What do you think?
Rate this book
L'heure des femmes
Paris, 1967. A l'aube de la cinquantaine, Menie, mère de famille bourgeoise, est recrutée par la radio RTL qui a décidé de renouveler ses programmes. Son rôle ? Faire parler les auditrices. En quelques semaines, c'est la déferlante. Les femmes de la France entière se confient à "la dame de coeur" . Bientôt, à l'heure de la sieste, elles seront des millions à suivre l'émission avec passion. Parmi elles, Mireille et sa soeur Suzanne, qui découvrent qu'elles aussi pourraient maîtriser leur destin.
Quant à la vie de Menie, partagée entre le tourbillon d'une société libérée par Mai 68 et les tourments qu'on lui livre, elle en est totalement bouleversée. Cinquante ans plus tard, Esther, une documentariste qui peine à se reconstruire, va replonger dans ces années pas si lointaines où le sort des Françaises semble d'un autre âge. Avec ce nouveau roman porté par la figure de Menie Grégoire, sa grand-mère, Adèle Bréau unit les destinées de femmes qui, malgré leurs différences, se tendent la main.
Amour, maternité, droits, sororité... l'auteure explore sur cinq décennies les avancées, paradoxes et régressions de la condition féminine, les mettant en résonance dans une fresque résolument romanesque.
Quant à la vie de Menie, partagée entre le tourbillon d'une société libérée par Mai 68 et les tourments qu'on lui livre, elle en est totalement bouleversée. Cinquante ans plus tard, Esther, une documentariste qui peine à se reconstruire, va replonger dans ces années pas si lointaines où le sort des Françaises semble d'un autre âge. Avec ce nouveau roman porté par la figure de Menie Grégoire, sa grand-mère, Adèle Bréau unit les destinées de femmes qui, malgré leurs différences, se tendent la main.
Amour, maternité, droits, sororité... l'auteure explore sur cinq décennies les avancées, paradoxes et régressions de la condition féminine, les mettant en résonance dans une fresque résolument romanesque.
426 pages, ebook
Published January 1, 2023
Ratings & Reviews
Friends & Following
Create a free account to discover what your friends think of this book!
Community Reviews
Displaying 1 - 30 of 57 reviews
March 29, 2023
« L’heure des femmes » est un hommage d’une petite-fille à sa grand-mère. C’est beau les hommages, surtout lorsque l’on sent autant d’admiration, de fierté et d’amour . Adèle Bréau aurait sans doute pu écrire une biographie de sa grand-mère Menie Grégoire, mais elle a décidé d’articuler son roman différemment. Dans « L’heure des femmes », elle confronte les points de vue et offre une vision saisissante de la condition de la femme dans les années 60 et de son évolution jusqu’à nos jours. Pour ce faire, la narration s’appuie sur l’histoire de quatre femmes, témoins de leur temps, qui ont incontestablement des choses à dire. À travers elles, on peut prendre le pouls d’une époque : le point de vue et les réactions consternées et consternantes des hommes et des politiques en 1968, mais aussi de certaines femmes. Menie Grégoire n’était pas « politiquement correcte ». Elle dérangeait. Elle disait tout haut ce que certaines femmes n’osaient même pas penser et encore moins exprimer tout bas. Elle répondait aux questions qu’on ne pose pas. Elle prononçait des mots interdits, comme orgasme, contraception, avortement, épanouissement, tâches au foyer, ce que nous appelons aujourd’hui « notre charge mentale ». « Oui, les choses privées deviennent des questions publiques, et c’est tant mieux ! Savez-vous depuis combien de temps les familles, les enfants, les couples souffrent en secret ? »
Je crois qu’en 2023, nous pouvons difficilement imaginer quelle était la situation des femmes en 1967. À travers le personnage de Mireille et de sa sœur Suzanne notamment, la femme de 2023 découvre celle de 1967. La première chose qui m’a frappée tient dans la méconnaissance de leur corps. Les femmes d’alors été conditionnées pour être de bonnes épouses, et savoir tenir le foyer. Comprenez par là, faire des enfants, s’en occuper, s’assurer que les repas soient toujours prêts et le café chaud, accomplir leur devoir conjugal sans imaginer l’ombre d’un instant pouvoir y prendre un quelconque plaisir. Face à elles se dressent des hommes dont la toute-puissance nous semble inimaginable. Au foyer, ils contrôlent tout, y compris les dépenses en octroyant à Madame une somme mensuelle avec laquelle elle doit se débrouiller. À l’extérieur, ils occupent des emplois qui les rendent très importants et flattent leur ego. Parmi eux, Adèle Bréau dresse le portrait de médecins, de gynécologues, qui osent des paroles sidérantes ! Parce que dans « L’heure des femmes », préparez-vous à être sidérées, par les mots, les violences gynécologiques, les idées, et de la présence de demi-dieux qui ne souhaitent pas être détrônés.
Au-delà du personnage de Menie Grégoire sur lequel je reviendrai plus tard, je voudrais faire un saut dans le temps pour parler de Esther, en 2021, qui se voit investie d’une mission : rassembler toute la documentation sur cette femme précurseur dans de nombreux domaines. Esther, qui replonge dans des années pas si lointaines, a fui au début du roman. Parce qu’à heure de #Metoo, il se passe encore dans les foyers des choses inacceptables, d’une tout autre nature. Esther est une femme en souffrance, qui a beaucoup subi, beaucoup encaissé, et qui ne sait plus qui elle est, ni de quoi elle est capable, tellement elle a été rabaissée. Le choix narratif et l’intelligence d’Adèle Bréau sont de montrer cette évolution de 1968 environ à 2021-2023, et de prouver que si de nombreux points ont été acquis à la cause des femmes, il reste encore beaucoup à faire. Le combat est très loin d’être fini, et Esther est la figure de proue de cette bataille.
Mais revenons à Menie Grégoire, l’histoire d’une femme dont je ne connaissais absolument pas l’existence. Dans la version audio, elle est incarnée par la fabuleuse Françoise Cadol, qui, de sa voix douce, posée et ferme, lui redonne vie. Pour résumer, dans les très grandes largeurs, Menie est recrutée par la radio RTL pour animer une émission consacrée à écouter les femmes, et tenter de leur prodiguer des conseils. (Quoi de mieux que le livre audio pour faire revivre ces moments !) Du jamais vu ! Un concept totalement novateur, une émission où il n’y aura pas de langue de bois et où tous les sujets seront abordés. Très rapidement, Menie devient « la dame de cœur ». Ses auditeurs, et surtout ses auditrices, lui écrivent abondamment, et écoutent religieusement son émission, « L’heure des femmes ». Vous vous doutez bien que pour parvenir à ce succès, Menie Grégoire va devoir avaler quelques couleuvres, subir des attaques en règle, des insultes aussi, de la part d’hommes, mais aussi de femmes, et affronter des difficultés dans son propre foyer. « Ça la réconforte parce qu’on est de moins en moins tendre avec elle depuis cette seconde émission. Des articles entiers lui sont consacrés. Elle est devenue une sorcière, de celles qu’on brûlait au Moyen Âge, qui la terrifiaient tant quand elle était enfant. Est-ce qu’elle fait fausse route ? « Le Démon de Menie » a titré un magazine la semaine dernière. « Menie, oui, oui. »
Travailler à 200 % et s’occuper d’une famille sont alors considérées comme totalement incompatible. Pouvoir s’épanouir personnellement en tant que femme n’est pas à l’ordre du jour. Devenir une référence pour des millions d’autres femmes s’apparente carrément à de la science-fiction. Et pourtant, cette femme apporte du concret, et pas seulement de grandes idées philosophiques à l’instar de Simone de Beauvoir. Son but est d’expliquer, d’émanciper, et de donner aux femmes la confiance qui leur fait défaut.
