finance
finance
n.f. [ de l'anc. fr. finer, mener à bien, payer ]finances
n.f. pl.FINANCE
(fi-nan-s') s. f.HISTORIQUE
- XIIIe s. Quant on voloit aucun contraindre de venir avant par gardes, il n'i voloit venir, por legiere finance qu'il fesoit au serjant [BEAUMANOIR, LIV, 11]
- XIVe s. Se je n'ai de l'argent à ma division [à ma volonté], Querre me faut finance, et il y a raison [, Guesclin. 125 11]
- XVe s. Et tousjours gagnoient povres brigands à derober et piller villes et chasteaux, et y conqueroient si grant avoir que c'estoit merveille, et devenoient les uns si riches, par especial ceux qui se faisoient maistres et capitaines des autres brigands, que il y en avoit de tels qui avoient bien les finances de soixante mille escus [FROISS., I, I, 324]Messire Thomas Felleton [fait prisonnier] fut mis à finance de son maistre messire Jean de Lignac, à qui il paya trente mille francs [ID., II, II, 8]Pour avoir mené de Lille à Valenciennes, en deux panniers, sur ung cheval, certains joyaux appartenant à monseigneur [le duc de Bourgogne] pour sur iceulx faire finances [emprunter dessus] [DE LABORDE, Émaux, p. 317]
ÉTYMOLOGIE
- Berry, fignance ; provenç. finansa ; ital. finanza. Finance a eu aussi le sens de fin, de terminaison : Poi après prist par mort finance Jehane.... , G. GUIART, t. II, p. 480, v. 12504 (21487). C'est aussi le sens primordial dans finance, argent. Il vient de l'ancien verbe finer qui signifiait finir, terminer, conclure en général, et, dans un sens restreint, finir une affaire, terminer un différend moyennant argent (voy. FINANCER à l'étymologie).
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
- FINANCE. Ajoutez :
finance
Il se dit quelquefois, au pluriel, de l'État de fortune, des ressources pécuniaires d'une personne. Il est mal dans ses finances. Ses finances sont basses, sont fort dérangées. Dans ce sens et le précédent, il est familier.
Au pluriel il désigne particulièrement, l'Argent et les revenus de l'État. L'administration des finances. Le maniement des finances. La loi de finances. Ménager les finances de l'État. Le ministre des Finances. Le Ministère des Finances. Inspecteur des finances. Sous- secrétaire d'État aux Finances. Receveur des finances.
Il se dit au singulier, par extension, de l'Ensemble de ceux qui font des opérations de banque, de grandes affaires d'argent. Entrer dans la finance. Un homme de finance. La haute finance. La finance internationale.
Matières, affaires de finance, Matières, affaires relatives aux finances. Style de finance, termes de finance, Le style, les termes usités dans les matières de finance.
finance
FINANCE, s. fém. FINANCER, v. act. et neut. FINANCIER, s. m. [2e lon. On ne prononce point l'r dans les deux derniers, l'e y est fermé: il est muet dans le 1er.] 1°. Argent comptant (st. famil. et plaisant) il n'a pas grande finance: il est court de finance.
Un Pince-maille avoit tant amassé.
Qu'il ne savoit où loger sa finance.
2°. Somme d'argent qu'on paye au Roi pour les charges et ofices. "La première finance de cette charge n'est que tant. Augmentation; remboursement, quitance de finance, etc. = 3°. Finances, le trésor du Roi ou de l'État. "Contrôleur-Général, Intendans, Receveurs, Bureau, etc. des Finances.
FINANCER, payer la finance d'une charge. n°. 2°. "Il a financé cent mille francs pour sa charge. — Et v. neut. "Il est obligé de financer pour conserver son office. = En style familier. "Vous ne finirez point cette afaire sans financer, sans doner de l'argent.
FINANCIER, qui est dans les afaires des Finances. "Riche, habile Financier. "Le luxe des Financiers.
finance
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