déboire

DÉBOIRE

(dé-boi-r') s. m.
Goût désagréable qu'une boisson laisse dans la bouche.
[Un vin qui] N'avait rien qu'un goût plat et qu'un déboire affreux [BOILEAU, Sat. III]
En couvrant d'un aromate le déboire d'une médecine [J. J. ROUSS., Ém. II]
Convaincu que ces drogues ne pouvaient me sauver, il m'en épargna le déboire [ID., Conf. VI]
Fig. Regret, dégoût, mortification.
Il lui laissa sentir toute l'amertume et tout le déboire de mille événements fâcheux [BOURDAL., Pensées, t. II, p. 463]

HISTORIQUE

  • XVIe s.
    .... Ce prince eut un grand deboire quand il s'apperçut qu'on jetoit son enseigne par terre.... [, Mém. s. Du G. ch. 5]

ÉTYMOLOGIE

  • Dé.... préfixe, et boire : un boire qui ôte l'envie de boire.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

    DÉBOIRE. Ajoutez :
    Opération par laquelle on vide les viviers, au bord de la mer ; on lève la vanne à marée descendante, [H. BOUT, Rev. britannique, avril 1875, p. 428]
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877

déboire

DÉBOIRE. n. m. Mauvais goût qui reste de quelque liqueur après qu'on l'a bue. Du vin qui a un insupportable déboire.

Il se dit principalement, au sens figuré, des Dégoûts, des sujets de regret, de mécontentement et des désillusions qu'on éprouve. C'est une affaire qui ne lui a donné que des déboires. Il a éprouvé bien des déboires.

Dictionnaire de L'Académie française 8th Edition © 1932-5

déboire


DÉBOIRE, s. m. [Dé-boâ-re; 1re é fer. 2e lon. 3e e muet.] Au propre, mauvais goût, qui reste de quelque liqueur, après qu'on l'a bûe. — Au figuré, chagrin, dégoût, mortification. "Les plaisirs ont leur déboire. "On lui a doné, ou, il a reçu bien des déboires, de fâcheux déboires.

Jean-François Féraud's Dictionaire critique de la langue française © 1787-1788
Synonymes et Contraires

déboire

Le Grand Dictionnaire des Synonymes et Contraires © Larousse 2004
Traductions

déboire

setback