[NEL] **De Britchester à Henford** - màj 8/06/24 - G2/Chap 11

par Nathalie986
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[NEL] **De Britchester à Henford** - màj 8/06/24 - G2/Chap 11

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J'ai écrit cette histoire autour du challenge "Nature et Libertés" (NEL) qui a été créé par @Elinoee 

Voici l'introduction du challenge. J'ai copié/collé les propos d'Elinoee

"Ce challenge a été conçu afin de faire vivre nos sims en autosuffisance, que ce soit pour leur nourriture, leur consommation d’eau et d’électricité ou même leur ameublement, leur déco et leurs vêtements.
Ils seront également soucieux de la nature et feront de leur mieux pour la préserver.

Le challenge se joue sur neuf générations, et chacune a ses propres objectifs qui s'additionnent aux règles de base, qui sont, elles, valables tout au long du challenge.
Les extensions nécessaires sont Vie à la campagne et Saisons, les extensions conseillées (selon les générations, sinon il faudra adapter le challenge) sont Ecologie, Destination nature, Iles paradisiaques, Au Travail, Mariage, kit Tricot de pro et kit Mini Maisons."

 

Lorsque j'ai commencé le challenge, je ne comptais pas en écrire une histoire, mais plutôt une avancée, une progression. Mais, je n'ai pas su résisté et, au fil des chapitres, la progression s'est transformée en histoire. Je vous laisse la découvrir. (et, pour une fois, j'ai choisi un homme pour

challenger !)🙂 


 

SOMMAIRE

 

Chapitre 1 De galères en réussites

Chapitre 2 Etudes et petits boulots

Chapitre 3 Vie de famille et fin d'études

Chapitre 4 La fête à la maison

Chapitre 5 La petite graine

Chapitre 6 Les études avant tout

 

Chapitre 7 Un hiver rigoureux

Chapitre 8 Un lama et des insectes

Chapitre 9 L'épicier

Chapitre 10 L'amour est dans les cœurs

Chapitre 11 La relève

Chapitre 12 Dans les yeux d'une bambinette

 

 

Chapitre 13 à venir sur le nouveau forum Les Sims 🙂

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Re: [NEL] **De Britchester à Henford** - màj 8/06/24 - G1/Chap 1

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Chapitre 1 / Victor - De galères en réussites


 

Je vous présente mon challenger. Il s’appelle Victor Valrose et vient de s’installer à Britechester avec l’espoir de s’inscrire à la Fac, et de jolis rêves d’avenir.

Révélation

Il a posé ses bagages sur un terrain acheté avec ses dernières économies, mais ce n’est pas grave. Victor reste optimiste. La neige au printemps, c’est un signe, non ? 


En plus, il est sur le campus, à deux pas des amphis. Tout devrait bien se passer. On y croit ! 


Sauf que... Victor a vécu des moments bien difficiles... Mais quand on a plus un sou, il faut bien trouver de quoi se nourrir, non ? Et peu importe d’où ça vient... 


Oh non, ça n’a pas été rose tous les jours... 


Et si Victor a perdu un peu de son optimisme, sa bonne sa bonne vieille douche contribuait à lui remonter le moral. 


Les étudiantes du campus, aussi. Elles avaient certainement eu pitié de lui, à le voir revenir, souvent crasseux et abattu. Il n’y avait qu’à regarder leurs moues dédaigneuses. Mais peu importe, leur cake aux fruits, aussi douteux soit-il, ne venait pas des poubelles. 


Et puis, il aurait bientôt à manger. Il avait trouvé deux graines, dans les poubelles d’Evergreen et une autre, en pêchant. Il espérait juste qu’il arriverait à les faire pousser. 


Ses escapades lui avaient également permis de rencontrer Karine. Ils avaient tout de suite sympathisé, et elle ne s’était pas renfrognée lorsqu’il lui avait raconté comment il survivait. 


Au contraire, cela l’amusait beaucoup, et elle était consciente des trésors enfouis qu’on pouvait trouver au fond de ces bennes. 


Grâce à ses méthodes de recherches peu reluisantes, Victor a fini par s’aménager un joli petit coin pour vivre. Certes, il devait encore dormir sous sa tente car il ne pouvait pas déplier son canapé-lit, et il devait aussi réparer la plupart des objets qu’il ramenait, mais ça commençait à aller mieux, et le moral du jeune homme remontait. 


Il pouvait même manger du poisson frais, puisque ses prises étaient de plus en plus fructueuses. Et son poisson sur bâton n’était jamais le même. 


Grâce à ses petits boulots, il put enfin réunir les 75 § pour son inscription à l’université. Trois bourses lui furent accordées. Victor était aux anges. Il touchait du doigt son rêve. 

Il n’avait, malheureusement, pas eu le niveau pour accéder à un cursus prestigieux, mais il se donnerait les moyens d’y arriver et obtiendrait son diplôme. Britechester restait, tout de même, une université cotée.
 
Il avait fallu se mettre sérieusement au travail, les études restant la priorité de Victor. 

Bien sûr, il continuait ses petites excursions à Evergreen Habor, et réparait toujours ses trouvailles, même si elles ne pouvaient fonctionner sans électricité. Bricoler le détendait et il considérait cela, davantage comme un loisir, que comme une corvée. 

Le jour de la fête de l’amour, notre botaniste en herbe avait invité la belle Karine, pour faire une promenade et, il avait finalement trouvé le courage de lui offrir la rose qu’il gardait sur lui, depuis le début de leur rendez-vous. Karine en fut très émue. 

Elle enlaça joyeusement Victor, et lui offrit un cadeau en retour. Le jeune homme était heureux. Il sentait que quelque chose de plus fort que l’amitié, était en train de naître entre eux. 
 

Ces derniers temps, Victor avait trouvé une astuce pour récupérer de nouveaux plants. Il passait la nuit aux endroits stratégiques, en profitant parfois pour réviser, puis, au petit matin, il récoltait ce que la nature lui offrait. 
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Il n’était jamais déçu. 
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Les petits boulots que Victor acceptait, le menaient principalement sur la plage, et avaient très souvent un délai de réalisation très court, ce qui le conduisait parfois à des situations inconfortables, mais cela valait la peine car ces petits boulots pouvaient être très lucratifs. Les mieux payés venaient de riches bourgeois qui n’osaient descendre eux-mêmes dans la grotte de Sulani pour y trouver des trésors enfouis. 
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Victor connaissait cette grotte par cœur, à présent, et il revenait rarement bredouille de ses investigations. 
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Il avait bien tenté de proposer son aide aux habitants d’Henford-on-Bagley mais, pour le moment, il ne possédait que très peu des produits dont ils avaient besoin. Peut-être plus tard... En attendant, il troquait ses récoltes contre de nouveaux plants, et cela lui suffisait ; d’autant que l’épicière acceptait souvent de marchander. 
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Il faut dire qu’il possédait maintenant un jardin digne de ce nom, qu’il bichonnait dès qu’il était chez lui. 
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Son environnement s’était également enrichi d’un vrai lit et d’un lavabo, alors pourquoi pas construire une maison. Elle serait minimaliste mais, au moins, il aurait un toit sur la tête. 
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Et il avait enfin bâti son petit « chez lui ».
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Il continuait, malgré tout, à dormir dehors et à fertiliser le buisson mais rien ne pressait. Il finirait par amener l’électricité jusqu’à lui et à aménager plus « royalement » sa maison. 
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Il prit quelques photos, puis fila jusqu’au campus pour les envoyer à Karine, et assister à ses cours.

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A suivre...🙂

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Re: [NEL] **De Britchester à Henford** - màj 8/06/24 - G1/Chap 2

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Chapitre 2 / Victor - Etudes et petits boulots


 

Le premier semestre étant terminé, Victor en avait profité pour multiplier les petits boulots qui lui rapportaient de plus en plus gros.

Révélation
En effet, il avait réussi à se faire une belle réputation, et les pourboires qu’il recevait, étaient vraiment conséquents. 

Victor en avait donc profité pour bâtir un préau attenant à sa maison, mettant ainsi son lit à l’abri de futures intempéries 

Karine lui rendait visite de plus en plus souvent, et ne rechignait pas à lui donner de sérieux coups de main. 

