L'Atari VCS n'est probablement pas ce que vous pensez qu'elle est

Pour quoi est donc la VCS ?

L'Atari VCS n'est probablement pas ce que vous pensez qu'elle est - Technologie & Gadgets

Cette semaine à la GDC, j'ai pu admirer de près l'Atari VCS. La prochaine machine d'Atari, qu'on appelait auparavant simplement l'Atari Box, est très différente de ce à quoi je m'attendais, et ce n'est probablement ce que vous pensez non plus.

Ce n'est pas la version Atari de la NES Mini. Ce n'est pas non plus une console en compétition avec la Xbox One ou la PS4. Et ce n'est pas une sorte d'Atari-Ouya. Pour être aussi simple que possible, L'Atari VCS est un PC de salon fonctionnant sous Linux, une sorte de Steam Machine à la Atari. Je n'ai pu voir qu'une version de démonstration, mais on m'a expliqué en détail ce que devait être le produit final.

Tournant avec un version custom de Linux, la VCS aura une interface de console cherchant à être accessible pour une audience large et non gamer. Elle sortira avec quelques classiques de l'arcade Atari (on ne sait pas encore exactement lesquels) et possédera son propre store pour acheter des jeux qui ne seront pas seulement rétro - des titres modernes seront présents aussi.

Ceci dit, la VCS vise un prix largement plus bas qu'un PC moderne, entre 250 et 300 dollars, et elle ne possédera pas de GPU dédié, ce qui veut dire qu'elle sera aussi bien moins puissante. Le Directeur de l'Exploitation d'Atari Connect, Michael Arzt, l'a comparée à « un bon laptop sans le clavier » - sa puissance exact reste un mystère, et quand on parle de jeux modernes, il y a une grandes différences entre faire tourner Into The Breach et Assassin's Creed Origins.

Malgré sa propre interface, son store, ses apps média (comme Netflix ou Hulu) et un navigateur internet, Arzt explique qu'ils sont plus intéressés dans le terme ordinateur que console. Je leur ai demandé si la VCS était plus proche d'une Steam Machine qu'une NES Mini, et il a répondu « Oui, mais je ne pense pas que ça soit aussi ambitieux qu'une Steam [Machine]. »

Artz a expliqué qu'il s'agit « d'un appareil bien plus casual. » Atari veut en faire un système que tout le monde puisse brancher, comprendre et utiliser rapidement. Il a donné l'exemple de la mère de famille qui allume sa VCS et trouve rapidement Netflix, mais ils veulent aussi attirer une audience jeune qui ne connaissent Atari que de réputation.

Et pour le public plus hardcore, il y aura un environnement ouvert pour faire tourner et modifier Linux, comme un PC traditionnel à trifouiller. Comme la VCS est mise en avant pour les jeux modernes, j'ai démandé à Artz si on pourrait accéder à sa librairie Steam, et il a expliqué que l'environnement ouvert de Linux serait probablement le meilleur endroit pour le faire, à moins qu'ils ne passent un accord avec Valve.

Très honnêtement, tous différents facteurs m'ont laissé perplexe en ce qui concerne le public visé par la Atari VCS. Elle n'essaye pas de rentrer en compétition avec les consoles, mais offre des fonctionnalités et un prix similaire. Elle est moins hardcore et ambitieux que l'expérience Steam Machine de Valve, mais elle invite les joueurs PC à customiser son OS malgré le fait d'être de faible puissance et sans modification de hardware possible. Et elle veut être casual comme un ChromeCast pour le grand public, tout en se vendant comme un PC complet sous une marque Gaming.

Difficile de juger sans avoir les spécificités finales sous le capot - qu'elle a fort joli il faut l'admettre -. Peut-être qu'Atari va trouver l'équilibre parfait entre le prix et la puissance et en faire un PC de salon idéal, mais on a du mal à y croire. Même s'ils y arrivent, vous serez limité par les apps, les jeux et l'interface d'Atari à moins de jouer avec Linux, ce qui n'est pas le hobby le plus accessible du monde.

Je reste très sceptique car je ne sais vraiment pas à qui s'adresse l'Atari VCS. Il existe des variantes de PC de salon bien plus intéressantes, de meilleurs consoles et des moyens moins cher d'accéder aux apps de divertissement sur votre télé. Atari semble s'appuyer sur le facteur de la nostalgie, tout en suivant la voie ouverte par Ouya et SteamOS, pourtant pas très engageante, et la présentation des intentions sans une configuration arrêtée de donne pas vraiment confiance.