« -Vous êtes un peu l’héritière de Beauvoir !
– Détrompez-vous, je n’ai rien à voir avec elle, si ce n’est l’intérêt que nous portons toutes les deux à la cause féminine. Mais contrairement au Castor, je ne considère pas que le mariage soit une aliénation, ni la maternité un naufrage. En revanche, ce que n’a pas réussi à saisir cette femme intelligente — hélas ignorante des réalités qui animent la société hors du petit cercle germanopratin —, c’est la double peine des femmes de notre époque.
Mères, elles le sont, assurément. Mais, contrairement à leurs propres génitrices qui se mouraient d’ennui au foyer, elles travaillent. Et continuent de faire tourner la maison. Qui parle de cela, aujourd’hui ? Qui s’adresse à ces femmes soumises à des journées à rallonge, à des bonshommes qui ne fichent pas grand-chose à la maison et auxquels il faut bien servir à souper lorsqu’ils rentrent à peine plus tard qu’elles le soir ? Qui les écoute, qui les comprend ? Personne ! Ah ça, c’est bien beau de fustiger le patriarcat, mais avant cela, il faut tenir compte des réalités de son époque ! »
« L’heure des femmes » est un roman intelligent par sa construction, piquant dans les moments de luttes, tendre et émouvant dans les instants plus intimes. Que de chemin a été parcouru grâce à de telles personnalités !! C’est aussi parce que la souffrance des femmes a commencé à gronder et à s’exprimer que les combats ont été menés. Tous les personnages de ce roman apportent une pierre à l’édifice. Mireille et Suzanne révèlent une photographie très précise de la situation, Menie devient la femme de leurs combats, Esther fait revivre cette femme tout en présentant un instantané de la situation des femmes en 2023. Ces femmes, je les ai toutes aimées : fortes et fragiles, déterminées et dans le doute, mais avides de voir leur situation s’améliorer, leurs ignorances comblées, et leurs désirs ou non de maternité choisis.
Pour m’imprégner du texte de « L’heure des femmes », j’ai alterné lecture papier et lecture audio. D’abord, parce que j’avais besoin de prendre des notes, mais aussi besoin de ressentir les émotions à travers les voix de Françoise Cadol et de Clémentine Domptail. C’est rare que je procède de cette manière, mais j’avais besoin d’une immersion totale. Que vous choisissiez l’une ou l’autre version, sachez que ce livre va vous remuer, vous ébranler, vous prendre aux tripes. J’observe la situation actuelle, les différents degrés dans le féminisme contemporain et je repense aux mots de Suzanne. « Si j’ai bien appris quelque chose ces dernières années, c’est qu’entre femmes il faut s’entraider. Personne ne le fera pour nous. » Progressons-nous réellement dans ce domaine-là ?
Je crois qu’en 2023, nous pouvons difficilement imaginer quelle était la situation des femmes en 1967. À travers le personnage de Mireille et de sa sœur Suzanne notamment, la femme de 2023 découvre celle de 1967. La première chose qui m’a frappée tient dans la méconnaissance de leur corps. Les femmes d’alors été conditionnées pour être de bonnes épouses, et savoir tenir le foyer. Comprenez par là, faire des enfants, s’en occuper, s’assurer que les repas soient toujours prêts et le café chaud, accomplir leur devoir conjugal sans imaginer l’ombre d’un instant pouvoir y prendre un quelconque plaisir. Face à elles se dressent des hommes dont la toute-puissance nous semble inimaginable. Au foyer, ils contrôlent tout, y compris les dépenses en octroyant à Madame une somme mensuelle avec laquelle elle doit se débrouiller. À l’extérieur, ils occupent des emplois qui les rendent très importants et flattent leur ego. Parmi eux, Adèle Bréau dresse le portrait de médecins, de gynécologues, qui osent des paroles sidérantes ! Parce que dans « L’heure des femmes », préparez-vous à être sidérées, par les mots, les violences gynécologiques, les idées, et de la présence de demi-dieux qui ne souhaitent pas être détrônés.
Au-delà du personnage de Menie Grégoire sur lequel je reviendrai plus tard, je voudrais faire un saut dans le temps pour parler de Esther, en 2021, qui se voit investie d’une mission : rassembler toute la documentation sur cette femme précurseur dans de nombreux domaines. Esther, qui replonge dans des années pas si lointaines, a fui au début du roman. Parce qu’à heure de #Metoo, il se passe encore dans les foyers des choses inacceptables, d’une tout autre nature. Esther est une femme en souffrance, qui a beaucoup subi, beaucoup encaissé, et qui ne sait plus qui elle est, ni de quoi elle est capable, tellement elle a été rabaissée. Le choix narratif et l’intelligence d’Adèle Bréau sont de montrer cette évolution de 1968 environ à 2021-2023, et de prouver que si de nombreux points ont été acquis à la cause des femmes, il reste encore beaucoup à faire. Le combat est très loin d’être fini, et Esther est la figure de proue de cette bataille.
Mais revenons à Menie Grégoire, l’histoire d’une femme dont je ne connaissais absolument pas l’existence. Dans la version audio, elle est incarnée par la fabuleuse Françoise Cadol, qui, de sa voix douce, posée et ferme, lui redonne vie. Pour résumer, dans les très grandes largeurs, Menie est recrutée par la radio RTL pour animer une émission consacrée à écouter les femmes, et tenter de leur prodiguer des conseils. (Quoi de mieux que le livre audio pour faire revivre ces moments !) Du jamais vu ! Un concept totalement novateur, une émission où il n’y aura pas de langue de bois et où tous les sujets seront abordés. Très rapidement, Menie devient « la dame de cœur ». Ses auditeurs, et surtout ses auditrices, lui écrivent abondamment, et écoutent religieusement son émission, « L’heure des femmes ». Vous vous doutez bien que pour parvenir à ce succès, Menie Grégoire va devoir avaler quelques couleuvres, subir des attaques en règle, des insultes aussi, de la part d’hommes, mais aussi de femmes, et affronter des difficultés dans son propre foyer. « Ça la réconforte parce qu’on est de moins en moins tendre avec elle depuis cette seconde émission. Des articles entiers lui sont consacrés. Elle est devenue une sorcière, de celles qu’on brûlait au Moyen Âge, qui la terrifiaient tant quand elle était enfant. Est-ce qu’elle fait fausse route ? « Le Démon de Menie » a titré un magazine la semaine dernière. « Menie, oui, oui. »
Travailler à 200 % et s’occuper d’une famille sont alors considérées comme totalement incompatible. Pouvoir s’épanouir personnellement en tant que femme n’est pas à l’ordre du jour. Devenir une référence pour des millions d’autres femmes s’apparente carrément à de la science-fiction. Et pourtant, cette femme apporte du concret, et pas seulement de grandes idées philosophiques à l’instar de Simone de Beauvoir. Son but est d’expliquer, d’émanciper, et de donner aux femmes la confiance qui leur fait défaut.