Comme ce jour où il avait décidé de se débarrasser de sa vieille douche portative pour installer, dans sa salle de bain, une jolie douche trouvée dans la benne à ordures. La plomberie était complètement à refaire, et tandis qu’il s’en occupait, Karine s’était employée à éponger les dégâts.

Victor avait reçu d’excellentes notes pour ce premier semestre, ce qui l’encouragea pour poursuivre, aussi studieusement, le second.

Il n’en oubliait par pour autant de veiller à récupérer des graines, deci-delà, afin de faire prospérer son jardin. L’amour lui donnait des ailes.
 
Il avait, enfin, sauté le pas et déclaré sa flamme à Karine, qui lui assura l’aimer en retour. 

Evidemment, la soirée s’était terminée dans le buisson préféré de Victor, et sa copine l’avait suivie, enchantée de découvrir une nouvelle manière de faire des galipettes. 

Elle n’avait jamais peur de rien : une micro-maison ? C’est trop mignon ! Un lit dehors, sous un préau ? Mais c’est génial de pouvoir regarder les étoiles avant de s’endormir ! Un buisson pour cracotter ? Allons-y, je n’ai jamais fait ça de ma vie ! 

Il adorait tout cela chez Karine. Elle était pétillante et toujours joyeuse. Un rien lui faisait plaisir ou l’amusait. Alors, quand elle partait, Victor avait déjà hâte de la retrouver. 

La jeune femme était aussi pleine de précieux conseils. C’est grâce à elle qu’il s’était lancé dans la composition florale.



Les caisses commencèrent à se renflouer et, petit à petit, le jardin s’agrandit et s’embellit. Victor ne pouvait pas encore vivre de ses cultures, mais il pouvait, à présent, s’offrir le luxe de refuser quelques petits boulots. 

Et cela lui dégageait du temps pour se concentrer sur ses études, bricoler, et même s’octroyer quelques loisirs. 




Mais, pour continuer à vivre correctement, et selon ses principes, Victor se rendait régulièrement à Evergreen Harbor pour y chercher des matériaux à recycler, trouver du nouveau mobilier ou des pièces d’amélioration. 

C’est là qu’il fit la connaissance de Mary Greenburg, une vieille dame dynamique, et fort sympathique, qui lui avait ouvert sa porte.

Son épouse et elle lui avaient appris à se servir d’une machine à fabriquer des jus de fruits, une station de pétillerie, comme elles l’appelaient. Elles invitèrent Victor à revenir quand il le souhaiterait pour pouvoir l’utiliser à sa guise. Leur porte serait toujours ouverte.


De même qu’elles lui donnèrent accès à leur machine à fabriquer. Tout ce matériel appartenait autrefois à leur fils Knox, qui s’était, à présent, retiré à la campagne avec sa jeune épouse, et elles étaient très heureuses de pouvoir en faire bénéficier quelqu’un. 

Victor s’employa donc à faire honneur à ces dames, et fabriqua ses deux premiers objets. 

Dans la semaine, il se rendit à la foire de Finchwick pour y troquer ses récoltes, puis, sur un coup de tête, il acheta un lama. Il faut dire que le vendeur avait su l’appâter. Il ne voyait pas trop ce qu’il pourrait faire, pour le moment, de cet animal, mais il lui tenait compagnie. Et puis, Karine l’avait trouvé trop mignon.


Ce semestre, Victor avait dû se rendre plusieurs fois à la bibliothèque car il avait une dissertation à rendre dans deux matières. Ce n’était pas chose aisée lorsqu’on avait, dans son grenier, qu’une vieille machine d’archivage trouvée dans une benne. Personne n’avait envie de jeter un ordinateur ? 

La rédaction de ces devoirs lui prenait énormément de temps, et il n’avait, cette semaine-là, pu élaborer que trois bouquets pour son étal de vente. 

Heureusement que les petits boulots étaient là, quand même ! Ils dépannaient bien et n’étaient pas désagréables ! 

Enfin, pour certains, parce que pour d’autres... Les aides qu’il apportait aux villageois étaient souvent fastidieuses, et ne rapportaient pas grand-chose, pécuniairement parlant. Mais les villageois savaient tout de même être reconnaissant. Agatha, la marchande de fleurs, lui avait confié une recette pour obtenir de son lama, de la laine marron. Victor se demandait, tout de même, si elle n’avait pas été aussi gentille pour qu’il lui achète de la crème anglaise... 

Quoiqu’il en soit, entre la vente de bouquets, les petits boulots, et les commissions, le jeune homme avait pu réunir de quoi s’offrir sa propre machine à fabriquer ! Elle avait rejoint le préau, aux côtés de sa table de composition florale. 

Les bonnes nouvelles étant à partager, Il avait invité Karine à goûter son merveilleux ragoût de la récolte. 

Puis il l’avait demandée en mariage sous un joli soleil couchant. 

Elle avait dit oui, bien sûr !
 
A suivre...🙂
 
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Re: [NEL] **De Britchester à Henford** - màj 8/06/24 - G1/Chap 3

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Chapitre 3/ Victor - Vie de famille et fin d'études


 

Victor et Karine se sont mariés un soir d’automne, dans l’intimité et la simplicité.

Révélation

Victor avait ensuite emmené sa jeune épouse, vers Sulani, pour un court voyage de noces, car les vacances, pour le moment, n’étaient pas encore au programme. 


Elle avait beaucoup aimé cette ville merveilleuse du bord de plage, et surtout, sa cascade. 


Puis, de retour de leur séjour, Karine avait annoncé à Victor qu’il allait être papa. 


Rien n’aurait faire plus plaisir au jeune homme. Sa femme était faite pour lui. Elle s’entendait déjà très bien avec Coton, le lama devenu marron, grâce à la crème anglaise d’Agatha, et quelques chocobaies du jardin. 


Et elle était toujours fière de lui, Karine ! Elle le trouvait courageux et travailleur, le définissait comme un homme qui se donnait les moyens d’obtenir ce qu’il voulait, et le remerciait chaque fois qu’il améliorait leur petite maison. 


En plus, qu’est-ce qu’ils s’amusaient, tous les deux ! La vie avec Karine était vraiment facile. 


Elle lui donnait toujours un coup de main lorsqu’il était occupé ailleurs. 


Et l’accompagnait même lors de certains de ses petits boulots. 


Et puis, le grand jour arriva. Ils n’avaient plus le temps d’aller à l’hôpital, alors Karine accoucha à la maison.


Victor avait été un peu paniqué, au début, à l’idée de mettre au monde leur bébé, mais il s’en était très bien sorti, et Juliane avait vu le jour sans encombre. 


La vie avait ensuite repris son cours normal, enfin presque, puisque trois personnes habitaient, à présent, la micro-maison de Victor.


Mais cette vie en communauté s’organisait bien. Karine s’occupait de la maison et de Juliane, tandis que lui-même cherchait de nouveaux plants pour le jardin, troquait, acceptait des commissions et étudiait sans répit pour boucler son troisième et dernier semestre. 


Le plus beau moment de la journée restait celui où il pouvait tenir sa fille dans les bras. Il était conscient de ne pas lui consacrer beaucoup de temps, mais il espérait que ce ne serait plus le cas, une fois qu’il aurait achevé ses études et qu’il aurait un vrai travail, avec un vrai salaire.


Un soir, Karine était venue le trouver, toute contente. Elle lui avait donné quelques conseils avisés sur sa présentation, puis elle lui avait annoncé une bonne nouvelle. 


- J’ai réussi à déplier le canapé-lit !
Cette phrase sonnait comme une victoire. Elle embrassa son mari et le conduisit à l’intérieur.


- Mais comment c’est possible ? J’ai essayé encore ce matin, et ça ne fonctionnait pas.
- Il faut croire que nos éoliennes et nos panneaux solaires nous fournissent suffisamment d’électricité !
Cette nuit-là, le jeune couple s’endormit d’un sommeil de plomb, emmitouflé dans leurs couvertures, et bien au chaud dans leur petite maison.


Le lendemain matin, en allant récupérer, dans le débarras, la cafetière qu’il avait trouvé dans une benne, Victor eut la surprise de voir que le sol était couvert de neige. L’hiver n’était pas en *. 


Il nettoya et répara l’objet, puis prépara un bon café tandis que Karine grillait des toasts. Une bonne nuit de sommeil devait être suivie d’un bon petit déjeuner. Et, en plus, ça sentait bon le pain grillé et le café, dans toute la pièce. 


