disait que des élections de prélats étaient faites par compromis, lorsque des électeurs, ne pouvant s'accorder, donnaient le pouvoir à quelques-uns d'entre eux de faire l'élection. Être en compromis, être en litige ; mettre en compromis, remettre à la décision de.
Son affaire mise en compromis dans mes mains [BOSSUET, Rel. 84]
Ils n'ont pas craint de mettre leur foi en compromis entre les mains de quatre hommes [ID., Exp.]
S'il fallait mettre en compromis la foi des premiers siècles [ID., Avert. 1]
Les droits disputés étaient en compromis depuis douze années [VOLT., Mœurs, 125]
Mettre en compromis, disputer.
Ne pouvant souffrir qu'il y eût une nation qui lui mît en compromis le titre d'invincible [VAUG., Q. C. 348]
Terme de l'ancien droit. Saisir.
Il ne faudra qu'avoir de puissants ennemis qui vous défèrent et vous accusent d'être jansénistes, sur quoi on mettra votre bien en compromis [PASC., Prov. 19]
Mettre en compromis, risquer, compromettre.
Sans mettre en compromis la majesté du souverain [PERROT, Tacite, 39]
Les cœurs généreux Ne mettent point les gens en compromis pour eux [MOL., le Dép. V, 7]
Est-ce que je vous ai jamais mise en compromis avec elle ? [BARON, Fausse prude, III, 12]
À l'autel, c'est-à-dire quand la religion est en compromis et qu'il y va de l'honneur et de l'autorité de l'Église, vous devez oublier tout le reste.... [BOURD., Pensées, t. II, p. 345]
Dans l'usage général, on dit un compromis pour une transaction. Accord, spécialement dans le langage politique, lorsque des adversaires se font des concessions.

HISTORIQUE

  • XIIIe s.
    Si dirons liquel arbitrage valent et liquel non, et comment compromis doivent estre fet [BEAUMANOIR, XLII]
  • XVIe s.
    Il delibera d'aller combatre contre le roy de Perse pour sa propre personne, et luy mettre en compromis ses richesses et ses delices, dont il jouissoit trop à son aise en ses haults païs [AMYOT, Agésil. 23]
    Fuyr à me justifier, excuser et interpreter, estimant que c'est mettre ma conscience en compromis, de plaider pour elle [MONT., IV, 203]
    Le roi Charles VIII rompit le mariage qui s'estoit fait entre luy et Marguerite de Flandres, et osta la dite Anne [de Bretagne] à Maximilian son compromis [fiancé] et l'espousa [BRANT., Dames illustres, p. 2, dans LACURNE]

ÉTYMOLOGIE

  • Compromis 1 ; provenç. compromis ; espagn. compromiso ; ital. compromesso.
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877

compromis

COMPROMIS. n. m. T. de Jurisprudence. Acte par lequel on compromet d'une affaire. Faire un compromis. Passer un compromis. Dresser, signer un compromis. Mettre en compromis. On ne met en compromis que les affaires douteuses et litigieuses. Ce n'est pas là une chose qu'on doive mettre en compromis.

Par extension et d'une manière générale, il signifie, dans toute sorte de désaccord, une Transaction où les diverses parties se font des concessions les unes aux autres. Après beaucoup de discussions, l'affaire a fini par un compromis.

Dictionnaire de L'Académie française 8th Edition © 1932-5

compromis

Compromis, Compromissum, Arbitrium.

Faire compromis, et accorder de quelque arbitre, Compromissum facere de re aliqua.

Jean Nicot's Thresor de la langue française © 1606

compromis


COMPROMIS, s. m. [Konpromi: 1re lon.] Acte, par lequel deux persones promettent de s'en raporter de leurs diférends au jugement d'un, ou de plusieurs arbitres. Faire; passer; dresser; signer un compromis. Mettre une afaire en compromis. = En parlant des persones, mettre quelqu'un en compromis, le compromettre, le commettre. Mettre la dignité, l'autorité de quelqu'un en compromis, a le même sens. Voyez COMPROMETTRE, n° 1°. et COMMETTRE, n°. 4°.

Jean-François Féraud's Dictionaire critique de la langue française © 1787-1788
Synonymes et Contraires

compromis

nom masculin compromis
Le Grand Dictionnaire des Synonymes et Contraires © Larousse 2004
Traductions

compromis

Kompromißcompromise, accommodation, trade-offcompromis, vergelijk, middenweg, tussenvoorstel, aanpassing, onderwerping van een geschil aan arbitrage [juridisch], schikking, tussenwegהתפשרות (נ), פישור (ז), פשרה (נ), שביל ביניים (ז), הִתְפַּשְּׁרוּת, פִּשּׁוּר, פְּשָׁרָהcompromískompromiskompromisocompromiso, conveniocompromesso, aggiustamento, pregiudicatocompromissoкомпромисс, соглашение на основе взаимных уступокتَسْوِيةkompromisσυμβιβασμόςkompromissikompromis妥協타협kompromisskompromiskompromissการประนีประนอมödünsự thỏa hiệp妥协妥協 (kɔ̃pʀɔmi)
nom masculin
solution, arrangement trouver un compromis
Kernerman English Multilingual Dictionary © 2006-2013 K Dictionaries Ltd.

compromis

[kɔ̃pʀɔmi, iz]
adj
être compromis dans qch [personne] [+ scandale, affaire] → to be involved in sth
être compromis [situation, affaires] → to be compromised
nmcompromise
Ils sont parvenus à un compromis → They came to a compromise.
Collins English/French Electronic Resource. © HarperCollins Publishers 2005