« -Vous êtes un peu l’héritière de Beauvoir !
– Détrompez-vous, je n’ai rien à voir avec elle, si ce n’est l’intérêt que nous portons toutes les deux à la cause féminine. Mais contrairement au Castor, je ne considère pas que le mariage soit une aliénation, ni la maternité un naufrage. En revanche, ce que n’a pas réussi à saisir cette femme intelligente — hélas ignorante des réalités qui animent la société hors du petit cercle germanopratin —, c’est la double peine des femmes de notre époque.
Mères, elles le sont, assurément. Mais, contrairement à leurs propres génitrices qui se mouraient d’ennui au foyer, elles travaillent. Et continuent de faire tourner la maison. Qui parle de cela, aujourd’hui ? Qui s’adresse à ces femmes soumises à des journées à rallonge, à des bonshommes qui ne fichent pas grand-chose à la maison et auxquels il faut bien servir à souper lorsqu’ils rentrent à peine plus tard qu’elles le soir ? Qui les écoute, qui les comprend ? Personne ! Ah ça, c’est bien beau de fustiger le patriarcat, mais avant cela, il faut tenir compte des réalités de son époque ! »
« L’heure des femmes » est un roman intelligent par sa construction, piquant dans les moments de luttes, tendre et émouvant dans les instants plus intimes. Que de chemin a été parcouru grâce à de telles personnalités !! C’est aussi parce que la souffrance des femmes a commencé à gronder et à s’exprimer que les combats ont été menés. Tous les personnages de ce roman apportent une pierre à l’édifice. Mireille et Suzanne révèlent une photographie très précise de la situation, Menie devient la femme de leurs combats, Esther fait revivre cette femme tout en présentant un instantané de la situation des femmes en 2023. Ces femmes, je les ai toutes aimées : fortes et fragiles, déterminées et dans le doute, mais avides de voir leur situation s’améliorer, leurs ignorances comblées, et leurs désirs ou non de maternité choisis.
Pour m’imprégner du texte de « L’heure des femmes », j’ai alterné lecture papier et lecture audio. D’abord, parce que j’avais besoin de prendre des notes, mais aussi besoin de ressentir les émotions à travers les voix de Françoise Cadol et de Clémentine Domptail. C’est rare que je procède de cette manière, mais j’avais besoin d’une immersion totale. Que vous choisissiez l’une ou l’autre version, sachez que ce livre va vous remuer, vous ébranler, vous prendre aux tripes. J’observe la situation actuelle, les différents degrés dans le féminisme contemporain et je repense aux mots de Suzanne. « Si j’ai bien appris quelque chose ces dernières années, c’est qu’entre femmes il faut s’entraider. Personne ne le fera pour nous. » Progressons-nous réellement dans ce domaine-là ?
September 25, 2023
3,5
J’ai beaucoup aimé découvrir l’histoire vraie de Menue Grégoire qui a aidé tant de femmes dans les années 60-70 grâce à son émission radiophonique.
En plus, le roman est écrit par sa petite-fille. Impressionnant!
J’ai beaucoup aimé découvrir l’histoire vraie de Menue Grégoire qui a aidé tant de femmes dans les années 60-70 grâce à son émission radiophonique.
En plus, le roman est écrit par sa petite-fille. Impressionnant!
April 19, 2023
Ce livre a été écrit par la petite-fille de Menie Grégoire, femme bourgeoise et cultivée à la tête d'une émission de radio sur RTL de 1968 à 1981 où elle a répondu aux appels et courriers de milliers/millions de femmes sur leurs problématiques intimes et du quotidien.
En 2021, Esther s'est retirée en Bretagne suite à une rupture amoureuse. Documentaliste, une amie travaillant dans une maison d'édition lui confie des recherches sur la "Dame de coeur" en préparation d'un livre.
Elle se plonge dans les archives et rencontres pour découvrir le sort des femmes de la fin des années 1960 et années 70, où de nombreuses femmes ne connaissaient pas leur corps et subissaient les grossesses à répétitions, où la contraception et l'avortement n'étaient pas encore accessibles, où l'autorité parentale était dévolue au père uniquement, où la sexualité et le plaisir étaient tabous...
On suit aussi le parcours de Menie qui ose sortir de son rôle de parfaite mère et épouse de haut fonctionnaire pour aider des millions de femmes sur des sujets intimes jamais abordés, ou mal traités par des hommes le plus souvent (médecins, gynécologues,...). Et aussi pour briller, alors que depuis l'enfance on l'engageait à la retenue.
J'ai beaucoup aimé ce livre qui présente un intérêt sociologique indéniable et m'a donné à imaginer le contexte sociétal où ont évolué ma mère et mes grands-mères par exemple. Ont-elle elles aussi écouté Menie Grégoire l'après-midi, voire l'ont appelée ou lui ont écrit ? Savons nous profiter pleinement des droits acquis depuis ? On constate aussi tout le chemin qu'il reste à parcourir, même en France notamment le sujet des violences conjugales, le sexisme ordinaire, les injonctions à être une bonne mère, une bonne épouse, une travailleuse investie,...
Sur le style, le livre est très varié. Il mixe les flash back d'un chapitre à l'autre, comprend des extraits d'émissions et la retranscription de courriers de l'époque adressés à Menie Grégoire,... Je vous le recommande.
En 2021, Esther s'est retirée en Bretagne suite à une rupture amoureuse. Documentaliste, une amie travaillant dans une maison d'édition lui confie des recherches sur la "Dame de coeur" en préparation d'un livre.
Elle se plonge dans les archives et rencontres pour découvrir le sort des femmes de la fin des années 1960 et années 70, où de nombreuses femmes ne connaissaient pas leur corps et subissaient les grossesses à répétitions, où la contraception et l'avortement n'étaient pas encore accessibles, où l'autorité parentale était dévolue au père uniquement, où la sexualité et le plaisir étaient tabous...
On suit aussi le parcours de Menie qui ose sortir de son rôle de parfaite mère et épouse de haut fonctionnaire pour aider des millions de femmes sur des sujets intimes jamais abordés, ou mal traités par des hommes le plus souvent (médecins, gynécologues,...). Et aussi pour briller, alors que depuis l'enfance on l'engageait à la retenue.
J'ai beaucoup aimé ce livre qui présente un intérêt sociologique indéniable et m'a donné à imaginer le contexte sociétal où ont évolué ma mère et mes grands-mères par exemple. Ont-elle elles aussi écouté Menie Grégoire l'après-midi, voire l'ont appelée ou lui ont écrit ? Savons nous profiter pleinement des droits acquis depuis ? On constate aussi tout le chemin qu'il reste à parcourir, même en France notamment le sujet des violences conjugales, le sexisme ordinaire, les injonctions à être une bonne mère, une bonne épouse, une travailleuse investie,...
Sur le style, le livre est très varié. Il mixe les flash back d'un chapitre à l'autre, comprend des extraits d'émissions et la retranscription de courriers de l'époque adressés à Menie Grégoire,... Je vous le recommande.
April 28, 2024
Un libro increíble, es terrible la ignorancia en la cuál se mantuvo a las mujeres por tantos años. También creo que es muuuuy importante recordar que el maltrato es algo que sigue existiendo, no es algo del pasado.
July 25, 2023
Formidable !!!