Victor et Karine ne s’étaient pas sentis en aussi grande forme depuis longtemps. La jeune femme, qui était toujours porteuse de bonnes idées, mais aussi ancienne fabricante fabuleuse, encouragea même son mari à fabriquer d’autres meubles. Depuis qu’il avait créé le guéridon et la lampe de bureau, ce dernier ne s’était pas essayé à d’autres créations, à part un tapis. 

 

La fin du semestre approchait, à vitesse étonnante, lorsque Juliane fêta son anniversaire.

 

Pour l’occasion, ses parents lui avaient acheté un joli lit. 


Et Victor lui avait offert une poupée qu’il avait trouvée dans une benne, il y a bien longtemps de cela.
La petite bambinette ne s’en séparait jamais.



Cette fois, il fallait mettre les bouchées doubles, les derniers examens étaient proches, et ce n’était pas le moment de se laisser abattre.
Victor s’exerça à présenter sa thèse devant Karine, qui approuva des deux mains.


Il passait la plupart de son temps à la bibliothèque, pour peaufiner les derniers détails de sa dissertations. Les journées étaient très longues et passaient beaucoup trop vite.
Il mit le point final à son devoir, en se disant qu’il ne pourrait pas mieux faire. Les mots dansaient sur l’écran, sa vue se brouillait, et ses yeux pleuraient à force de bailler.


Heureusement, lorsqu’il rentrait, et qu’il n’était pas encore trop tard, Juliane l’attendait pour lui parler de sa journée. Elle était vraiment belle, la vie racontée par sa fille, une bambinette bavarde, et émerveillée de tout. 


Le foyer avait investi dans une station de pétillerie. Aux dire de Mary Greenburg, et Victor lui faisait confiance, les jus de fruits les plus prisés pouvaient se vendre des fortunes. 

 

Karine, elle s’était lancée dans la fabrication de petits objets en bois. Elle reconnaissait qu’elle préférait laisser à son mari, la fabrication du mobilier. Une scie, un marteau et un crayon, lui suffisaient amplement pour faire naître des petits objets de toute sorte.

 

Et elle les revendait un bon prix, au milieu des jus de fruits, et des bouquets de fleurs.


Le jour du tout dernier cours de Victor, elle l’avait attendu avec un gâteau et des bougies, car son mari n’allait pas seulement fêter la fin de ses études, il fêtait également son anniversaire. 


Il ne lui restait plus qu’à obtenir son diplôme. Mais le bilan de sa scolarité étant excellent, Victor le savait déjà dans sa poche.

A suivre...🙂

 

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Re: [NEL] **De Britchester à Henford** - màj 8/06/24 - G1/Chap 4

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Chapitre 4/ Victor - La fête à la maison


 

Juliane était une petite choupinette vraiment créative. Elle écoutait les conseils de son Papa pour construire les plus belles tours, et elle y arrivait !

Révélation

La bambinette n’avait pas beaucoup de jouets, hormis la poupée (trouvée dans une benne) que lui avait offert son père, et une maison de poupée (il fallait bien que la poupée ait une maison, même si, elle aussi avait été trouvée dans une benne), alors elle appréciait chaque nouvelle activité qui lui était proposée. 


Par la force des choses, elle n’était pas une enfant gâtée ; et, étant donné qu’elle n’allait pas à la garderie pour y croiser d’autres enfants qui auraient pu lui parler de la pléthore de jouets qui jonchaient le sol de leur chambre, ou que ses parents n’avaient pas les moyens de se payer une nounou qui avait des idées bien tranchées sur les jouets que devaient posséder un bambin de cet âge, Juliane se contentait de ce qu’elle avait, et elle en était très heureuse.
Elle aimait, par-dessus tout, observer ses parents pour pouvoir fair comme eux, et elle posait des tas de questions sur ce qu’ils étaient en train de faire, et pourquoi. Ensuite, elle reproduisait fièrement leurs gestes.



Point de vue de Victor

Le jour de Noël était arrivé et, même si nous avions quelques simflouz de côté, Karine et moi avions décidé de ne pas en investir la majorité dans la fête.
Alors, ma douce femme avait, tandis que j’étais en train d’écouter attentivement un cours à l’université, entrepris de nous créer de beaux bouquets festifs, et de saison.
Elle avait, tout d’abord, confectionné un bouquet de roses de Noël qu’elle avait ensuite déplacé sous le préau, puis elle avait disposé, dans notre maison, un bouquet de houx. Que nous fallait-il de plus ?



Un sapin, bien sûr ! Nous souhaitions tous les deux que Juliane ait une vraie fête de Noël. Alors, Karine en avait acheté un et l’avait installé sous le préau.


Elle avait aussi préparé un grand repas de fête, au poisson, que notre fille avait apprécié goulument.


Et lorsque nous l’avions amenée jusqu’au sapin, ses petits yeux émerveillés ne semblaient pas croire ce qu’ils voyaient. Il y avait tant de cadeaux ! 


Elle ouvrit le premier. Un atelier de jeune scientifique ! Mais qu’est-ce que c’était que ça ? Pourtant, je savais qu’il lui serait utile très bientôt...
Notre fille s’émerveilla de cette découverte inconnue.


Mais, l’instant le plus magique de la soirée se matérialisa en la personne du Père Hiver. Juliane se jeta dans ses bras, toute retournée de rencontrer cet être merveilleux. Nous vîmes ses yeux scintiller de larmes d’émotion.


Une fois à l’aise, notre fille accapara le Père Hiver par ses bavardages incessants, dont nous avions l’habitude, mais que surprirent notre invité venu d’ailleurs.


Le Père, Hiver n’avait donc pas tardé à partir, et nous avions couché Juliane, qui avait des étoiles plein les yeux.
Karine avait rejoint son établi d’ébéniste et semblait plutôt fière d’elle.


Et moi, je m’étais lancé dans la fabrication de meubles, comme je l’avais promis à mon épouse multitâche !


Seulement, la machine s’avérait être parfois capricieuse, et ce soir-là, je me retrouvai aspergé de peinture en tous genres. Bizarre, je n’avais pourtant utilisé aucun colorant, car j’avais choisi de les garder pour plus tard...


Le jour de la remise de diplômes, je m’étais rendu au stade comme prévu.
Pendant ce temps, Karine et Juliane confectionnaient un beau bonhomme de neige pour tenir compagnie à Coton. Juliane ne voulait pas qu’il se sente seul, et elle voulait lui fabriquer un ami.


C’est ainsi que Monsieur Neige vit le jour. 


A mon retour, j’étais officiellement diplômé. Karine prit une jolie photo de moi, souvenir de toutes ces années où j’avais durement travaillé pour arriver à ce jour tant attendu. 


J’accrochai, bien sûr, fièrement, mon diplôme sur le mur de notre maison, avant d’envoyer ma candidature de botaniste, dans plusieurs entreprise de la région. 


Ce week-end-là, nous fêtâmes les anniversaires de Karine et Juliane. 





Nous avions donné, à notre fille, l’établi de scientifique, que le Père Hiver lui avait offert à Noël, et qu’elle n’avait pas encore pu utiliser car elle était trop jeune. 


Ce même jour, nous fêtions également le dernier jour de l’année, et il y avait de l’ambiance dans notre maisonnée. 


Nous avions chanté, tous ensemble, les vieux tubes de la nouvelle année. 


Juliane était tout heureuse, car maintenant qu’elle était une « grande fille », elle avait été autorisée à se coucher tard. 


Elle patienta donc, avec nous, devant le programme télévisé du Nouvel An. 


Et à minuit, nous nous embrassâmes. 


Après avoir embrassé Juliane, je sentis les vibrations de mon téléphone, dans la poche de mon pantalon. L’une de mes candidatures avait été acceptée. Je commençais lundi ! 


Cette nuit-là, alors que je rêvais de mon futur travail de botaniste, Juliane se coucha dans le lit fraîchement fabriqué par sa maman, la tête pleine de projets d’enfant. Une nouvelle vie allait commencer pour nous. 

 

A suivre...🙂

 

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Re: [NEL] **De Britchester à Henford** - màj 8/06/24 - G1/Chap 5

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Chapitre 5/ Victor - La petite graine


 

A sa demande, nous avions inscrit Juliane chez les scouts.

