Pearson est le legal-drama qu’il nous fallait

Et pas uniquement parce que Gina Torres y tient le rôle principal.

Alors que Suits touche à sa fin, USA Network a enfin décidé de lancer le spin-off de l’une de ses séries phares. Pearson, c’est son nom, et si cela vous dit quelque chose, c’est parce que cette série met en scène Jessica Pearson, l’ex-patronne du cabinet de Suits. Gina Torres reprend donc son rôle, et change au passage de carrière pour devenir l’une des puissantes conseillères politiques de Chicago, délaissant de ce fait New York.

Adieu les affaires judiciaires ? Evidemment que non ! Et si Suits sent malheureusement un peu la naphtaline depuis quelque temps, Pearson vient donner un coup de jeune salvateur au genre legal-drama.

Comme on le découvre très vite dans le pilote, Jessica Pearson délaisse les grands bureaux new-yorkais pour l'hôtel de ville. Les affaires sont moins importantes que les relations politiques qui peuvent en découler, et c’est bien là tout l’intérêt de ce spin-off. Le mensonge, l’argent, le sexe aussi, mais surtout le rythme soutenu que l’on connaît des deux co-créateurs : Aaron Korsh et Daniel Arkin. Les dialogues fusent, et comme dans toutes les séries d’USA Network, les personnages prennent toute l’importance à laquelle ils ont droit. Jessica Pearson, en tant que protagoniste principal, a évidemment les honneurs du pilote, mais dans le second épisode, Pearson laisse un peu plus de place aux secondaires, notamment Bethany Joy Lorenz, qui revient à la télévision dans un rôle récurrent après One Tree Hill.

Les tenants et les aboutissants de la première saison commencent petit à petit à prendre forme au fil des épisodes (lors de l’écriture de cet article, cinq épisodes ont été diffusés), donnant lieu à de bonnes surprises.

Sans trop en révéler, les affaires politiques et les celles plus officieuses, les pires petits secrets de Chicago évacuent suffisamment rapidement les clichés pour que chaque épisode soit particulièrement plaisant à regarder. Gina Torres est évidemment excellente, et son personnage compliqué, qui oscille entre la légalité et l’illégalité, qui n’est jamais très blanc, jamais très noir non plus, en fait l’argument principal de Pearson. Le spin-off de Suits fait de rares références à sa série-mère, mais ce n’est que pour mieux s’en débarrasser, évitant ainsi que l’on regarde constamment en arrière. L’ambiance y est de toute façon radicalement différente, plus sombre. On prend aussi un malin plaisir à voir autant de femmes être mise en avant dans une série judiciaire (et politique).

Comme Jessica Pearson qui compte bien donner un vrai coup dans une fourmilière politique corrompue, Pearson apporte un vent d'air frais au genre. Même s’il reste du travail à accomplir pour être aussi efficace que son illustre aîné.

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