July 19, 2023
Parfois un roman arrive un peu par hasard dans vos mains, et c'est comme ça que celui là m'est arrivé. Un crédit de vingt euros à dépenser en bien culturel , Serena Giuliano qui le recommande et voilà que sans même savoir de quoi il s'agit, je le commande. Et grand bien m'en fasse ! Je ne connaissais de Menie Grégoire que le nom , je savais juste qu'elle avait animé une émission radio ou elle écoutait ses auditeurs et j'ai découvert une petite femme extraordinaire, un petit bulldozer, prête à défoncer des murs de conventions sociales pour aider les femmes des années 70 en leur laissant la parole et en ouvrant leur esprit au changement. La condition féminine devait nécessairement s'améliorer et elle les a aidées en leur parlant sans tabou de contraception, de droit à disposer de leur corps, de droit de s'assumer même parfois en opposition avec leur cellule familiale, sans entrer dans un féminisme extrême. Je suis ravie d'avoir rencontré Menie Grégoire sous la plume de sa petite fille
July 18, 2024
Dans cet hommage à sa grand-mère, Mennie Grégoire, pionnière de la cause féminine, j'ai été touchée par le portrait d'une femme attachante qui se bat pour parler et faire parler les femmes de tous les tabous rendant la vie de couple parfois compliqu��e et douloureuse.
Adèle Bréau nous décrit une mère de famille, issue de la bourgeoisie, qui se lance à 50 ans dans une émission radio sur RTL en 1967. Tout de suite, c'est un franc succès, les qualités de cette animatrice radio d'un nouveau genre conduiront des milliers de femmes à se confier par lettre et par téléphone pour lui demander conseil...
C'est par le biais d'Esther, une documentariste, elle-même victime d'une relation de couple toxique, que nous découvrons la vie d'une femme dont la vie a été bouleversée par une opportunité incroyable.
On sent dans cette biographie romancée toute l'admiration ressentie par la petite fille mais aussi comment une nouvelle ère s'est ouverte pour les femmes avec la contraception, la libération sexuelle et celle de la parole. L'insertion de lettres d'époque, la narration romancée du destin des deux soeurs Mireille et Suzanne ou d'Esther montrent à quel point cette femme a contribué au changement des moeurs et des mentalités juste après mai 68. J'ai pris plaisir à découvrir le sort et la personnalité de cette grande dame qui a fait partie des voix de la radio de mon enfance.
Adèle Bréau nous décrit une mère de famille, issue de la bourgeoisie, qui se lance à 50 ans dans une émission radio sur RTL en 1967. Tout de suite, c'est un franc succès, les qualités de cette animatrice radio d'un nouveau genre conduiront des milliers de femmes à se confier par lettre et par téléphone pour lui demander conseil...
C'est par le biais d'Esther, une documentariste, elle-même victime d'une relation de couple toxique, que nous découvrons la vie d'une femme dont la vie a été bouleversée par une opportunité incroyable.
On sent dans cette biographie romancée toute l'admiration ressentie par la petite fille mais aussi comment une nouvelle ère s'est ouverte pour les femmes avec la contraception, la libération sexuelle et celle de la parole. L'insertion de lettres d'époque, la narration romancée du destin des deux soeurs Mireille et Suzanne ou d'Esther montrent à quel point cette femme a contribué au changement des moeurs et des mentalités juste après mai 68. J'ai pris plaisir à découvrir le sort et la personnalité de cette grande dame qui a fait partie des voix de la radio de mon enfance.
October 21, 2023
⭐️5/5 📚243
J’adore comme ce bookclub me fait découvrir des livres que je n’aurais sans doute jamais lu de moi-même, des livres qui deviennent finalement des coups de coups de cœur et me font réfléchir profondément sur ma vie, mon passé et les gens qui m’entourent.
J’ai adoré l’heure des femmes. Savoir que c’est inspiré d’une histoire vraie, que c’est la petite fille de l’héroïne qui a écrit ce livre, et que chaque témoignage, chaque lettre, est réel le rend d’autant plus magnifique.
Cette histoire et ces personnages, de même que le récit de toutes ces années passées, m’a plongé dans une grande réflexion sur qui sont finalement ma mère, ma belle-mère, ma grand-mère et que pensent les hommes qui les ont aimées.
C’est fou de se dire que ce n’était qu’il y a 50 ans mais que tant de choses ont changé depuis, mais qu’également tant de choses restent les mêmes.
Un récit captivant, des témoignages percutant sur un temps qui semble infiniment lointain mais qui est finalement toujours d’actualité. Une petite pépite d’authenticité.
J’adore comme ce bookclub me fait découvrir des livres que je n’aurais sans doute jamais lu de moi-même, des livres qui deviennent finalement des coups de coups de cœur et me font réfléchir profondément sur ma vie, mon passé et les gens qui m’entourent.
J’ai adoré l’heure des femmes. Savoir que c’est inspiré d’une histoire vraie, que c’est la petite fille de l’héroïne qui a écrit ce livre, et que chaque témoignage, chaque lettre, est réel le rend d’autant plus magnifique.
Cette histoire et ces personnages, de même que le récit de toutes ces années passées, m’a plongé dans une grande réflexion sur qui sont finalement ma mère, ma belle-mère, ma grand-mère et que pensent les hommes qui les ont aimées.
C’est fou de se dire que ce n’était qu’il y a 50 ans mais que tant de choses ont changé depuis, mais qu’également tant de choses restent les mêmes.
Un récit captivant, des témoignages percutant sur un temps qui semble infiniment lointain mais qui est finalement toujours d’actualité. Une petite pépite d’authenticité.
March 29, 2023
Très intéressant de découvrir l'histoire de Menie Grégoire. On est plongé dans la vie des femmes des années 60 et 70, et on se rend compte combien le combat pour les droits et la considération des femmes est long et laborieux... A lire !
September 23, 2023
Fascinée par ce roman et l'Histoire de Menie 💙 Un énorme coup de coeur !
June 3, 2024
Je vous le recommande les amis !
July 16, 2023
Très beau roman historique sur la vie de Menie Grégoire. Je ne connaissais pas du tout cette femme qui, bien avant me top, a œuvré pour libérer la parole des femmes.
A lire, à faire lire, à offrir... Pour ne pas oublier que régulièrement dans l'histoire des femmes se sont battues pour soulever des couvercles qu'invariablement les hommes s'emploient à refermer...
A lire, à faire lire, à offrir... Pour ne pas oublier que régulièrement dans l'histoire des femmes se sont battues pour soulever des couvercles qu'invariablement les hommes s'emploient à refermer...
April 15, 2023
Fin des années 70, la France et la jeunesse se soulèvent. Envie de liberté, de changement, de renouveau.
Dans ce contexte social, Menie Grégoire signe des papiers dans la presse féminine. Une idée germe dans son esprit: et si elle donnait la parole aux femmes à la radio ? Commençant ses émissions quotidiennes en lisant les courriers des femmes qu'elle reçoit par centaines, Menie leur donne une place de plus en plus importante. Elle met surtout au jour des sujets jusque là tus car tabous: la contraception, le patriarcat, la libération féminine, la sexualité, le travail des femmes, les exigences de la maternité, l'avortement... A travers ces témoignages, on mesure à quel point les femmes étaient maintenues dans l'ignorance de leur corps, des mécanismes sociaux et des enjeux de leur statut. Par ses émissions, les femmes se cultivent, apprennent sur elles-mêmes et se libèrent.