Révélation

Il faut dire que notre fille adorait s’occuper du jardin. Elle y passait beaucoup de temps et, même quand il n’y avait plus rien à y faire, elle allait parler aux plantes. 


Je l’avais emmenée avec moi, une fois, à Evergreen Harbor pour lui montrer comment nous trouvions nos matériaux à recycler. Elle posait beaucoup de questions auxquelles nous lui répondions, mais elle avait voulu voir ça de ses propres yeux. 


Et elle n’était pas rebutée, bien au contraire. Elle avait, elle-même voulu plonger dans la benne pour participer au bon fonctionnement de la maison. 


Je ne l’avais, bien entendu, pas autorisé à se servir de la machine à recycler, mais elle m’avait regardé avec grand intérêt, et encore posé beaucoup de questions pertinentes. 


Nous étions ensuite aller faire un tour à Henford-on-Bagley pour troquer nos productions, et elle avait été impressionnée par ma façon de marchander. Nous avions obtenu du vendeur, encore un nouveau, une remise de 25% sur toute la boutique. 


Juliane s’intéressait beaucoup aux plantes, mais également aux insectes. Elle avait dévoré son manuel de scoutisme en deux jours, tellement il l’avait passionnée. 


Lorsqu’elle était revenue de sa première réunion de scouts, elle nous apprit, avec enthousiasme, qu’elle avait obtenu son premier badge. Alors, pour immortaliser le moment, Karine avait pris une photo et l’avait accrochée sur notre mur. 


Ce jour-là, alors que je pêchais près de la rivière, à Britechester, j’eus la surprise de trouver, au bout de ma ligne, une étrange petite graine.


Je décidai de la planter. Nous verrions bien ce que ça donne. 


En attendant, je m’employai à analyser les échantillons de plantes, dont le laboratoire qui m’avait embauché, avait besoin. 


Cela avait beaucoup d’avantages de travailler à la maison, car j’avais beaucoup de temps libre pour aider Juliane à faire ses devoirs, et relayer Karine pour les composer les bouquets que nous vendions. 


Ceux-ci avaient d’ailleurs de plus en plus de succès. Il faut dire que les fleurs de notre jardin étaient de belle qualité, et que nous avions juste le mérite de les mettre en valeur. 


Entre les ventes de fleurs et mon travail de botaniste, nous commencions à être vraiment à l’aise financièrement. Nous en avions donc profité pour acheter une petite table à dessin, afin que Juliane puisse s’adonner à ses activités de jeune scout, et elle avait souhaiter l’installer tout près de son ami Coton. 


Lorsque j’accompagnais notre fille au parc, elle me rejoignait, chaque fois, pour pêcher ou chasser des grenouilles. La cage à poules, n’avait pas longtemps sa préférence. Elle était comme moi, elle adorait la nature, et voulait profiter de tout ce qu’elle avait à nous offrir. 


Elle était d’ailleurs intarissable sur le sujet. Lors de sa dernière réunion de scout, elle avait appris que certaines plantes pouvaient soigner, et elle était encore émerveillée, lorsqu’elle nous en avait parlé, au moment du dîner. 


Petite plante deviendra grande... ou très grande ! La petite graine que j’avais pêchée, s’était transformée en une énorme plante carnivore à tête de vache. 


Lorsque les chercheurs du laboratoire, avaient eu vent de ce nouveau végétal qui avait poussé dans mon jardin, ils me demandèrent de tenter une expérience, que je leur ai décrite comme fort peu agréable. 


Mon malheur avait bien fait rire Juliane, qui continuait à s’amuser avec la vache végétale, tout en gardant, malgré tout, ses distances. Elle ne tenait pas à vivre la même mésaventure que moi. 


Et elle savait que les crachats de Coton, étaient beaucoup moins dangereux. 


Par contre, le breuvage que j’avais ingurgité, lui avait donné quelques idées. Sur les conseils de son chef scout, elle avait créé une petite potion de santé, avec quelques herbes trouvées dans la forêt, et Karine avait accepté d’être son cobaye. Rien de désagréable ne s’était produit, cette fois, à part un goût herbacé un peu trop prononcé, aux dires de ma femme. 


Le jour de la Saint Valentin, Juliane m’offrit une fleur du jardin, en me déclarant être le meilleur Papa du monde. 


De mon côté, j’emmenai Coton à la foire de Finchwick. 


Cette petite sortie nous fit le plus grand bien, à Karine et moi. Nous en profitâmes pour nous promener dans le village et nous retrouver un peu. Ce fut une très belle Saint Valentin. 


Pendant ce temps, Juliane en profita pour sortir avec ses meilleurs amis, Aurélie Scott et Thomas Rocca. Une troisième petite fille, un peu bougonne, les avait rejoints, ce jour-là. 


Juliane avait été promue scout Pégase. Pour la féliciter, et l’encourager dans cette voie, nous lui avions offert une échelle horizontale.


Puis nous étions allés fêter cela, au parc, en famille. J’avais également une démission à fêter. Après l’incident abominable que j’avais vécu, avec la plante-vache, j’avais décidé de quitter la carrière de botaniste. Il n’était plus question que je renouvelle une telle expérience. 


J’étais bien mieux, entouré de ma petite famille, et puis, nos vente de bouquets suffisaient amplement à payer nos factures. 


Notre fille était notre fierté. Elle n’avait pas beaucoup d’amis, à part, Aurélie, Nicolas, Coton et nos plantes, à qui elle parlait régulièrement, mais ses amis-là étaient précieux pour elle. 


Elle travaillait beaucoup, et ne s’en plaignait jamais. Elle nous avait d’ailleurs ramené un A, de l’école. 

 

Et elle avait cette capacité à s’émerveiller de toutes petites choses. 


Cette enfant avait le cœur sur la main, et proposait toujours son aide, à la maison. Récemment, cela avait encore été le cas lorsque Karine avait réparé le lavabo, et mis de l’eau partout. 


Juliane avait saisi la serpillère, et s’était occupée de tout éponger. Ses réunions de scout avaient certainement forgé son caractère, dans ce sens, mais j’aime à penser que nous y étions aussi pour quelque chose.
Karine et moi espérions que, plus tard, notre petite fille, continuerait à respecter les valeurs que nous lui avions enseignées.

 

A suivre... 🙂

 

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Re: [NEL] **De Britchester à Henford** - màj 8/06/24 - G1/Chap 6

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Chapitre 6/ Victor - Les études avant tout


 

Ce jour-là, nous avions fêté l’anniversaire de Juliane. Notre petite fille, notre bébé, allait devenir une adulte, presque prête à affronter le monde impitoyable des sims.

Révélation

Elle était la plus magnifique des ados ! Je sais, je ne suis pas objectif, mais c’est quand même la réalité, il faut bien l’avouer ! Sa mère et moi, étions si fiers. 

 

Juliane était une adolescente très calme, respectueuse des autres, et de son environnement. En grandissant, elle aidait encore davantage à la maison, qu’elle ne le faisait lorsqu’elle était enfant, ce qui nous soulageait beaucoup, sa mère et moi.


Le jardinage était devenu, pour elle, un vrai centre d’intérêt, et elle écoutait attentivement mes conseils pour en prendre grand soin.


Elle envisageait, plus tard, d’avoir son propre jardin, et de cultiver des plantes médicinales. C’était un projet qui ne la quittait plus, depuis qu’elle avait découvert, avec son groupe de scouts, que les plantes pouvaient soigner. 


Elle s’était également mise au sport, affirmant qu’il fallait être en bonne forme physique pour crapahuter dans la forêt à la recherche d’insectes. Son chef scout lui avait appris que certaines décoctions ne pouvaient pas être efficaces, sans ces petites bêtes des bois, et elles n’étaient pas très faciles à attraper. 


Un matin, après le petit déjeuner, Juliane nous fit part de son désir de se rendre à Granite Falls. Nous avions donc décidé d’aller camper, sur place, le week-end suivant. 


Elle avait employé son temps à parcourir les bois, tandis que Karine et moi, nous promenions sur les sentiers balisés et profitions de la fraîcheur de la forêt.
Le dernier soir, nous nous fîmes tout de même un peu de souci, car notre fille tarda pour revenir au campement, alors que le soleil commençait à se coucher.


Elle nous avait raconté s’être enfoncée un peu loin dans la forêt, sans même s’en rendre compte, alors qu’elle récoltait des baies.


Heureusement, elle était tombée sur le garde forestier qui l’avait reconduite jusqu’au camping, et lui avait expliqué comment utiliser le plan de la forêt. 


Nous eûmes donc plus peur que mal. Juliane était rentrée avant la nuit, et j’avais pu commencer à préparer le repas, tandis que Karine m’encourageait, et que notre fille s’était plongée dans ses devoirs. 


Après le dîner, Juliane était partie étudier le plan de la forêt, que le garde forestier lui avait montré. Elle ne comptait plus jamais se perdre à Granite Falls. 


Juliane n’était pas très populaire, au lycée. Les autres filles se moquaient souvent d’elle car elle ne s’habillait pas comme tout le monde, et ne faisait partie d’aucun club. Juliane était aussi l’une des rares qui ne participaient pas au défi de la pose en T, une mode ridicule qui consistait à rester planté, les bras à l’horizontale, au milieu d’un couloir, m’avait-elle dit. 


En plus, elle était bonne élève, posait des questions en classe, et s’intéressait sincèrement aux cours auxquels elle participait. Alors, puisque les deux filles les plus populaires du lycée, l’avaient prise en grippe, la plupart des autres élèves avaient suivi.
Ce qui nous rassurait, c’est que cette situation ne semblait pas l’atteindre, et qu’elle ne l’empêchait pas de travailler.


La seule personne avec qui elle avait lié connaissance, était un garçon de sa classe, un certain Hawea Teheiura. 


Il avait abordé Juliane à la salle de sport du lycée, et ils avaient tout de suite sympathisé. 


Elle nous avait avoué avoir eu un petit coup de cœur, pour ce jeune homme venu de Sulani, toujours débraillé, mais il ne s’était passé entre eux. Ils révisaient ensemble, partageaient leurs repas à la cafétéria, et ça s’arrêtait là. Juliane n’était pas encore prête pour une aventure sentimentale.


Notre fille était très sérieuse. Elle faisait ses devoirs régulièrement mais, en plus elle ramenait souvent du travail supplémentaire en biologie végétale. Elle voulait tout savoir sur les plantes et leur environnement. Je pourrais même jurer qu’elle en savait déjà, plus que moi.


Elle m’en parlait souvent, lors de nos escapades nocturnes à Evergreen Harbor. Mais elle me parlait aussi, de plus en plus fréquemment, de son envie d’aller vivre dans un village de montagne, tout près de la forêt. Elle supportait de moins en moins Britechester. 


Lorsqu’elle s’y promenait la nuit, elle n’y voyait que du béton et de la pierre, partout où elle allait, même si elle reconnaissait que l'architecture du campus était superbe. 


Je l’avais entendu dire à sa mère qu’elle n’en pouvait plus. 


Pas étonnant qu’elle se tourne vers nos plantes pour leur parler. 


Ou qu’elle se réfugie dans le sport. J’avais l’impression que notre fille n’était pas heureuse, et j’allais devoir en discuter sérieusement avec Karine, pour avoir son avis. 


Ce soir-là, Juliane avait fait de belles trouvailles dans la benne d’Evergreen. Nous nous sommes donc dirigés, confiants, vers le recycleur.


- Qu’est-ce que ça dit, Papa ?
- Ça dit que c’est pas mal du tout.
Nous avions récupéré un joli nombre de débris et morceaux. J’étais vraiment très excité, à la perspective de pouvoir créer de nouveaux meubles. La machine à fabriquer était devenue mon passe-temps favori, ces derniers temps, un vrai jouet.


Heureusement que Juliane prenait le relais pour le jardin, car je n’arrivais pas à faire autre chose. 


Ce matin-là j’étais sorti de bonne heure pour aller faire un tour sur le campus. Il ne me paraissait pas si loin, le temps où j’étais arrivé à Britechester avec ma tente et ma douche portable, pour m’installer ici et y faire mes études.
Je ne saurais dire pourquoi je n’avais jamais quitté cet endroit, mais aujourd’hui, le temps avait passé, et je n’étais plus un jeune étudiant plein d’avenir. Ma vie était faite.
Aujourd’hui, Juliane était en classe de terminale, à quelques semaines seulement de ses épreuves de baccalauréat.


Bien que notre fille n’eut pas émis le souhait d’aller à l’université et, que sa mère et moi, n’entendions pas l’y obliger, Juliane travaillait d’arrache-pied pour obtenir son diplôme. 


Elle passait des heures à la bibliothèque du lycée pour réviser ses examens. 


Elle avait même assisté à des cours supplémentaires de science, pour parfaire ses connaissances médicales de base. 


Et, bien sûr, elle bûchait à fond la biologie végétale, matière optionnelle qu’elle avait prévu de présenter au Bac, et qui pourrait lui rapporter des points. 


Alors, lorsque Hawea lui avait proposé un vrai rencard, en plein cours, et par sms, cela ne lui avait pas du tout plu.


Elle avait répondu un simple « non », laissant le jeune homme pantois, et avait continué à écouter son professeur. L’examen n’était pas loin, et elle ne comptait pas se laisser distraire. 


Nous avions fêté son anniversaire, deux jours après la fin des cours. 


Karine et moi étions très émus de voir notre petite fille grandir, même si elle avait déjà la maturité d’une adulte. 


Alors que nous mangions le gâteau préparé par Karine, Juliane nous fit part de son intention d’éplucher les petites annonces pour trouver un logement à la montagne. Elle envisageait de commencer par Granite Falls, et nous demandait si nous ne serions pas trop triste qu’elle parte.
Karine et moi, lui apprîmes donc que nous avions déjà cherché mais que les terrains, là-bas, étaient inabordables.


Nous avions repéré un vaste terrain, du côté de Glimmerbrook et nous l’avions acheté, alors... si elle voulait bien de ses parents, nous pourrions habiter tous ensemble.
Juliane ne savait plus quoi dire. Bien sûr qu’elle voulait qu’on déménage avec elle, et bien sûr que Glimmerbrook, c’était une très bonne idée. Ça n’était pas loin de Granite Falls, en plus ! Elle avait des étoiles dans les yeux, notre fille.
Nous lui annonçâmes que nous déménagerions après la remise des diplômes.


Il y a quelqu’un que nous n’emmènerions pas avec nous dans cette aventure... Nous avions oublié de prendre soin de la vache végétale, ces derniers temps. Je vous avoue qu’elle ne me manquera pas. 


La remise des diplômes eut lieu le dernier week-end de l’automne. Nous attendions que le nom de Juliane soit prononcé. Elle était tendue comme un arc. 


Dans l’assemblée, il y avait de drôles de personnages. Juliane observa la dame au bibi :
- Ça a l’air très délassant, ce qu’elle fait. C’est quoi, à ton avis ?
- C’est du point de croix.


Notre fille fut finalement appelée sur l’estrade. Elle était major de sa promotion. Comme nous étions fiers d’elle ! Toutes ces heures passées à la voir travailler, avaient porté leurs fruits. 


Nous fûmes émus de la voir prononcer son discours, et encore plus de l’entendre nous le dédier, avec tant de remerciements chaleureux. Karine et moi avions du mal à retenir nos larmes. 


Bravo ma fille ! Nous te savons, à présent, prête à mener ta propre vie. Cette nouvelle vie qui t’attend à Glimmerbrook, nous te la souhaitons si belle.

 

A suivre... 🙂

 

 

 

Crédit :

Révélation
 

Le lycée est une création de @sirhc59  que vous trouverez sur la galerie sous le nom de "Nouveau lycée de Copperdale"

 

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Re: [NEL] **De Britchester à Henford** - màj 8/06/24 - G2/Chap 7

★★ Guide

 

Chapitre 7/ Juliane - Un hiver rigoureux


 

Point de vue de Juliane

Nous étions arrivés dans notre nouvelle maison, située au cœur de la forêt de Glimmerbrook, en fin de journée. Les déménageurs avaient installé tous nos meubles, et nous avions entrepris de replanter, une à une, toutes les plantes de Papa. Nous étions si fatigués, que nous nous étions endormis, comme des loirs, après avoir rapidement dîné.

Révélation

Papa s’était levé de bonne heure, afin de s’assurer que ses plantes se portaient bien et n’avaient pas trop souffert du déménagement.