Dans ce roman, Adèle Bréau retrace le destin incroyable de sa grand-mère sous une forme romancée. A travers la vie personnelle de Menie et de celle de trois autres femmes, de multiples facettes du statut féminin sont abordées avec justesse, espoir et indulgence. Avec l'idée que le savoir est la base de cette libération féminine.
Un idée est restée dans mon esprit pendant tout le roman, celle d'avoir la chance d'être une femme dans les années 2000...
"Je voudrais que cela se lise comme un roman, celui d'une société qui change et dont les femmes sont les témoins." Citation qui résume parfaitement ce livre, véritable témoignage d'une société en pleine mutation.
A lire absolument !
Dans ce contexte social, Menie Grégoire signe des papiers dans la presse féminine. Une idée germe dans son esprit: et si elle donnait la parole aux femmes à la radio ? Commençant ses émissions quotidiennes en lisant les courriers des femmes qu'elle reçoit par centaines, Menie leur donne une place de plus en plus importante. Elle met surtout au jour des sujets jusque là tus car tabous: la contraception, le patriarcat, la libération féminine, la sexualité, le travail des femmes, les exigences de la maternité, l'avortement... A travers ces témoignages, on mesure à quel point les femmes étaient maintenues dans l'ignorance de leur corps, des mécanismes sociaux et des enjeux de leur statut. Par ses émissions, les femmes se cultivent, apprennent sur elles-mêmes et se libèrent.
Dans ce roman, Adèle Bréau retrace le destin incroyable de sa grand-mère sous une forme romancée. A travers la vie personnelle de Menie et de celle de trois autres femmes, de multiples facettes du statut féminin sont abordées avec justesse, espoir et indulgence. Avec l'idée que le savoir est la base de cette libération féminine.
Un idée est restée dans mon esprit pendant tout le roman, celle d'avoir la chance d'être une femme dans les années 2000...
"Je voudrais que cela se lise comme un roman, celui d'une société qui change et dont les femmes sont les témoins." Citation qui résume parfaitement ce livre, véritable témoignage d'une société en pleine mutation.
A lire absolument !
March 11, 2023
Le roman L’heure des femmes d’Adèle Bréau rend compte, à travers trois axes, de l’évolution des droits des femmes de la période des années 70 jusqu’à notre époque et dresse le portrait de la première personne qui a parlé de sexualité féminine sur les ondes françaises, Menie Grégoire.
La narratrice est journaliste. Rapidement, elle confie qu’elle est dans une période de rupture amoureuse mais aussi dans un creux professionnel qui l’accable. Alors, lorsqu’une ancienne connaissance lui propose une étude sur “La dame de cœur”, son surnom, elle part à la découverte de la femme qu’était Menie Grégoire.
La narratrice la cueille au moment où le magazine Elle lui propose d’être pigiste. Puis, rapidement, Philippe Labro, nouvellement nommé à la chaîne RTL, lui ouvre les portes d’une radio qui se veut différente.
Comprenant d’emblée le potentiel de cette femme, grande bourgeoise évoluant avec son mari dans les arcanes du pouvoir et de l’actualité, il lui propose d’être présente au moment du repas du midi pour rapporter la parole des femmes. Ce sont la fin des années 60. Personne n’osait parler des droits des femmes. Menie Grégoire s’y est plongée.
Parallèlement, la narratrice raconte le carcan dans lequel vit Mirelle : ménagère, mariée à Lucien, ouvrier, déjà six enfants dont les deux derniers sont encore au sein.
Trois axes qu’Adèle Bréau développe au fil des pages de ce roman qui dès qu’il est commencé ne peut être posé ! Ainsi, elle rend compte à la fois de la carrière de Menie Grégoire. Mais, aussi, elle montre, en situation, les avancées que ses propos, collant au vent de liberté qui entourait les femmes à ce moment-là, ont apportées dans la vie concrète de Mireille, puis après de Suzanne, sa sœur. Seulement, sa narratrice se confiant aussi au fil des pages, permet de mesurer le chemin qu’il y a encore à parcourir des mots au quotidien.
A L’heure des femmes, dans ce milieu d’après-midi, Menie Grégoire parle aux femmes. Par ses qualités d’écoute et d’empathie, elle revendique pour elles le plaisir féminin, la recherche de la sensualité, de l’avortement et de la contraception. Ce fut une révolution ! Nous écoutions, ma mère et moi, cette voix si agréable qui parlait de choses dont personne ne parlait ! Cette femme a permis au plaisir des femmes d’entrer dans les foyers ! Chacune, nous lui devons tellement !
La suite ici
https://vagabondageautourdesoi.com/20...
La narratrice est journaliste. Rapidement, elle confie qu’elle est dans une période de rupture amoureuse mais aussi dans un creux professionnel qui l’accable. Alors, lorsqu’une ancienne connaissance lui propose une étude sur “La dame de cœur”, son surnom, elle part à la découverte de la femme qu’était Menie Grégoire.
La narratrice la cueille au moment où le magazine Elle lui propose d’être pigiste. Puis, rapidement, Philippe Labro, nouvellement nommé à la chaîne RTL, lui ouvre les portes d’une radio qui se veut différente.
Comprenant d’emblée le potentiel de cette femme, grande bourgeoise évoluant avec son mari dans les arcanes du pouvoir et de l’actualité, il lui propose d’être présente au moment du repas du midi pour rapporter la parole des femmes. Ce sont la fin des années 60. Personne n’osait parler des droits des femmes. Menie Grégoire s’y est plongée.
Parallèlement, la narratrice raconte le carcan dans lequel vit Mirelle : ménagère, mariée à Lucien, ouvrier, déjà six enfants dont les deux derniers sont encore au sein.
Trois axes qu’Adèle Bréau développe au fil des pages de ce roman qui dès qu’il est commencé ne peut être posé ! Ainsi, elle rend compte à la fois de la carrière de Menie Grégoire. Mais, aussi, elle montre, en situation, les avancées que ses propos, collant au vent de liberté qui entourait les femmes à ce moment-là, ont apportées dans la vie concrète de Mireille, puis après de Suzanne, sa sœur. Seulement, sa narratrice se confiant aussi au fil des pages, permet de mesurer le chemin qu’il y a encore à parcourir des mots au quotidien.
A L’heure des femmes, dans ce milieu d’après-midi, Menie Grégoire parle aux femmes. Par ses qualités d’écoute et d’empathie, elle revendique pour elles le plaisir féminin, la recherche de la sensualité, de l’avortement et de la contraception. Ce fut une révolution ! Nous écoutions, ma mère et moi, cette voix si agréable qui parlait de choses dont personne ne parlait ! Cette femme a permis au plaisir des femmes d’entrer dans les foyers ! Chacune, nous lui devons tellement !
La suite ici
https://vagabondageautourdesoi.com/20...
April 4, 2023
Quelle passionnante lecture ! C'est l'histoire d'un portrait de femme, mais aussi la photographie d'une époque et un regard incisif sur le féminisme dans notre société. Qu'importe si vous connaissiez ou non Ménie Grégoire, que vous vous souciez du temps qui passe, de la terre qui tourne sur elle-même ou des voix qui expriment tout haut ce que d'autres pensent.
Cette lecture viendra vous toucher quelque part.