- Alors ? Elles vont bien ?
- Elles sont en bonne santé. Je sens qu’elles vont se plaire ici, tout comme moi. J’aurais dû quitter Britechester, il y a bien longtemps.
J’étais heureuse d’entendre ça car moi, je me sentais déjà revivre.


Nouvelle maison, mais habitudes de vie, inchangées. Papa et moi, nous rendions souvent à Evergreen Harbor pour dénicher des matériaux à recycler. Papa faisait le guet pendant que je fouillais la benne, dans l’intention de me prévenir si quelqu’un arrivait. Il était hors de question quelqu’un vienne 


Bien que je ne fus pas la seule à mettre le nez dans les poubelles, je n’aimais pas qu’on me remarquât le faire, mais il était toujours difficile d’éviter les autres. Ce coin de Port Promise était toujours très fréquenté. 


Ce jour-là, nous avions encore fait de belles trouvailles, et Papa constata que je manipulais de mieux en mieux, la machine à recycler.


Papa, Maman et moi avions très vite adopté Glimmerbrook. Nous en avions fait le tour, pour découvrir notre environnement, et nous avions été séduits par ces arbres et ces montagnes à perte de vue.
J’étais plusieurs fois allée m’y promener pour y chercher les grenouilles qui seraient nécessaires à la compositions de mes futurs remèdes. Glimmerbrook était un hameau où il faisait bon vivre.


Papa avait eu la mauvaise surprise, en déballant sa machine à fabriquer, de découvrir qu’elle avait été abîmée dans le déménagement. Quelle tristesse pour lui qui ne cessait de fabriquer des meubles dont la plupart étaient entreposés dans un box de Britechester, en attendant qu’ils servent, un jour, à quelqu’un de la famille. 


Ce soir-là, Maman et moi nous retrouvâmes donc seules dans le salon pendant que Papa passa la soirée à réparer son jouet.
Nous avions trouvé, mes parents et moi, une routine qui s’installait doucement, et qui leur plaisait beaucoup. Maman s’était mise au tricot, et ses créations s’amélioraient de jour en jour. Elle disait que cela la détendait.


Mes parents avaient également trouvé un moyen pour pallier le manque d’intimité que nous avions dans notre petite maison. 


Ils s’éclipsaient dès qu’ils le pouvaient, et chaque fois qu’ils devinaient que j’allaient être occupée pendant un petit moment, comme cette fois où nous avions installé un des lavabos, déniché à Evergreen Harbor, et qu’il avait fallu réparer. 


Je leur avais fait part de mon désir de partir quelques jours à Granite Falls pour essayer d’attraper des insectes, car je n’en avais pas suffisamment pour concocter mes remèdes. 


Ils m’avaient dissuadé de le faire, car l’hiver s’annonçait rude ; alors, je m’en étais remise, plus ou moins, à leur avis, mais aujourd’hui, j’avais préparé ma tente et mon nécessaire de camping. J’avais prévu de le leur dire, lorsqu’ils reviendraient de leur escapade buissonnière. Ils seraient en pleine forme, et moins enclin à me déconseiller de partir. 


Ils avaient plutôt bien pris la nouvelle, malgré une once d’inquiétude, et m’avaient conseillé d’être très prudente.
Ce matin-là, j’étais passée chez le coiffeur, car j’en avais assez de voir mes longs cheveux, ressortir dans un état pitoyable, chaque fois que je plongeais dans une benne.
J’avais ensuite recyclé quelques matériaux, pour que Papa ait de quoi s’occuper pendant mon absence, et je lui avais promis d’être de retour pour son anniversaire.


Puis j’avais filé à Granite Falls pour passer Noël avec les insectes. 


La météo était loin d’être clémente, mais la nature m’offrit de merveilleuses surprises, au détour des sentiers enneigés. 


Contre toute attente, je réussis même à attraper quelques insectes qui n’avaient pas encore hiberné. 


Le jour suivant, je m’enfonçai un peu plus loin dans la forêt et, alors que je m’apprêtais à faire demi-tour, tant il faisait froid, j’aperçus l’entrée d’une grotte. 


Je décidai d’aller m’abriter à l’intérieur, en espérant qu’elle ne soit pas habitée par un ours. J’en avais déjà aperçu un, rôder dans la forêt. A l’intérieur, il faisait bon, et mes extrémités commençaient à se réchauffer, alors j’en profiter pour aller explorer une des deux galeries qui se trouvaient dans la grotte. Je verrai bien où elle me mènerait. 


Le chemin me conduisit jusqu’à un endroit complètement isolé, dont j’étais sûre qu’il n’apparaissait pas sur la carte de Granite Falls.
Une jeune femme m’accueillit, avec le sourire, en me disant qu’elle ne recevait pas beaucoup de visiteurs. Elle me proposa de partager sa table.


Nous sympathisâmes rapidement. Elle s’appelait Sophie, et vivait, dans ce lieu, comme une ermite afin d’être au plus près de la nature. Nous avions donc beaucoup de points communs.
Je lui racontai mon projet d’élaborer des remèdes à partir des herbes de la forêt, et elle me donna beaucoup de conseils, pour leur fabrication, en m’indiquant que la meilleure saison pour trouver toutes les plantes médicinales, était l’été.
Avant que je ne parte, elle me donna la recette d’un engrais naturel, et efficace pour la croissance des plantes. Elle me fit également promettre de revenir la voir.


Lorsque je sortis de la grotte, la tempête avait doublé d’intensité, dans la forêt de Granite Falls. Il faisait très froid, et le sol était gelé. Je l’appris, à mes dépends, en glissant sur une plaque de verglas. 


Il faisait nuit noire, et je ne voyais pas où je mettais les pieds. 


Je sortis alors de ma poche, le téléphone portable que j’avais eu la bonne idée de prendre avec moi. J’allumai la torche, et ouvrit l’application « boussole ».
J’arrivai péniblement au camping, en faisant de tous petits pas pour éviter de tomber, puis je me glissai dans mon sac de couchage, dans la ferme intention de repartir, dès le lendemain matin.


Lorsque j’arrivai à la maison, Papa était au jardin, et il avait l’air très content de me voir.
- Tu ne devais pas rentrer que demain ?
- Oh, j’ai eu un temps pourri... mais j’ai quand même rapporté quelques insectes.
- Tu vas nous montrer ça !


Nous fêtâmes son anniversaire le lendemain. 


Ça me faisait tout bizarre de voir mon père avec quelques rides en plus, et des cheveux gris, mais c’était toujours lui. 


L’hiver était la saison idéale pour faire des activités... hivernales. De toute façon, j’étais coincée à la maison, donc autant s’amuser.


C’était aussi l’occasion de mettre en pratique mes connaissances en herboristeries. 


Et cet hiver-là, je réussis à concocter plusieurs remèdes, en n’oubliant pas les précieux conseils de Sophie, mon amie l’ermite.
Bien sûr, je n’avais pas encore tous les ingrédients nécessaires pour réaliser toutes les recettes médicinales que j’avais en tête, mais j’avais déjà fait un petit stock de ce qu’il m’avait été possible de faire.


J’en étais très heureuse car bientôt, je pourrais vendre mes produits.
Depuis que nous étions arrivés à Glimmerbrook, Papa ne travaillait plus, et Maman avait arrêté la vente de ces fleurs. Elle ne réalisait, à présent, ses beaux bouquets, que pour décorer la maison.
C’est vrai que, dans le coin, tout le monde avait son jardin, et ses propres récoltes. Il était donc temps que je puisse rapporter un peu d’argent dans notre foyer car, depuis notre emménagement, nous vivions sur nos réserves.


La Faucheuse emmena Coton, une nuit d’hiver pour le conduire au Paradis des lamas. 


Il fut remplacé par autre lama, que nous avions appelé Toudoux. Nous croulions sous la laine de lama blanche, alors cette fois, nous avions choisi un lama beige. 


Je reçus, une semaine de décembre, la visite de ma meilleure amie d’enfance, Aurélie Scott. J’étais vraiment très contente de la voir, et l’avais invitée à passer la journée avec nous. Elle aussi avait coupé ses cheveux longs. 


Elle n’en revenait pas de mon choix de vouloir habiter au milieu d’une forêt. Elle, avait préféré s’expatrier dans la grande ville et elle s’était installée à San Myshuno, dans un appartement au douzième étage d’une tour. Elle était très heureuse. 


L’hiver pouvait parfois être très rude, à Glimmerbrook, aussi rue qu'à Granite Falls. 


Mais Papa, malgré son âge avancé, continuait de braver la météo, pour aller s’occuper de ses plantes. 


Il ne s’éternisait pas, quand même... Il préférait nous rejoindre, au chaud, dans notre maison. Nous y passions d’agréables moments, tous les trois, à discuter, Maman au tricot, Papa devant la télé, et moi au point de croix. A force de rester coincée à l’intérieur, je dois reconnaître que je m’améliorais de plus en plus.

 

A suivre...🙂

 

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Re: [NEL] **De Britchester à Henford** - màj 8/06/24 - G2/Chap 7

★★ Guide

 

Chapitre 8/ Juliane - Un lama et des insectes


 

Mes ventes de remèdes d’herboristerie, ne rapportaient pas grand-chose pour le moment. C’est pour cette raison que j’allai à la rencontre des habitants d’Henford-on-Bagley, pour leur proposer mon aide.

Révélation

La mère d’Aurélie, avait été la première ravie, de mon offre. 


Un jour, en sortant du pub local, je tombai nez à nez avec Hawea, mon coup de cœur du lycée. Il semblait très heureux de me voir.
Hawea était devenu banquier.


Lorsque je lui racontai ce que j’étais devenu, il changea de tête.
- Camper et attraper des insectes ?! J’avoue que je préfère de loin le confort d’un hôtel quatre étoiles.
Nous n’avions plus rien en commun. Il regarda brièvement son téléphone puis marmonna quelques mots d’excuse, avant de s’éloigner.

 

A la tombée de la nuit, j’étais encore à Henford. Il faisait un froid de canard, mais j’avais décidé de tester la coutume locale que les habitants appelaient « la baignade de l’ours polaire ». C’était vraiment vivifiant.

Je sortis très rapidement de l’eau, me séchai en toute hâte puis repris le chemin de Glimmerbrook, heureuse, tout de même, d’avoir pu me tremper dans une eau glacée.



Lorsque je relatai ma prouesse à mes parents, ils étaient fous.
- Et si tu tombais malade ? Ce serait une catastrophe, nous sommes loin de tout, ici.


Je ne tombai pas malade, et ce matin-là, je réussis même à vendre les trois malheureux remèdes qu’il me restait, avant d’aller faire plus ample connaissance avec notre nouveau lama. 


Mais j’ai l’impression qu’il ne m’aimait pas beaucoup, celui-là. 


Il n’y a guère que lorsque je lui donnai à manger, qu’il semblait me tolérer. 


Le reste du temps, il m’en faisait voir de toutes les couleurs. Ce n’est pas grave. Il finira bien par m’adopter. 


Lorsque c’était comme ça, je laissais à Papa ou Maman, le soin de le tondre, et je partais à Henford-on-Bagley. Au moins, les habitants étaient toujours reconnaissants de ce qu’on leur apportait. 


Ce jour-là, j’étais allée faire un tour dans la forêt de Bramblewood. Il faisait beau, et les températures étaient moins fraîches qu’à Glimmerbrook.


Je rencontrai même la gardienne des créatures, une femme qui s’occupait de la protection de la forêt, et de ses animaux. Je lui parlai de son homologue, l’ermite de Granite Falls. Elle me dit qu’elle avait déjà entendu parler d’elle, mais ne l’avais encore jamais rencontrée.


A mon retour de la forêt, j’étais passée au pub pour récupérer le cadeau d’anniversaire de Maman. Nous fêtions son anniversaire ce soir, et je voulais lui faire une petite surprise. J’avais-là, de la nouvelle laine, pour son tricot. 


Maman me remercia dix fois, avant de se décider à souffler ses bougies. 


Qu’est-ce qu’elle était jolie, ma petite maman, et elle avait toujours son sourire bienveillant, et tellement doux. 


Papa l’embrassa, en lui murmurant à l’oreille un « je t’aime » que j’entendis. Ils étaient trop mignons, tous les deux. 


Ce soir-là, nous rentrâmes, en fin de journée, de Evergreen Harbor, où la fouille de la benne avait été fructueuse. 


Nous avions ramené un frigo, bien plus esthétique que celui que Papa avait trouvé, des années en arrière. Il serait notre cadeau à tous, pour la nouvelle année. L’autre finirait au recyclage.
J’avais entrepris de le réparer, mais rien à faire. Je n’y arrivais pas.


Papa m’aida alors à le transporter jusqu’à l’intérieur, et prit en charge la réparation.
- Tu vois, c’était là. Il y avait un court-circuit.
J’apprenais énormément de choses, avec mon père. J’aimerais, un jour, savoir me débrouiller comme lui.


Ce soir-là, nous fêtâmes la nouvelle année autour d’un bon vin chaud. 


Et nous dansâmes devant le programme télévisé de fin d’année. 


Le dégel arriva tardivement, ce printemps, mais dès qu’il fut là, je préparai mon sac, direction, Granite Falls. 


J’y restai trois semaines, trois semaines qui furent employées à trouver un maximum de plantes et d’insectes. 


Je m’amusais comme une petite folle ! 


Parfois, j’explorais les lieux à la nuit tombée pour être sûre de repérer les insectes les plus rares. 


Les lucioles, par exemple, ne sortait que la nuit. 


Alors que l’on pouvait trouver les moustiques et les libellules durant la journée. 


Mes plus belles trouvailles furent, quand même, les grisâtres. Elles étaient apparues devant moi, au détour d’un bosquet, alors même que je m’y attendais pas, m’observant de leurs petits yeux tout blancs, dans la nuit noire. 


J’étais allée rendre visite, comme promis, à Sophie, dès le deuxième jour de mon arrivée, mais il n’y avait personne dans son repaire. J’y étais donc retournée la veille de mon départ, mais Sophie n’était toujours pas là.
J’étais alors partie chasser les insectes, et j’eus la chance, une nouvelle fois, de croiser mes amies les grisâtres. Elles n’étaient vraiment pas farouches.


La nuit venue, je m’étais allongée sur le lit de Sophie pour faire un petit somme. Ça me changeait de la tente, et le confort d’une maison était, tout de même, bien appréciable. J’espère qu’elle ne m’en voudra pas d’avoir ainsi abusé de son hospitalité. 


Au petit matin, elle n’était toujours pas réapparue. Je lui laissais un petit mot pour lui dire que j’étais passée puis je sortis admirer le paysage de la vallée, et ses merveilleuses cascades. 


Je pris un « solide » petit déjeuner, avant de repartir pour Glimmerbrook. Les plats cuisinés de Maman commençaient à me manquer. Non pas que je n’aime pas les fruits, ou les scarabées grillés, dont Sophie m’avait d’ailleurs dit qu’ils étaient bourrés de protéines, mais parce que j’avais envie d’un vrai bon plat cuisiné. 


Je fus accueillie comme une reine, en arrivant à la maison. Ces trois semaines, sans me voir, avaient paru très longues à mes parents.


En plus, ils avaient plein de choses à me raconter.


Nous passâmes la soirée à discuter, en grillant des chamallows. Ce n’est pas encore ce soir que je sortirais de l’ambiance « camping » et que je mangerais un bon petit plat fait maison, mais mes parents voulaient me faire plaisir, et j’étais très heureuse d’être avec eux.


Toutes les choses qu’ils devaient me raconter, ne se résumaient, en réalité, qu’en une seule : ils avaient acheté une ruche. Papa et Maman étaient tout excités de me faire part de cette grande nouvelle. Ils voulaient produire leur propre miel pour que nous soyons encore plus autonomes. Je ne pouvais que me réjouir de leur initiative.


Après le « dîner chamallows », j’allai planter mes trouvailles dans mon coin de jardin, puis je fis connaissance avec nos abeilles. Quelle belle idée Papa et Maman avaient eue, d’acheter une ruche. Ça me plaisait déjà beaucoup.


Au petit matin, lever vers cinq heures... J’avais coupé le réveil de mes parents pour qu’ils puissent se reposer. Et moi, j’avais pris l’habitude des horaires décalés durant mon séjour à Granite Falls. Je sortis m’occuper des plants de Papa, et je pensai aux miennes. Il me manquait uniquement de la camomille toxique, et j’aurais toutes les plantes nécessaires à la fabrication de mes remèdes.