Le roman mélange donc passé et présent en toute subtilité. La narratrice est embauchée comme documentariste pour éplucher les archives des émissions radio de Ménie Grégoire. Le programme apparu au cours de l'année 1967 servait de libre antenne aux femmes. Elles venaient se confier sur leur vie intime, leur sexualité, la maternité, leur couple. Et tant de sujets sensibles, émouvants, personnels, bref inestimables. C'est en écoutant ce livre que j'ai (encore) mesuré le poids de l'éducation, les non-dits et les nombreux carcans qu'on imposait à nos mamans. Entendre toute cette souffrance, la détresse des femmes, la méconnaissance de leur corps, leurs angoisses et l'injustice de l'existence qu'elles subissaient - cela reste sidérant à entendre.
Adèle Bréau en a donc dessiné les contours, tout en racontant l'impact sur Ménie Grégoire (note info : sa grand-mère !). Rien ne la prédestinait à devenir un porte-drapeau, un objet de scandale, une femme sans tabou. Cette mère de famille, épouse bourgeoise, a en effet repris du service à l'approche de la cinquantaine. Elle s'est lancée à corps perdu dans son travail, emportée par le vent de folie, s'investissant pleinement (d'où sa rencontre avec les sœurs, Mireille et Suzanne) mais au prix d'autres sacrifices et de coups durs. Rien n'est simple, même pour la narratrice qui fuit une relation toxique et qui piochera peu à peu dans l'heure des femmes la force de dire stop à une spirale de violence.
J'ai beaucoup, beaucoup aimé ce roman. Sa sincérité. Sa façon de nous inviter à réfléchir. C'était passionnant à lire. En format audio, forcément, le clin d'œil se pose. Merci pour ce bel hommage ♥
Cette lecture viendra vous toucher quelque part.
Le roman mélange donc passé et présent en toute subtilité. La narratrice est embauchée comme documentariste pour éplucher les archives des émissions radio de Ménie Grégoire. Le programme apparu au cours de l'année 1967 servait de libre antenne aux femmes. Elles venaient se confier sur leur vie intime, leur sexualité, la maternité, leur couple. Et tant de sujets sensibles, émouvants, personnels, bref inestimables. C'est en écoutant ce livre que j'ai (encore) mesuré le poids de l'éducation, les non-dits et les nombreux carcans qu'on imposait à nos mamans. Entendre toute cette souffrance, la détresse des femmes, la méconnaissance de leur corps, leurs angoisses et l'injustice de l'existence qu'elles subissaient - cela reste sidérant à entendre.
Adèle Bréau en a donc dessiné les contours, tout en racontant l'impact sur Ménie Grégoire (note info : sa grand-mère !). Rien ne la prédestinait à devenir un porte-drapeau, un objet de scandale, une femme sans tabou. Cette mère de famille, épouse bourgeoise, a en effet repris du service à l'approche de la cinquantaine. Elle s'est lancée à corps perdu dans son travail, emportée par le vent de folie, s'investissant pleinement (d'où sa rencontre avec les sœurs, Mireille et Suzanne) mais au prix d'autres sacrifices et de coups durs. Rien n'est simple, même pour la narratrice qui fuit une relation toxique et qui piochera peu à peu dans l'heure des femmes la force de dire stop à une spirale de violence.
J'ai beaucoup, beaucoup aimé ce roman. Sa sincérité. Sa façon de nous inviter à réfléchir. C'était passionnant à lire. En format audio, forcément, le clin d'œil se pose. Merci pour ce bel hommage ♥
March 24, 2024
A disappointment. This is a novel based on the historical figure of Menie Gregoire, who pioneered a call-in radio show specifically for a female audience. This was France, around 1967, and despite the winds of change blowing through the Western world, many women were still caught in antiquated attitudes and expectations. And so Menie Gregoire created the first forum where average French women could share their worries and ask for advice. So many of the questions she received had to do with topics like birth control and frigidity, that she started a second radio show specifically on those topics. The shows went off the air in 1981, but not without having a tremendous influence on French society.
Unfortunately, the book is boring. The story of Menie jumps from a short section of her young years (tomboy chafing against the strictures of her Catholic upbringing) to the 1960s (elegant wife of successful civil servant elbows her way into writing pieces for a magazine, then gets invited to host a radio show). The second narrative strand is that of two sisters, Mireille and Suzanne, whose lives are positively influenced by Menie and her show. And finally, the main narrator of the book, Esther, is researching and then writing a book about Menie, and comes to realize that some of the problems women faced in the 1960s, like domestic abuse, still persist today.
The book felt repetitive and didactic - how many times did we have to read about Menie's parties and her connections with "Le Tout-Paris"? How many times did we have to hear about the impact her show had? For me, the most interesting parts were the handful of letters from listeners that were reproduced in the book - my understanding is that these are genuine letters from the Menie Gregoire archives.
Bottom line: despite the lovely cover, the enthusiastic blurbs and the promising topic, not really a success.
Unfortunately, the book is boring. The story of Menie jumps from a short section of her young years (tomboy chafing against the strictures of her Catholic upbringing) to the 1960s (elegant wife of successful civil servant elbows her way into writing pieces for a magazine, then gets invited to host a radio show). The second narrative strand is that of two sisters, Mireille and Suzanne, whose lives are positively influenced by Menie and her show. And finally, the main narrator of the book, Esther, is researching and then writing a book about Menie, and comes to realize that some of the problems women faced in the 1960s, like domestic abuse, still persist today.
The book felt repetitive and didactic - how many times did we have to read about Menie's parties and her connections with "Le Tout-Paris"? How many times did we have to hear about the impact her show had? For me, the most interesting parts were the handful of letters from listeners that were reproduced in the book - my understanding is that these are genuine letters from the Menie Gregoire archives.
Bottom line: despite the lovely cover, the enthusiastic blurbs and the promising topic, not really a success.
June 22, 2024
De Menie Grégoire je ne connaissais que le nom. Mais quelle femme et quel bel hommage que rend ici Adèle Bréau à sa grand mère !
C'est étonnant comme cette femme en s'affirmant elle même, qui plus est à un âge où d'autres glissent lentement vers une maturité tranquille, a permis à tant d'autres femmes de se libérer du poids de la société, de leur mari, de la bienséance ou de la maternité.
Cela résonne tout particulièrement à l'heure de metoo et de la "libération de la parole des femmes" tellement rabâchée qu'elle en est devenue un lieu commun. Mais ce que j'ai aimé dans ce roman c'est justement que tout cela se déroule bien plus tôt, à une heure où les femmes ne brûlaient pas encore leurs soutiens gorges et ne manifestaient même pas pour le droit à l'avortement. Adèle Bréau nous plonge dans l'époque de nos mères ou de nos grands-mères, un temps où la pilule était méconnue de beaucoup de femmes qui s'effacaient derrière leur mari et ses choix, que ce soit en société, à la maison ou au lit.
Comme souvent c'est la rencontre d'une personnalité avec son époque que naît un destin marquant. Et Menie Grégoire a été indéniablement une femme qui a servi son époque en suivant, voire parfois en initiant ses évolutions. Sous sa voix, c'est celle de toutes les autres femmes à travers les grandes thématiques qui les touchent qui prend forme dans ce roman. Et j'ai beaucoup aimé le portrait des femmes de l'ombre Mireille, Suzanne ou Catherine qu'a imaginé l'autrice aux côtés de celui de sa grand-mère.