Je me dirigeai ensuite, avec une certaine appréhension, vers l’étable de Toudoux, mais je constatai rapidement que je n’avais aucune raison de m’en faire. Il avait l’air très heureux de me voir. Je lui prodiguai quelques caresses et celui-ci me fit son plus beau sourire de lama.


Il ne me cracha même pas dessus lorsque je lui offris une friandise qui le rendit tout bleu ! Peut-être fallait-il juste que je m’absente pour qu’il sente que je lui manque ?
La suite s’annonçait vraiment bien.

 

A suivre... 🙂

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Re: [NEL] **De Britchester à Henford** - màj 8/06/24 - G2/Chap 8

★★ Guide

 

Chapitre 9/ Juliane - L'épicier


 

Ce qui était bien, avec les commissions que j’apportais aux habitants d’Henford-on-Bagley, c’est que je rencontrais des personnes toutes plus intéressantes que les autres. Et ils appréciaient toujours mon aide.

Révélation

Enfin, presque toujours... car parfois, je ne pouvais pas aller au bout de leurs attentes, notamment lorsqu’il s’agissait de goûter aux cocktails expérimentaux d’Axelle, la sœur d’Aurélie, qui avait repris le pub de sa mère. Mes parents m’avaient toujours appris à ne pas consommer dans les bars. Ils disaient que cela ne convenait pas à une vie saine.
Alors, je posais discrètement mes verres sur une table voisine et... tant pis pour la commission. Il y avait toujours quelqu’un, au pub, qui avait besoin d’aide.


Quelques jours plus tard, je rencontrai Louis... Quelle chance, pour moi, que l’épicerie ne cessât de changer d’employé ! 


Je n’arrivais pas à détacher mon regard de lui, et je devais faire des efforts surhumain pour me concentrer sur ce qu’il était en train de me dire.
- Ah oui... de la laine de lama beige... Bien sûr, nous en avons.


Très vite, cependant, nous finîmes par passer à d’autres sujets, bien plus personnels, cette fois. Nous discutâmes à bâtons rompus. Louis était musicien et adorait la musique sous toutes ses formes, sauf pour les tendances actuelles. Il jouait de la guitare sèche, et m’avoua, également être un peu paresseux, mais... surtout, il était amoureux de la nature ! 


Nous en parlâmes pendant des heures. Nous avions tellement de points communs, je n’en revenais pas moi-même. 


A l’heure de la fermeture, le mari d’Axelle nous donna les clés pour que nous fermions derrière nous, puis il s’en alla.
Je ne vous raconterai pas cette fin de soirée, car elle pourrait paraître indécente, mais je crois, sincèrement, que Louis et moi nous étions trouvés.


J’étais follement amoureuse de lui, et l’amour me donnait des ailes. Rien à voir avec mon coup de cœur du lycée. 


Faire les poubelles ? Il avait trouvé ça tellement rigolo et intelligent ! 


Recycler ? C’était une idée tellement belle. Pourquoi n’y avait-il pas songé avant ? 


Louis aimait la nature, et ma façon de vivre le séduisait. Je n’arrêtais pas de penser à lui, et j’en vins à vendre mes remèdes, en chantant.
Papa m’observait, au loin. Je l’avais remarqué, et je pouvais imaginer le sourire sur son visage. Après tout, c’était une façon comme une autre, d’attirer le chaland.


A la fin de la journée, j’avais presque tout vendu. J’étais vraiment fière de moi, même si ma modeste participation aux fonds du foyer ne faisait que ralentir la chute de la trésorerie, et ne l’augmentait pas, loin de là. 


Maman, elle, continuait à tricoter. Mais elle gardait toutes ses créations pour notre famille. Elle ne voulait pas les vendre. Place à la jeunesse, disait-elle, et elle avait raison.
- Tu as entendu, Victor ? Il me semble que Juliane chantait...
- Oui, elle a chanté toute la journée.


Lorsque j’allais me promener le soir dans mon quartier, je découvrais encore quelques endroits insoupçonnables et particulièrement romantiques. Mais peut-être ne les avais-je pas vu sous cet angle, lorsque je n’étais pas amoureuse. Là, je ne voyais que ça. Ce petit pont où Louis et moi pourrions nous tenir la main jusqu’au matin, en regardant les étoiles. 


Malheureusement, il me fallait, souvent, revenir à des pensées plus terre à terre que mes égards amoureux. Il y avait, chez nous, un lama qui attendait d’être tondu, des abeilles, qui souhaitaient qu’on récolte leur miel pour qu’elles ne sentent pas en souffrance, et des plantes qu’il fallait entretenir pour ne pas qu’elles périclitent. 


Mais mes pensées ne pouvaient s’empêcher de vagabonder vers Louis... 


Peu importe ce que je faisais, je ne pouvais m’empêcher de penser à ces moments où nous nous retrouvions seuls, loin des autres, à ces beaux moments qui nous réunissaient et qui me faisaient l’aimer encore plus, chaque jour. Alors, je sifflotais joyeusement, en pensant à lui.


Notre amour avait l’air tellement parfait, que je n’arrivais pas à imaginer ma vie sans lui. J’en avais même oublié de préparer l’engrais magique de Sophie, alors que j’avais tous les ingrédients en ma possession. 


Oui, je crois que Louis était l’homme de ma vie, et j’espérais de tout cœur, qu’il en soit de même pour lui. 


Le jour de l’Amour, je lui avais proposé de venir prendre l’apéritif, à la maison, pour qu’il fasse la connaissance de mes parents. Il avait accepté, tout de suite.


J’étais un peu tendue, à l’idée de cette rencontre, et j’espérais que tout se passerait bien. 


Papa, lui, n’avait pas l’air de s’en faire. Il était concentré, comme souvent, sur un nouveau projet de mobilier. 


Le courant passa tout de suite entre mes parents et Louis. 


Nous passâmes un si bon moment que mon père eut envie de prolonger l’instant, et proposa à mon chéri de rester dîner avec nous.


Lorsque je me rendis à la cuisine pour sortir la viande du frigo, Louis me suivit et m’offrit une rose pour le jour de l’Amour, une bien jolie rose.


Durant le repas, il complimenta Papa sur les meubles qu’il avait créés, et lui posa beaucoup de questions sur la machine à fabriquer. Papa ne se fit pas prier pour parler de son sujet préféré. 


Lorsque nous eûmes fini de dîner, il prit Maman par la main, et l’emmena un peu plus loin.
- Laissons-les un peu seuls, et puis j’ai quelque chose à te donner.


Il offrit, lui aussi, une jolie rose, à Maman.
- Joyeuse fête de l’Amour, ma chérie.


Avant que Louis ne parte, je lui fis part de mon intention de retourner à Granite Falls dans les jours prochains.
- Et si je t’accompagnais ? Tu voudrais bien de moi ?


J’étais folle de joie, face à cette demande inattendue.
- Oh mais oui ! On va bien s’amuser, tu verras !


J’embrassai mon amour. J’étais tellement heureuse que l’idée de camper dans la nature, lui plaise. 


- Tu sais que je suis dingue de toi.
- Et moi, je t’aime, Juliane.
- Moi aussi, je t’aime.


Après son départ, je me tournai vers Papa et Maman :
- Alors, qu’est-ce que vous en pensez ? leur demandai-je.


- Je ne sais pas, dit mon père en se tournant vers ma mère. Et toi, Karine, tu en penses quoi ?
- Je ne sais pas, et toi ?
Ils avaient, tous les deux le sourire aux lèvres. Je savais qu’ils l’adoraient.


Je me mis au lit, rapidement après le départ de Louis, mais j’entendais encore mes parents chuchoter, et parler de lui.
- Ce garçon est très gentil, et il a l’air d’avoir la tête sur les épaules.


- Et tu as vu comme il s’intéresse à mes fabrications ! Je pense que je lui montrerai comment s’en servir. 


- J’ignore pourquoi mais je sentais que tu allais me dire ça.
- En tous cas, on a passé un merveilleux jour de l’Amour. On prend un selfie pour immortaliser cette belle soirée ?


Papa et Maman étaient comme deux enfants. Ça me faisait plaisir de les voir toujours aussi amoureux, à leurs âges. 


- Et si on allait faire un tour dans le buisson ?
- J’allais justement te le proposer !

 

A suivre... 🙂

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