Seul bémol, la partie contemporaine, comme souvent dans ses romans à plusieurs temporalités, était bien moins intéressante et plutôt convenue.
Mais l'ensemble de la lecture était très agréable.
C'est étonnant comme cette femme en s'affirmant elle même, qui plus est à un âge où d'autres glissent lentement vers une maturité tranquille, a permis à tant d'autres femmes de se libérer du poids de la société, de leur mari, de la bienséance ou de la maternité.
Cela résonne tout particulièrement à l'heure de metoo et de la "libération de la parole des femmes" tellement rabâchée qu'elle en est devenue un lieu commun. Mais ce que j'ai aimé dans ce roman c'est justement que tout cela se déroule bien plus tôt, à une heure où les femmes ne brûlaient pas encore leurs soutiens gorges et ne manifestaient même pas pour le droit à l'avortement. Adèle Bréau nous plonge dans l'époque de nos mères ou de nos grands-mères, un temps où la pilule était méconnue de beaucoup de femmes qui s'effacaient derrière leur mari et ses choix, que ce soit en société, à la maison ou au lit.
Comme souvent c'est la rencontre d'une personnalité avec son époque que naît un destin marquant. Et Menie Grégoire a été indéniablement une femme qui a servi son époque en suivant, voire parfois en initiant ses évolutions. Sous sa voix, c'est celle de toutes les autres femmes à travers les grandes thématiques qui les touchent qui prend forme dans ce roman. Et j'ai beaucoup aimé le portrait des femmes de l'ombre Mireille, Suzanne ou Catherine qu'a imaginé l'autrice aux côtés de celui de sa grand-mère.
Seul bémol, la partie contemporaine, comme souvent dans ses romans à plusieurs temporalités, était bien moins intéressante et plutôt convenue.
Mais l'ensemble de la lecture était très agréable.
March 11, 2023
En cette journée du 8 Mars, je trouvais opportun de vous parler de ce livre.
Écrit par sa petite fille Adèle Bréau, la vie de Menie Grégoire y est certes romancée mais tout le long de ce roman on découvre son parcours, son combat qui reste bien des années après toujours d'actualité : la condition de la femme.
Ce livre écrit en choral, va voir les vies de plusieurs femmes, parfois d'époques différentes, se rejoindre d'une certaine manière.
" La dame de cœur " de la radio à été une aide, un soutien, une voix qui a osé parler et s'exprimer pour toutes celles qui ne pouvaient pas, n'osaient pas.
Menie Grégoire à été, dès fin des années 60, un porte-parole de la condition féminine, à l'écoute de ses auditrices, elle a su trouver les mots pour les autorisés à être plus que la femme, la fille ou la mère de quelqu'un, tenter d'être une femme par soi et pour soi.
Loin de parler de féminisme pure, simplement de pouvoir enfin connaître son corps, s'autoriser à avoir des droits : fatigue de grossesse multiples, éducation des enfants, avoir au sein de son couple le droit de s'exprimer ... mais aussi contraception et avortement.
C'est un livre écrit avec douceur et sincérité qui vous refait vivre tous ces combats d'avant, qui sont encore pour beaucoup d'actualité.
Écrit par sa petite fille Adèle Bréau, la vie de Menie Grégoire y est certes romancée mais tout le long de ce roman on découvre son parcours, son combat qui reste bien des années après toujours d'actualité : la condition de la femme.
Ce livre écrit en choral, va voir les vies de plusieurs femmes, parfois d'époques différentes, se rejoindre d'une certaine manière.
" La dame de cœur " de la radio à été une aide, un soutien, une voix qui a osé parler et s'exprimer pour toutes celles qui ne pouvaient pas, n'osaient pas.
Menie Grégoire à été, dès fin des années 60, un porte-parole de la condition féminine, à l'écoute de ses auditrices, elle a su trouver les mots pour les autorisés à être plus que la femme, la fille ou la mère de quelqu'un, tenter d'être une femme par soi et pour soi.
Loin de parler de féminisme pure, simplement de pouvoir enfin connaître son corps, s'autoriser à avoir des droits : fatigue de grossesse multiples, éducation des enfants, avoir au sein de son couple le droit de s'exprimer ... mais aussi contraception et avortement.
C'est un livre écrit avec douceur et sincérité qui vous refait vivre tous ces combats d'avant, qui sont encore pour beaucoup d'actualité.
June 19, 2023
"Paris, 1967. A l'aube de la cinquantaine, Menie, mère de famille bourgeoise, est recrutée par la radio RTL qui a décidé de renouveler ses programmes. Son rôle ? Faire parler les auditrices. En quelques semaines, c'est la déferlante. Les femmes de la France entière se confient à "la dame de coeur" . Bientôt, à l'heure de la sieste, elles seront des millions à suivre l'émission avec passion. Parmi elles, Mireille et sa soeur Suzanne, qui découvrent qu'elles aussi pourraient maîtriser leur destin.
Quant à la vie de Menie, partagée entre le tourbillon d'une société libérée par Mai 68 et les tourments qu'on lui livre, elle en est totalement bouleversée. Cinquante ans plus tard, Esther, une documentariste qui peine à se reconstruire, va replonger dans ces années pas si lointaines où le sort des Françaises semble d'un autre âge. Avec ce nouveau roman porté par la figure de Menie Grégoire, sa grand-mère, Adèle Bréau unit les destinées de femmes qui, malgré leurs différences, se tendent la main.
Amour, maternité, droits, sororité... l'auteure explore sur cinq décennies les avancées, paradoxes et régressions de la condition féminine, les mettant en résonance dans une fresque résolument "
Quant à la vie de Menie, partagée entre le tourbillon d'une société libérée par Mai 68 et les tourments qu'on lui livre, elle en est totalement bouleversée. Cinquante ans plus tard, Esther, une documentariste qui peine à se reconstruire, va replonger dans ces années pas si lointaines où le sort des Françaises semble d'un autre âge. Avec ce nouveau roman porté par la figure de Menie Grégoire, sa grand-mère, Adèle Bréau unit les destinées de femmes qui, malgré leurs différences, se tendent la main.
Amour, maternité, droits, sororité... l'auteure explore sur cinq décennies les avancées, paradoxes et régressions de la condition féminine, les mettant en résonance dans une fresque résolument "
May 16, 2023
Je l'ai écouté en livre audio, et d'un côté j'ai beaucoup aimé cette histoire féministe, de l'autre j'ai ressenti quelques longueurs (dues à l'audio?). Je trouve le message magnifique, cette femme qui au moyen de la radio donne l'opportunité à des femmes de témoigner et de se rendre compte qu'elles ont la possibilité de faire plus que ce qu'elles font. J'ai adoré le fait d'écouter des témoignages radio au format audio, ça rajoute quelque chose en plus.
Il y a plusieurs temporalités et personnages, j'ai parfois eu de la peine à m'y retrouver. Je pense que c'es aussi dû au fait que j'aie écoute en audio, donc sur une période beaucoup plus longue que si je l'avais lu.
Il y a plusieurs temporalités et personnages, j'ai parfois eu de la peine à m'y retrouver. Je pense que c'es aussi dû au fait que j'aie écoute en audio, donc sur une période beaucoup plus longue que si je l'avais lu.
August 16, 2023
A travers l’histoire de Ménie Grégoire, star de la radio des années 70, racontée par sa petite-fille, c’est l’histoire d’une société patriarcale, écrasée par le poids d’une religion catholique encore très forte à l’époque, qui petit à petit va évoluer et faire une place à des femmes auxquelles on avait donné peu de choix jusque-là.
L’histoire des femmes, de leur luttes, de leur silence aussi, de leur voix qui va enfin pouvoir s’exprimer, partager et témoigner de ses expériences à l’heure de la sieste, parce qu’une femme va leur donner la parole sur une radio de grande écoute.
A faire lire aux jeunes femmes d’aujourd’hui, alors que le féminisme est devenu sujet commun, pour qu’elles comprennent d’où viennent leur mère et leur grand-mère.
L’histoire des femmes, de leur luttes, de leur silence aussi, de leur voix qui va enfin pouvoir s’exprimer, partager et témoigner de ses expériences à l’heure de la sieste, parce qu’une femme va leur donner la parole sur une radio de grande écoute.
A faire lire aux jeunes femmes d’aujourd’hui, alors que le féminisme est devenu sujet commun, pour qu’elles comprennent d’où viennent leur mère et leur grand-mère.
October 1, 2023
Un roman fortement inspiré de faits réels que j'ai été ravie de découvrir. Je n'avais jamais entendu parler de Ménie Grégoire et de son émission alors qu'elle semble bien avoir eu une importance historique, quel dommage que cette figure soit quelque peu tombée dans l'oubli, et quelle bonne idée que ce livre pour la réhabiliter.
Je suis bien d'accord avec l'autrice sur un point: on a certes énormément avancé dans le domaine des droits des femmes et de leur place dans la société, et en même temps si peu, toutes les problématiques sont encore là, et on est jamais à l'abri d'un retour en arrière...
Je suis bien d'accord avec l'autrice sur un point: on a certes énormément avancé dans le domaine des droits des femmes et de leur place dans la société, et en même temps si peu, toutes les problématiques sont encore là, et on est jamais à l'abri d'un retour en arrière...
April 4, 2023
Génial. On suit 3 jeunes femmes : Menie Grégoire et Mireille à la fin des années 60 et en 2021. Elles sont liées par l'émission de radio "Allo Ménie", diffusé à 15h RTL. Le moment où les femmes peuvent se confier sur leurs diverses problèmes dont la société (les hommes) ne souhaitent pas entendre, et pour trouver des solutions. Un livre qu'on ne lâche tant on veut suivre la vie de ces trois femmes prises dans la tourmente de leurs vies. L'histoire de Menie Grégoire écrite par sa fille sous forme de fiction.
June 9, 2023
J’ai adoré ce livre. Je ne connaissais pas du tout Menie Grégoire, et pourtant je me suis attachée à elle en lisant « L’heure des femmes ». Un livre très intéressant qui permet de rendre compte qu’il n’y a pas si longtemps les façons de pensées, les mœurs, n’étaient pas ce qu’on connaît aujourd’hui. Beaucoup de courage de la part des femmes qui ont participé et témoigné de leur quotidien à la radio dans les années 70 afin de mettre en lumière des problèmes que beaucoup ont pu/peuvent rencontrer.
December 29, 2023
J'ai aimé découvrir l'histoire de Menie Grégoire et l'histoire et le destin envisagé pour les femmes des années 60-70. Des témoignages poignants, qui font mesurer l'ampleur des changements qui ont été impulsés à la société par des personnes telles que Menie.
Un livre que j'ai trouvé bien écrit, bien qu'au scénario un peu simple et naïf par moment.
Ça reste une belle découverte, qui me marquera, ça c'est sûr !
Merci à Adèle Bréau de rendre un tel hommage à Menie, et à faire perdurer sa mémoire et celle de ses avancées.
Un livre que j'ai trouvé bien écrit, bien qu'au scénario un peu simple et naïf par moment.
Ça reste une belle découverte, qui me marquera, ça c'est sûr !
Merci à Adèle Bréau de rendre un tel hommage à Menie, et à faire perdurer sa mémoire et celle de ses avancées.
April 14, 2024
Meme si j'ai toujours un peu de mal au début avec les sauts dans le temps xar il faut assimiler les personnages, j'aime les aĺlers retour entre les années 70-80 et notre époque.
L'heure des femmes, même s'il s'agit d'un roman pourrait être considéré comme un livre historique sur la condition féminine en France.
J'en ai appris des choses... sur la façon dont les femmes étaient considérées à une époque pas si lointaine, sur leur vie et comment elles étaient perçues.
Certes il y a eu de nombreux progrès pour la femme mais on se rend compte que toutes les femmes n'en ont pas bénéficié
L'heure des femmes, même s'il s'agit d'un roman pourrait être considéré comme un livre historique sur la condition féminine en France.
J'en ai appris des choses... sur la façon dont les femmes étaient considérées à une époque pas si lointaine, sur leur vie et comment elles étaient perçues.
Certes il y a eu de nombreux progrès pour la femme mais on se rend compte que toutes les femmes n'en ont pas bénéficié
December 9, 2023
[Audiobook] Un très joli 3,5★.
L'audiobook est très bien fait et narré. J'admets que j'ai eu des fois du mal à me repérer dans les changements de temporalité ou de points de vue. Mais on constate que le combat n'est jamais totalement terminé. On peut toujours faire mieux, et ça prend parfois beaucoup de temps d'avancer. De grandes femmes, comme Ménie Grégoire, ont dû sacrifier et affronter bien des choses pour ouvrir les consciences.
Très bel hommage.
L'audiobook est très bien fait et narré. J'admets que j'ai eu des fois du mal à me repérer dans les changements de temporalité ou de points de vue. Mais on constate que le combat n'est jamais totalement terminé. On peut toujours faire mieux, et ça prend parfois beaucoup de temps d'avancer. De grandes femmes, comme Ménie Grégoire, ont dû sacrifier et affronter bien des choses pour ouvrir les consciences.
Très bel hommage.
June 16, 2024
Je n’ai jamais écouté l’émission de Menie Grégoire mais bien sûr, élevée à cette époque-la, je la connaissais de nom. Je suis ravie d’en avoir tant appris sur elle. L’alternance de dates et de characteres donne du relief à l’histoire, avec plusieurs points de vue. Et l’on constate que certaines choses ont à peine changé avec l’épisode contemporain d’Esther. Bravo à Adèle Breau pour avoir brossé un portrait jamais ennuyeux de sa grand-mère!
January 23, 2023
Un roman qui met en lumière une partie de la vie de Menie Grégoire, journaliste de radio sur RTL des annees 60 à 80 qui a libéré la parole féminine à travers des sujets universels importants tels que la sexualité, les violences conjugales ou encore la liberté. Ce récit est un bel hommage à une personnalités avant-gardiste aux prises de position discutées mais à l’écoute des femmes.
March 3, 2023
Ce livre ne parlera très certainement qu'aux femmes comme moi dont l'adolescence a été bercée par les émissions de Menie Grégoire. C'était considéré comme très osé à l'époque et je n'avais pas le droit d'écouter :-). Merci à Adèle Bréau d'avoir fait revivre ces grands moments de radio. J'ai lu ce livre avec émotion, nombre de sujets auraient pu me concerner.
Displaying 1 - 30 of 57 reviews